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Sonic 3D - Flickies Island

Section Test.


Sonic 3D : Flickies' Island
14/10/1999
Edité par Sega
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Sonic 3D Blast
30/11/1996
Edité par Sega
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Sonic 3D : Flickies Island
??/02/1997
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Plates-Formes
Développeur: Traveller's Tales
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Sonic 3D - Flickies Island
Sonic 3D - Flickies Island, capture d'écran Sonic 3D - Flickies Island, capture d'écran Sonic 3D - Flickies Island, capture d'écran
Une console Sega sans jeu Sonic, c’est un peu comme une console Nintendo sans Mario, comme un chien sans os ou une voiture sans roues. Rien d’étonnant donc à voir débarquer en 1996 au Japon, Sonic 3D sur Saturn, console 32 bits fraichement commercialisée. Conçu pour remplacer Sonic X-treme annulé en 1997, ce soft d’un nouveau genre est tout d’abord sorti sur Megadrive pour ensuite faire l’objet d’un remake sur la toute nouvelle console de Sega. On peut s’étonner de la politique de ces derniers consistant à faire d’une réédition l’emblème de leur toute nouvelle machine mais si la version 16 bits était imparfaite, cette mouture 32 bits en corrige les principaux défauts pour nous offrir un titre digne de la Sega Saturn.

Scénario (15/20)

Côté scénario, le tout reste dans la veine des épisodes précédents. Ainsi, notre ami Sonic accompagné de toute sa bande de joyeux drilles se rendent sur Flicky Island à la recherche de pierres précieuses appelées les émeraudes du chaos. Malheureusement, ils se rendent compte dès leur arrivée sur l’ile que quelque chose ne va pas. Et pour cause : l’immonde Robotnik a capturé tous les Flickies, innocents volatiles habitants des lieux, pour alimenter ses robots et l’aider à récupérer les pierres précieuses. Vous allez donc devoir mener à bien la périlleuse quête de libérer toutes ces innocentes victimes, tout en récupérant les émeraudes avant votre ennemi de toujours… Un scénario qui ne casse pas des briques donc mais qui ravira les fans du hérisson bleu par sa fidélité aux opus Megadrive originaux.

Gameplay (12/20)

Mais là ou Sonic 3D innove réellement, c’est au niveau de la maniabilité. En effet, oubliez les courses effrénées des premiers épisodes dans lesquels vous deviez rejoindre la fin du niveau en le traversant le plus vite possible. Ici, vous devrez opter pour une stratégie plus prudente et posée puisque tous les ennemis devront être battus pour passer à la zone suivante. Je m’explique : chaque niveau est divisé en deux parties, et pour accéder à la suivante, vous devez tuer tous les robots présents dans celle où vous vous trouvez. Lorsque vous parvenez à vous débarrasser de l’une de ces agaçantes machines, le Flicky qu’elle contenait est libéré et vous suivra où que vous alliez (sauf s’il se fait toucher auquel cas vous devrez lui courir après pour le rattraper, sachant que selon leur couleur, ces bestioles se laisseront attraper plus ou moins facilement). A noter que ces sympathiques volatiles vous permettront d’accéder à des items autrement inaccessibles, en rallongeant votre champ d’action. Une fois tous les Flickies collectés, vous serez en mesure d’activer le portail vous ouvrant la zone suivante en les renvoyant dans leur dimension (et oui, ils ne font pas partie de notre monde et y accèdent via des anneaux inter-dimensionnels), et devrez ainsi venir à bout de tous les ennemis sans exception pour espérer avancer dans le jeu. Si ce principe change radicalement de celui des épisodes 2D, dans lesquels l’accent était mis sur la vitesse et l’instinctivité, il pourra devenir assez agaçant au fil des niveaux, surtout pour les fans des précédents épisodes de Sonic.

Autre grosse rupture avec ces derniers : notre héros se déplace dorénavant dans un environnement en 3D isométrique. Si la liberté n’en est que plus grande, multipliant les possibilités de déplacement, la maniabilité manque toutefois de précision et en frustrera plus d’un. Certes, la version Saturn possède l’énorme avantage de permettre l’utilisation du pad analogique rendant les déplacements nettement plus aisés qu’avec la manette Megadrive, mais cela n’enlève rien à l’impression de lourdeur qui prédominera constamment lorsque vous déplacerez votre personnage. Il y a fort à parier que dans ces conditions, vos anneaux ne resteront pas longtemps dans votre poche puisque vous débarrasser d’un ennemi relèvera parfois de l’exploit, ne serait ce que dans la visée qui sera des plus délicates notamment lors des sauts (malgré la présence de l’ombre de Sonic aidant à évaluer son point de chute). Fort heureusement, un damier sera dessiné au sol pour vous aider à apprécier les distances et les trajectoires. A côté de cela, toutes les possibilités des précédents opus ont été conservées. Vous pourrez ainsi courir, rouler et sauter. De même, les différents power-ups sous forme de bulles sont toujours présents et vous permettront de combattre les ennemis avec plus d’aisance, sans perdre tous vos anneaux à la moindre petite erreur de votre part. Vous pourrez également, moyennant finance, demander à Knuckles ou Tail de vous ouvrir les portes de niveaux bonus dans lesquels vous devrez collecter le plus d’anneaux possibles pour obtenir une « Chaos Emerald ». Ces niveaux, entièrement réalisés en 3D temps réel seront du plus bel effet et vous donneront une impression de vitesse tout à fait remarquable. Malgré un énorme progrès depuis la version Megadrive, la maniabilité de Sonic 3D reste donc poussive et aura du mal à convaincre les fans du fait de son aspect répétitif dû à l’incessante collecte de Flickies. Fort heureusement, le soft a d’autres atouts dans sa manche.

Réalisation (19/20)

En effet, la réalisation technique séduira les plus exigeants d’entre vous. Déjà bluffant à l’époque de la version Megadrive, le titre a subi un lifting du plus bel effet à l’occasion de son passage en 32 bits. Ainsi, les décors en 3D précalculée sont gratifiés de magnifiques couleurs et d’une finesse tout à fait remarquable, tout en jouissant d’une grande variété au fil des niveaux. A noter quelques effets spéciaux des plus sympathiques comme un changement de temps dans le quatrième niveau faisant tomber soudainement le brouillard tout autour de vous, vous immergeant ainsi dans une toute nouvelle ambiance. Malgré le changement du principe de jeu et l’ajout de la troisième dimension, l’architecture des niveaux n’en reste pas moins extrêmement fidèle au reste de la série avec des mondes regorgeant de passages secrets et autres éléments typiques de l’univers Sonic (ressorts pour ne citer qu’eux). Les différents personnages ne sont pas en reste avec une modélisation des plus réussies. Le titre n’est pas sans rappeler l’ambiance chaleureuse d’un certain Donkey Kong Country sorti sur une célèbre console concurrente et sera, de fait, des plus attrayants graphiquement parlant. Vous aurez également droit à des séquences vidéo inédites, puisqu’absentes de la version 16 bits pour d’évidentes raisons d’espace (une cartouche contenant moins de données qu’un CD) et de puissance. Autre ajout, les niveaux bonus en 3D temps réel apporteront un réel plus au soft et seront considérés par beaucoup comme les meilleurs bonus stages de toute l’histoire de Sonic. L’aspect visuel est donc sans conteste l’un des gros points forts de Sonic 3D et contrebalance de manière assez efficace la maniabilité perfectible.

Bande son (18/20)

Ce fantastique lifting visuel s’accompagne d’un remaniement de la bande son tout à fait remarquable puisque les musiques de la mouture Megadrive font ici place à des thèmes en qualité CD composés par Richard Jacques (compositeur phare de l'univers Sega). Les différentes musiques sont agréables à l’oreille et contribuent à créer une véritable ambiance à part entière. Les bruitages quant à eux raviront les nostalgiques puisqu’ils seront la copie conforme de ceux présents dans tous les précédents opus.

Durée de vie (15/20)

Côté durée de vie, pas de quoi rougir pour un jeu de plates-formes. Vous aurez donc en tout sept mondes à terminer, chacun étant divisé en deux niveaux auxquels succèdera un boss (pour un total de 21 niveaux). Boucler tous les niveaux, sachant que la progression est plus lente, vous prendra un temps considérable, notamment en raison de l’aspect labyrinthique de certains d’entre eux vous obligeant à chercher les ennemis avec insistance pour enfin pouvoir vous en débarrasser. Ces ennemis seront d’ailleurs parfois relativement corsés à terrasser du fait de leurs mouvements imprévisibles et les pièges disposés ça et là vous donneront du fil à retordre. On regrettera toutefois l’absence du jeu à deux ainsi que le fait que Sonic soit le seul personnage jouable. Pouvoir contrôler Tail ou Knuckles aurait octroyé au soft un potentiel de rejouabilité plus grand et permettre des parties en coopératif eut donné un surplus de convivialité. Ces absences sont d’autant plus dommageables que ces possibilités étaient présentes dans Sonic 3…

Conclusion (15/20)

Un Sonic développé par une autre firme que la Sonic Team, que voila une idée originale. Malheureusement, l’œuvre de Traveller’s Tales fait pâle figure lorsque l’on la compare aux références du genre sorties sur Megadrive. Il est dommage que cet opus se soit vu amputé du principal point fort des autres Sonic, à savoir l’instinctivité de la prise en main. Malgré cela, le titre n’en est pas moins un excellent jeu aux graphismes magnifiques et à la bande son d’une grande qualité. Les développeurs ne se sont pas contentés d’effectuer un simple portage de la version Megadrive et ont considérablement amélioré tous les aspects, en essayant de corriger les principaux défauts de cette dernière. On aurait toutefois été en droit d’espérer un jeu inédit pour fêter la sortie de la Saturn…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza