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Clockwork Knight 2

Section Test.


Clockwork Knight : Pepperouchou no Daibouken
15/12/1995
Edité par Sega
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Clockwork Knight 2
??/??/1995
Edité par Sega
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Clockwork Knight 2
27/10/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Saturn

Photo de la boite de Clockwork Knight 2
Clockwork Knight 2, capture d'écran Clockwork Knight 2, capture d'écran Clockwork Knight 2, capture d'écran
La Saturn n'a pas été véritablement une console choyée pour ses jeux de plates-formes. Malgré quelques hits comme Astal, Bug, Clockwork Knight, ou la compilation Sonic sortie en fin de vie, seul Rayman rencontrera un succès commercial reconnu. Il est vrai que lorsque l'on évoque la machine 32 bits de Sega, les premiers titres qui nous viennent à l'esprit sont ses conversions de hits arcade (Daytona USA, Virtua Fighter, Virtua Cop, Sega Rally, etc... ), ses shoots légendaires (saga Panzer Dragoon ou Thunderforce), ses jeux d'aventure (Grandia, Shining Force, Magic Knight, Gulliver Boy ou autres Blue Seed), ou encore ses adaptations réussies de fighting games 2D issus de la Neo Geo.

Quoiqu'il en soit, même s'ils sont peu nombreux, les jeux de plates-formes sur Saturn sont de qualités et de styles totalement différents. Clockwork Knight avait ouvert le bal dans le courant de l'année 1994 au Japon, en proposant un titre bourré de bonne humeur et d'ingéniosité. Un an après son aîné, Clockwork Knight 2 sort à son tour, au sein d'une époque où la Playstation venait tout juste de pointer le bout de son nez. Autant dire qu'il n'était certainement pas au cœur de l'actualité malgré ses qualités avérées. Et pourtant, force était de constater qu'il faisait mieux que son prédécesseur sur tous les points, ou presque...

Quelques mois plus tard sortira une compilation uniquement trouvable au Japon, et réunissant les deux épisodes sur une seule galette.


Le retour du Grand Pope…

Bon ok, Pepperouchau et Ginger ont beau être des chevaliers de bronze et d'argent, nous ne sommes pas en présence d'un nouveau chapitre des Chevaliers du Zodiaque …

Souvenez-vous, le scénario de Clockwork Knight premier du nom vous plaçait aux commandes de Sir Pepperouchau, un chevalier de bronze amoureux de la douce princesse Chelsea. Cette dernière avait le pouvoir de réveiller et d'enchanter tous les jouets de la maison à minuit précise. Pepperouchau était en concurrence avec Ginger pour conquérir le cœur de la belle. Un soir d'orage, la princesse se faisait kidnapper par un mystérieux personnage. Après avoir parcouru une bonne partie de la maison à sa recherche, Pepperouchau parvenait à la délivrer mais constatait avec effroi qu'elle ne se réveillait pas, comme si elle avait été ensorcelée.

Clockwork Knight 2 commence donc directement après la fin du premier épisode, alors que vous êtes au chevet de Chelsea avec Ginger. Tout à coup, des chauves-souris viennent reprendre la princesse sous les yeux de son héros, pour la conduire aux côtés de ce même individu mystère que nous n'avions pas démasqué dans le premier épisode. Vous revoilà donc parti une fois de plus à la recherche de la belle…

L'introduction du jeu est encore une fois magnifique. On y voit toute la bande des jouets du premier épisode dansant sur une musique salsa du plus bel effet. C'est aussi l'occasion d'admirer des extraits des séquences du premier opus. Durant presque quatre minutes, cette séquence introductive place tout de suite le joueur dans une ambiance festive, tout comme l'avait fait le premier volet de cette aventure. Personnellement j'adore et j'en redemande...

Le menu d'options vous permet de paramétrer la difficulté du jeu, le nombre de vies et les fonctions de chaque bouton de la manette.

Au Galop, Tornado…

Même si Pepperouchau se rapproche plus de Don Quichotte que de Zorro (les meilleurs auront reconnu le nom de son cheval), Clockwork Knight 2 a laissé une place de choix à son fidèle destrier tout en multipliant les nouveautés de gameplay.

