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Uwol - Quest for Money

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Uwol : Quest for Money
18/10/2013
Edité par The Mojon Twins
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Console: Sega Megadrive
Genre:Plates-Formes
Développeur: The Mojon Twins
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore 64- Nintendo Super Nes- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Uwol - Quest for Money
Uwol - Quest for Money, capture d'écran Uwol - Quest for Money, capture d'écran Uwol - Quest for Money, capture d'écran
« The Mojon Twins », boîte de développement située à Madrid est l'un de ces « indies » qui font les beaux jours des réfractaires aux nouvelles consoles, ou simplement des petits curieux dont je fais largement partie. Déjà sorti sur ZX Spectrum (2009), puis porté sur Commodore 64 (2010), puis sur Super Nintendo (2012), c'est sur Megadrive que leur jeu « UWOL Quest for Money » a été adapté au mois d'octobre 2013 par Shiru, un programmeur russe qui touche un peu à tout. Après quarante-huit heures de mise en circulation, le jeu était déjà en rupture de stock, mais les Mojon Twins assurent cependant que d'autres exemplaires seront bientôt disponibles pour satisfaire la demande. Ce projet a été possible grâce à 1985 Alternativo, l'éditeur du jeu.

C'est parti pour le 3615 Ma Life

Après une petite semaine de patience, le jeu arrive chez moi dans une enveloppe à bulles. Je m'empresse de l'ouvrir pour enfin découvrir ce titre, acheté sur un coup de tête en surfant sur la toile. Tout comme Pier Solar, Beggar Prince ou Oh Mummy, Uwol fait partie de ces jeux sortis tout récemment, matérialisant l'importance qu'a pris le retrogaming, phénomène qui s'amplifie, surtout depuis les deux dernières années. Bref, j'ouvre l'enveloppe et je vous livre mes impressions, photos à l'appui.

Tout d'abord, la chose qui frappe d'emblée, c'est le film plastique qui protège la jaquette du jeu. Il est lisse et brillant, contrairement à (je pense) tous les autres jeux Megadrive, qui présentent eux un revêtement granuleux, évitant du coup les rayures en tous genres. Deuxième chose qui frappe, c'est la fermeture de la boîte qui ne s'effectue pas correctement, la faute à des attaches qui sont trop souples, et à la cartouche qui ne s'enfiche pas bien dans son support et qui gêne donc la fermeture. Troisième chose, la finition de la boîte laisse à désirer, les bords de celle-ci sont irréguliers et présentent de petits défauts, la rendant assez moche visuellement. De plus, le plastique utilisé semble être de mauvaise qualité. Reste à voir ce que cela donnera sur le long terme, mais à mon avis, la boîte ne fera pas long feu, et finira par casser.

Ensuite, passons à la cartouche de jeu. Tout comme la boîte, elle semble tout droit sortie d'un entrepôt clandestin de pirates chinois. La cartouche est très (trop) légère, la finition est là encore assez moche, de fausses vis en plastique ne font illusion que l'espace d'un instant, mais il faut admettre que l'étiquette de la cartouche est de très bonne qualité, tout comme le manuel, même s'il ne possède que six pages et que les informations à l'intérieur sont très sommaires. Je vous laisse juger en regardant les différentes photos réalisées pour l'occasion.

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Je tiens à préciser que je me permets d'être sacrément critique car j'estime qu'un tel projet mérite d'être comparé aux plus grandes productions sur Megadrive. Or, la qualité du matériel n'est clairement pas au rendez-vous pour le prix proposé (27,95€ + 8,95€ de frais de port). Cela ne remet cependant pas en cause la qualité du jeu, dont le test va maintenant débuter.

Uwhat the fuck ?

Uwol, non content d'être super riche, possédant quatre-vingt dix pour cent des revenus liés à la vente de jeux vidéo en Espagne, a récemment appris qu'un mystérieux milliardaire a investi sa fortune dans le « Storm Palace ». Ni une ni deux, guidé par son esprit grippe-sou, Uwol part à l'aventure et compte bien ramasser tous les sous dissimulés dans le palais. Tâche rendue difficile par la présence de Vampy, Franky, Fanty et Wolfy, les quatre gardiens des lieux qui ne manqueront pas de barrer la route de notre héros, un poil anti-héros pour le coup. Oui, je suis d'accord avec vous, j'appelle ça un scénario « WTF ».

Gameplay

La notice en est le meilleur témoin, les contrôles du jeu se veulent d'une simplicité déconcertante. Vous n'aurez besoin que de savoir vous servir de la (saloperie de) croix multidirectionnelle de la Megadrive, et d'un des trois boutons qui servent tous à sauter. Voilà, vous avez les clés en main pour réussir, ou échouer. Rentrons maintenant au cœur du jeu. Vous incarnez donc Uwol, un être petit et tout jaune (non, ce n'est pas un arbitre de foot), chargé de ramasser les pièces dissimulées aux quatre coins d'une salle en évitant de se faire toucher ou de tomber dans le vide, après quoi il lui sera possible de passer à la salle suivante. Sur le papier, un jeu d'enfant, mais je suppose que vous aurez compris que j'aime manier l'ironie à outrance. Bref, si les deux ou trois premiers niveaux vous laisseront une bonne marge de manœuvre pour vous donner l'illusion que vous êtes le roi du pétrole, sachez jeunes gens que la suite ne va pas vous plaire car le cassage de dents risque de vous énerver, vous savez, comme ce type qui vous colle au cul mais qui ne vous double pas sur la route du boulot. Enfin bref, revenons à nos moutons. Les différents ennemis dont je vous parlais tout à l'heure entrent en scène dès la deuxième salle, et effectuent des allers-retours de manière prédéfinie, de quoi vous laisser le temps de réfléchir à une stratégie pour les esquiver. Parfois fourbement placés, ils ne vous donneront qu'un seul droit à l'erreur, après quoi vous passerez par la case « je perds une vie, et je recommence le niveau ». Il est bon de noter que les bords de l'écran vous renvoient à l'endroit opposé, franchissement possible pour Uwol, mais pas pour les ennemis. Une manœuvre bien pratique pour les contourner, mais cette approche reste assez compliquée à appréhender, et un petit entraînement à base de « mais pourquoi je suis mort ?! » sera par conséquent nécessaire. Vous remarquerez assez rapidement en bas de l'écran que vous avez un chronomètre qui, une fois arrivé à zéro, ne vous enlève pas de vie. Alors à quoi sert-il ? Eh bien il s'agit d'un petit compte à rebours au bout duquel un fantôme apparaît, il cherchera à vous éliminer et vous suivra à la manière d'un Phanto dans Super Mario Bros. 2. Ce détail est vraiment stressant et vous obligera à garder un œil attentif sur le timer mais surtout aura tendance à vous faire tracer, au risque de vous faire perdre prématurément vos précieuses vies.

Après chaque niveau terminé, il vous sera possible de choisir entre deux sorties possibles, matérialisant cette maison labyrinthique (dont la structure rappelle celle d'une pyramide) qui possède plus de cinquante salles. Selon la sortie choisie et votre capacité à mémoriser les salles que vous préférez, il vous sera possible d'établir un ordre de préférence et ainsi aller le plus loin possible dans le jeu dont le but est d'amasser le plus de pièces d'or. Si la progression se fait du haut vers le bas, une fois que vous avez terminé un premier tour de la maison, vous entamerez un deuxième tour de manière à passer dans les salles que vous n'aurez pas visitées lors du premier run. Et ceci avec trois vies uniquement. Bien sur, vous pouvez en gagner tous les 1000 et 2500 points, alors à vous de jouer !

Réalisation

Issu de la version ZX Spectrum, adapter Uwol sur Megadrive était un défi de poids. Le premier constat est que le jeu est très propre. Les couleurs sont vives, les décors très nets et fins, de manière à bien différencier les différents éléments de l'environnement. Une spécificité indispensable dans un jeu où la précision est déterminante. Le gameplay est lui aussi bien retranscrit, Uwol se dirige au doigt et à l’œil rendant les échecs culpabilisants car la manette ne pourra pas être utilisée comme excuse (n'est-ce pas les mauvais perdants ?). Les différents environnements font également plaisir à la rétine mais ne se démarquent les uns des autres que par leur aspect visuel. Personnellement, j'aurais bien voulu d'autres types de revêtements, pour rendre la progression encore plus impitoyable comme de la glace (qui glisse donc), un sol collant, des tapis roulants, un revêtement destructible, des cases qui apparaissent et disparaissent...enfin la liste peut être longue. Ne crachons tout de même pas dans la soupe qui est déjà assez bonne, mais il est vrai qu'un petit accompagnement n'aurait pas été désagréable. L'animation des personnages est de bonne facture sans pour autant être franchement détaillée, mais ceci ne nuit pas non plus à l'expérience de jeu. On sent que la Megadrive est capable de mieux, c'est bien pour ça que l'on voit que Uwol n'a pas été développé pour la console de Sega à la base.

Musicalement, il n'y a pas grand chose à dire. Les musiques sont banales, voire parfois énervantes mais pas mauvaises pour autant. Elles ne resteront simplement pas gravées dans la mémoire des joueurs mais elle font le boulot comme il le faut. Quant aux bruitages, ils sont également très classiques et remplissent bien leur mission.

Un petit mot sur Shiru

Comme je vous l'ai dit plus haut, c'est un mystérieux Shiru qui s'est occupé de cette conversion Megadrive. D'après son modeste site, le programmeur russe enchaîne les performances puis 1997 dans le monde du codage et de la programmation. C'est un professionnel polyvalent qui aime tout ce qui touche de près ou de loin aux jeux vidéo. Les ordinateurs, les consoles, la composition musicale sur des systèmes aux petites capacités, mais également le dessin, le pixel art et le modélisme 3D sur ordinateur. Bref, un artiste passionné qui nous livre une belle conversion de Uwol.

Verdict

Uwol est un hommage au retrogaming comme il est de plus en plus fréquent d'en voir. Il fait honneur à la 16 bit de Sega grâce à un gameplay ciselé, un principe on ne peut plus simple, une difficulté assez élevée et une ambiance générale très appréciable. Ni excellent, ni mauvais, il allie astucieusement la plate-forme au puzzle game et vous tiendra en haleine assez longtemps, pour peu que vous accrochiez au genre, ce qui n'est pas une certitude mais il serait dommage de se priver d'une petite partie. Si je devais noter Uwol en tenant compte du fait qu'il est le fruit d'un travail de passionnés, il frôlerait l'excellence tellement j'aime cette tendance à développer sur les anciennes machines. Mais il me semble plus judicieux de noter le jeu comme n'importe quel autre sorti sur la Megadrive, Uwol le mérite largement. Un bon petit jeu que je vous encourage à essayer, voire même à acheter !

Le jeu est (ou sera) disponible à cette adresse

Histoire 15/20 : Je dois dire que l'histoire est abracadabrantesque, mais elle est très originale et j'apprécie beaucoup !

Graphismes 14/20 : Le minimum syndical, les décors sont jolis et plutôt variés, l'animation est correcte, mais on n'a pas besoin de plus pour jouer.

Gameplay 16/20 : Les contrôles sont précis, on se dirige et on saute. Ultra simple et ultra efficace.

Musique 12/20 : Oubliables c'est sûr, mais on les chantonnera quand même !

Durée de vie 13/20 : Cela dépendra de votre persévérance et de vos affinités avec le genre. Mais il n'est pas impossible que vous lanciez Uwol une paire de fois pour essayer de le boucler. Une partie pourra durer de cinq à trente minutes environ.


NOTE GLOBALE 14/20


Article publié le 13/11/2013 Jeu testé par MaitreCoq