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Panzer Dragoon

Section Test.


Panzer Dragoon
10/03/1995
Edité par Sega
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Panzer Dragoon
11/05/1995
Edité par Sega
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Panzer Dragoon
30/08/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Team Andromeda
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Panzer Dragoon
Panzer Dragoon, capture d'écran Panzer Dragoon, capture d'écran Panzer Dragoon, capture d'écran
Il est maintenant de notoriété publique que la Saturn, console 32 bits de chez Sega, n’a pas connu le succès qu’elle aurait été en droit d’espérer. Sabordée dès ses débuts par nombre de mauvaises décisions de la part de la firme au hérisson bleu, elle a tout de même eu le temps de voir naitre sous son aile quelques hits qui aurait eux aussi gagné à être connus et dont le nom aura du mal à évoquer quoi que ce soit au joueur moyen adepte des PS2 et X-Box. Panzer Dragoon fait partie de ces bijoux méconnus et s’est bien vite imposé comme le meilleur Shoot’em up 3D de la console.

Scénario (18/20)

L’histoire de ce magnifique jeu prend place dans un monde qui fut, il y a bien longtemps, mis à feu et à sang par une guerre dévastatrice. Quelques milliers d’années plus tard, les différents peuples de la planète commencent peu à peu à retrouver un semblant de civilisation et à reconstruire tant bien que mal tout ce qui avait été détruit. Malheureusement, l’un de ces peuples finit par prendre une avancée non négligeable sur les autres technologiquement parlant grâce à la découverte d’une tour appartenant aux Anciens, guerriers des batailles d’antan, et recelant tous les secrets de leur technologie. Bien vite, cette civilisation prend le pas sur les autres et devient un Empire possédant de nombreux vaisseaux et armements à la puissance inimaginable. Forts de ce nouveau pouvoir, les hommes de cette puissante armée commencent à annexer petit à petit les contrées avoisinantes, menaçant ainsi l’équilibre et la paix du monde. Parallèlement, des rumeurs commencent à courir sur de mystérieuses créatures étroitement liées à la tour des anciens…

Vous incarnez un jeune soldat du nom de Kyle qui, un jour où il chevauchait sa monture dans un grand canyon, se fait attaquer par des créatures sorties du sable, le contraignant ainsi à se réfugier dans une grotte. Au hasard de ses pérégrinations, notre héros finit par découvrir un laboratoire abandonné aux activités passées suspectes. C’est alors qu’arrive un monstre invulnérable à son arbalète. Au moment où tout semblait perdu, le plafond s’écroule sur la bête et laisse la place à deux dragons apprivoisés se combattant farouchement. Après un duel sans merci, l’un des deux « cavaliers » finit par toucher l’autre mortellement. Avant de mourir, ce dernier parvient à toucher Kyle qui voit alors de nombreuses images mentales représentant une tour au milieu de l’océan. Les dernières paroles du guerrier agonisant recommandent à Kyle de ne surtout pas laisser le chevaucheur de l’autre dragon atteindre la tour, sous peine de déclencher sa réactivation et du même coup la fin de la paix éphémère régnant sur le monde. N’écoutant que son courage, notre ami récupère l’arme de l’homme, enfourche le dragon et part à la poursuite de l’ennemi.

Les développeurs ont réussi à bâtir un univers post-apocalyptique à part entière plein de féérie mêlée à un aspect Héroic-Fantasy indéniable pour notre plus grand plaisir. Le contenu des lignes ci-dessus vous sera exposé au début du jeu au travers d’une longue séquence vidéo entièrement réalisée en images de synthèse. Cette richesse du background est d’autant plus exceptionnelle que nous avons ici affaire à un shoot’em up, type de jeu habituellement peu réputé pour son scénario.

Réalisation (17/20)

Cette dernière est de toute beauté malgré une résolution assez basse lui conférant un aspect assez pixélisé. Il n’en reste pas moins que les paysages sont somptueux à regarder, surtout pour un jeu de première génération sorti en 1995. Le jeu en lui-même se présente comme un Shoot’em Up 3D Classique. Vous chevauchez un dragon dans différents environnement en trois dimensions extrêmement variés malgré le faible nombre de niveaux puisque vous alternerez les phases en intérieur (dans des grottes et autres sanctuaires) et les phases en extérieur au dessus d’un désert, d’une forêt, d’une magnifique ville ou d’un lac. Le personnage ainsi que les différents ennemis sont très bien modélisés pour une époque où les jeux en 3D n’étaient pas légion. L’animation du dragon est sympathique à l’œil et le bestiaire s’avèrera très varié, tant au niveau des boss (dragons, vaisseaux…) que des ennemis basiques que vous rencontrerez en grand nombre dans les niveaux. Le jeu ne souffre d’aucun ralentissement ou saccade mais est grandement handicapé par le 50hz qui rendra le titre nettement moins jouissif que sa version japonaise. Autre bémol : il sera entièrement en anglais avec des sous titres également dans la langue de Shakespeare. Malgré cela, la réalisation reste tout de même une réponse idéale à tous les détracteurs des capacités 3D de la Saturn, même si le jeu a tout de même pris un petit coup de vieux…

Gameplay (17/20)

Pour le gameplay, difficile de faire plus simple. Vous aurez un seul et unique bouton d’action (A , B ou C). Un appui court vous permettra de tirer tandis qu’avec un appui long vous pourrez locker toutes les cibles présentes à l’écran en passant votre viseur dessus et déclencher un tir dévastateur qui les enverra toutes dans un monde meilleur (pour les fans de Gundam Seed, ce tir n’est pas sans rappeler Kira Yamato avec son Freedom). Les gâchettes L et R vous permettront d’effectuer une rotation à 360° ce qui vous permettra de tirer sur vos cibles quelle que soit leur position (même si elles sont juste derrière vous). Avec les boutons restants (x, y et z), vous pourrez sélectionner un angle de caméra parmi les trois disponibles. La croix directionnelle servira à la fois à diriger le dragon (de manière très légère, pour éviter les obstacles et les tirs ennemis) et à déplacer le viseur pour dégommer vos cibles. Vous ne pourrez pas vous perdre dans les différents mondes puisque votre monture avancera automatiquement dans la bonne direction. Votre jauge de vie sera affichée en bas de l’écran et vous devrez y être très attentif puisque lorsqu’elle sera vide, vous aurez directement droit à un beau game-over. Le gameplay s’avère donc simple sans être simpliste et vous permettra de profiter de cette formidable aventure avec un maximum de plaisir.

Bande Son (19/20)

Les musiques ont aussi bénéficié d’un soin particulier et vous raviront dès le menu principal. Le constat se renforcera par la suite avec des compositions magnifiques s’accordant parfaitement avec la dimension épique du scénario. Les différents thèmes musicaux étaient tout simplement révolutionnaires pour l’époque et ne sont sans doute pas pour rien dans la très bonne réputation du titre chez les connaisseurs. Les voix (en anglais) sont également convaincantes de même que les bruitages qui ont le mérite de ne jamais être agaçants.

Durée de vie (11/20)

Passons maintenant au sujet qui fâche : la durée de vie. Ceci est probablement le plus gros point faible (le seul ?) de ce titre puisqu’il ne vous faudra guère plus de deux heures pour terminer les cinq niveaux disponibles. Le jeu propose certes trois niveaux de difficulté mais malgré quelques passages assez ardus (par exemple devoir diriger votre dragon au beau milieu d’une série de colonnes en train de s’écrouler), il reste globalement assez facile même en mode hard. De plus, aucune possibilité de sauvegarde de scores n’a été intégrée ce qui réduit considérablement le potentiel de rejouabilité puisque vous n’y reviendrez que par pur plaisir et non pas pour battre vos records. Dommage de ne pas avoir intégré plus de modes de jeu ou de niveaux, ce qui aurait considérablement augmenté la longévité du jeu qui se révèle très insuffisante. Il n’en reste pas moins que l’on y reviendra fréquemment juste pour le plaisir tant l’expérience de jeu est agréable.

Conclusion (17/20)

Panzer Dragoon est donc incontestablement l’un des gros hits de la Sega Saturn. Ses graphismes et sa bande son soignés alliés à un background aussi riche qu’intéressant en font un incontournable pour tout collectionneur Sega. Malheureusement, sa grande qualité rend d’autant plus frustrante sa faible durée de vie qui décevra tous les joueurs happés par cette formidable aventure. Dommage…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza