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Art of Fighting

Section Test.


Ryuuko no Ken
11/12/1992
Edité par SNK
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Art of Fighting
11/12/1992
Edité par SNK
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Sortie EURO non communiquée
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Console: SNK Neo Geo
Genre:Combat
Développeur: SNK
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Nintendo Super Nes- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Art of Fighting
Art of Fighting, capture d'écran Art of Fighting, capture d'écran Art of Fighting, capture d'écran
Après l'essai pas vraiment transformé de Fatal Fury, SNK récidive sa tentative de faire de l'ombre à Capcom en sortant Art of Fighting ; et le premier mot qui me vient en tête quand je pense à ce jeu est "innovation", car AOF pour les intimes, va inclure un grand nombre de nouveautés dans les jeux de combat qui seront reprises par les titres les plus connus par la suite, on notera notemment : les furies, la barre de power et les zooms. Il y aura d'autre innovations que je développerai dans ce test, qui va donc énormément se focalisé sur l'aspect "nouveau jeu de baston".
A présent voyons ce qui a fait d'Art of Fighting, un pilier de la baston 2D...


Scénario (15/20)

La première particularité que l'on remarque est la scénarisation du jeu au sens classique du terme et non pas de la façon habituelle des jeux de combat ; je m'explique, prenons un scénario classique disons Street Fighter 2 : un tournoi est organisé par M. Bison, mais durant la partie on ne sait rien de l'avancée de l'histoire puisqu'aucune information scénaristique n'est présente et que la fin des personnages ne montrent pas forcément la fin officielle du tournoi. Prenons maintenant Art of Fighting qui va vous proposer une approche tout à fait différente : tout d'abord une intro nous présentant la situation : Yuri Sakazaki a été enlevée, du coup, son frère Ryo et son pote Robert Garcia vont se lancer tout naturellent à sa recherche à coups de tatanes ; puis le point intéressant est le déroulement de l'histoire, chaque fois que vous aurez vaincu un adversaire il vous donnera une information qui vous mènera à votre prochain opposant et vous rapprochera de Yuri du même coup. Pour le bon déroulement de l'histoire, vous affronterez donc toujours les ennemis dans le même ordre ; on peut également noter qu'entre les affrontements, on trouve des cutscenes pas vraiment utiles mais plutôt sympas qui sont visuellement toujours les même (Robert dans sa Ferrari et Ryo sur sa moto), les répliques des persos lors de ces séquences n'ont rien de spécial, du genre : "tiens bons, Yuri".

En bref, vous l'aurez compris, le scénario ne brille pas par sa qualité on ne peut plus stéréotypée : la fille est enlevée par les méchants, son frère et son ami vont latter les méchants pour venir la délivrer. Là où Art of Fighting est vraiment sympa, c'est dans le déroulement de l'histoire de manière très cinématographique.

Durée de vie (9/20)

Ce mode Story si bien scénarisé va cependant poser problème au niveau des personnages jouables puisque dans ce mode, seuls Ryo et Robert seront contrôlables, logique mais handicapant étant donné que le jeu ne propose pas de mode histoire, ce qui est vraiment dommage. En revanche, en mode Versus, tous les persos du jeu sont jouables y compris les deux boss (à débloquer), le jeu à deux relève donc largement la durée de vie, plus que dans n'importe quel jeu de combat.

Et justement les persos parlons-en, vous pourrez choisir entre :
-Ryo Sakazaki, le gentil karateka en kimono, il pratique le karate Kyokugenryu
-Robert Garcia, meilleur ami de Ryo, il a étudié dans le dojo Sakazaki
-Ryuhaku Todo (aikido), un combattant Japonais
-Jack Turner (style original), le gros biker
-Lee Pai Long (kempo chinois), le Taiwanais masqué
-King (kickboxing), serveuse se faisant passer pour un homme
-Mickey Rogers (boxe), l'ancien boxeur professionnel
-John Crawley (divers arts martiaux), le militaire réputé comme une machine à tuer
-Mr Big (maniement du bâton de combat), le chef de la pègre de Southtown
-Mr Karate, le mystérieux boss caché
Un total de 10 personnages, qui fait bien peu aujourd’hui mais qui était dans la moyenne de l'époque

Pour résumer la durée de vie sera le gros point noir du jeu, avec un mode solo qui deviendra assez lassant et un mode deux joueurs un peu dépassé avec ses 10 persos, mais l'ambiance du jeu et la qualité du gameplay vous feront passer outre ces défauts-là.

