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Last Battle

Section Test.


Hokuto no Ken : Shinseiki Ura Kyuusei Aruji Densetsu
??/07/1989
Edité par Sega
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Last Battle
21/09/1989
Edité par Sega
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Last Battle
??/??/1990
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Beat'em All
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Last Battle
Last Battle, capture d'écran Last Battle, capture d'écran Last Battle, capture d'écran
Hokuto No Ken a connu de très nombreuses adaptations vidéo ludiques sur quasiment tous les supports de l'époque. Aujourd'hui encore, ce personnage haut en couleurs nous gratifie de ses fatalités sanglantes sur nos consoles Haute Définition.

Monstrueusement amputé par la censure Française, Hokuto no Ken (Ken le survivant chez nous) s'est également vu transformé lors de son passage sur console. Nombreux sont les joueurs qui connaissent Black Belt sur Master System, mais finalement peu savent qu'il s'agissait à l'origine du premier jeu Hokuto No Ken sur cette console 8 bits. En franchissant les continents, notre héros a perdu sa tenue légendaire pour revêtir un pauvre kimono banal, et tout le jeu a été totalement édulcoré.

La Megadrive, console pourtant réputée pour accueillir des jeux plus "mâtures" que la concurrence, ne déroge pas à la règle et nous offre à nous, pauvres européens, un jeu qui n'a plus grand chose à voir avec son homologue japonais. Voici donc la suite de Black Belt dont le titre original est "Hokuto No Ken 2" (en même temps, pour une suite c'était plutôt logique).

Intitulé Last Battle chez nous, la jaquette met en évidence un combattant très "occidentalisé", mais comme nous allons le voir plus bas, la censure ne s'arrête pas là.


Tatatatatatatatata: il te reste cinq secondes à vivre

Bon ok, ça fait beaucoup mieux dans l'animé, mais l'idée est là ;) . Tiré de la deuxième saison du manga, le jeu vous propose donc tout logiquement de combattre le Gento No Ken et le Hokuto Ryuken, ennemi juré de Ken, en éliminant son armée au passage. Ne connaissant pas le manga sur le bout des doigts, je ne me risquerai donc pas à vous conter dans les moindres détails le scénario du jeu, mais sachez que vous allez y retrouver les boss bien connu de l'animé, ainsi que les personnages alliés de notre héros maudit. On en demandait pas tant pour un beat them all, c'est donc un point forcément positif pour les fans de la série.

Comme son ancêtre Black Belt, Last Battle est un beat them all à scrolling horizontal sur un seul plan. Impossible donc de monter ou descendre sur le décor, on ne peut qu'avancer ou reculer (et sauter bien entendu). Les jeux de ce style sont d'ailleurs devenus extrêmement rares sur les consoles 16 bits, et ce n'est certainement pas un mal.

Découpé en quatre chapitres avec un boss chacun, quelques mini boss et un tas de stage, on peut clairement dire que le jeu offre un challenge relevé. Voyez plutôt la carte du monde qui vous propose de faire avancer votre héros dans les niveaux que vous désirez, en suivant bien entendu les chemins tracés.

En clair, après avoir fini un stage, vous aurez le choix entre plusieurs autres niveaux. Suivant celui que vous prendrez, vous tomberez sur un petit boss ou un autre stage. Certains vous permettront d'augmenter votre vie, d'autres votre puissance. A vous donc de choisir le bon itinéraire pour avoir le chemin le plus facile, mais aussi celui qui vous donnera ces fameux bonus inestimables. Certains personnages du jeu n'apparaissent d'ailleurs que si vous revenez dans le stage après avoir accompli une certaine épreuve. Bref, vous allez devoir nager un peu avant de trouver l'itinéraire idéal...

Malheureusement, il y a peu de diversités dans les niveaux traversés. En fait il peut y avoir trois configurations distinctes : les stages "classiques" dans lesquels on avance en ligne droite jusqu'au bout après avoir bastonné tout ce qui passe, les stages "labyrinthes" où il faut trouver la sortie (on peut entrer dans des portes, tomber dans des trous, monter à des escaliers), et enfin les boss. A noter qu'il y a un temps limité pour finir les stages (ou les boss), il ne faut donc pas traîner en route surtout pour les stages labyrinthes.