Reprenons toutefois du début pour ceux n'ayant pas suivi le test du premier épisode. Clockwork Knight est un jeu de plates-formes à scrolling horizontal. Ses personnages sont modélisés en trois dimensions comme dans Donkey Kong Country, par exemple. Les décors se basent quant à eux sur de la 2D, à l'exception de certains éléments qui sont en 3D afin d'apporter de la profondeur. Ne vous en faites pas, je reviendrai en détail sur l'aspect technique du jeu un peu plus loin dans cet article.

Tout comme dans le précédent volet, notre héros utilise son épée pour frapper ses adversaires ou pour enclencher des mécanismes. Il peut toujours les attraper pour les balancer, courir ou sauter, pousser des blocs mais également les tirer. Son énergie est représentée par des rouages en bas de l'écran et vous pourrez les augmenter en ramassant des clés de remontage dorées. Au rang des items, comptez également des orbes d’invincibilité, des points à récolter et des capsules de bouteilles qui vous serviront en fin de niveau. Lors de ces bonus stages, vous allez miser un nombre de capsules voulu, et tenter de dénicher les vies au milieu de boîtes mystères qui vont défiler devant vous. Le temps est toujours limité pour finir un niveau et ce sera donc à vous de récolter des horloges pour vous donner quelques précieuses secondes supplémentaires, ou de filer vers la sortie suffisamment rapidement. A la fin du stage, comme précédemment, il faudra sauter sur la lettre manquante du titre du jeu afin de gagner des points ou une vie.

Clockwork Knight 2 propose des niveaux plus vastes, avec des warp zones, mais aussi quelques passages secrets dans lesquels vous devrez affronter un jouet « ami » dans une course endiablée. Si vous le battez, vous gagnerez un rouage magique pour votre énergie. Autre nouveauté qui a son importance : dans chaque stage sont cachées quatre cartes à jouer, destinées à former un carré d'As. Si vous les trouvez toutes, à savoir trente-deux As, la fin du jeu vous donnera accès à un code bonus qui vous permettra de refaire l'aventure en incarnant Ginger!

Si les niveaux sont plus « longs » et plus « vastes » que ceux de Clockwork Knight premier du nom, ils ne sont hélas pas plus nombreux pour autant. En effet, quatre levels vous attendent avec chacun deux stages et un boss, soit un total de huit stages et six boss. Eh oui, petite surprise, dès que vous commencez une partie, vous vous retrouvez devant le dernier boss de Clockwork Knight et devez le battre à nouveau afin de faire une meilleure jonction avec le reste du jeu. Cela vous fait donc un boss supplémentaire à affronter, en plus du véritable ennemi ultime qui viendra en son temps.

Vous allez donc traverser dans l'ordre, la chambre d'enfant, le bureau, la salle de bain, et la pendule. Deux stages se dérouleront sur votre cheval dans une séquence où vous ne serez jamais à l'arrêt, devant choisir constamment le bon chemin, le bon embranchement et vous battre à coups de clé sans tomber dans des ravins. Rafraîchissant… Et comment ne pas mentionner le dernier niveau dans l'horloge qui m'a fortement évoqué le dernier niveau de Mickey Castle of Illusion avec ses rouages énormes à escalader?

Luke : je suis ton Grand Père …

Attention spoiler : ne pas lire le paragraphe qui suit si vous ne voulez pas connaître la fin du jeu.

A l'issue de ces quatre niveaux, vous affronterez tout en haut de la pendule le fameux ennemi mystère qui tient tant à capturer la princesse : un dragon mécanique. Le combat sera rude, et une fois ce monstre vaincu vous découvrirez à l'intérieur celui qui le manipulait : votre grand père. Ce dernier vous révèle qu'il a subi un sortilège qui l'a hypnotisé, et que seul Pepperouchau son petit fils pouvait le sauver. Malheureusement, la princesse Chelsea ne se réveille pas pour autant. C'est alors que le grand père révèle à Ginger qu'il est en réalité le frère de Chelsea et que sa clé argentée est la seule qui peut la sortir de son profond sommeil. Cette histoire faisant fortement penser à Star Wars m'a beaucoup fait sourire… S'ensuit alors le générique de fin sur une musique salsa, où l'on revoit tous les personnages du jeu. J'ai personnellement préféré la fin du premier opus, regrettant l'absence de chant pour cette séquence conclusive.

C'est bon, vous pouvez reprendre la lecture pour ceux ayant zappé le dernier paragraphe...

Alors techniquement que vaut cette suite?

Tout comme son aîné, Clockwork Knight 2 utilise les éléments en 3D du décor pour apporter de la profondeur à l'action. Imaginez vous un mur se trouvant dans l'arrière plan qui s'effondre sur l'axe où vous jouez. Vous aurez vraiment l'impression qu'il vous tombe dessus. Pour ce nouvel épisode, les développeurs sont allés beaucoup plus loin en utilisant de nombreux scrollings différentiels, accentuant ainsi la profondeur des pièces visitées. Vous pourrez même aller au fond de l'écran à l'aide de canons ou autres gadgets. Tout le décor du fond zoomera pour se retrouver au premier plan et devenir ainsi votre zone de jeu. On s'étonne également de la réussite de cet effet 3D lorsque l'on ouvre un livre et que les pages se transforment en escalier. Il ne manquerait plus que l'effet stéréoscopique de la 3DS pour que Clockwork Knight 2 exploite tout son potentiel visuel.

Beaucoup remarqueront également la multitude de détails apportés, les niveaux regorgeant de vie. Entre les pinatas que vous détruisez dans une explosion de confettis, les œufs à balancer sur les ennemis, les briquets pour allumer des bougies, les adversaires plus nombreux, et même des morceaux de décor que l'on peut attraper pour les balancer sur les ennemis, il est indéniable que ce second chapitre est visuellement beaucoup plus abouti que son prédécesseur. Les séquences en image de synthèse entre chaque niveau sont quant à elles toujours d'actualité et renforcent l'immersion dans l'avancée de notre héros au sein de la maison.

Sur le plan musical, Clockwork Knight 2 n'est pas en reste avec des musiques toujours aussi excellentes.

Tout l'univers de Pepperouchau respire donc la bonne humeur et Sega a su améliorer visuellement son titre afin de le rendre plus « vivant » encore. Même aujourd'hui, je trouve que le soft n'a pas pris une ride alors que la plupart des jeux 3D de l'époque 32 bits ont souvent pris un coup de vieux.

Conclusion

Clockwork Knight 2 fait mieux que son aîné sur tous les plans, séquence de fin exceptée. Plus beau, plus vivant, des stages plus complets, plus de défis à relever et des variantes avec les niveaux à cheval. Il ne manquait finalement plus que quelques levels supplémentaires pour combler tous les joueurs exigeants. Heureusement, vous pourrez paramétrer le niveau de difficulté, le nombre de vies, et même refaire le jeu avec Ginger si vous débloquez le code secret. Bref, une replay value assurée.

Pour encore plus de plaisir, je vous conseille de vous jeter sur la compilation japonaise regroupant les deux épisodes, surtout pour ceux n'ayant jamais tenté l'aventure Pepperouchau…


Scénario : 18/20 : Précurseur de Toy Story, le scénario était très original pour l'époque, et tous les personnages du jeu sont terriblement attachants

Gameplay : 18/20 – Simple et efficace.

Durée de vie : 16/20 : Quatre niveaux découpés en deux stages chacun et six stages de boss. Aussi long que le premier épisode, mais des tas de warp zones, bonus à découvrir et 32 cartes cachées. De quoi relancer l'intérêt du jeu.

Réalisation : 18/20 – Plus beau que le premier. Des niveaux vivants et un effet 3D très bien exploité.

Bande son : 18/20 – une bande son Salsa de qualité.


NOTE 18/20


Article publié le 17/06/2013 Jeu testé par Slaine