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Clockwork Knight

Section Test.


Clockwork Knight : Pepperouchou no Daibouken
09/12/1994
Edité par Sega
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Clockwork Knight
??/??/1995
Edité par Sega
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Clockwork Knight
??/??/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Saturn
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sega-AM7
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Saturn

Photo de la boite de Clockwork Knight
Clockwork Knight, capture d'écran Clockwork Knight, capture d'écran Clockwork Knight, capture d'écran
Souvenez-vous : en 1995 sortait un film d'animation de Pixar nommé Toy Story. Eh bien le jeu que je vais vous présenter aujourd'hui a peut être été une énorme source d'inspiration pour ce dernier au vu des nombreuses similitudes qui les réunissent. Clockwork Knight est donc sorti avec la console au Japon fin 1994. Une suite sera réalisée un an plus tard, ainsi qu'une compilation de ces deux épisodes toujours sur Saturn fin 1995. Cette compile apportera surtout quelques ajouts visuels au premier volet grâce au moteur graphique de son successeur utilisé pour la circonstance. Comme vous allez le découvrir au fil de ces deux tests (celui de Clockwork Knight 2 disponible sur ce même site), ces deux jeux de plates-formes sont indissociables de par leur scénario et leur mise en scène. Ils constituent tous deux mes platformers préférés sur la 32 bits de Sega. Histoire d'un hit en puissance…

Vers l'infini et au delà ….

Tout commence dans une chambre d'enfant. L'horloge sonne les coups de minuit, une petite porte en bois s'ouvre au dessus des aiguilles et une princesse jouet se met à ouvrir les bras. C'est alors que la chambre prend vie et que tous les jouets fêtent les quelques heures qu'ils auront devant eux avant le lever du soleil. Notre héros Pepperouchau III, chevalier en bronze armée d'une épée en forme de clé est follement amoureux de Chelsea la princesse. Mais il n'est pas le seul, son éternel rival le chevalier d'argent Ginger fait tout pour se mettre en valeur et le ridiculiser. Alors que les deux protagonistes s'affrontent dans un duel d'habileté devant le plus ancien chevalier jouet, l'orage gronde et la lumière s'éteint. Sorti de nulle part, un être mystérieux profite de l'occasion pour kidnapper la princesse et s'enfuir dans un conduit d'aération. Il n'en fallait pas plus pour que Pepperouchau ne se lance à la poursuite de sa bien-aimée sur son cheval de bois, suivi de près par Ginger qui ne compte pas lui laisser le champ libre. Malheureusement, l'orage a détraqué bon nombre de jouets mécaniques et ils vont se dresser sur le chemin de notre valeureux chevalier.

Cette petite histoire vous est contée à travers une séquence en images de synthèse de très bonne qualité pour l'époque. Il ne faut pas oublier qu'à part sur 3DO, ce type d'introduction était extrêmement rare. De plus, une musique Jazzy l'accompagne, et je vous garantis que cette chanson rythmée va vous rester dans la tête et vous faire danser. Dès les premières secondes, on est plongé dans cet univers de bonne humeur et les personnages sont immédiatement attachants. La plus grande réussite de ce jeu est justement de nous proposer un univers accrocheur. Certaines relations entre les personnages ou situations vous feront d'ailleurs beaucoup penser à Buzz et Woody de Toy Story. Enfin, sachez qu'à chaque fin de niveau vous aurez droit à une nouvelle séquence en images de synthèse montrant la progression de notre héros au sein de la maison.

A force de trop travailler, notre Chevalier attrape des cloques (comprenne qui pourra !) :

Clockwork Knight est donc un jeu de plates-formes en scrolling horizontal. Tous les personnages sont modélises en trois dimensions à la façon de Donkey Kong Country, les boss profitant quant à eux d'une « vraie » 3D. Là où le jeu innove, c'est dans ses décors, certes en deux dimensions, mais s'étalant sur plusieurs plans et intégrant même quelques éléments en 3D. Pour bien comprendre le fonctionnement, imaginez une armoire en fond d'écran, et un livre qui tombe vers le plan sur lequel le joueur se déplace. Ou bien représentez-vous un parcours de train pour enfant qui commence à votre niveau, pour continuer dans le fond de l'écran avant de revenir vers vous. Ce système a été repris des années plus tard par Pandemonium sur Playstation, pour ne citer que lui. Ces éléments 3D apportent donc un relief supplémentaire, mais j'y reviendrai…

Notre héros se déplace donc sur un seul plan et se voit doté une palette de mouvements assez complète. Grâce à son épée, il peut frapper les ennemis mais aussi s'en servir pour actionner des mécanismes. Son arme ne représente pas son seul et unique atout, puisqu'il peut également sauter sur ses adversaires, les jeter s'ils sont immobilisés, pousser des blocs ou appuyer sur des interrupteurs. Son énergie est représentée par des rouages en bas de l'écran et vous pourrez ramasser un tas d'objets, comme des orbes d’invincibilité, des points à récolter, des clés de remontage pour gagner des rouages d'énergie bonus, et des capsules de bouteilles qui vous serviront en fin de niveau. Attention, contrairement à beaucoup de jeux de plates-formes, le temps est limité pour finir un stage. Le seul moyen d'explorer plus en avant le niveau, c'est de ramasser des horloges qui augmentent votre timer…

Pepperouchau va donc arpenter des niveaux non linéaire, où les warp zones sont légion, les mécanismes à résoudre bien sympathiques, et la bonne humeur omniprésente. Imaginez-vous pousser une pile vers le boîtier d'une grue d'enfant, la mettre en route pour ainsi actionner la pelle mécanique, y placer une autre pile que vous allez placer dans un train et parcourir le reste du niveau sur la locomotive. Voilà un exemple des petites énigmes que vous devrez résoudre dans une ambiance enfantine que je trouve parfaitement retranscrite. Qui n'a jamais rêvé de faire du train?

Ce sont donc quatre niveaux coupés en deux stages -avec en prime un boss pour chaque niveau (et un dernier boss supplémentaire)- qui vous attendent. Dans l'ordre, il y aura la chambre de Betsy et son boss poupée garçon de mariage, la chambre de Kevin et son Transformer, la cuisine et son Chef cuisinier, et enfin le Grenier avec son Super Robot Géant. S'ensuit, enfin, le dernier boss. Cela peut paraître court, mais contrairement à des jeux comme Astal, les niveaux regorgent de passages et de bonus à trouver. Les mécanismes sont nombreux et les situations tellement différentes entre chaque pièce qu'on ne vit pas l'aventure de la même façon. Et puis le scoring tient une grande place dans ce titre, la replay value n'en est donc que plus importante.

A la fin d'un stage, vous devrez faire un saut en longueur sur une piste où les lettres de Clockwork Knight apparaissent, avec pour but de sauter sur la lettre manquante du titre. Si vous réussissez, vous gagnerez une vie. Dans le cas contraire, ce seront des points supplémentaires qui vous seront octroyés. S'ouvre ensuite un bonus stage dans lequel une roue avec des tas de cadeaux-mystère tourne rapidement. Vous misez le nombre de capsules que vous voulez (en fonction du nombre préalablement récolté), et devez visualiser où se trouvent les vies ou bonus divers avant que les boites ne se referment et tournent rapidement. A vous de faire le bon choix…

Pepperouchau est loin d'être un vieux Pépère …

Clockwork knight est techniquement réussi. Les personnages sont parfaitement modélisés et les animations travaillées. Les effets 3D et la perspective associée sont utilisés à bon escient et apportent un réel sentiment de profondeur qu'on ne connaissait pas avant ce titre. Il suffit de voir la façade d'une maison s'écrouler sur l'avant de l'écran pour se dire que le pari est réussi. Certes aujourd'hui ce type de graphismes semble beaucoup moins percutant, mais en 1994 je peux vous assurer que mes amis et moi étions assez bluffés par le rendu obtenu. Les environnements parcourus regorgent de détails qui nous font penser à nos propres souvenirs d'enfance. Comment ne pas sourire devant un robot Transformer, un train sur son circuit électrique, une grue de mécano ou des chevaux de bois? La difficulté va crescendo et le dernier niveau dans le grenier est truffé de pièges en tous genres qui nous font penser par moments aux châteaux de Bowser dans Mario.

Mais ce qui fait réellement la force du titre, c'est son ambiance inimitable. Les musiques sont très bien orchestrées avec des thèmes jazzy et entraînants. Et que dire des morceaux chantés d'intro et de fin qui sont aujourd'hui encore sur ma playlist des meilleures bandes originales de jeux vidéo? En plus, une fois n'est pas coutume, la version européenne bénéficie aussi de cette bande son chantée, à contrario de la majorité des jeux de l'époque où les moutures occidentales se contentaient d'une musique instrumentale dénuée de paroles.

Conclusion

Clockwork Knight est un jeu qui respire la bonne humeur, et une fois la partie lancée on ne pense qu'à une chose : la terminer. On pourra toujours lui reprocher l'absence d'un mode deux joueurs ou le peu de niveaux à traverser, mais l'exploration des stages, les bonus à attraper ou le scoring sont autant de raisons de recommencer le jeu à loisir. Précurseur sous bien des aspects, il mérite toute votre attention, et tout amateur de belles bandes son de jeu vidéo ne peut passer à côté de ce bijou. Après avoir contemplé la magnifique scène de fin du jeu, écouté la chanson Jazzy de qualité, Pepperouchau prend la princesse dans ses bras... Mais que se passe-t-il ? Elle ne se réveille pas…

La suite au prochain épisode ...


Scénario : 18/20 : Une histoire mise en scène de façon magistrale et qui se poursuit directement avec Clockwork Knight 2. Une ambiance avant-gardiste bien avant Toy Story.

Gameplay : 18/20 – Simple et efficace.

Durée de vie : 15/20 : Quatre niveaux découpés en deux stages chacun et cinq stages de boss. Peut être un peu court, mais des tas de warp zones, bonus à découvrir et du scoring. De quoi relancer l'intérêt du jeu.

Réalisation : 17/20 – De l'ingéniosité visuelle et un rendu aujourd'hui encore de très bonne qualité. Cet aspect sera notamment amélioré dans sa suite.

Bande son : 18/20 – Une bande son Jazzy magnifique


NOTE 17/20


Article publié le 15/06/2013 Jeu testé par Slaine