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Sonic R

Section Test.


Sonic R
04/12/1997
Edité par Sega
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Sonic R
31/10/1997
Edité par Sega
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Sonic R
11/12/1997
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Course
Développeur: Traveller's Tales
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Sonic R
Sonic R, capture d'écran Sonic R, capture d'écran Sonic R, capture d'écran
Quatre ans après Super Mario Kart sorti sur la console 16 bits de Nintendo, un certain hérisson bleu répondant au doux nom de Sonic marche sur les traces de son rival et nous arrive en 1997 dans un jeu de course déjanté du nom de Sonic R. Au programme : courses effrénées avec pour toile de fond l’univers si attachant de la mascotte de Sega.

Gameplay (8/20)

En lisant le nom des développeurs, la plupart d’entre vous aura un mouvement de recul puisque les créateurs du jeu ne sont autres que Traveller’s Tales, les créateurs de Sonic 3D plus réputé pour sa maniabilité douteuse et désagréable que pour ses graphismes d’excellente facture. Et malheureusement, nos amis Anglais n’ont pas été plus heureux pour leur second essai malgré de très bonnes idées. Vous dirigez ainsi votre personnage comme vous le feriez dans un jeu de plates formes, c'est-à-dire en avançant via la touche haut et en changeant de direction grâce aux touches gauche et droite de la croix directionnelle. Licence Sonic oblige, vous aurez l’occasion de ramasser d’innombrables Rings sur les circuits, sachant que leur nombre influera sur la puissance des accélérateurs disséminés dans les circuits que vous aurez l’occasion d’emprunter. Vous aurez à côté de ces accélérateurs quelques bonus ramassables sur votre route mais malheureusement, ils seront nettement moins intéressants que les carapaces et autres peaux de bananes de Mario Kart, puisqu’ils se résumeront à des boucliers chers aux jeux Sonic. Loin de moi l’idée de critiquer ce principe de base de la fantastique série de jeux de plates-formes de Sega, mais l’utilité d’un bouclier devient nettement plus discutable dans un jeu de course. Pour compenser ce manque de bonus, les développeurs ont eu l’idée d’octroyer à chaque personnage quelques capacités spéciales qui lui seront propres. Ainsi, Sonic sera par exemple capable d’effectuer un double saut et de se rouler en boule tandis que Robotnik pourra tirer des missiles à tête chercheuse. Si l’idée est dans l’absolu assez intéressante, la plupart de ces capacités spéciales seront difficilement utilisables dans la pratique. La faute en incombe aux contrôles beaucoup trop approximatifs pour permettre une utilisation décente de capacités demandant de la précision. En effet, prendre un virage relèvera de l’exploit tant la commande pour tourner est peu réactive. Freiner (via un appui simultané sur les touches L et R) pourra vous paraître être la meilleure solution mais vous enverra dans le décor une fois sur deux. Cela sera d’autant plus frustrant du fait de la lenteur du titre, puisque la vitesse et le dynamisme des courses sera à cent lieues de ce que l’on pouvait voir sur Megadrive. Le jeu sera compatible avec la manette analogique mais cette dernière n’apportera pas grand-chose à la maniabilité qui restera beaucoup trop molle et peu réactive. On appréciera cependant l’architecture des circuits, qui dans la grande tradition Sonic et Mario Kart mettra à votre disposition de nombreux raccourcis et éléments vous permettant de tirer le meilleur parti des environnements (ressorts, accélérateurs…), et vous permettant ainsi d’opter pour différents itinéraires.

Durée de vie (10/20)

Quatre personnages seront disponibles au début du jeu, et vous pourrez en débloquer cinq supplémentaires au fil des courses, en ramassant des jetons et émeraudes du chaos cachés dans les circuits. Si le nombre de protagonistes est plus qu’honorable, il n’en sera malheureusement pas de même pour les plateaux de jeu puisque vous en aurez seulement cinq à votre disposition. Autant vous dire que vous aurez vite fait le tour du soft, puisque vous n’aurez pas besoin de plus de deux heures pour gagner toutes les courses (même si débloquer tous les bonus sera déjà nettement plus difficile). Ce constat sera d’autant plus flagrant du fait de l’IA passablement faible des autres concurrents. Ainsi, la jouabilité médiocre sera un bien plus grand obstacle que le challenge offert par vos adversaires. Vous pourrez également vous essayer au mode Time Attack qui ne représentera hélas que peu d’intérêt. Enfin, vous aurez la possibilité d’affronter l’un de vos amis mais le peu de fun éprouvé en jouant au titre vous fera préférer un Mario Kart bien plus amusant à jouer que ce titre dont le gameplay fera vite naitre la lassitude en vous…

Réalisation (18/20)

Fort heureusement, le titre se rattrape sur son aspect graphique tout simplement somptueux pour une Saturn. Vous aurez ainsi droit à de vastes environnements et des décors somptueux parfaitement en accord avec l’univers du hérisson bleu. La modélisation des personnages entièrement en trois dimensions aura de quoi séduire par ses textures fines et ne sera pas sans rappeler les excellents niveaux bonus de la mouture Saturn de Sonic 3D. On appréciera particulièrement la savante utilisation du brouillard pour cacher le clipping, notamment dans le mode versus nécessitant beaucoup de ressources. Vous vous surprendrez parfois à penser que vous êtes en train de jouer à un titre Nintendo 64, tant le rendu bluffant vous émerveillera au fil des courses. Chaque circuit aura sa propre identité graphique et un tracé remarquablement inspiré, ce qui contribuera quelque peu à réduire la lassitude suscitée par le gameplay. Cependant, il convient de signaler l’épouvantable traduction de la notice qui semble avoir été faire par un gamin de trois ans attardé. Enfin, quelques problèmes ponctuels au niveau de la caméra viendront ternir ce bilan élogieux.

Bande son (18/20)

La bande son quant à elle a été sujette à de nombreuses controverses de la part des joueurs, beaucoup d’entre eux la trouvant peu adaptée à un jeu estampillé Sonic. Pour ma part, j’ai réellement apprécié les thèmes chantés contribuant à rendre le jeu agréable à l’oreille et attachant par ses musiques joyeuses de qualité CD. Les sceptiques pourront cependant, via un petit tour dans les options, désactiver les voix et profiter pleinement des splendides thèmes musicaux. Les fans de Sonic apprécieront enfin grandement la présence de tous les bruitages ayant participé à la popularité des volets Megadrive.

Scénario (-)

Terminons enfin sur le scénario qui, s’il pourra paraître faiblard et convenu, aura le mérite d’être parfaitement en accord avec l’univers de Sonic. Ainsi, notre héros part en vacances accompagné de Tail pour gouter à un repos bien mérité. Seulement, Robotnik na rien trouvé de mieux que d’organiser une grande course pour s’emparer des émeraudes du chaos. Sonic va donc devoir déjouer les plans du tenace mégalomane et le battre à la course pour récupérer les pierres précieuses avant lui. Il sera en cela aidé par Tail et Amy, et devra se mesurer à Knuckles qui ne manque jamais une occasion de se chamailler avec son rival. Cette trame ne sera absolument pas mise en valeur et ne sera présente que dans les pages de la notice du jeu.

Conclusion (12/20)

Sonic R était destiné à concurrencer le splendide Mario Kart de Nintendo. Malheureusement, si le titre de Traveller’s Tales reprend quelques uns des principes de base ayant occasionné le succès de son rival, il pêche par un contenu faiblard et une jouabilité désagréable qui l’empêcheront de devenir un hit incontournable. Dommage de ne pas avoir soigné davantage ce jeu qui aurait pu être un sérieux concurrent à Mario Kart avec un meilleur gameplay…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza