lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

B-Movie

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
________________________
Invasion From Beyond
30/11/1998
Edité par GT Interactive
________________________
B-Movie
??/11/1998
Edité par GT Interactive
________________________
Console: Sony Playstation
Genre:Shoot'em Up
Développeur: King of the Jungle
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de B-Movie
B-Movie, capture d'écran B-Movie, capture d'écran B-Movie, capture d'écran
Si l’on m’avait donné un euro à chaque fois que la Terre a été menacée par des aliens belliqueux dans un jeu vidéo, Oldies Rising serait certainement une salle de jeux grande comme les Champs Elysées. Depuis Space Invaders, véritable révolution dans le monde vidéoludique, les softs exploitant cette thématique se sont en effet multipliés sur toutes les générations de consoles, permettant aux joueurs avides d’exploits héroïques de sauver notre belle planète bleue à plusieurs reprises. Sorti fin 1998 sur Playstation, B-Movie (plus connu en France sous le nom de « L’invasion vient de l’espace ») vous permettra d’enrichir un peu plus encore votre tableau de chasse en massacrant allègrement tous les extraterrestres croisant votre route…

Scénario (16/20)

Une menace gronde au loin… Depuis plusieurs jours déjà, d’étranges événements se produisent dans la campagne près de Washington DC, occasionnant disparitions d’agriculteurs et apparitions de cercles de culture dans les champs. N’ayant pas échappé au gouvernement, ces mystérieux phénomènes n’ont pas manqué d’attirer leur attention. Voilà pourquoi ils ont dépêché une équipe de scientifiques sur les lieux, équipe escortée par une unité aérienne chargée de couvrir les opérations et d’éloigner les curieux. Malheureusement, la menace était plus proche que prévue et des soucoupes volantes ne tardèrent pas à faire leur apparition, tirant sur tout ce qui bouge et détruisant tout sur leur passage. C’est à vous, pilote Earthlink qualifié, de combattre l’invasion Alien et de repousser ces vagues ininterrompues de vaisseaux tous plus puissants les uns que les autres.

Durée de vie (16/20)

Le scénario de ce B-Movie est clairement perfectible en ce qui concerne l’originalité. Cependant, il comprend un atout de taille pour garder le joueur intéressé du début jusqu’à la fin : sa mise en scène. Vous pourrez ainsi vivre toute l’invasion extraterrestre, de la couverture de l’équipe chargée d’enquêter sur les cercles de cultures jusqu’à la défaite finale de ces visiteurs indésirables impliquant la destruction de leur vaisseau mère. Chaque mission comprendra quelques objectifs généraux qui seront soumis à énormément d’imprévus survenant au cours du niveau. Ainsi, vous recevrez régulièrement des messages radio vous informant sur l’évolution de la situation, et vous donnant de nouveaux ordres pour la suite de la mission. A titre d’exemple, il ne sera pas rare que vous commenciez un stage par une simple mission de transport pour finalement vous retrouver aux prises avec une pléthore d’appareils ennemis attaquant un objectif stratégique. Chaque mission ne se déroulera jamais comme prévu, octroyant ainsi au soft une dose d’imprévu diablement grisante dans le feu de l’action. Les objectifs que vous devrez mener à bien jouiront d’ailleurs d’une grande variété, puisqu’allant des missions d’évacuation au bourrinage en règle. D’une manière générale, les différentes directives qui vous seront données s’inscriront parfaitement dans la trame scénaristique de l’ensemble, et vous serez à même de comprendre la manière dont les ordres donnés par vos supérieurs contribueront à la victoire finale. Vous vivrez ainsi la totalité de l’invasion, et serez l’acteur principal de son échec. Concernant la durée de vie, ce n’est pas moins d’une vingtaine de niveaux que vous allez devoir boucler afin de sauver votre chère planète bleue, pour une longévité tout à fait remarquable. Le jeu est en outre doté d’un challenge assez corsé vous demandant des réflexes fulgurants pour vous débarrasser des nuées de soucoupes ennemies vous ayant pour seul adversaire. Bref, difficile une fois l’aventure commencés de remiser la galette au placard avant d’avoir bouté les aliens hors de la Terre, d’autant que la qualité du gameplay apporte un plus non négligeable à l’intérêt du soft.

Gameplay (16/20)

Les développeurs se sont en effet fait un devoir de proposer au joueur une maniabilité riche et efficace, recelant moult aspects inédits. Vous contrôlez donc un vaisseau choisi parmi les trois disponibles, chacun disposant de ses propres forces et faiblesses. Vous pourrez ainsi miser sur la sécurité en pilotant le Silverfish, appareil relativement lourd mais bien armé et résistant, ou bien opter pour une vitesse à toute épreuve en choisissant le véloce Whiplash. Une fois votre monture sélectionnée, vous vous retrouverez dans le hangar vous permettant de customiser cette dernière. Chaque vaisseau sera doté d’un certain nombre d’emplacements sur lesquels vous pourrez équiper des armes diverses et variées selon vos besoins. Au départ, seuls deux équipements seront disponibles mais vous pourrez enrichir votre arsenal au fil des missions, en récupérant des pièces de vaisseaux aliens et en affectant des scientifiques que vous aurez préalablement sauvés d’une mort certaine. A noter que ces derniers pourront également améliorer vos armes existantes, en les rendant plus puissantes et/ou moins sujettes à la surchauffe par exemple. Plus les armes que vous tenterez de mettre au point seront puissantes, plus le nombre de pièces nécessaires pour les réaliser sera important. Vous aurez même la possibilité de mettre au point de nouveaux vaisseaux rivalisant avec les technologies aliens les plus avancées ! Plus qu’un simple gadget, cette gestion très poussée de votre hangar apportera un réel plus au jeu en vous permettant d’évoluer au fil de l’aventure.

