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Toy Story

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Disney's Toy Story
26/04/1996
Edité par Sega
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Disney's Toy Story
25/04/1996
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Plates-Formes
Développeur: Traveller's Tales
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Super Nes- PC-

Photo de la boite de Toy Story
Toy Story, capture d'écran Toy Story, capture d'écran Toy Story, capture d'écran
Première production entièrement en images de synthèse du désormais très célèbre studio Pixar, Toy Story a été un succès qui a fait rêver les jeunes et moins jeunes. En effet, en donnant une âme et une vie à de simples jouets, ce film a su appuyer là ou ça fait du bien : la nostalgie de nos passe-temps d'enfance. Quoi de plus normal pour un site de retrogaming de nous intéresser aujourd'hui à ce « jouet » de l'époque qu'est l'adaptation vidéo ludique du titre sur la console Megadrive.

Tout un scénario

Si l'on peut reprocher à certains titres d'être de piètres adaptations des livres ou films originaux, il n'en est rien avec ce Toy Story. En effet, celui-ci suit parfaitement la trame de l'histoire et le joueur se retrouvera embarqué dans plusieurs scènes clefs du dessin animé dont il est tiré. Afin de rafraîchir la mémoire de nos lecteurs, rappelons que le premier opus est basé sur la jalousie de Woody qui, par peur de perdre son statut de jouet préféré d'Andy, va faire en sorte d'évincer le nouveau venu Buzz l'éclair. Mais en allant trop loin, notre cow-boy se met à dos ses amis et va devoir réparer ses bêtises. C'est donc toute une aventure qui vous attend dans le monde réel. De l'accident d'éjection de Buzz dans la chambre à la poursuite en voiture en passant par le Pizza Planet et la rencontre avec SID le gamin tortionnaire. Ce sont des univers riches et très différents que vous aurez à parcourir. Chaque niveau est ponctué d'un intermède qui finit de vous plonger dans le scénario original. Réalisées dans un style un peu BD, ces séquences vous racontent l'histoire au fur et à mesure. Comme cela était courant à cette époque, le texte est intégralement en anglais, les réfractaires à la langue de Shakespeare devront faire avec.

Des aventures variées

L'évolution se déroule sur cinq niveaux disposant pour les trois premiers de quatre actes, les deux derniers n'en comptant que trois. L'aventure commence dans la chambre d'Andy pour continuer au Pizza Planet. Vient ensuite l'affrontement avec l'ignoble SID dans une atmosphère glauque au possible. Enfin, il vous faudra rentrer à la maison par la route et les airs pour boucler l'histoire.

Si la jaquette et le premier niveau laissent penser à un classique jeu de plates-formes avec tous les grands clichés du genre que sont les sauts, déplacements sur barres, et autres évitements d'obstacles, on s'aperçoit vite que les développeurs ont mélangé les styles avec une imagination débordante. Des phases de réflexion vous seront donc proposées avec par exemple en début de partie la scène de rangement de la chambre : objets à déplacer, retour arrière, synchronisation. Rien de bien difficile mais ce petit niveau vous échauffera les méninges pour la suite. Scènes de conduites ensuite, avec du pilotage de voiture radio-commandée, puis plus loin dans le titre une poursuite dans un style Mario Kart. Il n'y en aura pas que pour la mécanique puisque fuir en chevauchant un T-Rex et un original skateboard fera également partie du package dans le deuxième et quatrième monde.

Dans le style déroutant, vous aurez même droit à un labyrinthe sous forme de Doom like dans le niveau dit de la machine. Surprenant sur une 16 bits, mais la démonstration technique fait son petit effet : cette console en avait quand même sous le capot! L'objectif est de plus assez amusant puisqu’il s'agit de ramener au bercail de petits extraterrestres super mignons dans un temps imparti. Enfin, vous serez bien entendu plusieurs fois opposé à votre meilleur ennemi Buzz. Loin des traditionnels boss de fin de niveau, ces séquences obligeront le joueur à la réflexion, l'observation et la découverte du bon timing. Vous aurez besoin de toutes ces qualités pour trouver les parades qui vous permettront de ceinturer Buzz dans un pneu, d'éviter son laser, ou encore de le libérer des pinces de la machine articulée.

Je ne peux citer ici l'intégralité des scènes mais ces quelques exemples montrent que Toy Story sort vraiment du lot sur la richesse et la variété de son gameplay. Le titre sait surprendre le joueur, et il n’apparaît aucune monotonie dans la progression. C'est un très bon point. Les personnages du film, tous plus attachants les uns que les autres, sont présents. L'ardoise magique qui fixe l'objectif, Monsieur Patate qui vous barre la route, le dinosaure angoissé, ils sont tous là pour vous garantir une immersion totale au sein de cet univers.

Une maîtrise totale de la console

Nous sommes en 1996 et la Megadrive commence à être sérieusement poussée vers la sortie par les nouvelles générations de consoles comme la PlayStation. Fin d'exploitation rime donc avec une bonne expérience des développeurs et l'on peut dire que ce Toy Story en bénéficie largement car le titre est tout simplement superbe. Ce très bon travail est visible d'emblée dans le menu  : qualité de dessin du pad pour le réglage des boutons, lampe animée qui illustre la désactivation de certaines options, on voit tout de suite que nous avons affaire à du haut de gamme.