Pour couronner l'univers de ce jeu, sachez que vous n'aurez aucune vie et aucun crédit... Eh oui, Ken est un dur à cuire, une vraie brute, et les vies, c'est pour les gonzesses... Si vous ajoutez à cela que votre jauge de vie ne remonte que si vous rencontrez des alliés dans le jeu (vous devez donc les trouver), vous serez en face d'un des jeux les plus difficiles auquel il m'ait été donné de jouer.

Une technique à couper au couteau

Côté gameplay Hokuto No Ken 2 (merci le jeu de mot :D) fait dans le simple avec un bouton pour les coups de poings et un pour les coups de pieds. En inclinant le pad vers le haut vous sautez. Grosse subtilité, vous pourrez remarquer une jauge en bas de l'écran qui augmente à chacune de vos attaques : c'est une jauge de rage. Une fois remplie, Ken explose la chemise et ses coups deviennent rapides et puissants. Vous resterez dans cet état jusqu'à la fin du chapitre (et non du stage). Miracle de la haute couture, une fois au second chapitre Ken a retrouvé sa chemise... Les ennemis eux mêmes ne demandent pas une technique redoutable la plupart étant "tuable" en un coup. Cela se complique largement sur la fin du jeu avec des adversaires plus résistants. Certains s'allieront pour vous terrasser, ou utiliseront même des motos. Les boss sont quant à eux bien plus coriaces et il faudra apprendre par cœur leur "routine" de jeu. Le côté génial est de voir Ken faire une fatalité aux boss (ou mini boss), pour les faire exploser, fondre, ou autres atrocités du monde de l'animé. Un vrai régal.... du moins sur la version japonaise, mais j'y reviendrai.

Graphiquement Hokuto No Ken 2 n'est pas le plus beau jeu de la console, mais si l'on devait le comparer à Alteread Beast sorti dans la même période, il ne s'en situe pas moins un cran au dessus. Le sprite principal est de grande taille, avec une démarche très "musclée", et lorsqu'il est en mode furie, ses muscles saillants sont là pour nous rappeler que Ken n'est pas une gonzesse... Les décors sont en revanche assez pauvres, cubiques, mais vu le nombre de stages, la diversité est relativement présente. Le pire étant certainement les stages "labyrinthes" en intérieur qui sont assez atroces car sombres et sans reliefs. Aucun problème d'animation particulier, mais le nombre de sprites à l'écran n'est pas mirobolant non plus. Reste la bande sonore en demi teinte et si le thème principal se retient facilement, on ne peut clairement pas dire qu'on le sifflera encore des années plus tard.

La censure a encore frappé

Outre la jaquette européenne qui est abominable et sur laquelle on ne reconnait pas du tout Ken (mais c'était visiblement la volonté de l'éditeur, l'animé étant fortement critiqué en occident pour sa violence), le jeu souffre d'une censure assez conséquente.

Dans la version japonaise, lorsque vous frappez un ennemi, celui ci est éjecté en arrière et finit sa course en explosant d'abord par la tête et ensuite par le corps dans une belle gerbe de sang. Évidemment, la version française ne propose pas tout ceci, les ennemis sortant de l'écran de façon assez ridicule, sans explosion d'aucune sorte. Il en va de même pour les boss. Le sang devient vert chez nous, les fatalités semblent avoir été presque supprimées. Certains ont même la peau qui a changé de couleur (ne me demandez pas pourquoi). Enfin tous les noms ont été modifiés, le scénario aseptisé. Ken devient Aarzak, les alliers: Max, Grom, etc... N'importe quoi...

Bref, on a du mal à reconnaître l'animé que l'on aime tant, et on a la sensation de se retrouver dans les épisodes censurés du Club Dorothée. Le jeu n'étant pas une perle de réussite, lui enlever l'essence même de ce qui faisait son succès ne va pas l'aider.

Si beaucoup verront en ce jeu une véritable daube, auquel je mettrai un 02/10 en version française, il est clair que la version Japonaise mérite votre curiosité. Réservé aux hardcore gamers qui n'ont peur de rien, Hokuto No Ken 2 est un jeu à part, qui divise clairement les avis. A vous de vous faire votre opinion....


Points forts :

- le mode Furie bien sympa
- La carte vous donnant la possibilité de choisir les niveaux
- Tiré du manga
- Le côté assez gore dans la version jap


Points négatifs :

- la difficulté extrême
- La bande son
- la réalisation graphique
- la version française honteuse


Note (version japonaise) : 11/20


Article publié le 20/11/2010 Jeu testé par Slaine