Mais attardons nous sur la maniabilité du soft « in-game ». Vous contrôlez donc votre vaisseau dans un environnement 3D sphérique (comprenez par là que si vous allez trop au nord, vous finirez par vous retrouver au sud), au moyen de commandes assez complètes. Ainsi, outre les déplacements classiques judicieusement dévolus au stick analogique gauche (avec des accélérations/freinages respectivement gérés par les touches croix et triangle), il vous sera également possible de straffer et d’ainsi éviter plus efficacement les innombrables tirs vous ayant pour cible. D’habitude plutôt réservée aux FPS, cette commande vous sera d’un grand secours et vous en viendrez vite à plus l’utiliser que le stick pour vous déplacer latéralement. Concernant les armes, elles seront accessibles via la touche carré et devront au préalable être sélectionnées par la gâchette R1. C’est bien là que résidera le seul point faible de cette maniabilité. En effet, il sera bien peu commode de jongler entre plusieurs armes tout en essayant d’échapper à une vingtaine de vaisseaux ennemis déclenchant un déluge de projectiles à destination de votre appareil. Dans ces conditions, vous vous contenterez d’utiliser l’arme primaire… Dommage de ne pas avoir permis au joueur d’utiliser ces équipement directement par une simple pression sur une touche. En plus de votre armement, un second équipement tout aussi utile sera à votre disposition : l’Aspiromatic. Cet accessoire vous permettra, comme son nom pouvait le laisser penser, de récupérer des items présents sur la zone de jeu et de la stocker dans votre soute (dans la limite de l’espace disponible, bien entendu). Utiliser l’Aspiromatic vous sera indispensable au cours des missions, que ce soit pour évacuer des populations civiles ou pour récupérer des artefacts extraterrestres. Une fois un objet/personne récupéré(e), vous pourrez à tout moment le relâcher où bon vous semblera. Cet équipement pour le moins atypique dans un shoot’em up apportera une bonne dose d’originalité à ce gameplay qui se démarquera ainsi sensiblement des autres jeux du genre. Une dernière remarque concernant l’autonomie de votre vaisseau : celle-ci ne sera en rien illimitée ! Vous devrez donc constamment garder un œil sur la jauge de puissance sans quoi vous vous retrouverez en plein dogfight aux commandes d’un appareil à peine capable de bouger (et ne parlons même pas de l’armement !). Il vous sera alors nécessaire de rentrer à la base pour recharger vos batteries, sous peine de ne pas faire de vieux os. D’une manière générale, mieux vaudra anticiper ce genre de situations afin d’éviter les mauvaises surprises… Ce B-Movie est donc doté d’un gameplay riche et complet, qui aura pour seul défaut de manquer d’ergonomie dans certaines situations. Compte tenu de la difficulté du jeu, cela pourra facilement devenir fatal…

Réalisation (15/20)

Visuellement, le soft n’est clairement pas le plus beau jeu de la console. Les textures manquent clairement de finesse et de relief, que ce soit au niveau des décors ou de la modélisation des différents vaisseaux. Non, la force de ce B-Movie est ailleurs. C’est en effet avec son univers que le soft frappe fort, très fort ! Vous aurez littéralement l’impression de vous retrouver au beau milieu d’un film de série B des années 50, et serez instantanément plongé dans ce véritable concentré de clichés totalement assumés : des soucoupes volantes plus rondes que jamais, des aliens aussi moches que dans vos pires cauchemars… Tous les éléments semblent avoir été pensés pour recréer cette ambiance si particulière qui a malheureusement disparu de nos jours avec l’avènement des films à gros budget. Attention cependant, car malgré ce côté atypique et cette beauté toute relative, B-Movie n’en est pas moins doté de quelques atouts techniques qui ne vous laisseront pas indifférents. D’une part, vous aurez la joie de constater que tous les décors sont destructibles. Attention donc à ne pas faire plus de mal que vos ennemis en rasant la quasi-totalité de la ville que vous êtes censé protéger. D’autre part, le soft a su conserver une fluidité exemplaire malgré la vitesse vertigineuse de votre appareil et l’affichage de nombreux éléments à l’écran. En effet, les environnements seront incroyablement vivants et fourmilleront de personnages en tous genres, que ce soient les pauvres paysans se demandant ce qui se passe au dessus de leurs têtes ou les aliens rescapés du crash de leur soucoupe. Sans être un chef d’œuvre visuel, B-Movie a donc su créer la chose la plus importante dans l’apparence d’un jeu : une ambiance attractive contribuant à garder le joueur collé à son pad malgré la difficulté manifeste de l’ensemble…

Bande son (17/20)

Cette ambiance doit d’ailleurs énormément à la bande son dans sa globalité. Les musiques collent parfaitement à l’atmosphère et semblent en provenance directe d’un film à petit budget des années 50. Même constat pour les bruitages ne trahissant aucunement ces splendides thèmes. Quel plaisir d’entendre ce vrombissement caractéristique d’une soucoupe volante, ou ces bruits de lasers délicieusement kitchs ! Quoi qu’il en soit, l’aspect acoustique du soft correspond parfaitement à son apparence visuelle, pour un ensemble homogène du plus bel effet !

Conclusion (16/20)

B-Movie est un hommage : un hommage envers ces films à l’origine de tous les clichés sur les extraterrestres. Avec son univers décalé servi par une réalisation sonore et visuelle irréprochable, il se présente comme un excellent shoot’em up 3D qui ravira tous les joueurs les plus exigeants, pour peu qu’ils accrochent à cette ambiance bien particulière.


Article publié le 27/03/2009 Jeu testé par Manuwaza