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Double Dragon (Neo Geo)

Section Test.


Double Dragon
31/03/1995
Edité par SNK
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Double Dragon
31/03/1995
Edité par SNK
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Sortie EURO non communiquée
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Console: SNK Neo Geo
Genre:Combat
Développeur: Technos Japan
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité SNK Neo Geo
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Double Dragon (Neo Geo)
Double Dragon (Neo Geo), capture d'écran Double Dragon (Neo Geo), capture d'écran Double Dragon (Neo Geo), capture d'écran
Vous qui pensez que le test qui suit va porter sur un beat'em all qui a lancé le genre se trompe lourdement. En effet, l'unique Double Dragon sorti sur Neo Geo est un jeu de baston en un contre un des plus classiques.

Avec une particularité cependant, ici, Technos nous livre un jeu tiré du film Double Dragon lui même issu du jeu vidéo des années 80, à l'image d'un Street Fighter The Movie. L'adaptation cinématographique de Doule Dragon possède un casting alléchant (Robert Patrick, Mark Dacascos et Alyssa Milano) ce qui ne l'empêche pas d'être une adaptation de jeu vidéo super bof comme tant d'autres, malgré qu'assez rigolo à regarder sans le prendre au sérieux.

Le jeu sera-t-il donc un ratage tel que le film ou aurons-nous une bonne surprise?


Durée de vie (13/20)

Après une intro en 2 parties, la première avec des images du film horriblement digitalisées qui nous font entre autre admirer l'abominable jeu de sourcils de Robert Patrick, le seconde avec des séquences de jeux montrant les furies des persos et des images fixes de leurs portraits, tout ceci ne sort pas du lot, sauf peut-être la première partie qui donne plutôt envie d'éteindre la console malheureusement.

Après le petit "how to play" classique de la Neo Geo, on passe directement à l'écran des options afin de régler la difficulté, le nombre de rounds, le chronomètre, la possibilité de choisir son adversaire, de faire des furies et enfin de régler un handicap. On passe ensuite directement à l'écran de sélection des personnages car comme dans beaucoup de soft Neo Geo, il n'y a qu'un seul mode de jeu : Arcade. Pour jouer contre un ami, il devra rejoindre la partie en appuyant sur Start et le vainqueur ne pourra bien sûr pas changer de perso, habituel mais toujours aussi dommage.

Nous sommes donc à l'écran de sélection où l'on trouve seulement 10 persos, plus 2 cachés pour arriver à un total de 12, très peu pour un jeu sorti en 1995 :
-Billy Lee,
les deux frangins, héros depuis le premier Double Dragon
-Jimmy Lee,

-Marian, la petite amie de Billy

-Abobo, l'immense tas de muscle de Double Dragon

-Burnov, le gros plein de soupe de Double Dragon 2

-Eddie, le kickboxer

-Rebecca, adepte des tonfa

-Cheng-Fu et sa techique de l'ivrogne

-Amon, le ninja

-Dulton, le mécano

-Duke, le sous-boss (boss final de Return of Double Dragon)

-Shuko, le big boss

Double Dragon n'a donc pas franchement d'atouts qui prolongeront sa durée de vie, en fait c'est un jeu de combat sur lequel on revient de temps en temps, bien régulièrement d'ailleurs, vu qu'il est bien agréable ; cependant on n'y joue jamais des heures.

Jouabilité (16/20)

Le jouabilité de base se démarque par rapport aux titres du genre, les touches ne sont pas assignés aux poings ou aux pieds mais à une puissance : A sera le coup le plus faible, B sera un peu plus fort, idem pour le C et le coup le plus puissant sera D. Si l'idée est bonne je ne vous cache pas qu'elle est assez déconcertante, de plus il faut savoir pour chaque personnage si la touche correspond à un coup de pied ou de poing.

La deuxième particularité du soft est le système de furies qui ne favorise pas les joueurs offensifs ni les joueurs défensifs comme la plupart des softs de combat, on atteind une parité grâce à une jauge qui se remplit autant en frappant l'adversaire qu'en prenant des coups. En fait, les furies sont gérées non pas par une barre indépendante mais par la barre de vie. Lorsque vous subissez des dommages la jauge se remplie de rouge, normal ; mais si vous attaquez votre adversaire elle se remplie en bleu par l'autre côté ; une fois que le rouge est le bleu se rejoignent, le mot "Charge" apparaît et les furies deviennent possibles. Pour ceux qui ont vu le film, je précise que l'une des furies de Billy et Jimmy consiste à se transformer avec les super tenues de combats toutes flashies.

Mis à part ça, le gameplay est des plus classique on se déplace, on garde, on saute et on tape. Les coups spéciaux sont en nombre résonnable et leurs manipulations sont dans la veine de celles de Street Fighter, on tombe donc sur notre adversaire à grand coup de quarts de tour qui sortent avec un aisance particulière. Même chose pour les furies qui sortent toutes seulent grâce aux même manipulations que pour les coups spéciaux mais ponctuées de deux touches au lieu d'une. On peut noter la présence des attaques durant un dash, des frappes sur un adversaire au sol, d'un double saut et d'une garde aérienne que l'on ne trouve pas dans chaque jeu de combat.

Réalisation (14/20)

Commençons par les personnages, ils sont d'assez grandes tailles et très colorés, pour tout dire ils sont trop colorés ; les gens de chez Technos s'en sont donnés à coeur joie du côté des vêtements loufoques et des couleurs fluos. Les sprites ne sont pas des plus jolis malgré un style "comics" ; sans parler de mauvais graphismes, disons qu'ils sont d'un qualité tout à fait ordinaire, surtout pour un jeu sorti en 1995. On peut aussi remarquer que les graphismes des combattants sont surtout gâchés par un zoom qui est, certes une bonne idée, mais malheureusement très mal géré, du coup ça donne un aspect assez brouillon.

Il y a 12 décors, donc un par personnage, ce qui est fort agréable, cependant ils ne dérogent pas à la règle "flashy tant qu'on peut", d'un autre côté ils sont parfaitement harmonisés avec les sprites des personnages. On retrouve des stages variés même si ça reste dans le cadre de l'univers Double Dragon (jeu et film), on aura donc des classiques : port, dojo, ruelle... qui seront grandement destructibles ce qui aura pour effet, outre de faire mal à votre adversaire, mais également de changer l'apparence du décor. Je donne quand même le prix de la laideur au stage de Marian ; pas du fait que son niveau soit vraiment hideux, c'est une salle d'arcade toute simple : mais il y a surtout, dans le fond, un écran géant avec des images du film très mal fichues.

Cependant, on sent qu'un effort a été fait, pendant les intros des combats notamment : chaque personnage entrera en scène de façon bien particulière, entre Billy tente de vous écraser en voiture (il est possible d'envoyer l'adversaire sur la voiture durant le combat), Eddie qui arrive en hélico, Dulton qui débarque en jet-ski (ce dernier explose un bâtiment dans le décor) et Burnov qui saute du fin fond du stage. Mais les animations de fin de combat ne sont pas en reste surtout contre les boss : après avoir vaincu Duke, votre personnage empruntera un escalier pour affronter Shuko, une fois ce dernier battu, votre personnage s'enfuit laissant Shuko être écrasé par un écran. On trouve également des références sympas en matière d'artistes martiaux, Jimmy est Mark Dacascos comme dans le film et Chang-Fu et son Zui Quan (boxe de l'ivrogne) est un vibrant hommage à Jackie Chan évidemment.

Bande sonore (12/20)

Les musiques sont des plus banales, certaines collent assez bien à l'ambiance du stage comme celles de Burnov et Rebecca mais elles ne marqueront pas votre esprit ; d'autres, sont désagréables à l'image de celle de Shuko qui est vraiment stridente et de mauvaise qualité. Un petit mot sur la musique qui est joué lorsque les jumeaux se transforment, c'est la même que celle de l'écran titre, c'est-à-dire le thème principal de Double Dragon. Autant je trouve cette musique magnifiquement composée dans le jeu original, autant la reprise qui a été faite pour cet opus est tout simplement scandaleuse, la composition fait perdre tout le punch et le panache de ce thème, sans parler des instruments très mal choisis (xylophone?).

Les bruitages, quant à eux, sont d'une tout autre qualité, que ce soit les coups frappés, parés ou encore les attaques spéciales, ils retranscrivent à merveille la violence des affrontements. Au niveau des voix, elles sont tous simplement convaincantes et de qualité, bon les persos parlent japonais alors que la plupart sont sensés être Américains, enfin rien de grave quoi.

Scénario (-/20)

Apparemment, aucun, pas d'informations là-dessus dans le jeu en tout cas. On peut supposer qu'il reprend celui du film : Shuko est un gros méchant qui veut s'emparer du médaillon Double Dragon afin de devenir surpuissant, mais les jumeaux Lee veillent au grain et joueront leur rôle de casse-pieds à merveille une fois de plus.

Conclusion (14/20)

Un jeu de combat qui ne détrônera pas les musts du genre mais qui n'est tout de même pas à mettre dans la catégorie des jeux sympatoches, c'est tout simplement un bon jeu mais qui n'apporte rien d'exceptionnel. C'est pas très beau, l'emballage donne pas envie mais ça bouge bien et ça cogne sec, du coup, on s'éclate énormément. Vous n'avez jamais rencontré ce genre de fille? Celle qui n'est pas forcément une reine de beauté mais qui fait tout de même battre votre cœur?


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Kain