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Marsupilami

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Marsupilami
??/??/1995
Edité par Sega
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Marsupilami
27/10/1995
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Plates-Formes
Développeur: Apache Software
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Marsupilami
Marsupilami, capture d'écran Marsupilami, capture d'écran Marsupilami, capture d'écran
Marsupilami est un personnage de bande-dessinée créé par le dessinateur belge Franquin en 1952. Chose surprenante, il n’eut droit dans toute sa carrière vidéo-ludique qu’à une seule adaptation, sur la Megadrive de Sega en 1994 sous le nom de… Marsupilami ! De quoi le compagnon d’aventure de Spirou et Fantasio est-il capable lorsqu’il vient se la jouer solo sur nos consoles ? Réponse à suivre...

L’âge d’or des adaptations vidéo-ludiques

Le background du jeu reprend l’histoire de la bande-dessinée Marsupilami. Si notre petit animal à longue queue débuta auprès des deux fameux reporters, Franquin créa une série de bandes-dessinées propre à lui dès 1987. Le Marsupilami y est sauvage et non apprivoisé, il vit dans la forêt de Palombie avec sa petite famille. Il doit déjouer les plans machiavéliques du chasseur Bring M.Backalive avec l'aide et le soutien de Noé, clown de cirque au grand cœur, et de Bip et Sarah, deux habitants de la forêt.

L’histoire, comme souvent à l’époque, tient sur un post-it. L’odieux Bring M.Backalive a capturé Marsupilami ainsi que son pote l’éléphant Bonelli dans la jungle et les a revendus à un cirque. Vous vous êtes échappés de vos cages, mais il y a du chemin à faire à présent pour rentrer chez vous.

Dès les premières minutes de jeu, Marsupilami impressionne par ses graphismes soignés, ses animations fines et détaillées. Le jeu est sorti à une date assez tardive pour la Megadrive, ce qui peut expliquer cette qualité, la console étant parfaitement maitrisée par les développeurs en 1995. On a des environnements variés et colorés, les petites mimiques des personnages et des ennemis font très bande-dessinée et l’univers colle parfaitement à l’ambiance originale de la série. Un véritable coup de cœur pour les thèmes musicaux, d’une qualité exceptionnelle, dont certains trottineront encore dans votre esprit une fois la console éteinte. Rien à dire non plus sur les bruitages. En clair, les développeurs de chez Apache Software ont maitrisé leur bébé de bout en bout sur le plan de la technique.

Notons que dans les années 90, les adaptations de BD et de films d’animation n’étaient pas du même niveau qu’aujourd’hui. Rappelons-nous l’excellent Aladdin, le Roi Lion, les Schtroumpfs, Astérix pour ne citer que les plus réputés. Des jeux qui n’avaient pas à pâlir devant les grosses productions de l’époque. Sans plus de suspense, je peux vous dire que Marsupilami marche sur leurs traces. Nous avons vu que l’emballage était soigné, nous allons constater que le contenu l’est tout autant.

Un jeu de plates-formes et de réflexion

Marsupilami n’est pas un jeu de plates-formes classique. Vous pensiez diriger le petit animal jaune tacheté, mettre des tatanes aux ennemis et bondir par-dessus les précipices jusqu’au bout du niveau? Et bien oui, c’est ce que vous ferez, mais pas seulement. L’éléphant Bonelli, vous l’aviez oublié celui-là non ? Le pauvre animal, lent, pataud et bête comme ses pieds, peut tout juste aller droit devant lui. Or, les obstacles seront nombreux dans les niveaux, et ce sera à vous d’assister votre pote balourd pour atteindre tous deux, sains et saufs, la sortie du niveau. Le jeu est donc un mélange de plates-formes et du gameplay d'un lemmings, avec néanmoins un seul lemming à gérer. Le Marsupilami devra trouver différents items dans le niveau pour permettre à son ami de traverser le cirque, les alpes, un port, un parc d’attraction ; jusqu’à retrouver la bonne vieille forêt primordiale. Et c’est là que la fameuse queue de l’animal longue de plusieurs mètres va se révéler indispensable. Pour pourrez mimer des escaliers avec pour faire grimper Bonelli, le treuiller, l’effrayer en imitant une souris, ou encore vous servir de votre queue comme bouclier si des objets risquent de tomber sur l’éléphant. D’autres pouvoirs servent à Marsupilami seul pour franchir des obstacles ou atteindre des endroits autrement inaccessibles, tel le ressort ou le saut à la perche. Le tout étant servi par des animations sans faille, c’est un vrai régal de se tordre un peu les méninges pour faire avancer ce pachyderme un peu crétin tout au long des vingt quatre niveaux du jeu. Il y a en tout huit lieux, divisés en trois stages, avec un boss à la clé, puis un niveau bonus.

Il est à noter que vous disposez d’une fenêtre en haut, au milieu de l’écran. Celle-ci vous montre tous les pouvoirs que vous possédez. Comme la Megadrive ne dispose pas de quatre boutons à l’image de la Super Nes, vous devrez appuyer sur Start pour passer de l’un à l’autre. Cela casse un peu le rythme, en particulier lorsque l’on s’échine à trouver la bonne capacité devant une énigme. Au cas où vous seriez bloqué, un petit oiseau (lui aussi issu de la bande-dessinée) viendra vous indiquer le pouvoir à utiliser pour débloquer la situation. Une aide bienvenue absente toutefois du mode difficile.

Les items à récolter sont des fruits, disséminés un peu partout dans le niveau. Leur nature varie au hasard de l’un à l’autre, et le Marsupilami peut les poser à terre pour servir un repas à son copain Bonelli. A quoi cela sert-il ? A vous de le découvrir. Dernière petite originalité qui démontre encore le soin apporté à l’ambiance jusqu’au moindre détail, la jauge de vie est représentée par la queue du Marsupilami, en bas de l’écran.

Au final, un grand cru

Le jeu dispose d’une bonne durée de vie pour un jeu de l’époque, puisqu'il vous faudra 3-4 heures pour en voir le bout. Les développeurs ont trouvé diverses astuces pour varier les casse-têtes, de nouveaux pouvoirs apparaissent au fil du jeu et chaque lieu dispose de ses propres ennemis. On ne s’ennuie pas une seconde, mais on regrettera juste que les boss soient trop faciles. Par ailleurs, si les énigmes donneront quelquefois du fil à retordre, le jeu n’est pas d’une difficulté exponentielle, le public ciblé étant jeune. Il n’y a qu’un seul passage sur lequel j'ai buté à m’en cogner la tête sur les murs. Vous aurez droit à une fin spéciale si vous récupérez les trois fistons du Marsupilami au cours du jeu. Enfin, le personnage se dirige aisément, les boutons répondant vite, l’animal étant réactif.
A noter la présence d'un système de mots de passe, toujours bienvenu, pour ne pas perdre votre progression. Ceci dit vous perdrez votre score et vous repartirez avec trois vies.

Conclusion : 16/20

En définitive, Marsupilami est une excellente surprise. Un jeu soigné sur le fond et sur la forme, avec un gameplay original qui le distingue de la masse des jeux de plates-formes de l’époque. Si vous possédez une Megadrive et que vous êtes passé à côté de ce jeu, jetez-vous à l'eau sans hésiter. Malgré la relative facilité de l'expérience, vous aurez droit à un petit challenge, à une durée de vie plutôt conséquente, le tout dans un univers BD fidèlement retranscrit.


Article publié le 24/10/2011 Jeu testé par AndréFontaine