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Wonder Boy III - Monster Lair

Section Test.


Wonder Boy III : Monster Lair
22/12/1990
Edité par Sega
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Sortie US non communiquée
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Wonder Boy III : Monster Lair
??/??/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Nec PC Engine- Sony Playstation 2- Virtual Console WII-

Photo de la boite de Wonder Boy III - Monster Lair
Wonder Boy III - Monster Lair, capture d'écran Wonder Boy III - Monster Lair, capture d'écran Wonder Boy III - Monster Lair, capture d'écran
On ne parlera jamais assez de la série des Wonder Boy, adaptée sur consoles Nintendo sous le nom d'Adventure Island, qui aura intronisé Takahashi Meijin comme la première icône vivante du jeu vidéo. Décliné, ou plutôt cloné sur plusieurs supports, l'épisode Monster Lair est pourtant exclusif à la console 16 bits de SEGA et à la PC Engine. Différent de la version arcade sur bien des plans, le soft est un épisode à part de la série : mélange graphique des deux premiers opus, il reprend également certains éléments de leur gameplay, renouvelant la licence en se prêtant à des genres nouveaux.

Les envahisseurs sont là, Leo, jeune guerrier aux cheveux verts les a vus et part les déloger, armé de son épée et de quelques bonus. Accompagné si besoin est de Princess Purapril (un mode deux joueurs est présent), la lutte contre les aliens commence, ceux-ci étant venus s'approprier diverses armes. Totalement dénué d'intérêt, le scénario ne mérite même pas que l'on s'y attarde (on n'en prend connaissance que lors du générique de fin), mais propose tout de même un univers propre à la série, c'est-à-dire complètement délirant au niveau graphique. Les « aliens » se composent d'animaux géants (guêpes, serpents, taureaux, oiseaux divers et variés, chauve-souris), de champignons mobiles ou d'éléphants réduits cracheurs d'items ravageurs. On ne peut que sourire devant un bestiaire aussi imaginatif.

Monster Lair est un mix se réclamant à la fois du run and gun, du shoot them up et du platformer. En cela, il est totalement unique dans la série Wonder Boy, ne représentant par habitude que le style plate-formes mâtiné parfois d'éléments d' Action-RPG. Et c'est un réel plaisir que d'évoluer dans ces levels courts mais bien conçus. Le scrolling horizontal est comme dans tout shooter qui se respecte, imposé par le soft, contrairement aux autres Wonder Boy. La barre de vitalité s'amenuisant au fur et à mesure de la progression reste une constante par contre, comme les fruits placés ça et là permettant de la remplir. Le tir principal reste de courte portée, il faut donc, à l'instar d'un Gradius, récolter des bonus en détruisant des chaînes d'ennemis en mouvement. Nombreux et variés, ces power-ups sont absolument indispensables à l'avancée dans le soft et ont une durée d'utilisation limitée. On peut citer par exemple une sorte de shuriken circulaire, ou un tir plus large atteignant ses cibles avants comme arrières, ou encore un missile de courte portée. Mention spéciale au tir de la largeur de l'écran permettant des dégâts sur un grand périmètre.

Deux phases de jeu sont à distinguer: le run and gun mâtiné de plates-formes dans un premier temps permet un déplacement vers la gauche comme la droite (donc un tir en conséquence dans ces deux directions) et un saut de hauteur vertigineuse, et ce toujours dans un scrolling imposé. Dans un second temps, Leo chevauchera une sorte de griffon rose tout droit sorti de « L'Histoire sans Fin » de Michaël Ende et pourra se déplacer dans toutes les directions possibles, en mitraillant des ennemis arrivant toujours à la chaîne. Les mêmes power-ups sont à disposition ici, et il est à noter qu'il faut tambouriner frénétiquement le bouton de tir et non pas rester appuyé dessus, quelle que soit la phase d'action.

Beaucoup plus souple et permissif que le gameplay de Wonder Boy premier du nom, l'alternance shoot/platformer permet une diversité redoublant le plaisir du joueur, satisfait d'enfin pouvoir évoluer avec plus de facilité dans un titre de la série. Par ailleurs, Leo et Princess Purapril répondent au doigt et à l'œil et ce quel que soit le nombre de protagonistes à l'écran.

La version arcade de Monster Lair était magnifique; son adaptation sur Mega Drive ne l'est pas moins. Plus limitée tout de même, elle présente des sprites moins imposants, moins de couleurs affichées et une animation plus sobre. On s'en rend tout de suite compte lors de l'affrontement contre les serpents géants ou contre les boss, aux volumes très réduit. Le charme graphique, inventif et délirant, opère sans problème malgré tout. Mais quel plaisir de s'immerger dans cet univers ultra-coloré, animé avec beaucoup d'humour (les taureaux de corrida sont hilarants, comme les éléphants nains) et d'affronter ces boss sortis tout droit d'un imaginaire pop-culture à la sauce nippone – je pense notamment au croisement volant entre Frankenstein et Dracula, très réussi dans la version arcade et absent malheureusement de cette conversion sur Mega Drive. On retrouve cependant sur cette dernière les boss les plus marquants en arcade, comme le golem de glace volant, la chauve-souris gigantesque au regard torve ou la ruche aux abeilles agressives. Je pourrais m'étendre sur des pages et parler aussi des bonshommes de neige volants à mourir de rire, ou des pélicans belliqueux. Mais enfin, d'où sortent ces soit-disant aliens?

En parfaite adéquation avec l'univers propre à Wonder Boy et surtout à Monster Lair, les musiques sont à la fois entrainantes et variées, et l'on pourra noter un son différent pour chaque tir. Mais de la variété des musiques vient également leur inégalité. En effet, le premier thème du jeu est particulièrement réussi, comme le thème des boss, acceptable, mais les choses se corsent sur certains niveaux, comme par exemple celui qui est enneigé où la mélodie n'a absolument aucun intérêt.

Comme dans tous les softs de la série, il fallait s'attendre à un haut niveau de difficulté. Et l'on n'est pas surpris, même en niveau easy avec les crédits et les vies à fond, d'endurer souffrance et tourment après les cinq premiers niveaux, très abordables. Au nombre de 12, soit 24 au total en comptant la fameuse alternance platformer / shooter, ils sont malheureusement inégaux. Le level design est parfois mal pensé, et l'on se retrouve complètement désarmé devant la difficulté de certains boss alors que les suivants sont ridiculement aisés à vaincre (comme le champignon géant bondissant, pour lequel il suffit de se déplacer de gauche à droite). Il est dommage également de ne pas compter autant de niveaux que dans la version arcade, décidément beaucoup plus riche...

Que l'on ne s'y trompe pas, Monster Lair est une réussite tant au niveau du gameplay qu'au niveau de l'univers graphique délirant; il est juste réellement dommage de constater que cette version Mega Drive est très allégée par rapport à la version arcade. La conversion PC Engine (sur CD) reprend elle fidèlement tous les niveaux de la borne, et lui est fidèle graphiquement. Le collectionneur averti saura donc faire son choix.

Scénario: 15/20 (pour la richesse de l'univers créé)
Gameplay: 15/20
Design: 16/20
Son: 13/20
Durée de vie / Difficulté: 14/20

Verdict: 14/20

Points Forts:
-L'univers déjanté
-Le gameplay des Wonder Boy
-L'originalité dans la série
-Les éléphants nains, les pélicans...

Points Faibles:
-Version arcade light
-Level design inégal
-Quelques sprites réduits


Article publié le 31/03/2010 Jeu testé par Rhyscard