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Predator 2

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Predator 2
??/??/1992
Edité par Arena Entertainment
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Predator 2
??/??/1992
Edité par Arena Entertainment
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action
Développeur: Teeny Weeny Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore Amiga- PC- Sega Game Gear- Sega Master System-

Photo de la boite de Predator 2
Predator 2, capture d'écran Predator 2, capture d'écran Predator 2, capture d'écran
Le Predator... Voilà un nom susceptible de faire frémir plus d'un fan de science-fiction. Cette créature, créée par Stan Wiston et mise en scène dans le long métrage de John Mc Tiernan, est sans conteste l'un des monstres les plus charismatiques et terrifiants de toute l'Histoire du cinéma. Trois ans après ce premier volet sorti dans les salles obscures en 1987, c'est Stephen Hopkins qui remet le couvert avec un second épisode banalement baptisé Predator 2. Ce nouveau film connut un succès tout relatif, considéré au mieux comme un nanar sympathique, et au pire comme une véritable bouse. Étant certainement l'une des rares personnes à l'avoir beaucoup apprécié, ma curiosité avait tout logiquement été stimulée par une boite Megadrive estampillée Predator 2, aperçue au beau milieu d'une boutique de jeux rétro. Cette adaptation vidéo-ludique, sortie en 1992 et développée par Teeny Weeny Games, se retrouva par conséquent rapidement entre mes mains. Curieux de découvrir ce que le soft proposait, je m'empressai de rentrer chez moi afin d'insérer la cartouche dans ma bonne vieille 16 bits de Sega. Voyons donc ensemble ce que vaut cette adaptation de la seconde aventure du chasseur intergalactique le plus redouté de l'univers...

On n'a pas le droit de faire ça à un homme !

Jeu à licence oblige, on nous propose ici une histoire identique à celle du film. En pleine canicule, le lieutenant Mike Harrigan (interprété au cinéma par Danny Glover) fait ainsi face à une guerre civile entre les trafiquants de drogue qui sévissent dans les rues de Los Angeles. Le responsable de ce chaos n'est autre que King Willie, le dirigeant des principaux réseaux de distribution de substances illicites. Au cours de ses tentatives pour remettre de l'ordre dans les rues de la ville, Harrigan va très vite assister à d'étranges meurtres. Accompagné de sa fine équipe, il va mener l'enquête et s'apercevoir qu'une féroce créature se balade dans la cité des anges. C'est donc à vous qu'incombe la tâche de poursuivre les investigations sur ce monstre, et par la même occasion de stopper le trafic de Willie...

Soyons clairs : les développeurs n'ont visiblement pas pris la peine de mettre en avant le scénario du film au sein de leur jeu, obligeant le joueur à se référer à sa notice pour en savoir plus. Le soft s'adressant avant tout aux fans du long métrage, il est néanmoins plus que probable que les acheteurs connaîtront d'ores et déjà la teneur de ce dernier, facilitant la compréhension...

S'il peut saigner, on peut le tuer !

Predator 2 se présente comme un jeu d'action, dans lequel vous incarnez le lieutenant Mike Harrigan en vue de haut, un peu à la manière d'un Zelda : A Link to the Past sorti sur la console concurrente. Dans chaque stage, il vous faudra délivrer le plus d'otages possible des mains des trafiquants, pour ouvrir la sortie vous permettant de passer au prochain niveau. J'entends déjà les plus sceptiques s'écrier « Quel rapport avec le Predator?! ». Sachez que celui-ci apparaîtra à quelques moments clés de l'aventure, dans le but évident de vous mettre des bâtons dans les roues. Au nombre de ses exactions, vous pourrez par exemple compter sur lui pour faire exploser les otages avec son laser si vous tardez un peu trop à les délivrer, ou tout simplement pour vous attendre en fin de stage dans un rôle de boss. Voilà donc pour la logique de progression, voyons à présent sans plus attendre en quoi consiste le maniement du personnage.

Harrigan peut tirer et se déplacer dans huit directions différentes, et ainsi atteindre tout ce qui se trouve autour de lui. Les trois boutons du pad Megadrive sont ici mis à contribution. La touche A permet de tirer dans la direction où regarde le personnage tout en avançant, tandis que B « verrouille » la visée dans un vecteur choisi. Par ce biais, il est ainsi possible, par exemple, de tirer devant vous tout en déplaçant le protagoniste dans n'importe quelle direction. Enfin, C agit sur la sélection de l'arme secondaire qui sera ensuite utilisable via la touche A. Dans l'arsenal ainsi disponible, on dénombrera des grenades alliant une portée limitée à une énorme puissance de frappe, une mitrailleuse particulièrement efficace contre les boss puisque permettant de tirer d'énorme rafales, et enfin un fusil à pompe tirant un projectile d'une puissance équivalente à celle d'une grenade, le tout à longue distance. Bien entendu, ces trois armes secondaires sont sujettes à une limitation des munitions, et il vous faudra par conséquent bien faire attention à votre réserve pour chacune d'entre elles...

La vie d'Harrigan est modélisée par une barre d'énergie verticale, disposée en bas à gauche de l'écran, et qui se videra bien évidemment à chaque encaissement de dégâts. Dès lors qu'elle ne sera plus pleine, il vous sera possible de la remplir en collectant des items précis au sein des niveaux, comme le gilet pare-balles qui la remettra à son maximum, ou la trousse de soin ayant le même effet tout en vous octroyant un continue supplémentaire. De base, vous n'aurez le droit qu'à trois essais, chaque vidage intégral de votre barre de vie entamant ce total. Sachez cependant que si le Predator parvient à tuer plus de cinq otages au fil de votre aventure (total indiqué en haut à droite de l'écran), vous aurez directement droit à un Game Over. Le temps n'est donc pas votre allié, et la libération des victimes des trafiquants devra être rapide et efficace, afin d'éviter un massacre synonyme de fin de partie.

