lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Linkle Liver Story

Section Test.


Linkle Liver Story
15/03/1996
Edité par Sega
________________________
Sortie US non communiquée
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Sega Saturn
Genre:Action/Jeu de Rôle
Développeur: Nextech
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Saturn

Photo de la boite de Linkle Liver Story
Linkle Liver Story, capture d'écran Linkle Liver Story, capture d'écran Linkle Liver Story, capture d'écran
Linkle Liver Story est une fois de plus un jeu totalement exclusif à la Saturn japonaise (aucune traduction US ou Européenne). Créé par l'équipe à l'origine de Soleil sur Megadrive, ce petit action/RPG ne paye pas de mine mais offre quelques heures de plaisir vidéoludique.

La planète Mamuuna est en danger

L'histoire se déroule donc dans un monde féerique, peuplé de gentils animaux et de créatures toutes mignonnes. Mais voilà, pour une raison qui restera à déterminer au fil de l'aventure, la protectrice de ce petit paradis (une sorte de fleur divine qui vit sous l'océan) est capturée.

Notre héroïne (une sorte de jeune fille à moitié renard, avec des oreilles et une longue queue rouge) se met donc en tête de la retrouver, accompagnée d'une petite boule rose nommé Puchimuku (et rien à voir avec Pickachu ou Kirby). Pas vraiment de rebondissements dans le scénario, ou de thème mélodramatique. On reste dans le simple....

Un mix entre Zelda et Secret Of mana

Ce titre est donc un action/RPG en vue de trois quarts de haut. Si son déroulement est assez linéaire (mais nous y reviendrons), le reste du jeu s'inspire clairement de Zelda (ou de Soleil si vous préférez).

Vous traversez des villages, recueillez des objets ou indices, allez vers le donjon, tuez le boss, explorez un nouveau village, etc........ et ce jusqu'à la fin du jeu. Cela peut paraître dans un premier temps assez rébarbatif, mais finalement on se laisse rapidement prendre à l’aventure. Un planisphère vous montre votre itinéraire, il n'y a donc pas de libre circulation dans ce monde. Vous choisissez votre destination sur cette carte bien originale et vous serez transporté par une sorte de tornade. Dans les villages, vous aurez les habituels points de sauvegarde (et des check points lors des donjons), magasins, hôtels, boutiques en tous genres. La population vous contera les légendes de ce monde et vous donnera tout un tas d'indices sur le donjon qui vous attend (mais comme tout est en japonais, ça risque d'échapper à beaucoup d'entre nous).

Une seule originalité vient éclaircir ce jeu bien stéréotypé : la forge. Trois fleurs élémentaires (car le monde est basé sur la faune et la flore essentiellement), vont vous permettre d'upgrader vos armes. Pour cela il faudra ramasser dans les niveaux des graines élémentaires et les attribuer à vos armes en fonction du pouvoir que vous voulez leur donner (eau, feu, vent, terre par exemple). Ces capacités sont cumulables pour donner tout un tas de combinaisons intéressantes (à la manière d'un Grandia en moins étoffé). Nous avons en sus un système de jeu largement inspiré du système de Secret Of Mana. Ainsi, votre héroïne pourra transporter différentes armes telles qu'une épée, une lance, un arc, une hache, etc......... Jusqu'à quatre armes sont disponibles durant votre périple, à vous de choisir lesquelles prendre pour le donjon. A côté de ces armes, votre compagnon tout rose, qu'on aura facilement tendance à oublier, utilisera ses dons pour attaquer les ennemis à distance.

Comme vous l'aurez compris les combats se font donc en temps réel. Les ennemis sont visibles à l'écran et sont tous mignons ou peu effrayants. Un bouton sert à frapper, un autre pour activer un pouvoir, l'autre pour sauter, et enfin un autre pour utiliser votre boule rose. Certains ennemis élémentaires ne seront sensible qu'à l'élémentaire opposé. Il faudra donc veiller à avoir sous la main des armes équilibrées en termes de pouvoirs élémentaires, sous peine de ne pouvoir terrasser certains adversaires.

Parlons maintenant des donjons. Beaucoup reconnaîtront la construction de ceux de Zelda. Les énigmes y sont basiques (trouver un switch pour ouvrir une porte), les pièges omniprésents, les salles remplies de monstres à tuer, jusqu'au boss de fin de niveau. Il n'y a malheureusement pas vraiment d'originalité dans tout ceci et les habitués des jeux Action/Aventures seront en terrain connu (à part un donjon qu'il faut finir dans un temps imparti sous peine de mourir). Il ne m’est pas arrivé une fois de rester des heures bloqué à essayer de trouver la solution à un piège. Les boss eux-mêmes ne sont pas très difficiles à tuer, il suffira d'analyser leur technique de combat, trouver le point faible et c'est parti. La durée de vie n'est du coup pas très conséquente. Comptez une quinzaine d'heures maximum pour en voir le bout. Si l'on ajoute à cela que ce jeu n'est franchement pas difficile (le japonais ne constitue en rien une barrière à la progression), on obtient un soft accessible aux plus jeunes joueurs.

Un jeu servi par une très belle réalisation

Le jeu est en 2D, domaine de prédilection de la console. Les sprites y sont donc assez détaillés mais ce qui frappe le plus dans le jeu ce sont les couleurs employées. Dans un monde aussi féerique, il ne pouvait en être autrement : les couleurs sont pastelles, avec de nombreux dégradés et nuances (il suffit de voir les arbres pour comprendre), et de nombreux détails égaillent l'univers. Certains effet spéciaux en 3D feront leur apparition, pour un mélange des genres plutôt réussi. Dommage que certains donjons soient parfois un peu mornes face à l’explosion de couleurs à laquelle nous avons droit en extérieur.

On aurait également apprécié quelques dessins animés pour égayer un peu le scénario et nous éclairer sur certains points (pour les non japonisants comme moi c’est toujours mieux), mais il n’en est rien. Sans comprendre tous les méandres de l’histoire, on saisit toutefois que l’histoire n’a rien d’exceptionnel, sans retournements de situations, sans conflits profonds ou moments dramatiques. Le scénario semble tout droit sorti d’un bon petit dessin animé tout mignon.

Enfin les musiques vont du très réussi aux moyen. Dans l'ensemble l'ambiance musicale est en harmonie avec l'environnement. Les sons sont clairs ainsi que les nombreuses digitalisations. Il ne s’agit pas de la plus belle bande son disponible sur Saturn mais les thèmes sont suffisamment réussis pour chantonner quelques mélodies par ci par là.

Un bon petit jeu mais sur lequel on ne revient pas forcément

Linkle Liver Story propose une aventure enfantine plaisante, sans artifice (pas de dessin animé de folie, ou séquence en image de synthèse). Trop court, ce titre vous tiendra sur votre pad jusqu'au générique de fin, mais sa grande facilité et sa linéarité ne donnent pas vraiment envie de se replonger dans l'aventure. Si l'on ajoute à cela l’absence de bonus à débloquer, d'objets rares à trouver ou d'armes à découvrir, le jeu laisse peu de place au « replay value ». Au vu de la forte concurrence sur Saturn en termes de RPG, ce jeu n'est pas un indispensable mais reste un bon titre pour qui a déjà fait le tour de la question sur la console 32 bits de SEGA.


Points forts :

- la réalisation graphique

- un jeu très accessible malgré le japonais

- la fabrication des armes avec les graines

- un action RPG de plus sur saturn


Points négatifs :

- beaucoup trop facile

- trop linéaire

- n'existe qu'en japonais

- faible durée de vie

- manque un peu d'originalité


NOTE 12/20


Article publié le 17/07/2010 Jeu testé par Slaine