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Whip Rush

Section Test.


Whip Rush : Wakusei Vortegas no Nazo
26/05/1990
Edité par Sega
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Whip Rush
??/??/1990
Edité par Renovation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Vic Tokai
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Whip Rush
Whip Rush, capture d'écran Whip Rush, capture d'écran Whip Rush, capture d'écran
Vic Tokai est une entreprise qui a édité de nombreux jeux durant l'ère 8-16 bits aussi bien sur consoles Sega que Nintendo. Encore présente aujourd'hui sur des supports tels que la PS Vita, cette société japonaise a également développé certains projets en interne, ce dans de nombreux domaines vidéoludiques puisque nous leur devons aussi bien des platformers que des shoot'em up ou des jeux de sport. Les noms les plus connus de leur catalogue sont sans nul doute Keio the Flying Squadron sur Mega-CD ou Top Gear 2 sur Mega Drive. Le soft qui nous intéresse aujourd'hui, répondant au nom de Whip Rush, est un shooter qui connut dans le début des années 90 une commercialisation dans l'archipel nippon et au pays de l'oncle Sam, sans pour autant tracer sa route jusqu'au vieux continent. Portrait...

Whip hip hip, hourraaaaa ….

Nous sommes en 2222. La planète Terre souffre de surpopulation et notre seul espoir réside dans la colonisation d'autres mondes. Trois vaisseaux sont donc envoyés en exploration à travers l'univers. S'écoulent cinq années sans la moindre nouvelle, et les terriens s'accrochent tant bien que mal au mince espoir représenté par la dernière transmission des explorateurs avant le néant : « Nous approchons de la planète Voltegeus ». Au même moment sur Mars, un vaisseau mère Alien fait surface et se dirige vers la Terre. L'invasion est en marche ! Y a-t-il un lien avec la planète Voltegeus? Toujours est-il que le seul espoir de résister à cette attaque réside entre vos mains, à bord du Whip Rush.

Véritable fantasme des amoureux de science fiction du vingtième siècle, la planète Mars a toujours fasciné et engendré moult races aliens pour la plupart belliqueuses. Whip Rush ne déroge pas à la règle… Le combat contre ces forces obscures constituera un prétexte aux six premiers niveaux du jeu, avant l'ultime stage sur la fameuse planète Voltegeus qui s'avérera être le berceau du mal. Vous découvrirez finalement que ce monde abritait une civilisation très évoluée ayant, pour une raison qui demeure inconnue, conçu génétiquement un être biologique supérieur. Malheureusement cet Alien qui se nourrissait de toute forme de vie, s'est retourné contre ses créateurs pour les décimer. En sommeil depuis lors, l'arrivée des trois vaisseaux humains a réveillé cette créature voyant dans la Terre une providentielle source de nourriture. L'Alien activa donc ses armées présentes dans toute la galaxie, dont sa colonie martienne proche de la planète bleue, afin de s'emparer de cette dernière.

Comme vous l'aurez remarqué, rien de très original dans ce scénario mais rappelons que la quasi-totalité des shoot them up de l'époque n'en faisait pas plus, voire n'offrait tout simplement aucune trame scénaristique. Avec Whip Rush, vous aurez au moins le loisir d'assister à quelques sympathiques animations lors de la présentation, et même lors de la pression sur Start où l'on voit son vaisseau décoller. Sur ce point, il fait certes moins bien que Gaiares, mais beaucoup mieux qu'un Arrow Flash ou Aleste… L'écran titre vous propose de commencer l'aventure ou de passer par les options. Dans ce menu, vous pourrez changer le niveau de difficulté allant de Easy à Hard, la configuration des boutons, ou encore écouter toutes les musiques du jeu.

Mars Attack …

Le jeu débute sur Terre, premier champ de bataille où vous allez devoir dans un premier temps éradiquer la menace martienne. Rappelant fortement Arrow Flash dans ces premiers instants de jeu avec son décor dans les nuages occasionnant l'apparition de multiples plans différentiels et son scrolling horizontal, Whip Rush va rapidement créer la surprise en modifiant le sens de défilement. En effet, il arrivera régulièrement dans les niveaux que vous passiez d'un scrolling horizontal à un scrolling vertical, voire même à des scrollings horizontaux qui « reculent » comme si votre vaisseau faisait marche arrière. Cette modification du défilement apporte un peu de fraîcheur au jeu et colle surtout bien à la situation. Lorsque vous devrez descendre vers les tréfonds d'une base ennemie, cela se fera naturellement en « descendant », idem si vous devez sortir des bas fonds d'une grotte en remontant vers la surface.

Les sept niveaux traversés n'ont cependant rien de bien original avec les entrailles d'une base alien, la traversée d'une jungle dense et son niveau aquatique, l'espace et son champ d’astéroïdes, la bataille contre une flotte adverse, l'incursion du vaisseau mère et enfin une planète Voltegeus un peu plus « organique ». On reste donc dans le classique de ce qu'offraient la plupart des shoot them up de l'époque. Quelques mini boss viendront vous barrer la route, consistant souvent en des vaisseaux un peu plus gros ou mieux armés que la moyenne sans pour autant être bien redoutables. De même, les boss -hormis le sixième un peu plus coriace- sont eux-aussi loin d'offrir un challenge conséquent au joueur. C'est d'ailleurs l'un des principaux défauts imputables à Whip Rush, à savoir sa relative facilité. Les niveaux sont assez courts, les ennemis ne sont pas des plus véloces et les « boulettes » de tir ne vous obligeront jamais à slalomer au millimètre près pour éviter les décors ou les tirs, comme cela peut être le cas dans un manic shooter. Même dans son mode de difficulté le plus ardu, le jeu ne vous résistera par conséquent pas bien longtemps. Toutefois, ce qui pourra passer pour un défaut auprès des hardcore gamers se transformera en qualité pour les novices en la matière, qui ne pourront qu'apprécier de jouer à un shoot sans pour autant s'arracher les cheveux et recommencer vingt fois le même stage avant d'avoir une infime chance d'en venir à bout.

Les développeurs n'auront pas non plus fait preuve d'une grande imagination pour le gameplay de leur titre. Seules trois armes sont disponibles, celles-ci n'évoluant même pas si vous ramassez plusieurs fois les options correspondantes. Vous aurez le choix entre le Laser (option L) offrant un tir puissant mais uniquement concentré vers l'avant, les missiles à tête-chercheuse (option M) qui auront l'avantage de pouvoir tirer en arrière et dans toutes les directions, et les boules de feu (option F) dont la trajectoire de tir sera inversée par rapport à votre déplacement (en clair si vous reculez votre tir ira vers l'avant, si vous avancez le tir ira vers l'arrière, etc.). A cela vous pourrez ajouter deux modules de combat (option P) qui se placeront en haut et en bas de votre vaisseau, multipliant ainsi les tirs. Libre à vous de les faire pivoter afin de les placer devant ou derrière, créant ainsi un bouclier contre les tirs adverses. Pas d'upgrade, pas de bombes, aucune autre arme dévastatrice… Ne reste que la faculté de modifier la vitesse de son vaisseau en appuyant sur A. Une jauge est visible en haut de l'écran, et ce sera à vous d'adapter votre vélocité en fonction de la menace.

Vic Tokai le roi de la pomme de terre ….

Vic Tokai n'est pas réellement connu pour avoir développé des jeux ayant marqué les esprits par leur réalisation. Sans accoucher d'un travail de piètre qualité, loin s'en faut, l'équipe de développement s'est attelée à produire un soft techniquement dans la veine de son gameplay ou de sa structure, c'est à dire dans la moyenne de l'époque, sans surprises. Si on le compare à Arrow Flash sorti la même année, Whip Rush rivalise certainement, mais la comparaison avec Thunderforce 3 ou Gaiares commercialisés à quelques mois d'intervalle est en revanche nettement moins flatteuse. Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que le bébé de Vic Tokai soit passé totalement inaperçu en 1990 au Japon, et que les États-Unis ne lui aient pas guère réservé un meilleur accueil. Un rapide coup d’œil sur les captures d'écran accompagnant cet article vous apprendra pourtant que certains décors ne déméritent pas, en témoignent la jungle ou le niveau nuageux. Les scrollings parallèles y sont nombreux et contribuent à octroyer aux environnements un joli sentiment de profondeur. Les vaisseaux ennemis, bien qu'assez peu originaux, sont clairement identifiables ainsi que les boss offrant une taille tout à fait respectable. Mon principal regret vient cependant des nombreux décors intérieurs un peu vides ou trop froids.

A quelques occasions, Whip Rush fait montre d'un beau souci du détail, comme les éclaboussures provoquées par le vaisseau ou les modules de combat lorsque l'on se rapproche un peu trop de l'eau. En environnement aquatique, l'inertie est en outre réellement différente et octroie un surplus de variété en matière de jouabilité, dont vous profiterez en observant les quelques bulles remontant à la surface. On regrettera cependant le fait que nos modules traversent totalement les décors sans être repoussés alors que notre vaisseau pourra se crasher dessus. Étrange d'avoir omis un détail si important en matière d'immersion.

Musicalement parlant, le titre ne plaira pas à tout le monde. On y retrouve des sonorités métalliques coutumières des jeux des années 90 comme Mystical Defender que certains airs m'ont furieusement évoqué. Personnellement, je trouve les musiques sympathiques et collant bien à la situation. Mais là encore, la comparaison avec la concurrence de l'époque ne sera pas forcément en faveur de Whip Rush. Soulignons cependant pour terminer que le soft a le mérite d'être au point techniquement, sans aucun ralentissement ni bug de collision ou autres disparitions de sprites. Chose appréciable également dans une optique marketing, la jaquette s'avère particulièrement belle et travaillée.

Conclusion 

La note attribuée à un jeu dépend toujours d'un critère crucial : Whip Rush procure-t-il un sentiment de fun ? En ce qui me concerne, je prends toujours du plaisir à me faire une partie sur ce petit shoot'em up, et ce même vingt-cinq ans après sa sortie. Certes, le challenge n'est pas des plus relevés, tout comme ses graphismes ou son gameplay n'ont rien de transcendant. On passe pourtant indéniablement un moment agréable sur ce titre accessible à tous que ses qualités moyennes sur tous ses aspects imposent comme un jeu équilibré sans défaut rédhibitoire. A conseiller à tous ceux qui ont déjà exploré les plus grands shoots de la Megadrive, et qui souhaitent élargir leurs connaissances vidéoludiques tout en passant un bon moment.


VERDICT : 12/20


Article publié le 05/03/2015 Jeu testé par Slaine