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Ratchet et Clank

Section Test.


Ratchet & Clank
03/12/2002
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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Ratchet & Clank
04/11/2002
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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Ratchet et Clank
08/01/2002
Edité par Sony Computer Entertainment Inc
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Console: Sony Playstation 2
Genre:Action/Aventure
Développeur: Insomniac Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sony Playstation 3-

Photo de la boite de Ratchet et Clank
Ratchet et Clank, capture d'écran Ratchet et Clank, capture d'écran Ratchet et Clank, capture d'écran
Fort du succès de la franchise Spyro The Dragon ayant fait les beaux jours de la PSX, Insomniac Games est en quête d'un nouveau projet à l'aube des années 2000. La Playstation 2 étant tout juste sortie sur le marché des 128 bits, le studio de Burbank fondé par Ted Price se met à réfléchir sur un nouveau concept. Le but est simple: faire aussi bien que la série Spyro dont chacun des épisodes s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires.

Voulant concurrencer les séries Zelda et Tomb Raider qui caracolent en tête des ventes à l'époque, les californiens imaginent un jeu d'aventure à la troisième personne. C'est la naissance du projet I5 (cinquième jeu d'Insomniac après Disruptor et les trois volets de Spyro) également appelé Girl With A Stick en interne. Comme son nom l'indique, celui-ci met en scène une héroïne se battant avec un bâton magique contre des créatures fantastiques dans un univers de ruines mayas. Malgré l'enthousiasme d'Insomniac et de Ted Price, le projet présenté à Sony Computer Entertainement est un échec, le géant nippon ne croyant guère dans le produit et ce, malgré plusieurs présentations. Après six mois de travail infructueux, Insomniac Games se retrouve avec une licence à succès revendue à Universal (Spyro The Dragon) et un projet tué dans l’œuf auquel Sony n'a pas cru.

Remis de cette désillusion, et après un brainstorming musclé, Brian Hastings, le responsable du département créatif d'Insomniac imagine alors un extraterrestre anthropomorphe aux talents de mécanicien, capable de voyager dans la galaxie de planète en planète à bord d'un vaisseau spatial. Le personnage de Ratchet prend vie, ayant la forme d'un ersatz de chien et de renard, le tout croisé avec un curieux mogwaï coloré. Afin de l'aider dans ses déplacements, l'équipe l'affuble d'un acolyte aussi rigolo que sympathique en la personne de Clank, un robot tout droit échappé de son usine de fabrication.

Les personnages faisant l'unanimité au sein de l'équipe, il ne restait plus désormais qu'à leur créer un background et imaginer comment les faire évoluer dans un des titres les plus ambitieux de la Playstation 2. Ayant pour seul objectif d'obtenir l'adhésion du public comme avec la licence Spyro, l'équipe d'Insomniac va se surpasser en proposant aux joueurs l'un des duos les plus attachants de la galaxie... Ratchet & Clank sont nés.


Un duo improbable à la rescousse de la galaxie !

Voulant créer une toute nouvelle planète, la sienne étant devenue inhabitable, le président Drek, un dictateur malfaisant et sans scrupules ourdit un plan machiavélique. Il décide ainsi de la construire de toute pièce en dérobant des morceaux d'autres planètes de la galaxie. Mettant chaque monde amputé en péril, Drek savoure le déroulement de son plan qui semble au départ se passer comme prévu. Pourtant, c'est de l'une de ses usines de fabrication de robots que va venir le salut de la galaxie

Par le hasard le plus total d'une chaîne de montage de robots destructeurs, un petit être métallique immatriculé 85429671 va se retrouver doté d'une conscience pacifiste. Cette anomalie va le pousser à quitter la ligne de fabrication et à visionner un info-robot de l'usine. Le petit engin va alors prendre connaissance des projets machiavéliques de Drek et s'enfuir de la planète Quartu à bord d'un vaisseau. Destiné à la base à être un élément de plus sous l'autorité du dictateur, le robot va être poursuivi et abattu en pleine fuite s'écrasant ainsi sur la planète Veldin.

Pendant ce temps au sol, Ratchet, un talentueux mécano de la race des Lombax vient d'achever la construction de son vaisseau spatial et il n'en est pas peu fier! Voyant le robot s'écraser aux abords de sa maison, c'est tout naturellement qu'il décide de lui porter les premiers secours. Intact mais tout de même sonné par le choc, le petit bonhomme de ferraille lui fait visionner l’info-robot qu'il a dérobé dans son usine. Ratchet découvre alors le plan du président Drek et décide d'en informer le plus grand héros de la galaxie: le Capitaine Qwark ! Rebaptisé Clank par Ratchet, le robot prend place dans ce tout nouveau vaisseau en compagnie du Lombax et tous deux partent sur Rilgar, la planète de ce soi-disant sauveur.

Véritable star intergalactique ringarde à la manière d'un Hercule Satan de Dragon Ball Z, Qwark le sauveur bedonnant en collants n'est pas des plus accueillants avec les deux compères. Manipulé par Drek qui lui a proposé de devenir le porte parole de la nouvelle planète des Blargs, Qwark tend un piège à Ratchet et Clank en les envoyant croupir dans une caverne. Le duo, et particulièrement Ratchet, jure de lui rendre la monnaie de sa pièce et de s'occuper du cas de Drek dans la foulée.

Alliés pour les aventures les plus dangereuses, ils vont découvrir que Drek veut en prime anéantir le monde de Ratchet, Veldin se trouvant dans l'orbite de la nouvelle planète des Blargs. Armé de son Déplanétiseur, Drek compte bien faire sauter tout ce qui sera un obstacle à sa réussite !

Un formidable voyage intergalactique

Dans Ratchet & Clank, attendez-vous à voyager. Les deux compères vont se rendre sur une dizaine de planètes à bord de leur vaisseau spatial à la manière d'un Starfox Aventures sur Nintendo Gamecube. Bien que les phases de voyage ne soient pas jouables, vous explorerez ces lieux pour remplir une multitude d'objectifs divers et variés.

Chacun des objectifs est consultable via le menu de pause ou directement dans le navigateur de votre vaisseau: défis sportifs, sauvetage, achat de matériel, exploration etc. A aucun moment vous n'aurez une impression de répétitivité dans les quêtes proposées. De plus, le titre en impose par sa non linéarité. En effet, les objectifs ne sont pas tous réalisables dès votre atterrissage. Pour certains d'entre eux, vous n'aurez pas d'autre choix que de voyager sur la planète voisine afin de quérir un objet qui vous débloquera un passage ou une épreuve. Les plus mauvaises langues crieront au scandale d'un titre qui se découpe en d'innombrables allers-retours. Ce n'est qu'à moitié vrai, ou plutôt à moitié faux ! Effectivement, le cheminement du jeu vous impose ces va-et-vient mais ils participent selon moi activement à une vraie exploration des moindres recoins de chacune des planètes proposées. De la prise de connaissance des lieux jusqu'à la découverte de zones secrètes, tout est fait ici pour tuer dans l’œuf tout sentiment de lassitude.

Lorsque les informations seront insuffisantes, d'autres info-robots seront à récupérer pour faire avancer l'histoire et vous donneront de nouveaux axes de navigation qui vous entraîneront vers de nouvelles planètes afin de réaliser de nouvelles quêtes.


Des combats nerveux et variés

Le titre se présente donc comme un jeu d'aventure/plates-formes en 3D plutôt traditionnel. Pourtant, là où ce premier épisode de la licence impressionne, c'est au niveau de la variété de son gameplay notamment en ce qui concerne les combats.

Alternant beat'em all et TPS, c'est tout un arsenal à faire pâlir Rambo d'envie que vous aurez à votre disposition. Ratchet, le mécanicien, sera armé de sa fameuse clé à molette. Longue de plus d'un mètre, il s'en servira aisément comme d'une épée à l'aide de la touche CARRE. En la matraquant trois fois de suite, notre lombax effectuera un combo sommaire mais relativement efficace pour anéantir tous ceux qui voudront lui barrer la route. L'utilisation de cette arme se déclinera en plusieurs possibilités : au sol, mais également en l'air après un saut, et même via un coup chargé assommant tous les adversaires situés en dessous de vous en maintenant CARRE pressé. La classe ! Mais là ou Insomniac Games a fait très fort, c'est avec les armes et les gadgets.

En imaginant environ quatre-vingts items lors du développement, les équipes de Ted Price n'ont retenu que la crème de la crème. Le moins que l'on puisse dire, c'est que nos héros seront équipés comme de véritables mercenaires! Par un appui sur la touche TRIANGLE, ce ne sont pas moins de huit armes qu'il sera possible de sélectionner à tout moment. Toutefois, si vous trouvez ce panel limité, sachez que le jeu en propose douze au total. A vous de les équiper via le menu de PAUSE dès que vous le souhaitez. Plasmomitrail (mitraillette), Gant à bombe (grenade), Pyrolanceur (lance-flammes), Devastateur (lance-missiles), Repousseur (Gant de boxe en métal), Morpho Rayon (transforme vos ennemis en poulets)... il y en a pour tous les goûts! La visée est en général automatique, il suffit simplement d'orienter votre personnage dans la direction de vos ennemis et d'appuyer sur ROND afin de tirer. A noter que vous pouvez utiliser la quasi-totalité des armes à la première personne en maintenant la touche L1 pour viser. La clé à molette ne déroge pas à la règle et effectue un mouvement boomerang dégommant tout sur son passage. Un maniement on ne peut plus intuitif donc. C'est un véritable plaisir d'utiliser toutes ces armes, et encore plus de les découvrir.

Les armes sont l'affaire de Ratchet et concernant les gadgets, c'est Clank qui s'y colle! Accroché dans le dos du Lombax (comme Daxter avec Jak ou Kazooie avec Banjo), le robot regorge d'accessoires pour vous aider à progresser dans votre aventure. Pour planer après un saut, l'Helipack (hélice sortant de la tête de Clank) s'utilise en restant appuyé sur la touche CROIX. Besoin d'effectuer un saut en longueur ou en hauteur? Pas de souci, utilisez le Propulsopack de Clank, une petite fusée qui en maintenant la gâchette R2 combinée avec la touche de saut vous fera atteindre des plates-formes pas forcément accessibles à première vue.

Même si les plus courants sont utilisés grâce à Clank, Ratchet dispose lui aussi de quelques accessoires bien utiles. Chacun d'entre eux peut s'acheter chez un marchant ambulant, un PNJ, ou être récupéré au fur et à mesure de votre progression. Equipable à tout moment, le Swinggeur fera office de grappin, les Glissobottes vous permettront de slider sur des rails, et les Magnétobottes de monter sur des murs à 90° voire de marcher au plafond. Ajoutez à cela un Crocheteur pour ouvrir les portes récalcitrantes, un Hydrodéplaceur pour inverser le cours de l'eau, un Masque pour nager infiniment en environnement aquatique, et un Détecteur de métaux pour récolter plus de boulons. Vous avez ici un attirail complet armes + gadgets qui vous sera bien utile pendant toute votre partie.

Un duo indéboulonnable.

Revenons aux boulons mentionnés quelques lignes plus haut. Ceux-ci font tout simplement office de monnaie d'échange. Ratchet étant mécanicien et son acolyte étant un robot, il est tout naturel que les boulons et autres vis de toutes tailles soient d'une importance capitale. Chaque ennemi tué vous rapportera quelques boulons et vous augmenterez rapidement votre pécule en ramassant ceux parsemant les niveaux, ou en détruisant les nombreuses caisses dispersées dans les niveaux. Et des caisses renfermant ces boulons, vous en éclaterez une tonne durant le jeu! Un petit côté farming s'impose car malheureusement, si vous mourrez, impossible de récupérer les munitions. Gardez le à l'esprit, les boulons sont essentiels dans votre progression puisqu'il vous permettront d'acheter armes, gadgets et munitions auprès des vendeurs Gadgetron qui tiennent leurs stands dans les niveaux. Accueilli par un sympathique "Salut mes cailles" ou encore un ''J'ai une super affaire pour vous" qui met directement en confiance, vous pourrez dépenser régulièrement votre butin chez cet allié. Vous y achèterez tout, à l'exception des points de vie. Les points de vie parlons en. Ils sont upgradables à l'aide de votre nanotech qui évolue au fur et à mesure de votre avancée. Le HUD est d'ailleurs simpliste : à droite les boulons, à gauche vos munitions, et au milieu les points de vie. Ces derniers sont trouvables uniquement dans les caisses prévues à cet effet, ainsi bien entendu que lors d'un respawn suite à une mort. Si toutefois vous vous retrouviez à sec en matière de boulons, sachez que les caisses affublées d'un ''G'' majuscule renferment des munitions. Attention cependant à ne pas vous faire malmener par la fameuse caisse piégée renfermant des explosifs...


Un jeu d'aventure/plate-forme complet

Dans Ratchet & Clank, votre progression est garantie par des checkpoints relativement réguliers et surtout par des sauvegardes automatiques ou manuelles que vous pouvez déclencher à tout moment. Même si le titre n'est pas forcément révolutionnaire, il se distingue par sa maîtrise des codes de la plate-forme qu'il a empruntés ici et là.

Que ce soit de la plate-forme classique ou encore de l'escalade, tout est intuitif et relativement bien calibré. La pire erreur serait pourtant de qualifier trop vite le bébé d'Insomniac de simple jeu pour gamins. Il s'agit en effet d'un titre tout public avec une difficulté montant crescendo qui nécessitera un peu de dextérité à certains moments. Le soft offre même un peu de challenge, notamment sur la planète de glace ou en fonction du bestiaire environnant. Challenge qui se retrouve également en termes d'exploration, puisqu'il vous est également proposé de récupérer de nombreux boulons d'or qui permettront d'acheter vos armes en version Golden Gun.

Comme le titre du paragraphe pouvait le laisser supposer, le gameplay de l'aventure s'avère extrêmement complet. Ainsi, ce sont de nombreux mécanismes que vous actionnerez à l'aide de votre clé afin de déplier un pont, de résoudre quelques puzzles en usant de vos gadgets (crocheter les serrures en est le meilleur exemple), ou bien d'explorer les fonds marins à la nage. A cela s'ajoutent quelques séquences plus originales comme une course en overboard, ou encore des phases de shoot avec une tourelle de défense qui pour le coup ne sont pas exemplaires en termes de réalisation. C'est un peu mou, peu précis, et surtout plutôt rigide à l'image du Walljump qu'il est également possible d'effectuer dans les séquences classiques.

Dernière chose plutôt appréciable, le soft laisse au joueur une véritable liberté qui lui permet de s'amuser à détruire ce qui l'entoure. Pas de décor destructible non, simplement la possibilité de faire "mumuse" avec son arsenal en détruisant tous les véhicules volants qui passent au dessus de vous. Cela n'apporte rien au titre, mais il s'agit d'une nouvelle preuve qu'Insomniac a produit un travail impressionnant en termes de réalisation.

Réalisation et direction artistique, les gros points fort du titre.

Pour reprendre une expression de Manuwaza, dire que la réalisation de Ratchet et Clank est de haute volée constitue un "doux euphémisme". Effectivement, le titre est visuellement beau et parmi ce qui se fait de mieux dans le genre sur PS2. C'est joli, fouillé avec une quantité de détails relativement impressionnante sur les planètes. Comme dit en introduction, le moteur utilisé est celui de Jak et Daxter et le résultat est plus qu'à la hauteur. Planète de feu, de glace, ville futuriste, espace intersidéral, usine... Les grands classiques du genre sont là. Aucune surprise, mais un souci du détail omniprésent. Tout est en mouvement et animé autour de vous.

Cela ne se passe pas uniquement au sol mais également dans les airs avec tout un tas de vaisseaux qui circulent. Et oui, nous sommes dans un univers SF futuriste, et l'architecture des niveaux est vraiment des plus inspirées. On se croirait dans un lointain futur, inspiré par Le Cinquième Élément avec tous ces gratte-ciels, véhicules volants, ascenseurs, drones de toutes sortes et le tout, en mouvement! Les couleurs sont généralement chaudes, chaleureuses et la patte graphique est garantie par Ted Price -le game director- assisté de Mark Cerny -l'architecte de la PS4- qui dispose d'un CV assez impressionnant aussi bien dans les studios first party de Sony que chez les tiers, en tant que programmeur et producteur.

Les cutscenes, elles, sont réalisées avec le moteur du jeu et constituent une vraie réussite dans la lignée de la beauté générale de celui-ci. Distillées à des moments clés de l'aventure, elles sont souvent drôles et l'on y voit la relation de Ratchet et Clank évoluer au fur et à mesure de l'histoire. Pas forcément les meilleurs amis du monde au début, ils deviendront finalement complices et inséparables. Petite mention spéciale également aux cinématiques concernant le capitaine Qwark, véritable homme sandwich de la galaxie que vous retrouverez dans des publicités vidéo pour des produits tous aussi loufoques les uns que les autres.

Avec des héros aussi attachants, cela aurait été dommage de ne pas les animer de la meilleure des manières. Souvent, je me suis surpris à observer les mimiques de Ratchet qui cligne des yeux, peine à marcher sur la glace, à tirer sur les ennemis, et dispose même d'animations des plus réussies lorsqu'il meurt. Tout peut s'observer d'ailleurs facilement grâce à la caméra utilisable avec le stick droit. Toujours bien placée, pas trop capricieuse, elle est rapide lorsqu'il s'agit de la déplacer à l'inverse de son homologue Jak and Daxter où elle s'avère d'une lenteur assez affligeante pour un titre de sa qualité.

Autre énorme satisfaction du jeu : le bestiaire. En général, il y en a un par planète. De plus en plus coriace et redoutable, il a souvent une allure mécanique. Petit, grand, gros, ressemblant à des animaux familiers, des robots, et à des ennemis volants. Il y en a pour tous les goûts. Régulièrement dans le titre, on a l'impression de se retrouver devant un excellent film d'animation réalisé avec beaucoup d'imagination. Le chara design est inspiré et les personnages très réussis, à l'image du duo Ratchet/Clank qui fonctionne à merveille. Pour conclure sur cette partie, les boss fights du jeu sont pour la plupart très bien réalisés avec des combats relativement intéressants à faire. Poursuite en vaisseau, transformation en mecha géant, décors qui se dérobent sous vos pieds. Rien à dire, ça impressionne pour de la PS2.

Terminons maintenant sur la technique pure. Les modèles 3D sont propres et sans bavures, seul le bestiaire terrestre demeure cependant assez cubique. Quoi de plus logique cependant pour des ennemis robotisés? Le jeu fonctionne en chargement masqué, et tout est ainsi streamé sans aucun temps mort. Une belle prouesse technique qui n'est pas vraiment très répandue sur la plupart des jeux de l'époque et d'aujourd'hui encore. Techniquement bien optimisé, le titre rame très peu. Son exclusivité à la machine de Sony y est forcément pour quelque chose. Les seuls ralentissements interviennent lorsque des monceaux de caisses explosent en même temps ou lorsque vous dézinguez une horde d'ennemis, ce qui n'arrive qu'à la fin du jeu.

Une bande son propre qui fait le boulot !

Point relativement important lorsqu'on produit un titre d'une rare qualité comme Ratchet & Clank : la bande son. En effet, il serait dommage de rater ce dernier élément déterminant dans l'identité d'un titre ambitieux. Véritable cerise sur le gâteau ou ruban autour du paquet cadeau, on peut dire ici que le soft s'en sort avec les honneurs. L'OST du jeu est signée David Bergeau, un français habitué de la maison qui a notamment fait ses gammes sur la saga Spyro. Correcte mais sans plus, on aurait apprécié des thèmes plus inspirés par l'ambiance SF du jeu. Pas d'envolées épiques ici, c'est l'aspect dessin animé qui prime. C'est pour moi une petite déception. Heureusement, la VF rattrape le coup et donne bien le ton. Pour Clank, c'est le très connu Martial Leminoux qui s'y colle. Habitué à l'exercice du doublage de jeu vidéo, il a notamment travaillé sur plusieurs triples A de l'époque et a récemment prêté sa voix à Fox Mccloud dans le remake de Starfox 64 sur 3DS. L'implication est là, et le tout est bien joué. Pour Ratchet, c'est Marc Saez qui incarne le personnage. Le tout tient la route en donnant à l'ensemble une vraie cohérence.

Verdict

M'ayant toujours attiré avec son duo improbable dans un jeu d'aventure/plates-formes à l'univers SF, le titre d'Insomniac Games réussit son pari en proposant une aventure complète se hissant parmi les meilleures productions du genre et de la machine. Nerveux et plaisant à parcourir, on s'attache rapidement aux héros et le temps passe vite en leur compagnie. Trop vite pour certains, bien qu'il vous faille une honorable quinzaine d'heures pour en venir à bout lors de votre première partie, à la suite de laquelle vous pourrez y revenir dans un new game + vous permettant de conserver votre équipement et de partir à la conquête des fameuses armes en or. Pour son premier essai sur Playstation 2, Insomniac Games impressionne en glanant là un véritable succès critique et commercial, le titre s'étant vendu à trois millions d'exemplaires à travers le monde, en faisant ainsi l'épisode le plus prolifique de la saga. Il donnera naissance à deux autres épisodes canoniques sur PS2, deux spin offs PSP, trois ou quatre volets PS3 et un opus Playstation VITA dont je vous reparlerai très certainement. Ratchet & Clank a lancé une bien belle série dont toutes les bases sont présentes dans ce premier opus. C'est pour moi un jeu majeur de sa génération et l'un des meilleurs titres de sa catégorie. A faire absolument si vous aimez le genre et l'univers SF qui ne se prend pas au sérieux !

Réalisation : 18/20
Gameplay : 17/20
Durée de vie : 16/20
Bande-son : 17/20

Verdict : 17/20


Article publié le 14/04/2014 Jeu testé par Yoshythereal