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Tomb Raider Legend

Section Test.


Tomb Raider Legend
07/12/2006
Edité par Spike
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Tomb Raider Legend
11/04/2006
Edité par Eidos Interactive
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Tomb Raider Legend
07/04/2006
Edité par Eidos Interactive
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Console: Sony Playstation 2
Genre:Action/Aventure
Développeur: Crystal Dynamics
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Microsoft X-Box- Microsoft X-Box 360- Nintendo DS- Nintendo Game Boy Advance- Nintendo Gamecube- PC- Sony PSP-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Tomb Raider Legend
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En à peine dix ans de présence sur le marché vidéoludique, Lara Croft aura réussi à dépasser la célébrité qu'un Mario Bros a mis vingt ans à construire. Véritable icône de la pop culture depuis son arrivée sur la Playstation en 1996, Lara Croft sera au cours de sa très courte carrière passée par toutes les étapes de la popularité. De la consécration de Tomb Raider II à la déception du troisième volet, Core Design à l'origine de la série a même fait disparaître la belle aventurière à la fin d'un quatrième chapitre controversé qui accouchera finalement en 2000 d'un cinquième et dernier opus sur la machine de Sony.

A ce moment de son histoire, c'est après quatre années de bons et loyaux services que la belle Lara prend une pause bien méritée. Toujours appréciée du grand public grâce à son potentiel on ne peut plus vendeur, les gamers eux se sont cependant lassés d'une formule répétitive, tournant sur un moteur vieillissant, et surtout dont les nombreux bugs récurrents sont les mêmes depuis le premier volet. Durant trois ans, l'aristocrate anglaise fera un crochet remarqué (pas par sa qualité) par le cinéma en étant incarnée par Angelina Jolie à travers deux films sortis successivement en 2000 pour ''Tomb Raider'' et 2003 pour ''Tomb Raider The Craddle of Life".

Alors au top de sa popularité, Eidos Interactive sentant une nouvelle fois la bonne odeur de l'argent facile commande un nouvel épisode à Core Design. Entre-temps, la PS2 est sortie et c'est en 2003 qu'est commercialisé "Tomb Raider, l'Ange des Ténèbres'' au sein de sa ludothèque. Un volet absolument bâclé, buggé, imprécis et s'éloignant des standards de la série. La poule aux œufs d'or de Core Design étant totalement à bout de souffle, le titre est littéralement descendu par la presse spécialisée et les fans de la série. Après ce véritable échec commercial et critique, Eidos décide de retirer la licence aux anglo-saxons de Core Design.

Celle-ci est alors confiée aux californiens de Crystal Dynamics, et les fans sont relativement enthousiastes quant au changement de mains de la licence. Pour eux, Lara Croft va revenir en forme et ils attendent avec impatience l'arrivée d'un nouvel épisode de la franchise, annoncé pour 2006 sur la plupart des plates-formes du marché. Le studio américain s'adjoint les services de Toby Gard, créateur de la série, afin de proposer un retour aux sources respectueux de l'identité de Tomb Raider. Durant plus d'un an, l'équipe de développement va cogiter sur les éléments constitutifs de la saga afin de la faire revenir sur le devant de la scène vidéoludique. Revenant aux fondamentaux, modernisant le gameplay et proposant une expérience plus spectaculaire que jamais, le titre ne pouvait que remporter l'adhésion du grand public et surtout, regagner le cœur des fans avec un très bon jeu d'action/aventure/plates-formes. Un succès mérité pour un épisode posant les bases d'une nouvelle trilogie dirigée par le studio de Redwood City.


Around The World.

Pour cette septième aventure de son histoire, l'équipe de Crystal Dynamics nous propose un sacré retour en arrière en guise d'introduction. A la manière de ce qu'avait initié Core Design sur Tomb Raider La Révélation Finale où nous pouvions jouer Lara à seize ans, on se retrouve ici avec notre aventurière âgée de neuf ans, survolant l'Himalaya avec sa mère Amélia Croft. Les deux femmes survivent à un terrible crash de l'appareil et trouvent toutes deux refuge dans les ruines d'un monastère bouddhiste abandonné. Déjà très curieuse pour son âge, Lara y découvre un socle de pierre gravé avec une épée et en active le dispositif. Malheureusement pour elle, un mystérieux portail s'ouvre et emporte sa mère sous ses yeux après que cette dernière ait retiré l'épée. Cette tragédie l'ayant marquée de manière indélébile, ce n'est que beaucoup plus tard dans sa vie d'adulte que Lara va se retrouver confrontée aux fragments de l'épée légendaire Excalibur, ayant autrefois appartenu au célèbre roi Arthur.

