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Mystical Fighter

Section Test.


Maou Renjishi
25/10/1991
Edité par Taito Corporation
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Mystical Fighter
??/??/1992
Edité par Dreamworks Interactive
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive
Genre:Beat'em All
Développeur: KID
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Mystical Fighter
Mystical Fighter, capture d'écran Mystical Fighter, capture d'écran Mystical Fighter, capture d'écran
Vous connaissez mon amour envers les Beat Them all et cette période bénie des consoles 16 bits pour ce type de jeux, je me devais donc de vous présenter un nouveau titre très peu connu chez nous. Mettant en scène Mao Tse-Toung, leader historique de la république de Chine (quoiqu'en fait, ça n'ait rien à voir …), ce titre se nomme Mao Renjishi en version Japonaise, ce que l'on peut traduire littéralement par « le Roi Démon ». Ne cherchez pas de version européenne, elle n'existe pas, seule la mouture testée aujourd'hui, et connue sous le nom de Mystical Fighter, a sévi aux États Unis...

Développé par Taito à qui l'on doit beaucoup de beat them all à cette époque et de jeux d'arcade, Mystical Fighter sort outre atlantique après Street of Rage et même temps que Street of Rage 2. Ce contexte historique rappelé, cela va nous permettre de comparer l'incomparable, à savoir le meilleur titre de la console avec ce jeu présenté plus bas qui, vous le constaterez, est loin, très très loin de lui arriver à la cheville.


Kabuki, le plus mimi de tous les kiki

Le scénario vous place dans la peau d'un « guerrier mystique » qui doit sauver le « royaume mystique » du terrible Roi Démon Kabuki. Telle est l'histoire ainsi résumée dans la notice. Erreur de traduction du scénario japonais, mauvaise connaissance de la culture nipponne, ou bien suis-je moi même dans l'erreur? Quoiqu'il en soit, vous vous rendrez compte au regard des différents screens du jeu que notre héros a tout du guerrier Kabuki, tant dans son maquillage, ses longs cheveux typiques, ou son kimono si spécifique. Le dernier boss (le fameux roi Kabuki), n'ayant aucun de ces signes particuliers, on pourrait penser qu'il y a peut être eu une inversion dans le nom des personnages… A une époque où les traductions étaient abominables, on pourrait le supposer.

Pour en revenir au jeu, l'univers est donc basé sur le folklore japonais. Que ce soit dans les décors (aussi moches soient-ils, mais nous y reviendrons), notre personnage et l'ensemble du bestiaire, tout vient de la culture nippone. Entre le sumo, les démons bedonnants, les samouraïs, les lions enflammés ou les différentes armes disponibles, tout transpire l'ambiance « mythe du soleil levant ».

Quelques mots pour vous présenter le menu d'introduction plutôt sommaire, qui nous montre deux guerriers (vu qu'il existe un mode deux joueurs) soulevant le titre du jeu. Le menu option permet de configurer la difficulté (normal ou hard), le nombre de vies (cinq au maximum), et enfin les touches de la manette.

Ki ki ki sont les snorkies, ki ki ki bu ki

Vous allez donc traverser cinq niveaux sur un scrolling horizontal. Vous aurez dans le désordre la muraille d'un temple, l'intérieur de ce même édifice, la jungle, la falaise, un niveau enflammé et enfin le temple nuageux du dernier boss. Si vous comptez bien je vous ai présenté six stages. Eh oui, lorsque vous aurez la joie d'avoir fini le jeu en mode normal et battu le Roi Démon Kabuki, vous n'aurez pas la vraie fin, la console vous proposant de finir l'aventure en mode Hard. Et comme rien n'est jamais simple, une fois le jeu terminé dans ce mode, vous débloquez le mode Expert qui est le seul à vous permettre d'accéder à ce dernier niveau secret et au véritable dénouement….

Si le titre en mode Normal n'est déjà pas très facile, en mode Hard c'est un vrai supplice, alors imaginez en Expert! Avec cinq vies et deux malheureux crédits, il faudra s'accrocher pour voir la véritable fin du jeu. Le bonheur ultime résidant dans le fait que le dernier niveau vous oblige à combattre à nouveau tous les boss du jeu, et que finalement le dernier boss reste le même. Moi qui m'attendait à avoir un « vrai » ennemi ultime, bah non, c'est le même mais dans un autre niveau… Comme je sais que peu d'entre vous (voire personne) iront jusque là, laissez moi vous décrire la véritable séquence de fin : le corps du dernier boss se soulève dans un rayon de lumière pendant que notre guerrier le regarde. Voilà, c'est tout!!! Vous n'auriez rien manqué si ce n'est la joie incommensurable d'avoir perdu le peu de cheveux qu'il vous restait sur la tête…

Le Golden Axe du pauvre :

Mystical Fighter est clairement inspiré de Golden Axe sans en atteindre le génie. Les niveaux en scrolling horizontal disposent d'une profondeur plus limitée, peut être à cause de l'encadré d'informations se trouvant en bas de l'écran. Les niveaux sont ultra linéaires et, contrairement à ceux composant son homologue, ne varient jamais de relief. Mis à part un fossé dans le troisième stage et trois trous dans le cinquième, on avance sans obstacle aucun. Les levels sont très très courts, le scrolling avance de quelques pas avant de s'arrêter pour nous obliger à combattre deux ou trois ennemis. C'est lent, lassant, et très monotone. Le bestiaire, bien que relativement diversifié tourne vite en rond.

A chaque niveau son boss, tous assez difficiles mis à part le géant du deuxième niveau. Le problème vient surtout de leur allonge trop grande, ou bien de flammes qui les entourent et nous empêchent de les approcher sans se prendre un coup. Ne parlons pas du dernier boss qui, en plus de nous toucher de loin avec son épée, peut nous envoyer un kaméhaméha invisible à distance et nous pulvériser par ce biais une grande partie de notre énergie.

On touche d'ailleurs l'un des principaux défauts du jeu, son gameplay. Ici, un bouton pour les coups de poings qui ont une portée ridicule, un bouton pour sauter, et un dernier pour les pouvoirs. Ces derniers se cumulent sous forme de parchemins et fonctionnent comme Golden Axe jusqu'à un maximum de cinq. Vous aurez donc cinq visuels différents pour ces pouvoirs allant crescendo dans leur effet. Ils sont relativement moches et sans intérêt visuel. Attention, si vous perdez un crédit, vous perdez également tous les pouvoirs chèrement acquis.

Je disais donc que le gameplay de ce Mystical Fighter était perfectible. Si on l'excepte les problèmes de collision, on peste devant le peu d'allonge du personnage. Tous vos ennemis sans exception bénéficient d'une arme (katana, bâton, etc..) ou d'une portée deux à trois fois plus importante. Du coup, on fait des coups de pieds sautés, ou l'on utilise la technique du « j'arrive par le haut ou le bas sur le sprite, et je l'attrape au corps à corps ». Car oui, dans ce jeu vous avez la possibilité de faire des projections style catcheur ou juste un jeté de personnage à l'autre bout de l'écran. Vous pourrez également l'attraper et le faire tournoyer comme une toupie pour l'utiliser en tant que massue et frapper ses petits camarades de jeu. A part ça, aucune combinaison, combo ou autre subtilité de mouvements, on fait dans l'ultra simple.

Malheureusement pour Mystical Fighter, les projections ont du mal à sortir, et on se prend souvent une raclée avant d'en placer une. Heureusement pour nous, les ennemis sont très très lents et surtout très très limités intellectuellement.

Warui Gemu

Que l'on peut traduire en « mauvais jeu », car c'est bien le cas ici pour de nombreuses raisons. D'une part graphiquement le titre à sa sortie était déjà largement dépassé. S'il n'arrive pas à la cheville d'un Streets of Rage ou Golden Axe visuellement parlant, je le placerais à peine au niveau de Alteread Beast, c'est vous dire. Les couleurs sont ternes, les sprites, bien que de tailles modestes, sont animés en deux mouvements, les musiques sont insipides et le level design des niveaux est à pleurer.

Les défauts s'accumulent pour ce titre exclusif à la console de SEGA. On ne peut malheureusement pas compter sur une ambiance de folie vue la lenteur des niveaux et l'avancée laborieuse. Les personnages manquent de charisme, les deux pauvres armes que vous trouverez dans le jeu n'apparaissent qu'au bout du quatrième niveau (allez savoir pourquoi) et ne consistent qu'en un sabre qui vous sauvera la vie pour le dernier boss, ou un éventail que vous ne pouvez lancer qu'une seule fois. Que ce soient les armes, les pouvoirs ou les quelques rations de nourriture, les options à votre avantage sont très peu présentes et l'on sent que les programmeurs n'ont rien voulu vous épargner.

Autre bug que je n'avais rencontré dans aucun autre jeu, si vous avez le malheur de tomber dans un trou (pourtant il n'y en a que quatre dans tout le jeu!!!), votre perso va revenir à l'écran à l'endroit de sa chute et donc tomber à nouveau. Une chute = une vie en moins… Il faut donc avoir le réflexe de bouger dans son « respawn » pour ne pas tomber à nouveau à l'infini jusqu'au Game Over … La bonne blague.

Alors vous allez me dire que rien ne rachète ce jeu, et ce n'est pas loin d'être faux. Un mode deux joueurs rehausse un peu le niveau et l'univers proposé n'est pas si courant que cela dans un beat them all, si l'on excepte bien entendu les bombes que sont Sengoku 1 et 2 sur Neo Geo.

Conclusion

Avec un peu plus d'ambition dans le level design, un gameplay plus énergique, quelques armes de plus, des graphismes à la hauteur et une ambiance générale plus travaillée, on aurait pu atteindre la moyenne des beat them all. Dommage …


Note : 07/20


Article publié le 01/07/2012 Jeu testé par Slaine