Ensuite dans le jeu, rien à redire. Sprites imposants, animation exemplaire, décors riches et ennemis très bien dessinés, il fait sans aucun doute partie des plus belles réalisations techniques sur la 16 bits de Sega. Notre héros est constamment entouré d’éléments en mouvement et les plus observateurs d'entre vous sauront apprécier à leur juste valeur quelques détails qui tuent comme le passage où Woody est en feu, ou encore les parachutistes blessés qui se font hélitreuiller. On appréciera également l'utilisation complète de la palette de couleurs : des tons pastels de la chambre de Woody à l'environnement sombre du repère de SID, rien ne se ressemble pour notre plus grand plaisir.

La partie « en dedans » résidera dans la musique qui ne restera pas dans les annales malgré la variété des morceaux. Elle s'avère un peu énervante dans certains stages et clairement moins aboutie que sur la version PC. Bon point en revanche pour les bruitages et voix digitalisées (en anglais naturellement) de bonne qualité, surtout celle de Buzz : To infinity and beyond!

Un Disney, forcément un jeu d'enfants !?

Si visuellement, le comportement de notre héros peut paraître dégingandé à l'image de la poupée qu'il représente, il n'en est rien de son maniement qui s'avère assez précis. Celui-ci est on ne peut plus simple puisque seuls deux boutons sont utilisés. Le premier pour sauter, le deuxième pour l'utilisation d'un lasso, tout ce qu'il y a de plus normal pour un cow-boy. Cet outil multifonctions vous servira à déplacer des objets, en détruire, bloquer temporairement vos ennemis ou encore à vous accrocher à certains décors et sauter de crochet en crochet. Je ne vous cache pas qu'il vous faudra un peu d'entraînement pour maîtriser totalement l’enchaînement nécessaire à cette opération. Vous en aurez particulièrement besoin pour vous échapper de la chambre de SID. Autre maniement délicat à appréhender, la partie pilotage de voiture télécommandée. Si le style vous rappellera Micro Machines, la prise en main est assez difficile et la moindre touche dans le décor vous fera partir en toupie.

Du côté des items à ramasser, on a également droit à du simplifié : des étoiles qui permettent de participer à un intermède pour gagner par exemple des essais supplémentaires. Toutes les récupérer dans un niveau vous conférera également un bonus. Enfin, des chapeaux vous indiquent le nombre de vies sur lesquelles Woody peut compter. On reste donc un peu sur notre faim sur ce point, même s'il est est vrai que la qualité du titre est ailleurs.

Jusque là rien de bien compliqué, le fier rétrogamer qui sommeille en vous se dit que l'affaire va être pliée en une heure, il n'y aura plus qu'à écrire un test vite fait bien fait. Que Nenni! Rien à voir avec d'autres adaptations Disney sur la Megadrive. On se souvient de la facilité déconcertante d'un titre comme World of Illusion, Toy Story est un jeu beaucoup plus adulte, et la note « à partir de 3 ans » indiquée sur la boîte a de quoi faire sourire. Checkpoints rares, peu de vies à ramasser, un code tous les quatre niveaux, certains passages vraiment pas évidents à comprendre du premier coup, on accumule les écrans de Game Over lors du premier balayage d'autant plus que certains actes ont un temps limite d'exécution. Rien d'impossible, rassurez-vous, mais attendez vous à un défi qui vous scotchera de nombreuses heures durant devant votre écran. Personnellement, à force de recommencer certains levels une dizaine de fois, j'en suis venu à me lancer des challenges dans le style « zéro touch » : il faut bien ça pour se motiver et ne pas céder à l'énervement! C'est un bémol à mettre sur ce jeu, une difficulté rare pour un platformer d'autant qu'il n'est pas possible de la régler autrement qu'en jouant sur le nombre de vies de départ. Je peux vous assurer qu'elles filent vite! Il y a donc de quoi rebuter le joueur occasionnel. Si vous êtes dans ce cas, insistez car le jeu en vaut quand même la chandelle et dîtes vous qu'étonnamment, le dernier level qui consiste à rentrer à la maison n'est pas le plus difficile.

Mécaniquement, la durée de vie du titre est très bonne pour le genre. Dix-huit niveaux pas faciles à négocier vous feront transpirer des mains quelque temps. Une fois parfaitement assimilés tous les pièges et astuces, on peut terminer l'aventure d'une traite en une petite heure, chose que l'on fait avec fierté après avoir essuyé tant de plâtres.

Conclusion : 15/20

Même s'il n'est pas à mettre entre les mains d'un jeune débutant et que le finir nécessitera de la persévérance, Toy Story, à l'instar de la plupart des jeux Disney, ne vous laissera pas de marbre, loin de là. Avec sa réalisation technique de haute volée et ses niveaux tous plus originaux les uns que les autres, il fait partie des titres qui exploitent parfaitement la console. Sorti sur le tard, il n'a pas le charisme, la magie et la réputation d'un Aladdin toujours cité en référence de la plate-forme Sega mais ne vous y trompez pas, cette adaptation est une vraie réussite. Tout comme le dessin animé le laisse à penser, ce jeu a une âme et il convient d'en disposer dans sa collection et d'en prendre soin.


Article publié le 31/03/2013 Jeu testé par Christian