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Street Fighter Alpha

Section Test.


Street Fighter Zero
26/01/1996
Edité par Capcom
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Street Fighter Alpha : Warriors' Dreams
25/01/1996
Edité par Capcom
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Street Fighter Alpha : Warriors' Dreams
??/??/1996
Edité par Capcom
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Console: Sega Saturn
Genre:Combat
Développeur: Capcom
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Sony Playstation-

Photo de la boite de Street Fighter Alpha
Street Fighter Alpha, capture d'écran Street Fighter Alpha, capture d'écran Street Fighter Alpha, capture d'écran
Street Fighter 2 : The World Warrior, Street Fighter 2 Turbo, Super Street Fighter 2, Street Fighter 2 Special Champion Edition… Cette fantastique série commencée en 1991 est l’exemple type de la licence exploitée jusqu’à l’os par Capcom, l’éditeur faisant preuve d’une maitrise à toute épreuve dans l’art de rajouter quelques petites nouveautés, obligeant ainsi les fans à payer le prix fort pour acquérir un nouvel opus différant somme toute assez peu du précédent. Il était donc temps pour le créateur de Resident Evil de donner un second souffle à sa série commençant sérieusement à agacer ses adeptes les plus acharnés. Ce fut chose faite en 1995 au Japon avec la sortie de Street Fighter Zero (Alpha en Europe), début d’une trilogie qui aboutira quelques années plus tard au sublime Street Fighter Zero 3, et premier épisode de la série phare de Capcom à sortir sur la 32 bits de Sega.

Scénario (-)

La particularité de ce nouvel épisode est de se placer chronologiquement entre le premier épisode (assez peu connu puisque sorti uniquement sur PC Engine et Arcade) et le second, permettant ainsi de mettre en scène de nouveaux personnages dont certains seront étroitement liés à ceux de Street Fighter 2. On retrouvera ainsi entre autres Nash (Charlie en Europe), compagnon d’arme de Guile qui disparaitra en se sacrifiant pour sauver son ami, Guy qui sera directement issu de la mythique série des Final Fight, Birdie une sorte de Balrog, ou encore Adon l’élève de Sagat maitrisant l’art du MuayThaï. A ces nouveaux personnages s’ajouteront les inévitables emblèmes de la série, à savoir Ryu, Ken, Chun Li et Sagat. Vous aurez également la très bonne surprise de découvrir des personnages cachés comme l’horrible Bison, le puissant Akuma ou l’agaçant Dan (qui sera ici loin d’être aussi mauvais que dans les autres épisodes, méritant ainsi son statut de perso caché). Les nostalgiques de Street Fighter 2 pourront regretter l’absence de certains protagonistes comme Zangief, Guile ou Honda mais cette absence sera nécessaire pour respecter la chronologie entre les différents épisodes et l’on aura d’ailleurs le plaisir de les retrouver dans les deux volets suivants de la série des Alpha. Il sera intéressant de constater que le background, et notamment les histoires de chaque personnages, sera ici très fouillé et vous aurez droit à une fin différente pour chaque protagoniste mettant en évidence ses relations avec son adversaire ultime. Vous aurez également l’occasion de redécouvrir vos personnages préférés tels qu’ils étaient dans leur jeunesse, sachant que la différence sera flagrante pour certains d’entre eux (je pense notamment à Chun Li changeant radicalement de look par rapport à Street Fighter 2). En bref, le background du jeu est des plus intéressants et enrichit considérablement l’univers de la saga phare de Capcom, en proposant de découvrir de nombreux aspect de ce monde si particulier.

Gameplay (19/20)

Mais là ou Street Fighter Alpha montre réellement sa volonté d’innover, c’est dans le gameplay qui, s’il reprendra les bases de l’excellente jouabilité de Street Fighter 2, s’enrichira de nombreuses possibilités permettant d’en pousser le principe au maximum. Ainsi, vous aurez toujours droit à l’éternel système des coups à trois niveaux de puissance (Pied léger/moyen/fort et poing léger/moyen/fort). Egalement présents, les coups spéciaux comme le mythique Hado-Ken vous permettront de mettre à mal votre adversaire en lui assénant des attaques dévastatrices. Ces attaques spéciales jouiront d’une grande variété tant par les manipulations nécessaires pour les déclencher que par l’effet produit à l’écran, puisque chaque personnage aura son propre style de combat se différenciant des autres sous bien des aspects. Mais là ou Street Fighter Alpha innove, c’est dans l’apparition des furies si chères à SNK qui seront ici diablement bien gérées. Ainsi, vous aurez la possibilité d’emmagasiner de l’énergie au cours du combat en frappant votre adversaire, énergie qui remplira une barre à trois niveaux. Vous pourrez, dès lors que vous aurez au moins un niveau rempli, déclencher une furie dévastatrice par une manipulation assez complexe en comparaison des coups spéciaux basiques. Vous aurez alors le choix entre déclencher une attaque surpuissante consommant d’un coup vos trois niveaux d’énergie, ou bien une attaque plus modérée n’en consommant qu’un. La première solution sera particulièrement adaptée aux situations désespérées, puisqu’elle pourra à elle seule renverser la tendance et permettre à un joueur moribond de finalement remporter la victoire, pour peu qu’elle soit bien exécutée. Cette jauge servira également à utiliser une autre nouveauté du gameplay, j’ai nommé les counters. En effet, vous aurez la possibilité de parer les coups, puis de déclencher une contre-attaque moyennant un niveau de cette jauge d’énergie et ainsi de retourner la situation à votre avantage en stoppant le déluge de coups pleuvant sur vos bras endoloris.