Effectivement, c'est lors d'une excursion au cœur de la civilisation pré-inca de Tiwanaku en Bolivie que notre aventurière se retrouve face à une bande de mercenaires violents dont le chef James Rutland en exhibe un fragment. Mentionnant le prénom d'une mystérieuse Amanda, Lara fait rapidement le rapprochement avec une connaissance qu'elle croyait morte et enterrée. En examinant le socle de pierre qu'elle avait trouvé plus tôt sur son chemin, notre belle aventurière se rend compte qu'il est extrêmement semblable à celui trouvé au Népal lors du crash qu'elle avait vécu avec sa mère. Beaucoup de coïncidences qui pousseront l'aristocrate anglaise à faire une nouvelle fois le tour du globe en mini-short.

Si ces quelques lignes vous décrivant l'histoire de ce septième opus très attendu à l'époque vous paraissent succinctes, veuillez noter que c'est pour mieux vous laisser la surprise de la découverte de ce volet qui m'a réellement fait passer un excellent moment.

Que ce soient les voyages au Pérou, au Kazakhstan, en passant par l'Angleterre, le Japon et le Ghana, il est certain que vous en prendrez plein les yeux sur cet opus offrant un réel retour aux sources par rapport à un épisode précédent très urbain s'éloignant des racines de la série. D'autre part, je résiste à l'envie de vous parler de cette fameuse Amanda, ancienne partenaire de route de Lara qui semble être toujours vivante... Vous en apprendrez beaucoup sur leur passé commun, les enjeux des fragments d'épée et la légende Arthurienne à laquelle toutes ces composantes sont liées. Quoi qu'on puisse dire à propos de l'histoire, et même si objectivement il ne s'agit pas de l'une des plus palpitantes de la série, il est important de savoir que le studio de Redwood accompagné de Toby Gard a su rester fidèle à l'identité de la saga. Action, trahisons, mystères et légendes!!

Une franchise remise au goût du jour avec des influences assumées.

Si l'on peut aisément être unanimes sur le manque de qualités du précédent volet, Tomb Raider Legend change désormais du tout au tout avec un cocktail d'influences reprenant les ingrédients de ce qui s'est fait de mieux depuis dix ans... Si l'aventure alterne toujours entre gunfight et phases d'aventure/exploration à la troisième personne, les américains de Crystal Dynamics nous proposent pour ce premier rafraîchissement de la licence de réelles nouveautés jusqu'ici inédites dans la saga.

Dans un premier temps, vous remarquerez dès le début du jeu que notre belle aventurière dispose désormais d'une oreillette afin de pouvoir rester en contact avec ses acolytes qui eux, ne sont bien évidement pas sur le terrain. Vous aurez donc par le biais de ce dispositif ''Metal Gearesque'' la possibilité d'obtenir de précieuses infos en cours de mission et également l'impression de vous sentir beaucoup moins seule dans votre galère.

L'aspect grand spectacle du titre est également à mettre à son crédit. Puisant son inspiration dans les films Tomb Raider (sans pour autant tomber dans l'excès), le jeu nous offrira la possibilité de (re)visiter le célèbre manoir des Croft directement inspiré de l'architecture de celui occupé par Angelina Jolie. Un sacré plaisir à parcourir sachant que désormais tout est à l'échelle. Finis les éviers de la taille d'une baignoire, ou le lit de deux mètres de haut. Tout est proportionné et l'on sent que l'époque Core Design de la PSONE est désormais révolue. Mais ce n'est pas tout. Le titre atteint son paroxysme dans l'emprunt au septième art lors des innombrables cutscenes qu'il propose, nombreuses et rythmées. Lara y est vraiment mise en valeur et elle crève littéralement l'écran. Quel charisme! Sachez que pour l'aspect aventure, vous serez d'ailleurs le principal acteur de fréquentes séquences de QTE faisant leur apparition pour la première fois dans la série. Resident Evil 4 étant passé par là, vous en aurez à la pelle avec du bon, du moins bon, de l'utile et de l'inutile. Dans l'ensemble, je n'ai pas été gavé par ces actions contextuelles, mais plutôt que de les réussir à tout prix, j'ai adoré les rater pour voir à quel point les développeurs se sont fait plaisir. Effectivement, il est possible de faire mourir Lara de dizaines de façons distinctes dans le jeu, et parfois même de plusieurs manières différentes au sein d'une même scène. Je confesse mon plaisir sadique: j'ai adoré découvrir toutes ces morts!! Quoi qu'il en soit, il s'agit là d'une première dans la série, de voir notre belle héroïne malmenée de la sorte.

Côté gameplay, d'autres nouveautés font également leur apparition. Pour la première fois dans un Tomb Raider, un véritable HUD très complet occupera l'écran, ce qui vous permettra de tout visualiser sans jamais avoir recours au menu de pause. C'est réellement agréable quand on sait que pour changer d'arme ou vous équiper d'un objet, il fallait systématiquement passer par un menu qui cassait forcément l'immersion. Tout figure en haut à gauche de l'écran., que ce soit votre jauge de vie, votre arme utilisée ou encore vos grenades restantes. A cela s'ajoute en bas à gauche un menu rapide qui vous permettra à l'aide de la croix directionnelle de sélectionner vos armes, vos torches à durée de vie largement convenable, soins et jumelles. C'est rapide, intuitif et un réel plaisir à utiliser dans le jeu. Crystal Dynamics signe là à mon sens un des meilleurs ajouts de gameplay pur, même si on lui reconnaît ne rien avoir inventé. Dernier point en termes de nouveautés, un réticule de visée fait lui aussi son apparition dans le jeu ce qui ajoute davantage de précision aux gunfights qui font partie intégrante de la série. A ce sujet, sachez qu'il existe désormais plus de décors utilisables à votre avantage. Fini l'éternel baril de poudre explosif, désormais, tout élément pouvant être utile vous sera indiqué avec une sorte de bulle vous renseignant sur la touche à presser pour vous en servir. Souvent, il s'agira d'un élément de décor à faire tomber sur l'ennemi en utilisant triangle. Sachez qu'il est désormais possible de locker vos adversaires directement avec la touche L1 ou de les viser avec R3. Un ajout qui fait vraiment plaisir et qui améliorera significativement votre précision lors des combats à la manière d'un Ocarina of Time ou d'un Metroid Prime.

Pour terminer, l'utilisation du grappin vous permettra de vous dégager des passages et vos jumelles avec visée nocturne analyseront les éléments pouvant être déplacés ou avec lesquels vous pourrez interagir. Le titre propose au final une bonne dose de modernité même si la formule de base n'est pas pour autant bouleversée.

Un gameplay ENFIN accessible et intuitif

Lorsqu'on se penche sur la série Tomb Raider, l'une des premières choses me venant à l'esprit est bien sûr l'exigence du gameplay. Au delà de la plastique de la belle Lara, il faut bien avouer que la licence créée par Core Design n'a pas toujours été un modèle en termes de précision. Sauts à réaliser au poil de #@!%, personnage relativement lourd, bugs de collision dans les murs, si ces points étaient largement pardonnables lors de la petite révolution de Tomb Raider en 1996, c'était déjà un peu plus regrettable lors de sa suite sortie un an plus tard. En revanche, quand on constate que ces défauts on collé à la peau de la série jusqu’à la fin de l'ère 32 bits, la poursuivant même à son arrivée sur PS2, on ne peut qu'être attristé de ces fausses notes qui ont littéralement plombé le plaisir des joueurs lors de leurs différentes aventures. Pire encore, certains se sont même lassés de la belle alors que l'équipe de Core Design essorée jusqu'à la moelle par Eidos a redoublé d'imagination pour proposer un jeu par an pendant six années, puis deux ans plus tard sur Playstation 2.

Pour Tomb Raider Legend, le moins que l'on puisse dire c'est qu'après une absence de trois ans, la nouvelle équipe de développement avait beaucoup de travail pour faire oublier le dernier opus de la saga littéralement descendu par les joueurs et la critique. Premier constat que j'ai pu faire dès les premières minutes du jeu: Crystal Dynamics semble avoir réussi son pari. Les environnements sont vastes et vous pouvez dire adieu à la Lara se plantant bêtement dans le décor comme sur les précédents volets, nécessitant par conséquent une manœuvre pour se recaler. Dix ans mes amis, il aura fallu dix années à la série pour s'affranchir de ce problème de jouabilité récalcitrant qui gâchait le plaisir.

Désormais, notre Lara est plus maniable et frôle les parois sans jamais subir de collision. Ouf! Souvenez vous des sauts millimétrés dans chaque épisode de la série, multipliez les par la frustration ressentie à chacune de vos morts et vous obtiendrez le meilleur taux de satisfaction possible en voyant que cette époque est désormais révolue. Finis les pas de côtés, les prises de marques avant d'effectuer LE saut sur lequel votre partie de deux heures peut s'achever brutalement. Ici vous pouvez courir, tirer sur un ennemi, faire une roulade et sauter juste après sur une plate-forme lointaine sans avoir besoin de marquer un temps d'arrêt. Le jeu est clément, et même les éventuelles approximations dans vos sauts ne seront pas sanctionnées. Un véritable soulagement pour Lara qui devient par conséquent une véritable professionnelle de l'escalade, rapide, souple et agile. Enchaîner les ascensions dangereuses est désormais un jeu d'enfants. On s'accroche facilement partout, et même si vous veniez à être trop court(e) sur un saut, le jeu vous invite à vous rattraper in-extremis avec une action contextuelle à réaliser via la touche triangle. En revanche, si vous sautez littéralement dans le vide, là je ne peux plus rien pour vous... N'ayez crainte toutefois, votre progression dans le jeu se fera au rythme de très nombreux checkpoints avec sauvegarde automatique. Concernant les sauvegardes, il est d'ailleurs possible de jouer jusqu’à quatre parties différentes.

C'est dans les vieux mécanismes qu'on fait les meilleurs gameplays

En dépit de cette modernité, Lara conserve toutes ses qualités de base. Saut avec croix, roulade avec rond, escalade, saut de l'ange, notre belle aventurière enchaîne même après sa course toute une série de pirouettes qui rendraient verte de rage n'importe quelle médaillée d'or aux jeux olympiques. Pas forcément utile mais plutôt classe lorsqu'il s'agit d'esquiver les rafales de balles pendant les gunfights. Côté acrobaties toujours, vous aurez la possibilité de vous balancer à des barres horizontales, de les escalader à la verticale et même d'utiliser votre grappin (nouvel item) de manière à vous balancer au bout de celui-ci. Concernant les combats, vous retrouverez vos fameux doubles flingues en munitions illimitées, mais pas que : fusil d’assaut, fusil à pompe, grenades et moult armements seront également à votre disposition. Cerise sur le gâteau, le manoir des Croft est toujours disponible et fait une fois de plus office de zone d’entraînement avec en bonus quelques trésors à dénicher. Pour terminer, une phase de gunfight en moto (pas inoubliable) est même présente ainsi que quelques passages aquatiques bien réalisés. On a beau dire, le cahier des charges du jeu au niveau ''fan service'' est rempli et le gameplay est fidèle à l'esprit Tomb Raider.


Une bande son de qualité

Si l'on retrace les dix années de saga qui précèdent cet opus, la bande son de Tomb Raider dans son ensemble fait plutôt office de gros point fort. Pour Legend, Crystal Dynamics a fait appel à Troels Brun Folmann. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que c'est tout à fait normal. Toutefois, notez simplement que ce danois né à Copenhague est un compositeur spécialisé dans les thèmes musicaux épiques que l'on peut par exemple entendre dans les bandes annonces de films. Ainsi, le bonhomme a bossé notamment pour les trailers de "Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde", "Valkyrie", "Spiderman 3" ou bien encore "X-Men l'Affrontement Final". Ça vous calme, non?! Impossible donc de remettre en cause les capacités de l'homme à nous faire rêver et voyager. Avec une bande son dépassant les quatre heures de durée, celui-ci remporta pas moins de quatre récompenses internationales majeures, notamment un BAFTA GAME AWARD pour l'intégralité de la bande son du jeu. Les fans de la première heure de Tomb Raider pourront être ravis, les compositions originales sont totalement dans la veine de celles des premiers volets. Que ce soit pour l'exploration, l'aventure, ou les scènes d'action, le tout colle parfaitement à l'identité de la série. On est vraisemblablement sur une OST qui se place dans le haut du panier sur ce type de jeux. Pour l'avoir réécoutée récemment, je vous garantis que l'original soundtrack envoie des bûchettes. Le top, c'est que pour la première fois dans un Tomb Raider, un clip d'introduction a été réalisé avec le moteur du jeu présentant les protagonistes à la manière d'un film ou d'une série. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette séquence a la pêche, notamment grâce au morceau dynamique qui a été choisi. Trois minutes après avoir inséré le DVD du jeu dans votre PS2, vous serez déjà ultra motivé à l'idée de commencer l'aventure.

Du point de vue des armes, les bruitages sont bien réalisés mais rien ne sort vraiment du lot. Le tout est correct, sans plus. En revanche signalons qu'une nouvelle fois, c'est la comédienne Françoise Cadol qui reprend du service concernant le doublage français de Lara. Un réel plaisir à l'écoute quand on sait que c'est sa voix chaude et sensuelle qui nous accompagne depuis le début de la saga. Deux nouveaux personnages font leur apparition dans ce volet: Zip et Allister accompagnent donc la belle dans ses aventures en direct du manoir. Les dialogues par radio sont plus que moyens avec entre autres des engueulades entres les deux compères ou encore des conseils (peu) précieux donnés à Lara. Cela ne m'a pas sauté au yeux lors de l'aventure car ils restent assez discrets, mais il s'agit des comédiens Omar Sy et Fred Testot qui prêtent leurs voix à ces deux protagonistes. A ce sujet, notez qu'un mini making of du doublage par les deux humoristes est disponible sur Youtube. Apparemment, le travail a été réalisé dans la bonne humeur.

Une réalisation solide

Les plus grandes réussites en termes de jeux vidéo sont à mon sens les projets qui ont été accouchés dans la douleur. A l'exception de certaines pépites développées plus rapidement, on ne peut pas dire que les titres ayant eu d'un temps de développement au dessus de la moyenne n'ont pas bénéficié d'un soin particulier. Avec Tomb Raider Legend, la théorie se vérifie. Sur les cendres d'un épisode catastrophique sorti en 2003, Eidos alors financièrement en difficulté décide, rappelons-le, de confier sa licence phare aux américains de Crystal Dynamics. Pour les plus pointus d'entre nous, l'équipe californienne choisie par l’éditeur britannique n'est pas inconnue. Crystal Dynamics, c'est avant tout Pandemonium, Gex, mais surtout la série des Legacy of Kain qui sont tous de réels succès d'estime auprès des joueurs. Le studio choisi est donc talentueux, la licence dispose d'un fort potentiel commercial, en clair tous les ingrédients sont donc réunis pour faire renaître l'Ange des Ténèbres (dernier épisode en date) de ses cendres.

Pour cela, Crystal Dynamics fait appel à Toby Gard, le créateur de la série afin de superviser "l'identité" du titre. Durant plus d'un an, l'équipe de développement opère un brainstorming sur ce qui fait l'essence d'un Tomb Raider. La série semble s'en être détachée lors du dernier épisode mais pour les californiens, l'opus doit proposer une héroïne sexy, athlétique, des décors carte postale, des civilisations antiques et de l'exploration.

Nouveau moteur, nouvelle équipe, c'est naturellement que Crystal Dynamics souhaite proposer SA version de Lara Croft. C'est le géniteur de la belle aventurière qui s'y colle et qui valide la modélisation finale. Ce ne sont pas moins de dix-mille polygones qui sont utilisés pour cette nouvelle Lara. Pour vous donner une idée, c'est deux fois plus que pour le dernier opus 128 bits, et un véritable fossé sépare cette Lara avec la version 32 bits qui comptait tout au plus cinq-cents polygones. A titre personnel, de tous les épisodes de la série, il s'agit pour moi de la version de l’héroïne que je préfère. Son design est simplement sublime en proposant le mix idéal entre la bombe à la plastique impeccable et un personnage virtuel. Le regard est expressif, intrépide et le tout est magnifiquement animé. Il n'y a pas à dire, cette Lara est craquante à souhait. Ses mensurations feraient pâlir de jalousie n'importe quelle fille. Une vraie réussite.

Du côté du level design, je dois avouer que le jeu m'a tout de même scotché à mon canapé. C'est beau et surtout, la dominante est exotique. Telle était la volonté de Toby Gard et Crystal Dynamics pour ce nouvel opus. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en ce qui concerne les panoramas, le joueur en aura pour son argent. Des magnifiques cascades et falaises de Tiwanaku en Bolivie, vous pourrez découvrir les ruines d'une civilisation Inca disparue. Pour la deuxième étape de votre road trip, c'est en plein cœur d'un village Péruvien entouré de désert que vous évoluerez. Le souhait de l'équipe de développement étant réellement de retrouver les racines de la série, un magnifique temple dans le plus pur esprit Tomb Raider vous attendra au Ghana. Vous y retrouverez d'ailleurs votre lot d'énigmes et de pièges vous attendant sur votre route. Toutefois, notre Lara aura toujours la possibilité d'évoluer également dans un environnement urbain. Ce sera le cas notamment lors du troisième niveau du jeu où après une réception mouvementée au Japon, vous escaladerez les toits de Tokyo dans un des stages les plus vertigineux de l'aventure. Que vous soyez en ville, en intérieur ou bien encore dans un environnement plus sauvage, le moteur concocté par Crystal Dynamics fait ses preuves avec brio.

Basé sur celui utilisé pour Legacy of Kain, il équivaut selon son concepteur à n'importe quel moteur ayant fait ses preuves sur le marché. S'éloignant au maximum des défauts de l'Ange des Ténèbres, le jeu propose une débauche d'effets, le tout sans bugs ni chutes de framerate. En 2006, on commence à sentir une très grosse maîtrise de la PS2 par les développeurs. Pour un jeu non exclusif à la console, c'est techniquement parfait, avec une savante optimisation de l'ensemble. Ce Tomb Raider Legend est à cent lieues de la très mauvaise surprise sortie en 2003 sur le même support. Très sincèrement, c'est la nuit et le jour entre les deux titres. Ici, les développeurs s'en sont donnés à cœur joie sur les effets spéciaux, notamment sur la gestion de la lumière extrêmement réussie. Les seuls reproches techniques à mettre au crédit du jeu sont les loadings d'une dizaine de secondes qui surviennent à chacune de vos morts... Très désagréables lors de passages un peu retors. A cela peuvent s'ajouter quelques moments où la camera vient se fourrer là où il ne faut pas, masquant par conséquent l'écran tout entier. Des problèmes minimes, mais notables donc...

Qu'on se le dise, cet épisode de Tomb Raider marque un tournant primordial pour la série, en modernisant le gameplay et en rendant le jeu accessible avec des énigmes simplifiées. On ne lui reprochera que la durée de vie légèrement revue à la baisse par rapport aux autres opus. Quoi qu'il en soit, la formule a été remise au goût du jour en la dynamisant grâce à l'ajout de QTE, et de cutscenes très inspirées par le cinéma. L'aventure peut être parcourue en plusieurs modes de difficulté et, si en ligne droite le soft ne devrait pas vous prendre plus de huit à dix heures -ce qui en faisait à ce moment de l'histoire de la franchise l'épisode le plus court de cette dernière- veuillez noter que le titre dispose d'une réelle rejouabilité afin de débloquer une multitude de bonus. Des traditionnelles tenues (plus d'une douzaine) de Lara aux biographies détaillées des personnages, vous aurez également la possibilité de vous approprier des galeries d'artworks des environnements avec les nombreux trésors cachés dans les niveaux. A cela s'ajoutent également les cinématiques du jeu qu'il est possible de revoir à volonté ainsi qu'une palette de cheat codes assez complète, accessible via le menu principal. Disposant d'une bande son de très haut niveau et d'une réalisation solide, on se retrouve ni plus ni moins en face d'un des meilleurs épisodes de la saga. Fort de ce succès aussi bien auprès des joueurs que de la presse spécialisée, la série regagna le respect de tous et cet épisode devint la première pierre d'une toute nouvelle trilogie cross generation (PS2/PS3) qui sera dirigée par Crystal Dynamics avec les épisodes Anniversary et Underworld.

Au delà de ses indéniables qualités difficiles à passer sous silence, ce volet est à mon sens le précurseur du jeu d'action/aventure/plates-formes d'aujourd'hui qui a été popularisé avec la série des Uncharted. C'est certainement pour cela que j'ai énormément de respect pour ce Tomb Raider Legend. Si vous aimez la série, vous aimerez à coup sûr cet opus...

Réalisation : 18/20
Gameplay : 18/20
Durée de vie : 14/20
Bande-son : 16/20

Verdict : 17/20


Article publié le 14/10/2013 Jeu testé par Yoshythereal