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Aero Fighters 2

Section Test.


Sonic Wings 2
26/08/1994
Edité par SNK
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Aero Fighters 2
??/??/1994
Edité par SNK
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Sortie EURO non communiquée
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Console: SNK Neo Geo
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Video System
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Aero Fighters 2
Aero Fighters 2, capture d'écran Aero Fighters 2, capture d'écran Aero Fighters 2, capture d'écran
Après un premier épisode sorti en arcade en 1992 et sur NES et SNES en 1993, Video System décide de créer son nouvel opus directement sur MVS, à savoir sur la version Arcade de la Neo Geo. Une déclinaison cartouche verra le jour quelques mois plus tard, et même une version CD-ROM. Que vaut ce shoot à scrolling vertical sur une console déjà bien fournie en la matière et offrant des titres comme Last Resort, Alpha Mission 2 ou View Point pour les jeux sortis avant 1994? Réponse à suivre...

Dr Robotnic est de retour ….

De son vrai nom japonais Sonic Wings 2 (bah oui, il fallait bien justifier ce titre pour le moins énigmatique...), Aerofighters 2 ne fait pas dans le cérébral. Pas de véritable scénario, si ce n'est sauver le monde d'une menace inconnue. Quelques screenshots apparaîtront entre chaque niveau, mais rien ne vous éclairera sur la situation, sinon quelques phrases du style « je suis trop fort, je vous ai écrasé, vous n'êtes pas la hauteur, etc... ».

Après une petite introduction animée mettant en scène un avion de chasse en train de détruire un tank, le jeu vous proposera de choisir votre niveau de difficulté. Ensuite, il faudra sélectionner votre monture parmi huit appareils de guerre représentés par leur pays et leur capitaine. Tous ces avions sont issus de la réalité, entre le Rafale, le F14, ou d'autres appareils très connus, ils sont en adéquation avec leur pays. Et cocorico, la France est bien représentée.

Comme vous vous en doutez, chaque avion a ses propres caractéristiques de puissance, de vitesse ou de bombe mais malheureusement rien ne l'indique à l'écran. Il faudra donc choisir au hasard… Et comble de l’invraisemblable, vous ne pourrez plus changer de vaisseau ensuite même lorsque vous perdrez un crédit. Il faudra donc boucler tout le jeu avec le même appareil. Heureusement, et c'est une bonne nouvelle, chaque personnage disposera de sa propre fin. Une chose rare dans un shoot, surtout sur Neo Geo… Par contre ne me demandez pas ce qui se passe si vous finissez l'aventure à deux joueurs en coopératif, vu que je n'ai joué qu'en solo. Je ne sais donc pas si les deux fins s'additionnent en fonction de vos personnages respectifs, ou s'il n'y en a qu'une sur les deux...

Guide moi Goose ...

Comme vous allez rapidement vous en rendre compte, pour des avions de chasse, nos pilotes seront un peu limités niveau armement. Seuls deux boutons sont utilisés : A pour tirer (pas de chargement de puissance en restant appuyé, de tir continu, ou autres fonctions supplémentaires), et B pour lancer une bombe. On pouvait difficilement faire plus simple... Impossible également de changer d'armement. Des Power Up se ramassent pour un maximum de quatre, à l'instar des bombes. Quand vous perdez une vie, vous perdez vos bonus mais vous libérez dans votre mort une capsule Power Up et une bombe, histoire de ne pas repartir totalement de zéro.

Pour compléter ce gameplay des plus « simples », il faut mentionner qu'il n'y a aucune option supplémentaire à récupérer durant le jeu. Aucun speed up par exemple, ou « module » de combat pour vous assister, ni même de vies à gagner. Uniquement du score, par ci par là... De même les ennemis au sol se détruisent avec le même tir que les adversaires aériens, aucune différence n'est donc à noter quant à l'approche pour laquelle il vous faudra opter afin d'en venir à bout...

Par bonheur tous vos appareils ont un tir distinct, de par leur puissance, leur vitesse ou leur « trajectoire ». Il en va de même pour les bombes qui pourront selon l'avion tout exploser à l'écran, ou créer une « onde de choc » avec un périmètre plus réduit mais plus destructeur. Les power up vont forcément « agrandir » la surface de tir et la puissance sans pour autant changer la physionomie de votre tir.

Les combattants de l'air 2 …

J'en vois déjà qui vont se dire qu'au vu de la simplicité extrême du gameplay, le challenge va être du même acabit, mais il n'en est rien. Aerofighters 2 est particulièrement difficile pour peu que vous tentiez de le finir avec un objectif de crédits prédéfini. Il ne faut pas oublier que la Neo Geo souffre du syndrome du crédit infini sur la plupart de ses jeux. En revanche, si vous tentez de le finir avec cinq ou même dix crédits, alors là, le challenge vaut le détour, sachant qu'il n'y a que deux vies par crédit.

Vous allez en effet devoir traverser onze niveaux à travers le monde. Avec Paris et sa tour Eiffel, le Japon, New York, l'Australie, l'Océan atlantique, la Chine, l'Amazonie, l'Amérique Centrale, ou Hawai, il y en aura pour tous les goûts. Certains niveaux seront placés de façon aléatoire et deux serviront de bonus stages. Dans ceux-ci, des ennemis en grand nombre se jetteront sur vous, libérant des tonnes de power up lors de leur destruction. Malgré tout, les levels sont très (trop) courts et se dérouleront toujours suivant scrolling vertical, sans une once de modification ou d'animation dans les décors.

Car oui, Aerofighters 2 ne brille pas par sa plastique généreuse, loin de là. Si nos avions sont plutôt soignés et certains boss franchement de bonne taille (ils correspondront d'ailleurs à leurs pays respectifs, comme un concorde pour la France, un avion furtif pour les USA…), les décors sont d'une pauvreté affligeante. Aucune vie dans les villes traversées, aucune lumière, aucun effet visuel, des rues désertes, un manque de relief et de profondeur, des couleurs ternes... Bref, on revient à une réalisation digne de Ghost Pilots, premier shoot de la console commercialisé, rappelons-le, trois ans auparavant. Un seul passage d'une dizaine de secondes montrera un semblant d'animation avec une grande roue dans une fête foraine et un grand huit en mouvement. Franchement pas extraordinaire, mais c'est le seul passage du jeu valant un tant soit peu qu'on y jette un œil intéressé…

Les différents adversaires rencontrés sont toutefois assez diversifiés, avec des hélicoptères, des avions de chasse, des sous-marins, bateaux, tanks, tourelles, canons ou autres appareils de guerre en tout genre. Les tirs sont de petites boulettes rouges assez rapides, ou de grosses boules jaunes plus difficiles à esquiver. Encore une fois, la réalisation s'emballe lors d'ennemis ou tirs trop nombreux à l'écran, avec de beaux ralentissements ou des clignotements de sprites. A cela s'ajoute une bande sonore pas fantastique, qui aura vite fait de vous laisser de marbre, et qu'on oubliera aussitôt. D'ailleurs, en écrivant ces quelques lignes je suis incapable de me souvenir d'un seul thème précis…

Je tenais à finir le test par un paragraphe sur le dernier niveau du jeu tout droit sorti de cerveaux à mon avis très embrumés des développeurs.

Prenez un stage sorti de nulle part, une sorte de temple, mais impossible de dire ce qu'il en est exactement. Mettez y des ennemis en forme d'yeux métalliques, très certainement des extraterrestres, un mini boss très coriace représentant une sorte de mutant sur un char et enfin le dernier boss. Maintenant, dites-vous que vous devrez boucler ce level en un seul et unique crédit! Car oui, si vous perdez un crédit, vous recommencez au début du niveau! Autant vous dire que j'ai eu quelques crises de nerfs pour en voir le bout... Mais s'il n'y avait que ça, je dirais que ce n'est pas trop « anormal ». Là où cela devient drôle, c'est que le dernier boss pourra varier selon un paramètre que j'ignore totalement.

Je m'explique. Celui-ci est normalement un gros œil métallique qui se transforme et nous en fait voir de toutes les couleurs. Après quelques crédits perdus, je me suis retrouvé devant le dernier boss qui avait totalement changé, en affrontant finalement une table (oui oui, vous avez bien lu) avec une nappe blanche style « fantôme » qui balance des boulettes… Ne me demandez pas le rapport. Après avoir perdu, je ne me suis rendu compte que le dernier boss proposait une de ces deux formes aléatoires (et niveau débile, une table comme ennemi final, on a rarement fait mieux). Cerise sur le gâteau, à un moment, je me suis retrouvé devant un énorme poisson bleu qui ne tirait pas et se laissait tuer... Après l'avoir massacré, j'ai eu droit à une petite séquence où un pingouin (oui on continue dans le délire) me dit « too bad » et hop retour au début du jeu à savoir le premier niveau! (mais intitulé niveau 12). Bref, je n'eus d'autre choix que de me retaper tout le jeu en plus difficile…

Franchement, je n'ai jamais vu ça et il n'y a aucune cohérence dans ce dernier stage ou dernier boss. Soit vous avez du bol et vous vous tapez la table (plus simple), ou pas de chance et c'est le poisson atrophié qui vous fait reprendre le jeu au début, la solution intermédiaire consistant en l'apparition du « vrai » dernier boss. La fin ne change en rien, quelle que soit la solution abordée. Le pire, c'est que tout n'est qu'une question de chance et qu'aucune action de ma part n'a influé sur l'apparition de tel ou tel boss...

Conclusion :

Aerofighters 2 ne peut rivaliser avec la concurrence sur Neo Geo. Ses graphismes plus que mitigés, sa bande son moyenne, et surtout son manque de créativité le placent bien en dessous d'un Alpha Mission 2 par exemple, titre comparable puisque proposant lui aussi un scrolling vertical. Il offre toutefois un challenge intéressant et le fait de disposer de huit fins différentes apporte une certaine replay value à souligner. Si l'on met de côté son système de « dernier boss » pour le moins farfelu, Aerofighters 2 peut satisfaire les fans de shoot them up en mal d'expériences sur Neo Geo ou Neo Geo CD.

NOTE : 11/20


Article publié le 25/02/2013 Jeu testé par Slaine