Pour finir sur le gameplay, il convient de souligner que chaque victoire contre un trafiquant vous donnera accès à sa réserve personnelle de drogue, qu'il faudra ramasser afin de la confisquer. Selon le type de substance, le nombre de points sera plus ou moins élevé. Le score, loin de ne servir qu'à frimer en société, représente un bon moyen de gagner des vies...

Vous l'aurez compris, le système de jeu de ce Predator 2 s'avère assez riche, et offre de multiples possibilités dans son maniement, notamment grâce aux armes secondaires. Néanmoins, le titre de Teeny Weeny Games n'en est pas moins sujet à quelques fausses notes, le plus grave étant sans doute une certaine imprécision dans les tirs. Ceci, allié à la hit-box très petite des projectiles, rendra parfois très difficile le fait de toucher un ennemi. De même, il eût été appréciable de pouvoir sauter, ce qui aurait pu donner naissance à quelques sympathiques phases de plates-formes susceptibles de diversifier un peu l'expérience de jeu. Au lieu de cela, vous devrez vous contenter de détruire du méchant dealer tout au long de l'aventure, ce qui pourra hélas s'avérer lassant au fil des niveaux. Malgré ces quelques bémols, la formule n'en reste pas moins agréable dans l'ensemble et se laisse jouer facilement.

T'as pas une gueule de porte-bonheur

Attaquons maintenant la réalisation technique de l'ensemble, qui ne représente clairement pas le plus gros point fort du jeu. Et c'est là un doux euphémisme ! Nous faisons face, tout au long de l'aventure, à des décors très peu détaillés ne faisant pas honneur à une Megadrive qui est capable de beaucoup mieux en 1992, comme elle l'a admirablement prouvé cette même année avec des titres comme Sonic 2, Streets of Rage II ou encore Ecco the Dolphin. Avec le bébé de Teeny Weeny Games, on a plus l'impression d'avoir affaire à un jeu NES qu'à un soft issu de la génération 16 bits. L'animation s'inscrit dans la même optique, avec des déplacements saccadés et très peu décomposés, qui ne sont clairement pas là pour améliorer le sentiment général du joueur envers cet aspect technique. Notons néanmoins que quelques efforts ont été consentis sur certains stages, comme celui du métro mettant en scène quelques éléments visuels du plus bel effet comme les trains défilant sur les côtés de l'écran. De même, les décors s'avèrent d'une grande fidélité envers le long métrage, mettant en scène des endroits aussi représentatifs que le métro, l'abattoir, ou le vaisseau Predator. Mais ces éléments positifs restent beaucoup trop rares pour rattraper la pauvreté criante de l'ensemble...

Écoute ! Il est tout près !

La bande son, elle, est nettement meilleure même si nous n'avons malheureusement droit à aucune composition d'Alan Silvestri façon Megadrive. Les musiques, sans être extraordinaires, restent sympathiques et ont le mérite de bien accompagner l'action. Le soft comprend également quelques voix digitalisées, comme par exemple les otages passant leur temps à hurler « help ». Certes, ils en arriveront à vous donner envie de les achever pour retrouver un peu de calme auditif, mais la présence de voix n'en est pas moins un excellent point pour ce Predator 2. Côté bruitages, le tout reste moyen et quelque peu strident, que ce soit au niveau des tirs ou des explosions. Finalement, la bande son peut être considérée comme convenable, à défaut d'être transcendante.

Hey Billy, y a moyen de sortir de ce trou ? (12/20)

Terminons ce test par un petit point sur la durée de vie proposée par le titre. L'aventure se compose de sept niveaux, chacun se terminant en moins de cinq minutes. Un petit calcul aura tôt fait de vous faire prendre conscience que, en théorie, le tout devrait être bouclé en une quarantaine de minutes. En théorie seulement... En effet, le jeu est doté d'une difficulté assez relevée, et il y a donc fort à parier que vous deviez vous y reprendre à plusieurs fois pour en voir le bout. Un réglage de difficulté est bien présent dans les options, mais même en mode facile, le soft n'est pas pour autant évident à appréhender.

Conclusion

D'un point de vue global, cette adaptation vidéo-ludique du film Predator 2 est loin de pouvoir être considérée comme une réussite. Nous ne sommes certes pas face à un mauvais jeu, mais celui-ci totalise beaucoup de défauts contrebalancés par très peu de bons points. De fait, seuls les gros fans de la licence y trouveront leur compte, et sauront apprécier à sa juste valeur le fait d'aller exploser du dealer dans les rues de Los Angeles via un gameplay finalement assez jouissif. Il est néanmoins regrettable que le soft ne se contente que de ça, et n'ait pas su varier un tant soit peu ses phases de jeu pour empêcher la lassitude de s'installer au bout de quelques minutes...


Scénario (-) : Il reprend les grandes lignes de l'histoire du film
Gameplay (13/20) : Sympathique un temps, mais la sauce devient vite lassante au bout d'un moment au vu de la répétitivité des phases de jeu. Ajoutez à cela un maniement pas toujours très précis, mais malgré tout assez fourni dans les actions qu'il propose.
Réalisation (09/20) : Indigne d'une Megadrive, on se croirait revenus sur 8 bits.
Bande Son (14/20) : Sympathique tout en collant bien à l'action.
Durée de vie (12/20) : Un peu court mais ça reste satisfaisant

VERDICT : 11/20


Article publié le 08/08/2013 Jeu testé par Echidner