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Donald Couak Attack

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Donald Duck : Goin' Quackers
14/11/2000
Edité par Ubisoft
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Donald Couak Attack
15/12/2000
Edité par Ubisoft
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Console: Sony Playstation
Genre:Plates-Formes
Développeur: Disney Interactive
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Color- Nintendo Gamecube- PC- Sega Dreamcast- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Donald Couak Attack
Donald Couak Attack, capture d'écran Donald Couak Attack, capture d'écran Donald Couak Attack, capture d'écran
Ah... Je me rappelle l'époque où, chaque mois, je me précipitais vers la boîte aux lettres pour y trouver mon Picsou Magazine et dévorer avec impatience les histoires de mes canards préférés. Je me souviens également de la joie immense qui m'envahissait lorsque je zappais, assis devant la télé, et que je tombais par hasard sur un épisode de la Bande à Picsou. Ce sont ces émotions que j'ai ressenties en redécouvrant, après quelques années, Donald Couak Attack.

Développé par Disney Interactive, édité par Ubisoft en 2000, Donald Couak Attack n'est pas la première aventure vidéoludique de Donald, puisque ce dernier s'était déjà illustré à travers, entre autres, Quackshot, Donald in Maui Mallard, et World of Illusion. Mais après autant de jeux mémorables, qu'en est-il de Donald Couak Attack, première incursion du canard à la vareuse dans le monde de la 3D ? Coup d'essai réussi ou ratage total ? La réponse en images.


Un festival de canards

D'après vous, qu'est-ce-qui peut bien pousser un canard à risquer ses plumes au cours d'une périlleuse aventure? Ne vous creusez pas la tête, la réponse est évidente et même trop banale : l'enlèvement de sa belle. Et oui, c'est bien triste, mais malgré toute la richesse et les ressources qu'offrent l'univers de Disney, les développeurs ont fait le choix d'un scénario basique au possible. Il s'agira donc simplement d'aller sauver Daisy des griffes d'un méchant magicien. C'est dommage et ce n'est pas là le seul défaut de la trame scénaristique, puisque le grand vilain de l'histoire manque cruellement, non seulement de charisme, mais aussi de notoriété. En effet, qui se souvient de Merlock, le sorcier apparu dans la Bande à Picsou? Pas grand monde, je suppose, et pour cause : l'univers des canards regorge de méchants dix fois plus intéressants. Fort heureusement, des figures plus connues telles que Miss Tick ou les Rapetou sont aussi de la partie. Pourquoi, ça on ne sait pas, mais au vu de la profondeur du scénario, ça ne surprend qu'à moitié.

Les gentils aussi auront leur lot de personnages emblématiques. Ainsi, alors que l'on incarne le coléreux Donald, on sera épaulé par Géo Trouvetou l'inventeur, et sans cesse en compétition avec le cousin Gontran, indécemment chanceux. Riri, Fifi et Loulou font également acte de présence. Enfin, Picsou... Non attendez... Où est Picsou? Bon sang, Balthazar Picsou a disparu. Est-ce là la sombre vengeance de Donald qui, pratiquement absent du dessin animé « la Bande à Picsou », a refusé de voir son vieil oncle figurer dans son jeu? Ou plus simplement un oubli des développeurs, certes plus rationnel mais Ô combien impardonnable? Toujours est-il qu'il est regrettable et difficilement compréhensible de ne pas avoir inclus un tel personnage dans le jeu, puisque le milliardaire à plumes est fichtrement plus populaire que Gontran, par exemple, qui lui est bien présent. Mais ne nous laissons pas submerger par la colère et revenons-en à nos canards.

L'histoire, certes basique, commence par une cinématique très sympathique, afin de mettre en place la situation. Tous les protagonistes et les décors y sont joliment modelés en 3D, et le rendu est très agréable. Cependant, peut-être aurait-il été plus judicieux de la réaliser dans un style plus proche de la BD ou du dessin animé. Difficile à dire, d'autant que la qualité est déjà bel est bien au rendez-vous. Même constat pour la cinématique de fin qui, couplée à la première, constitue l'ensemble des séquences vidéo du jeu. On pardonnera toutefois ce petit nombre grâce à une durée honorable et une qualité toujours présente.

Dès lors que la cinématique d'introduction est terminée, l'aventure commence, et manette en main, on prend le contrôle de Donald, pour faire un drôle de constat...

« J'ai l'impression de jouer à Crash Bandicoot. »

Dès les premières secondes de jeu, on est frappé par la ressemblance entre le gameplay de Donald Couak Attack et celui de Crash Bandicoot. Soyons lucides, les deux sont quasiment identiques. Seules quelques toutes petites différences viennent empêcher les mauvaises langues de crier au plagiat, comme par exemple le fait que Donald puisse encaisser un coup avant de perdre une vie (les canards sont bien plus résistants que les bandicoots, c'est bien connu).

En revanche, les similitudes sont légion : à l'instar du titre de Naughty Dog, Donald progressera dans trois types de niveaux. Le premier est le genre « old school », à scrolling horizontal, parfois vertical. Donald y progresse de gauche à droite comme dans un jeu de plate-forme à l'ancienne. Le second type de stage joue davantage sur la profondeur, j'entends par là que le joueur y voit Donald de dos, et que ce dernier devra progresser vers l'avant afin d'atteindre la fin du niveau. Enfin, le troisième type de stage est bien connu des amateurs de Crash Bandicoot, puisqu'il s'agit de celui où le héros court vers l'écran, souvent poursuivi par quelqu'un ou quelque chose de plus gros et plus dangereux que lui. À noter que certains niveaux mêlent habilement ces trois genres en passant de l'un à l'autre sans que l'on ne s'en aperçoive réellement.

Le maniement de Donald est également très semblable à celui de Crash. Une touche pour frapper, une touche pour sauter, rien de plus simple. Là où le canard fait plus fort que le marsupial, c'est lorsqu'il effectue un double saut, action dont l'animal orange est incapable. Après tout, Donald est un oiseau, on a tendance à l'oublier.

Quant à la vie de ce dernier, elle est représentée par son humeur. Lorsque Donald est content, il peut se faire toucher sans perdre de vie. En revanche, au moindre contact avec un ennemi, il se mettra en colère, et là, plus question de commettre la moindre erreur, au risque de recommencer au dernier checkpoint. Mais quand bien même cela viendrait à arriver, il n'y aurait aucune raison de s'en faire, au vu de la quantité impressionnante de vies que l'on ramasse tout au long du jeu. La difficulté étant progressive et bien dosée, on en viendra certes à mourir de plus en plus souvent, mais cela n'entravera en rien la progression dans l'aventure, et il sera superflu de surveiller le compteur de vies. Une bonne raison d'en décrocher le regard, et de profiter du paysage...

Donaldville, ville fleurie

Dans un jeu inspiré d'un dessin animé ou d'une bande dessinée, j'estime que les graphismes sont plus importants que jamais. Inutile donc de préciser que j'attendais Donald Couak Attack au tournant, d'autant plus que c'était la première fois que Donald s'essayait à la 3D. Mais finalement, notre canard s'en sort très bien, puisque le soft est un petit régal pour les yeux.

Les niveaux, très colorés, sont toujours très plaisants à parcourir et à admirer. De la forêt à la maison hantée, en passant par les rues de Donaldville, chaque décor a bénéficié d'un soin remarquable et aucun n'est moins joli que les autres. Quel plaisir de sauter de gratte-ciel en gratte-ciel, ou de courir au dessus d'un précipice le long d'un tronc d'arbre. Seul bémol : aussi beaux que soient les différents environnements, on n'en dénombre que quatre. Conséquence de ce petit nombre, la variété n'est pas tout à fait au rendez-vous et on finit vite par avoir des impressions de déjà-vu.

Cependant, les animations de Donald suffisent à compenser ce petit défaut. En effet, fidèle à lui même, le héros à plumes est expressif au possible et ne manque pas d'expressions et de mouvements pour nous faire comprendre le fond de sa pensée. Ramassez un bonus et regardez-le danser sur place, ou enchaînez les échecs et admirez-le s'énerver et piétiner son béret. Chaque animation est à mourir de rire, et l'effet est très largement appuyé par la bande-son, du même acabit que la réalisation.

En musique, mieux vaut éviter les canards

Il y a fort à parier que Donald possède l'une des voix de dessin animé les plus marquantes et les plus drôles jamais entendues. En jouant à ce jeu pour la première fois, je n'avais qu'une idée en tête : pourvu que le doublage de Donald soit à la hauteur. Je vous rassure tout de suite, c'est bien le cas, et chacune des animations du palmipède sera accompagnée d'un « coin », « couac » ou d'une quelconque autre onomatopée.. D'ailleurs, tous les personnages du jeu bénéficient ici d'un doublage en français relativement réussi. D'une manière générale, tous les bruitages sont d'excellente qualité. À dire vrai, on les croirait tout droit sortis d'un dessin animé, et ils restituent à merveille l'esprit et l'ambiance des cartoons.

Cela dit les musiques ne sont pas en reste pour autant. Tantôt jazzy à Donaldville, tantôt plus effrayante dans la maison hantée, l'ambiance musicale est toujours en adéquation avec le niveau parcouru. Cependant, le dynamisme des thèmes, souvent poussé à outrance, pourra vite devenir pénible et agacer les moins patients. De plus, les compositions sont certes de qualité, mais sont, à l'image des différents environnements, trop peu nombreuses.

Un petit nombre de décors, un petit nombre de musiques... Qu'est-ce-que cela peut bien laisser présager ? Une durée de vie trop courte, malheureusement.

Des prises de bec vite expédiées

Pour venir à bout du vil Merlock, il vous faudra traverser quatre mondes. C'est bien peu, surtout si on y regarde de plus près.

Chacun de ces quatre mondes est constitué de six niveaux, dont un bonus à débloquer, et un boss. Les niveaux bonus sont totalement facultatifs et il est tout à fait possible de terminer le jeu sans en voir un seul. Ce petit nombre de stages fait qu'il ne faudra qu'une poignée d'heures pour venir à bout de l'aventure. Néanmoins, différentes épreuves permettent de facilement doubler ce temps.

La première concerne les neveux de Donald. Riri, Fifi et Loulou sont eux aussi victimes de Merlock, puisque le fourbe leur a volé leurs jouets! Donald devra donc secourir les pauvres petits et retrouver leurs biens, au nombre de trois par niveau.

Le second défi est une course contre la montre. Gontran étant lui aussi à la recherche de Daisy, il sera possible, dans chaque stage, de tenter de battre son record de temps. Bien entendu, ces deux épreuves ne sont pas dénuées d'intérêt puisqu'elles permettront de débloquer, entre autres, de nouveaux costumes pour Donald. L'intention est louable, mais on regrettera tout de même que lesdits costumes soient plutôt banals et ne constituent aucun clin d'œil, que ce soit à un ancien jeu, à une bande dessinée spécifique, ou à un film d'animation. Pourquoi n'avoir pas inclus par exemple le costume d'explorateur qu'arborait Donald dans Quackshot, ou la tenue qu'il portait dans « les Trois Caballeros »? Mais ne crachons pas dans la soupe. Ces petits bonus sont appréciables, surtout que pour chaque costume, Donald gagnera une nouvelle animation, et que comme je le disais plus haut, celles-ci sont d'une qualité rare.

En conclusion

Donald Couak Attack est un jeu qui a des défauts, qui n'est pas innovant pour un sou, et qui, pourtant, demeure très agréable à jouer. Alors oui, il est un peu trop court, oui, le scénario est bon à jeter, mais finalement, chaque partie est un plaisir et on ne s'ennuie jamais. En s'appuyant sur un gameplay qui a déjà fait ses preuves, Disney Interactive nous propose un jeu peu original mais bourré de clins d'œil et de petites attentions destinées aux fans des canards de Disney. La qualité de la bande son, en particulier la voix de Donald, et ses animations, apportent à la fois l'humour et l'ambiance nécessaires à ce type de jeu. Finalement, Donald Couak Attack trouve sans mal sa place auprès de jeux tels que Duck Tales et Quackshot, et n'a que peu de choses à envier à un certain Crash Bandicoot.

Scénario : 10/20 Alors que l'univers des canards est d'une grande richesse, les développeurs ont ici fait le choix douteux d'un scénario vu et revu des centaines de fois. On notera cependant deux cinématiques de qualité.

Gameplay : 14/20 Complètement calqué sur la série phare de Naughty Dog, Donald Couak Attack ne prend pas de risque concernant le gameplay et s'appuie sur des valeurs sûres, qu'il exploite à merveille.

Réalisation : 16/20 On prend toujours plaisir à évoluer dans des décors colorés et soignés. On déplorera toutefois le petit nombre d'environnements qui donneront vite le sentiment de tourner en rond. Les animations de Donald sont une réussite totale.

Bande son : 15/20 Malgré une qualité indiscutable, les thèmes musicaux, à force de dynamisme, finiront sans doute par porter sur les nerfs. Les effets sonores sont quant à eux particulièrement réussis, notamment la voix de Donald, qui, couplée à ses animations, rend le jeu hilarant.

Durée de vie : 13/20 Quatre mondes de quatre stages et un boss. C'est trop peu et on en a vite fait le tour. Heureusement, les défis de Riri, Fifi et Loulou et les courses contre la montre rallongent considérablement la durée de vie du soft.


Note générale : 15/20


Article publié le 08/03/2012 Jeu testé par Evil Canard