Jouabilité (12/20)

La jouabilité est très simple mais possède de bonnes subtilités bien jouissives à utiliser ; à la base vous aurez un bouton de poing, un bouton de pied, un bouton de coup puissant dont le type sera défini par votre dernière attaque (poing ou pied) et enfin la dernière touche sert à provoquer votre adversaire. Cette fonction sera beaucoup plus importante que d'ordinaire, où elle sert simplement à énerver votre adversaire, ici elle fera grandement baisser sa barre de power qui ne vide déjà à une vitesse impressionnante ; bien évidemment pendant ce temps vous êtes sans défense, à utiliser avec précaution donc. En complément vous pourrez utiliser un uppercut au corps ou un low kick en pressant simplement deux touches adéquates simultanément ; les projections et les dashs (avant et arrière) seront également de la partie, donc comme vous le voyez, plein de nouveautés font leur apparition sur la scène du jeu de baston.

Les coups spéciaux sont en nombre raisonnable mais sorte assez difficilement à la manière d'un Fatal Fury, il faudra bien insister sur chaque touche durant votre manipulation (peut-être même plus que dans Fatal Fury) et surtout ne pas la réaliser trop rapidement. Chaque coups spéciaux ou presque vous enlèvera de la barre de power, ils vous en retireront beaucoup d'ailleurs, donc ici pas de boule d'énergie à tout va à la Street Fighter, il faut bien gérer son énergie ; bien sûr, vous pourrez la recharger en maintenant une touche enfoncée. Autre petite subtilité liée à la barre de power : plus elle sera remplie plus vos coups spéciaux seront puissants et porterons loin, vous aurez donc intérêt à la maintenir en forme.

En dehors de tous ces aspects classiques, vous aurez quelques ajouts qui renforceront l'intérêt du jeu, je pense notamment au coup de pied à trois angles qui vous permet de rebondir sur le mur et de donner un coup de pied, utile si vous êtes coincé. Vous aurez également la possibilité de donner un coup de pied derrière vous en sautant, pratique pour surprendre votre adversaire une fois que vous lui êtes passé par-dessus. Enfin, pour renforcer l'aspect scénarisé du mode solo, il vous sera possible de faire évoluer votre personnage grâce à 3 mini-jeux différents : briser des pains de glace pour augmenter votre jauge de vie, trancher des bouteilles de bière pour augmenter votre jauge de power et réussir à réaliser 5 Haoh Ken pour maîtriser l'énorme boule d'énergie et pouvoir la sortir durant le combat. Les deux héros possèdent également une fury qu'ils peuvent exécuter s'ils ont assez de power et qu'il leur reste moins de 25% de vie.

Réalisation (18/20)

Et bien là encore, voilà un aspect du jeu qui apporte son lot de nouveautés, ce qui choque immédiatement, c'est la taille des sprites tout simplement gigantesques ; encore aujourd'hui vous ne pourrez qu'être impressionné devant la taille des persos d'Art of Fighting. Fatalement, de grands persos dit également des combat rapprochés, il fallait donc trouver une solution pour que les zones de combats aient tout de même une taille suffisamment grande, c'est donc grâce à cela que nous verrons l'apparition des zooms dans les jeux de combats, des zooms fréquents et assez perturbants aux premiers abords mais auxquels on s'habitue. Enfin les personnages possèdent un style graphique assez éloigné des productions de l'époque, Street Fighter 2 et Fatal Fury notamment, puisqu’ils adoptent un genre beaucoup plus réaliste au niveau des détails et des couleurs surtout ; il y a également un détail sympathique sur les persos : les dégâts subis sont visibles, vous verrez donc les persos perdre leurs lunettes, saigner ou avoir des bleus. En revanche, l'animation est bien raide et a assez mal vieilli.

A la manière d'un Fatal Fury, toute l'histoire se déroule dans la ville de Southtown, ce qui n'empêche pas les décors d'être variés ; évidemment tous les stages restent dans un cadre urbain et sont des grands classiques de l'univers du combat de rue : bars, usine, ruelle...
Quant à leur qualité graphique, c'est du très bon travail, tout à fait en harmonie avec le style graphique du soft ; je me rappelle même de la fumée dans la ruelle de Micky qui est franchement bluffante.

Bande sonore (15/20)

Les musiques ne sont pas les meilleures dans le monde de la baston vidéoludique cependant elles gardent une place tout à fait honorable, elles ne font pas partie de l'élite mais presque tout de même, elles sont bien composés, bien rythmées et surtout vous immergeront parfaitement dans les combats.

Au niveau des bruitages, peut-être bien les meilleurs dans un jeu de baston 2D, encore aujourd'hui ; la violence des coups est sublimés grâce à eux et cela ajoute la touche finale au tableau déjà rendu magnifique par les graphismes et la musique. Les digits vocaux sont tous simplement parfaits et ajoutent encore un plus à l'ambiance d'Art of Fighting.

Conclusion (13/20)

Art of Fighting n'a pas très bien vieilli avec ses personnages peu nombreux et souvent pas assez complets, ainsi que sont gameplay très rigide et pas très intuitif. En revanche, il a apporté beaucoup de nouveautés à la baston 2D : grands sprites, zooms, furies, dégâts visibles... et aura toujours une grande valeur historique.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Kain