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Aggressors Of Dark Kombat

Section Test.


Tsuukai GanGan Koushinkyoku
26/08/1994
Edité par SNK
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Aggressors Of Dark Kombat
24/08/1996
Edité par SNK
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Sortie EURO non communiquée
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Console: SNK Neo Geo
Genre:Combat
Développeur: ADK
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité SNK Neo Geo

Photo de la boite de Aggressors Of Dark Kombat
Aggressors Of Dark Kombat, capture d'écran Aggressors Of Dark Kombat, capture d'écran Aggressors Of Dark Kombat, capture d'écran
Comme vous l'aurez peut-être vu plus haut, Aggressors Of Dark Kombat (Tsuukai GanGan Koushinkyoku en japonais) fait partie des rares jeux de combats sortis sur Neo Geo et n'ayant pas étés développés par SNK. Et ça se voit, sans vouloir placer SNK en dieu de la baston 2D (si un peu quand même? bon, d'accord), il est certain que AODK (pour les intimes, oula, ça fait beaucoup de parenthèses en quelques lignes ça) n'arrive pas à la cheville des jeux SNK et ce, malgré quelques bonnes idées ; voyons ça de plus près.

Scénario (-/20)

Comme souvent dans les jeux de baston, à plus forte raison les oldies, l'histoire n'est pas bien recherchée et fait juste figure de prétexte aux combats ; ça ne changerai pas grand chose s'il n'était pas là mais ça ajoute un petit plus, et puis un background même très léger, c'est toujours ça de pris et ça rend les personnages attachants. Enfin bref, dans ce cas précis, nous avons un scénario qui avait un petit peu de potentiel tout de même : deux yankees, voyous japonais revêtant leur uniforme scolaire avec le pantalon trop large et la veste trop courte, vous voyez pas? Mais si voyons, ceux qui marchent avec les jambes écartés et qui se provoquent à grand coup de "ora", du style Urameshi Yusuke, Onizuka Eikichi, Danma Ryuji...pour citer quelques persos de manga. Enfin, je me suis égaré, nos deux voyous, chefs de bandes rivales, veulent juste s'affronter pour désigner qui est le plus fort.

On aurait donc pu assister à un guerre des gangs à la japonaise à la Shonan Junai Gumi (pour le manga) ou Kenka Banchô (pour le jeu), ce qui aurai été, certes limité, mais assez sympatique comme scénario. Et bien non, l'histoire est uniquement celle de l'affrontement de nos deux loustics ; à ces deux-là, viennent s'ajouter un pléiade (enfin une pléiade minusule de 6 persos) de gens qui n'ont strictement rien à foutre ici. Donc un scénar bien gâché, ça commence pas fort.

Durée de vie (9/20)

Comme pour beaucoup de jeux Neo Geo, un seul mode disponible ici, le mode Arcade. Alors évidemment, il est toujours mieux d'avoir un petit Survival ou Time Attack ; mais chacun sait que même si plusieurs modes dans un jeu de combat est un plus fort appréciable, ce n'est aucunement ce qui constitue le gros de sa durée de vie. Ne jugeons donc pas le produit hâtivement, les jeux Neo Geo comprenant ce seul mode Arcade et étant des bijoux vidéoludiques sont légions.

Nous arrivons donc rapidement à l'écran de sélection des personnages où nous attendent, comme je l'ai dit en introduction, seulement 8 personnages. Un chiffre qui paraît ridicule à côté de King of Fighters 94 et ses 24 combattants, ou plus modestement, Samurai Shodown 2 et ses 16 persos, pour citer des jeux de 1994. La courte liste est donc la suivante :
-Joe Kusanagi, un des deux persos principaux, un yankee en uniforme orange
-Goh Kidokoro, l'autre protagoniste, un yankee en uniforme bleu
-Lee Hae Gwan, un Chinois expert en art martiaux
-Kisara Westfield, une collégienne
-Sheen Genus(pas Charlie, j'ai honte de cette blague), le catcheur Canadien
-Bobby Nelson, le petit black basketteur
-Leonhalt Domador un streetfighter Allemand,
-Kotaro Fuuma, le ninja orange de World Heroes

Donc non seulement les persos sont peu nombreux mais en plus on se demande ce qu'ils viennent faire là. Bon, dans l'absolu, la plupart des jeux de combats sont un pot pourri d'individus hétéroclytes ; mais ce qui choque ici ce ne sont pas les différences qu'ont les persos entre eux mais plutôt le décalage qu'ils ont avec l'univers du jeu. Univers qui soit dit en passant, est relativement flou puique l'histoire principale ne concerne que deux personnages, et c'est le même topo pour les autres ; en fait chacun vie sa petite vie de son côté, ajoutez à cela des personnages au charisme de Mireille Mathieu et voilà un jeu fort peu attrayant. Mais ce qui risque encore plus de gâcher la durée de vie et le gameplay que l'on va aborder de suite.

Jouabilité (10/20)

Nous entrons ici dans ce qui sera à paradoxalement le gros point fort et le gros point faible du jeu. Je m'explique, le gameplay est innovant pour l'époque puisqu'il mêle beat'em all et beat'em up, un peu un Def Jam Fight for NY avant l'heure en fait. Vous combattez donc en un contre un mais vos déplacement comprendrons également la profondeur, ce qui agrandit considérablement l'arène de combat par rapport à un jeu de combat classique. Chose typique du beat'em all, vous pourrez également utiliser des armes jetées par une charmante demoiselle, rien ne vous empêchera donc de massacrer votre adversaire à grands coups de cocktail molotov avant de le finir d’un coup de pelle.

En ce qui concerne les touches : une pour les coups de poing, une pour les coups de pieds (le temps de pression déterminant la puissance, forte ou faible) et un dernier pour sauter, la touche D de la manette Neo Geo étant inutile ici. En plus de ces quatre coups, vous pourrez évidemment, comme dans tout règlement de compte, frapper en courant, latter votre adversaire au sol ou encore réaliser des chopes. Et là, point intéressant, elles sont contrables, chose assez rare pour l'époque ; en fait, elles se réalisent en deux temps : d'abord on attrape l'adversaire et ensuite on le frappe ou on le projette, et c'est entre ces deux moments que l'on peut renverser la vapeur. Les coups spéciaux sont trop peu nombreux (3 par personnage), pas du genre boule de feu mais plutôt coups surpuissant ou enchaînement, afin de bien rester dans l'ambiance des combats de rue. Enfin, chaque personnage possède un GanGan (une furie en fait) qui sera en principe un gros enchaînement ; ici non plus rien de très spectaculaire, mais ça ne fait que renforcer l'immersion.

Cependant, les manipulations ne sont pas intuitives et les moments où vous pourrez sortir votre GanGan seront à la fois rares et courts ; ce qui n'aidera donc pas à profiter pleinement du gameplay et qui risque fort de développer chez le joueur un état de frustration. C'est ce que risque de rapidement ressentir le joueur : la frustration, mais aussi l'énervement. Non seulement à cause des manipulations évoquées précédemment mais aussi à cause du système de jeu. Ce dernier est bien pensé et il est vrai que l'on s'y amuse ; cependant, on se retrouverait pratiquement dans un Final Fight à marteler un seul bouton pour vaincre son adversaire. Evidemmentn j'exagère la chose, mais l'idée d'importer des éléments beat'em all à un jeu de combat était bonne, à condition de ne pas rendre le jeu trop bourrin comme c'est le cas ici. En fait, le jeu met beaucoup de possibilités différentes à notre disposition mais il vaut mieux ne pas s'en servir si vous voulez gagner vos combats, la difficulté étant en plus très élevée.

Réalisation (13/20)

Je dois être le seul à penser ça, mais je trouve les graphismes pas mal, on n’est pas éblouit devant sont écran mais cela reste agréable. Les sprites sont grands et d'assez bonne qualité ; en revanche, les couleurs sont trop vives voir même fluo ce qui ne colle pas du tout avec l'ambiance du titre, de plus, l'animation est vraiment limite, trop hachée et du coup les persos sont beaucoup trop raides. Je dirai tout de même que Kisara et Bobby ont un niveau graphique bien en dessous de la moyenne du jeu, leur design étant vraiment bâclé, chose qui va se ressentir sur leur charisme : si celui des autres combattants est franchement pas terrible, avec eux on frise le zéro. Enfin, petit détail sympa, au fur et à mesure que la santé d'un des combattants diminue, il se mettra à transpirer et à s'essouffler.

Les stages sont de qualité moyenne, on y trouve des lieux qui (pour une fois) créent un univers ; d'un autre côté, tout cela est assez peu varié : on passe d'une station de métro, à une rue puis à un terrain de basket. Malgré que les stages se ressemblent souvent, il faut avouer que le temple avec la cascade derrière brise cette routine. Je terminerai en disant que le public est relativement moche et ce, dans tous les stages où il y en a.

Bande sonore (8/20)

Les musiques sont tout simplement énervantes la plupart du temps et accumuleront plusieurs défauts : mal composées, mauvaise qualité sonore, sons stridents. En gros, les thèmes musicaux qui ne seront pas stressants serton médiocres. Mis à part quelques rares exceptions à la limite de l'écoutable. Gros carton rouge donc sur ce point du jeu.

Les bruitages auraient pu relevés le niveau sonore, ils ne sont pas de mauvaise qualité, cependant ils n'offrent rien de spécial et sont beaucoup trop timides pour bien accompagner la violence des coups portés.

Conclusion (10/20)

Aggressors Of Dark Kombat est un jeu à la réalisation moyenne et à la bande son exécrable, le faible nombre de personnages et leur charisme quasi-inexistant ne font que repousser le joueur, il ne restait donc que le gameplay pour sauver le soft. Ce dernier se montre innovant, alors que paradoxalement il pioche dans des acquis vidéoludiques : le mélange beat'em up et beat'em all. Au final, le jeu se révélera agréable au début, mais se montrera rapidement frustrant et énervant. Un de ces titres dont on se dit qu'il avait du potentiel et qu'une suite aurai pu corriger ses défauts, mais la suite ne vint jamais...


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Kain