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Chaos Control

Section Test.


Chaos Control
29/12/1995
Edité par Virgin Interactive
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Sortie US non communiquée
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Chaos Control
??/??/1996
Edité par Infogrames
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Console: Sega Saturn
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Infogrames
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC- Philips CDi- Sony Playstation-

Photo de la boite de Chaos Control
Chaos Control, capture d'écran Chaos Control, capture d'écran Chaos Control, capture d'écran
Space Invaders a fait des émules ! Quasiment vingt ans après la sortie du jeu le plus mythique de toute l’histoire vidéoludique sort Chaos Control, un shoot’em up reprenant lui aussi la thématique de l’invasion extra-terrestre qu’il faut repousser à tout prix. Loin d’être un shmup ordinaire, le soft d’Infogrammes se distingue des autres titres du même genre par quelques caractéristiques intéressantes. En route pour bouter les ovnis hors de notre belle planète bleue !

Scénario (-)

L’action prend place en 2050, lorsqu’une sonde envoyée par les Américains dans l’espace disparaît sans laisser de traces. Loin de s’inquiéter, les scientifiques mettent ça sur le compte d’une collision avec un débris spatial. Grossière erreur, car cette disparition est tout sauf un hasard. En effet, les Kesh-Rhan, une race d’extraterrestres belliqueux, ont intercepté la sonde pour s’emparer des coordonnées de la planète bleue et venir la détruire. Leur vaisseau mère s’approche donc inexorablement, conduisant l’humanité vers sa totale extinction. Vous incarnez Jessica Darkhill, la meilleure pilote présente dans les rangs des Forces de Défense Orbitales. Vous états de service exemplaires ont poussé les dirigeants de la planète à vous mettre à la tête de l’opération FUNSAI visant à repousser l’invasion. Lourde tâche que celle-ci… Si le scénario est assez basique (des extraterrestres qui veulent détruire la terre, une thématique maintes et maintes fois utilisée), il n’en est pas moins un excellent prétexte à l’action vous faisant presque vous sentir dans la peau de Will Smith aux commandes de son chasseur dans Independance Day. Chaque niveau est en outre ponctué d’une séquence vidéo au style très manga vous permettant de suivre la progression de l’histoire.

Gameplay (13/20)

Si le scénario est loin de se distinguer par son originalité, le gameplay vous réserve quant à lui quelques surprises. Vous aurez en effet le choix entre trois modes de contrôle. Bien entendu, le pad représentera la solution la plus classique, mais vous pourrez également utiliser la souris ou le Virtua Gun de la Saturn. La surprise est de taille, et rares sont les shoot’em up à offrir autant de liberté au joueur quant au choix du contrôleur de jeu. Le jeu se présente comme un shooter sur rail, c'est-à-dire que vous ne dirigez pas la course du vaisseau, mais seulement le viseur présent à l’écran. Des trois choix proposés, la manette est clairement le moins intéressant. La souris vous permet une bien meilleure précision tandis que le Virtua Gun provoque une immersion plus efficace. A vous de trouver la solution vous convenant le mieux mais je ne saurais que trop vous conseiller l’utilisation du flingue de Sega. Si la maniabilité de base est des plus efficaces grâce à l’abandon du pad, elle manque malgré tout cruellement de profondeur. En effet, vous n’aurez à votre disposition que vos lasers, sans aucune arme secondaire comme des missiles qui auraient grandement enrichi la jouabilité. Pas de power-up ou autre items du même genre à ramasser sur le champ de bataille. La seule subtilité du gameplay viendra de la présence d’une jauge de surchauffe en bas à gauche de l’écran qui, lorsque vous tirerez trop, se remplira et vous obligera à laisser refroidir vos armes pour pouvoir à nouveau ouvrir le feu. Une maniabilité précise donc mais d’une pauvreté assez affligeante. Dommage car l’essentiel est là…

Durée de vie (9/20)

Le jeu se divise en trois phases. Dans un premier temps, vous devez repousser la première vague d’assaillants qui déferle sur New York. Vient ensuite le temps de la contre attaque vous mettant aux prises avec des nuées de chasseurs dans l’espace, défendant furieusement leur vaisseau mère. Une fois ces derniers tous éliminés, vous pourrez enfin vous attaquer à l’immense spaceship pour éradiquer une bonne fois pour toutes la menace Kesh-Rhan. La flotte extraterrestre se compose de plusieurs types de vaisseaux, disposant pour certains de spécificités agaçantes avec lesquelles vous devrez compter. Certains seront ainsi indestructibles, d’autres diablement coriaces (nécessitant donc plusieurs tirs de votre part pour en venir à bout), d’autres encore seront même dotés d’un bouclier vous obligeant à viser avec une précision remarquable pour toucher un point non protégé. Combattre ces nuées d’ennemis représentera un challenge assez élevé, d’autant que le réglage du niveau de difficulté (ainsi que du nombre de vies disponibles) vous permettra de progresser petit à petit et d’aiguiser vos réflexes. Un mode deux joueurs est également au programme et vous promettra de mémorables parties en coopération, pour peu que vous possédiez un second Virtua Gun. Enfin, le scoring représentera un facteur de longévité supplémentaire pour tous les gamers. Pourquoi une note aussi moyenne alors ? La réponse est simple : une fois votre niveau de difficulté idéal trouvé, il ne vous faudra pas plus d’une heure trente (et encore je suis généreux !) pour venir à bout des trois stages. Ca fait un peu léger, d’autant que le manque de subtilités en termes de gameplay en dissuadera beaucoup de s’y remettre une fois le jeu fini une première fois…

Réalisation (16/20)

Graphiquement, le jeu se base sur la progression dans un univers en 3D précalculée du plus bel effet, du moins dans la première partie du jeu. En effet, faire du slalom entre les gratte-ciels de New York au ras du sol, tout en tirant sur les innombrables ennemis vous assaillant de toutes parts vous procurera à n’en pas douter un jaillissement d’adrénaline, de même que faire du rase motte au dessus de Central Park. Vous serez également amenés à tourner autour de la Statue de la Liberté tout en essayant de shooter des aliens, séquence ô combien jouissive et immersive. D’ailleurs, les mouvements de caméra contribuent grandement à faire ressentir un certain dynamisme dans le pilotage de votre vaisseau, même si vous n’intervenez pas dans son maniement. A ce niveau, Chaos Control m’a énormément rappelé Panzer Dragoon, tant au niveau de la superbe modélisation des environnements que des mouvements de caméra dynamiques. Comble du luxe : vous aurez droit à de nombreux effets d’explosion ou de fumée qui ne s’accompagneront d’aucun ralentissement. Une fois que l’on se retrouve dans l’espace, on en arriverait presque à se croire au beau milieu de la bataille d’Endor, malgré tout de même des environnements un peu vides. L’effet de défilement de la planète en dessous est lui aussi très convaincant. On regrettera juste que le soin apporté aux lasers n’ait pas été un peu plus grand. Côté bestiaire, c’est assez varié avec une petite dizaine d’ennemis différents. Cela peut paraître peu mais une fois dans l’action, tout ce que vous verrez ce sont des cibles à éliminer. Un rendu visuel convaincant donc malgré quelques faiblesses dans les environnements spatiaux.

Bande son (14/20)

Pour ce qui est du son enfin, les musiques sont très réussies et rythment bien l’action. Elles auraient toutefois mérité d’être un peu moins masquées par des bruitages pour certains assez peu convaincants. Autant les bruits de vos ennemis seront sympathiques, autant ceux de vos lasers laisseront à désirer. Mention spéciale pour les voix françaises étonnamment supportables venant se rajouter aux doublages Anglais et Allemand.

Conclusion (13/20)

Sans être une référence en la matière, Chaos Control se présente comme un shoot’em up sympathique qui emprunte à la fois à Panzer Dragoon et Virtua Cop. Hélas, il se révèlera bien vite largement inférieurs à ces deux jeux sous tous les points de vue, en raison d’une durée de vie trop limitée et d’un gameplay manquant énormément de profondeur. Un bon petit soft bien défoulant à essayer néanmoins, pour peu que vous soyez l’heureux possesseur d’un Virtua Gun.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza