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Street Racer

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Street Racer
??/??/1995
Edité par Ubisoft
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Street Racer
??/??/1995
Edité par Ubisoft
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Console: Sega Megadrive
Genre:Course
Développeur: Vivid interactive
Joueurs: 1 à 4
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Super Nes- Sega Saturn- Sony Playstation-

Photo de la boite de Street Racer
Street Racer, capture d'écran Street Racer, capture d'écran Street Racer, capture d'écran
C’est un fait, la sortie d’un jeu réussi et original est toujours suivie les années suivantes par la commercialisation de clones plus où moins à la hauteur. Par cette pratique, les développeurs espèrent ainsi obtenir une petite part de ce nouveau marché en concurrençant le plus vite possible le précurseur en question. Super Mario Kart, sorti en 1993 sur Super Nintendo, n’échappe pas à cette règle puisque deux ans plus tard, Ubisoft nous pond Street Racer. Pâle copie ou clone réussi ? Toujours est il que SR a un sacré avantage par rapport à son inspirateur : être sorti sur quasiment toutes les consoles de l’époque, se rendant du même coup accessible à un plus large public…

Gameplay (16/20)

Si Street Racer peut paraître très proche de Super Mario Kart au premier abord, on se rend vite compte au fil des parties qu’il n’en est rien. En effet, loin de se cantonner au plagiat pur et dur, le titre d’Ubisoft propose un gameplay différent et tout aussi efficace que celui de son concurrent. Premier aspect inédit : vous pourrez ici frapper vos adversaires du poing sans avoir besoin d’un quelconque power-up. Ce principe, initié dans Road Rash, rend les courses encore plus acharnées avec des contacts diablement douloureux. S’y ajouteront deux attaques spéciales propres à chaque protagoniste, attaques déclenchables quant à elles via l’association bas/haut+B. Vous disposez d’ailleurs d’une barre de vie au même titre que vos adversaires. Laissez la descendre à zéro et vous serez automatiquement disqualifié de la course en cours.

En plus de ces coups présents par défaut dès le début de la course, vous aurez également la possibilité de ramasser quelques sympathiques surprises sur la piste au fil des tours. Passons rapidement sur le turbo dont l’utilité est plus qu’évidente pour nous attarder sur la dynamite. Ce bonus représente en quelque sorte l’équivalent des carapaces dans SMK, à ceci près que vous ne pourrez pas balancer vos bâtons de dynamite sur vos adversaires. En effet, vous devrez ramasser le bonus sur la piste, puis entrer en contact avec un autre concurrent pour lui refiler ce cadeau empoisonné. Au bout d’un court laps de temps la dynamite explose, que vous soyez parvenu à vous en débarrasser ou non, cassant du même coup l’élan de son porteur. Au début un peu déroutant pour les habitués de Mario Kart, ce concept s’avèrera finalement d’une efficacité redoutable en apportant une touche d’imprévu supplémentaire. Pour ce qui est des commandes, elles répondent au quart de poil rendant le soft extrêmement agréable à jouer. Vous avez le choix entre huit karts et leurs pilotes, chacun d’entre eux ayant des caractéristiques (Accélération, Maniabilité, Vitesse, Attaque, Défense) qui lui sont propres. Vous trouverez donc à n’en pas douter chaussure à votre pied, en fonction de votre manière de jouer. Un gameplay efficace et innovant donc, qui vous fera passer de grands moments de fun entre amis.

Durée de vie (16/20)

Ce qui m’amène au gros, que dis-je, à l’énorme point fort du soft : le multijoueur. En effet, là où Mario Kart proposait uniquement de jouer à deux en écran splitté, Street Racer innove en étant le premier jeu de ce type à autoriser le jeu à quatre via un Multitap. Autant vous dire que le titre n’en est que plus convivial et jouit ainsi d’une replay value quasi illimitée. Loin de se reposer sur cette force, Street Racer se permet en outre de nous proposer plusieurs modes de jeu pour certains diablement originaux. Ainsi, outre les classiques modes Championship (proposant trois championnats se débloquant au fur et à mesure, à l’instar de Mario Kart) et Practice, vous pourrez vous essayer au Soccer qui vous offrira l’expérience unique de jouer au foot au volant d’un kart (à ne pas essayer sur la route !) ainsi qu’au mode Rumble qui vous proposera de jouer aux autos tamponneuses dans des parties au sein d’une arène ressemblant furieusement à un certain Destruction Derby, où il ne devra en rester qu’un à la fin de la partie. Malheureusement, ces deux modes de jeu s’avèreront quasiment injouables, la faute à une maniabilité peu inspirée… Dommage de n’avoir pas conservé les contrôles du mode Championship. Street Racer semble donc être né sous le signe de la variété et de l’originalité, avec des modes de jeu aussi rocambolesques que les personnages composant le casting.

Réalisation (16/20)

En effet, le jeu d’Ubisoft avait un handicap de taille par rapport à son concurrent. Là où Mario disposait d’un panel de personnages disposant d’une large population de fans, SR devait partir de zéro pour proposer des protagonistes attachants et en accord avec l’univers du titre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est plus que réussi puisque les différents acteurs présents dans le jeu sont tous plus excentriques les uns que les autres. Que ce soit le sorcier africain, le sumo (sans blague, vous avez déjà vu un sumo faire du karting vous ?!), le playboy, le monstre de Frankenstein ou la bimbo blonde tout droit sortie d’Alerte à Malibu, chacun d’entre eux apporte un plus indéniable à l’ambiance amusante dégagée par le titre. Ils disposent en outre tous de leur propre environnement (qui leur correspond d’ailleurs parfaitement), se déclinant en trois circuits différents pour un total de plus de vingt pistes sur lesquels vous irez user vos pneus. Côté graphismes, on est clairement dans le haut de gamme de la Megadrive avec des sprites de bonne taille. Contrairement à la version Super Nintendo, la mouture Megadrive ne peut bien évidemment pas utiliser le mode 7 mais le résultat est au final tout aussi réussi avec une sympathique impression de vitesse, malgré des démarrages assez peu réussis puisque trop saccadés. Côté décors, on appréciera la corrélation entre ces derniers et le personnage à qui ils sont associés (la plage pour la blonde, le cimetière sinistre pour le Monstre…) ainsi que les différents effets apportant un peu de vie à ces environnements. On regrettera cependant qu’ils soient parfois aussi dépouillés, puisqu’une terrible impression de vide se dégagera parfois de ces décors ne proposant qu’un arrière plan sans le moindre élément à proximité immédiate de votre véhicule. Street Racer reste malgré tout techniquement très abouti, et offre une sensation de vitesse extraordinaire pour la Megadrive. Difficile dans ces conditions de s’attarder sur ses défauts visuels.

Bande son (17/20)

Terminons enfin avec la bande son tout aussi réussie que le reste. Les différentes musiques sont parfaitement adaptées à ce type de jeu et rythment admirablement vos courses. Les bruitages sont quant à eux dans la moyenne de ce que l’on était habitué à entendre sur 16 bits, avec des karts faisant penser à des tondeuses à gazon. Mais n’est ce pas ce petit côté désuet qui continue à nous faire apprécier les jeux d’antan ?

Conclusion (16/20)

Savant mélange de fighting game et de jeux de course, Street Racer représente une alternative intéressante à Mario Kart en proposant des courses plus musclées que ce dernier. Il serait excessif de le considérer comme parfait, puisque quelques défauts viennent entacher un bilan sommes toutes assez positif, mais il représentait à l’époque la seule possibilité pour les fans de Sega de s’essayer à ce type de jeu. A essayer donc, même si l’on ne peut que regretter les imperfections de la maniabilité dans les modes de jeu les plus originaux.


Article publié le 11/09/2008 Jeu testé par Manuwaza