Les possibilités offertes par cette jauge seront très variées et vous permettront d’effectuer des combos dévastateurs, ne laissant aucun répit à votre adversaire qui passera bien vite de vie à trépas sous l’effet de la pluie de coups que vous lui assènerez. A noter que vous pourrez au début de votre partie opter pour une automatisation des commandes, rendant la garde et les coups spéciaux bien plus faciles à sortir au bon moment. Le jeu sera ainsi accessible aux débutants, tout en restant technique et jouissif pour les puristes passionnés. Une autre évolution se situera au niveau des caractéristiques des différents personnages. Ainsi, la différence entre Ryu et Ken se fera beaucoup plus sentir puisque l’on remarquera très vite que le premier a énormément travaillé son Hado Ken tandis que la force du second se situera plus dans son Shoryu Ken. On notera également le plaisir éprouvé en jouant à un Street Fighter avec le pad Saturn, la croix directionnelle de ce dernier étant tout particulièrement adaptée aux manipulations du titre, au contraire de la manette Playstation (dont la croix directionnelle avec quatre boutons séparés manquera clairement de précision). Le gameplay est donc clairement passé au niveau supérieur et sera d’ailleurs repris dans tous les épisodes suivants. Capcom a su réaliser l’exploit de conserver les forces de la maniabilité de Street Fighter 2, tout en enrichissant considérablement le tout, propulsant ainsi ce nouvel opus vers le summum de la qualité en termes de jeux de baston.

Réalisation (18/20)

Et si cette fantastique jouabilité sera sans conteste LE gros point fort de Street Fighter Alpha, force est de constater que la réalisation technique se montrera amplement digne de cet aspect du jeu. En effet, les personnages ont eu droit à de nouveaux sprites d’une qualité visuelle sans commune mesure avec ceux des épisodes 16 bits. La modélisation atteint ainsi des sommets en termes de beauté visuelle, avec en prime une animation remarquable rendant les mouvements des personnages extrêmement plaisants à regarder. On remarquera à ce propos le parti pris de proposer une apparence générale plus « manga », contrairement à Street Fighter 2 dont l’aspect des différents combattants se voulait plus réaliste. Ainsi, par un judicieux choix des couleurs, les créateurs du jeu sont parvenus à créer une identité visuelle propre à la série, la rendant ainsi terriblement attachante. L’aspect des coups spéciaux a également été entièrement retravaillé et vous vous délecterez des splendides effets lumineux que le lancer d’un Hado-ken provoquera. En outre, Capcom a eu la bonne idée d’intégrer à son jeu un mode Turbo permettant de booster la vitesse de jeu et ainsi de régler le dynamisme que l’on souhaitera donner aux combats. On appréciera également la sublime séquence introductive vous immergeant directement dans l’ambiance grandiose du titre. Côté décors, vous aurez droit à un environnement différent par personnage, chacun étant très représentatif du pays dont il sera issu. A noter que ces décors des plus fins et détaillés auront également l’avantage d’être animés, les rendant très agréables à la vue. La liste des innombrables améliorations graphiques sera donc très longue, contribuant à rendre ce jeu magnifique visuellement parlant.

Bande son (17/20)

Côté musiques, on restera dans le très bon avec des thèmes parfaitement adaptés à ce type de jeu. Vous aurez en outre la possibilité de choisir entre les thèmes originaux ou remixés, ce qui donnera encore plus de variété à l’ensemble. Les voix sont de toute beauté de même que les bruitages, rendant ainsi le jeu aussi agréable auditivement que visuellement.

Durée de vie (16/20)

Malheureusement, personne n’est parfait et le contenu sera ce qui fera le plus défaut à ce fantastique fighting game puisque vous n’aurez que trois modes de jeu à votre disposition, à savoir le mode arcade, le versus (pour vous battre contre un ami) et le training (pour vous familiariser avec les commandes du jeu). Ceci dit, la remarquable qualité de l’ensemble compensera en partie cette pauvreté puisque le plaisir de jouer restera intact au fil des parties, vous incitant à rallumer encore et encore votre Saturn pour des duels frénétiques entre amis ou tout simplement pour aller défier Bison une fois de plus au niveau de difficulté maximal, qui offrira indéniablement un challenge des plus intéressants. De plus, maitriser chacun des dix personnages présents vous prendra un temps considérable du fait des énormes différences entre leurs styles de combat. On aurait tout de même apprécié l’ajout de quelques modes de jeu supplémentaires, étant donné que Super Street Fighter 2 était largement mieux doté de ce côté-là. Malgré cela, le fun reste présent envers et contre tout, tuant tout sentiment de lassitude dans l’œuf et permettant aux fans d’enchainer les parties sans jamais s’arrêter, offrant ainsi au jeu un potentiel de rejouabilité quasi illimité.

Conclusion (18/20)

Capcom, avec cet épisode, parvient sans conteste à relancer l’intérêt de sa longue série de manière très efficace, en proposant un titre innovant sur lequel tous les jeux de la série se baseront tant pour le gameplay que pour le style graphique. On regrettera néanmoins le faible nombre de modes de jeu, puisqu’un mode survival n’eut pas été de trop pour augmenter la durée de vie du jeu. Mais cela serait bien mesquin de ma part que de m’attarder sur une telle broutille qui fera office de détail à côté de la magnificence de ce jeu, qui vous ravira à chaque minute que vous passerez votre pad de Saturn à la main.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza