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Daytona USA

Section Test.


Daytona USA
01/04/1995
Edité par Sega
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Daytona USA
01/04/1995
Edité par Sega
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Daytona USA
??/??/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Course
Développeur: Sega-AM2
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Saturn

Photo de la boite de Daytona USA
Daytona USA, capture d'écran Daytona USA, capture d'écran Daytona USA, capture d'écran
Dès la sortie de sa console 16 bits, Sega a tout fait pour exploiter son savoir faire dans le domaine des jeux d’arcade en réalisant de nombreux portages sur consoles de salon de ses titres phares développés en association avec AM2, la branche Arcade de la firme au hérisson bleu. Ce constat s’est prolongé avec la Saturn qui a vu énormément de jeux de ce type être intégrés dans sa ludothèque. La liste est longue : Virtua Fighter, Sega Rally, Daytona USA… C’est ce dernier titre qui nous intéresse aujourd’hui. La volonté de Sega est claire : sortir une bombe vidéo ludique surfant sur son succès en salle d’arcade pour imposer la Saturn sur le marché Européen et américain des 32 bits.

Et le jeu représente sans conteste une avancée considérable dans le monde des jeux de course console puisqu’il est le premier à proposer des graphismes en 3D (un peu le Virtua Fighter des jeux de course). Malheureusement, un constat s’impose dès la séquence d’introduction réalisée avec le moteur du jeu : la 3D en basse résolution est de piètre qualité et semble cracher péniblement ses pixels. Les véhicules sont bien de trop anguleux et manquent cruellement de détails et de finesse, malgré la présence de textures contrairement à Virtua Fighter. L’intégration de quelques polygones supplémentaires dans leur modélisation n’aurait réellement pas été du luxe. Les décors sont quant à eux très dépouillés et le clipping se fait très fréquemment ressentir au milieu de quelques autres bugs d’affichage, allant parfois jusqu’à faire apparaître la route seulement quelques mètres avant que vous ne rouliez dessus.

Malgré cela, tout dans cette réalisation technique n’est pas à jeter à la poubelle. Premièrement, le moteur 3D affiche allègrement jusqu’à quarante concurrents à l’écran sans la moindre saccade ce qui constitue un véritable exploit pour l’époque. Mieux encore, il se permet le luxe d’offrir au joueur une sensation de vitesse tout simplement bluffante qui permettra une immersion immédiate malgré la pauvreté des graphismes puisque vous ressentirez réellement les 300 km/h de votre bolide. Enfin, si les décors manquent clairement de soin, leur variété n’est pas à remettre en cause puisqu’ils changeront même au beau milieu d’une course. A noter également quelques clins d’œil aux autres jeux phares de Sega savamment intégrés dans les décors que vous remarquerez forcément si vous passez du temps sur le titre. La réalisation s’avère donc moyenne et se situe clairement un niveau en dessous de celle de la version arcade, mais ce défaut est en partie imputable à l’inexpérience dans le domaine des jeux de course 3D, DUSA étant le tout premier du genre à sortir sur console de salon.

Gameplay (18/20)

Pour ce qui est de la jouabilité, Daytona USA revendique clairement son héritage Arcade et se veut donc très accessible. Vous n’aurez donc pas besoin de plus de cinq minutes pour prendre votre voiture en main et la maitriser parfaitement. Au bout de quelques minutes supplémentaires, l’art du dérapage et braquage n’aura plus de secret pour vous et vous pourrez alors prendre votre pied dans les différents circuits au tracé des plus inspirés. En effet, vous aurez votre dose de virage en épingle à cheveux, de chicanes et autres demi tours ce qui vous garantira des heures et des heures de jeu avant de sentir la moindre petite sensation de lassitude pointer son nez. Vous pourrez choisir entre une transmission manuelle ou automatique, chacune ayant ses défauts. En effet, la manuelle demandera un petit temps d’adaptation et une concentration assez grande pour changer de rapport au bon moment tandis que l’automatique diminuera la vitesse maximale de votre voiture. Le choix de la boite manuelle sera donc réservé aux joueurs un minimum expérimenté, les autres préférant choisir la solution de facilité pour avoir un paramètre de moins à gérer. Sachez toutefois que tout a été mis en œuvre pour favoriser les utilisateurs de la TM. Le jeu met également quatre vues différentes (interchangeables pendant la course) à votre disposition, chacune étant parfaitement jouable et offrant des sensations de conduite agréables. Libre à vous donc de choisir celle qui vous correspond le mieux pour effectuer des courses d’anthologie. Accessibilité et Fun sont donc les deux mots qui qualifient le mieux ce gameplay très agréable directement issu des salles d’arcade. Toutefois, si vous êtes fan de simulation, passez votre chemin.

Bande son (14/20)

La bande son est également très réussie pour un jeu de voiture. Les bruits des moteurs et de la tôle froissée provoquent une immersion immédiate et l’on est loin des bruits de mobylettes poussives de certains autres jeux de course. Les musiques sont par contre assez spéciales et ne feront pas l’unanimité. Les quelques commentaires qui viendront ponctuer vos courses apporteront un réel gout de compétition officielle des plus appréciables. Une bande son qui ne restera donc pas irrémédiablement gravée dans votre tête mais qui aura au moins le mérite d’être agréable pour vos oreilles, du moins la plupart du temps.

Durée de vie (14/20)

Mais là ou Sega a vraiment effectué un réel travail d’adaptation, c’est au niveau des modes de jeux. En effet, vous devrez choisir entre le mode Arcade (qui sera une copie totalement conforme da la version Arcade du jeu) et le mode Saturn qui proposera quelques possibilités fort intéressantes. Dans le premier mode susnommé, vous n’aurez donc pas le choix de votre voiture et devrez obligatoirement opter pour la Hornet présente dans les salles. Ensuite, vous sélectionnerez votre circuit parmi les trois disponibles, chacun d’entre eux correspondant à un niveau de difficulté. Vous devrez donc dépasser les trente-neuf bolides vous précédant tout en jetant de temps à autre un œil sur le chrono qui ne devra jamais atteindre zéro sous peine de provoquer votre disqualification immédiate. Rassurez vous toutefois car les checkpoints vous octroieront un sursis rendant le challenge possible. Le mode Saturn quant à lui s’avère clairement plus riche en proposant deux voitures disponibles dès le début, plus trois véhicules déblocables. Chaque circuit est également jouable en mode Time Attack et il sera un véritable plaisir d’y revenir encore et encore pour exploser vos propres records ou tout simplement pour en découdre avec les innombrables concurrents lors de courses endiablées. On regrettera l’absence d’un mode deux joueurs qui sera un gros handicap par rapport à la concurrence. Mais malgré cela, le potentiel de rejouabilité reste énorme et maintiendra le CD du jeu dans votre console pendant très longtemps.

Conclusion (15/20)

Malgré une réalisation poussive (même en se replaçant dans le contexte de l’époque, le magnifique Sega Rally étant sorti peu de temps après), Daytona USA s’impose donc comme l’un des meilleurs jeux de course de la Saturn. Son gameplay simple et intense allié à l’immersion immédiate provoquée par la vitesse du scrolling en font un incontournable de la console pour peu que l’on arrive à passer outre le flagrant manque de polygones. A essayer, voire à posséder donc. Gentlemen start your engines !


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza