lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Insector X

Section Test.


Insector X
07/09/1990
Edité par Hot-B
________________________
Insector X
??/??/1990
Edité par Sage's Creation
________________________
Sortie EURO non communiquée
________________________
Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade- Nintendo Nes-

Photo de la boite de Insector X
Insector X, capture d'écran Insector X, capture d'écran Insector X, capture d'écran
Adapté de la version Arcade, Insector X sur Megadrive n'a pourtant plus rien à voir avec la borne originale. Conversion très "personnelle" de Taito, l'opus Megadrive se veut plus mature et plus sombre, là où la version arcade est clairement enfantine. Peut être la volonté de coller au profil des joueurs de la 16 bits de Sega...

Force Rouge devant, Marron derrière

N'ayant rien à voir avec les héros de notre jeunesse que sont Bioman ou X-or, je dois tout de même avouer que le personnage principal m'a furieusement fait penser à Spectroman ou plus particulièrement Kamen Riders dans sa version "homme mouche"....

Vous prenez donc le contrôle d'un guerrier humano-insectoïde. En clair, on dirait que notre héros porte une combinaison ultra moulante à la Bioman, mais avec des ailes d'insecte. Vous devrez vous débarrasser de Garron, une bestiole extraterrestre qui a perturbé l'équilibre de la planète en rendant les insectes plus gros, féroces, et destructeurs. Ce scénario sortant quelque peu des sentiers battus du shoot them up, on pouvait s'attendre à quelques idées sympathiques, mais vous vous rendrez vite compte qu'on est loin de faire dans l'originalité.

Le menu option vous permet de paramétrer le nombre de vies, la difficulté allant de facile à difficile et la configuration des touches de la manette. Suivant un scrolling horizontal, c'est à travers cinq niveaux que notre héros devra détruire de la coccinelle (et on sait tous combien une coccinelle peut être perverse), moucheron, scarabée, sauterelle, araignée ou quelques autres espèces volantes ou rampantes. Dans le désordre vous aurez à parcourir la jungle, la prairie, l'Égypte, la ruche ou la ville. Tous les niveaux se coupent en deux parties, commençant souvent par une progression en extérieur pour passer en décors intérieurs. Seul le dernier stage se décompose en quatre parties distinctes.

A chaque fin de niveau vous affronterez un boss de grande taille, comme la sauterelle, l'araignée, l'abeille ou la mante religieuse. S'ils sont effectivement imposants, ils ne bougent pas beaucoup et vous vous rendrez vite compte qu'une bonne position sur un point précis de l'écran vous permettra de gagner sans même avoir à vous mouvoir. Seul le dernier boss est un peu plus tendu.

Transmutationnnnnnnnn

Tel X-Or dans ses meilleurs moments, votre héros insectoïde dispose d'armes évolutives. Les trois boutons de la manette seront mis à contribution pour mener à bien votre mission. B sert à user de l'arme principale qui augmente de puissance à chaque fois que vous ramassez une pastille "P". Passant d'un simple laser, vous irez rapidement vers un tir qui balayera une bonne partie de l'écran. Le bouton A, quant à lui, est dévolu à l'arme secondaire qui augmente avec les pastilles en forme "de module". Celle-ci est en fait décomposée en deux sous-armes. La première, représentée par une sorte de pistolet rouge en haut de l'écran, vous permet de faire un tir complémentaire vers l'avant, allant d'un simple missile au départ, à une rangée conséquente de projectiles au faîte de sa puissance. La seconde est représentée par un pistolet bleu. Celle-ci enverra des bombes sur la partie basse de l'écran pour tuer les ennemis évoluant principalement au sol. Ces tirs secondaires sont illimités et peuvent s'alterner en appuyant sur le bouton "C". Enfin, il est possible de ramasser des pastilles en forme d'éclair, un pouvoir à usage unique qui détruit tous les ennemis à l'écran. Vous trouverez également des pastilles pour la vitesse de votre personnage en forme de "S", mais votre perso étant déjà bien assez rapide, mieux vaudra s'abstenir sans quoi il sera plus difficile encore de progresser sans encombres. Pour terminer, des pastilles "1 up" et "1000 points" sont disséminées un peu partout dans le jeu.

Là où dans la grande majorité des shoots old school le fait de perdre une vie vous fait perdre également tout votre armement, ici il n'en est rien. Seule la perte d'un crédit aura cet effet dévastateur. Le jeu est donc déjà plus accessible pour le commun des mortels qui ne seront pas obligés de faire le jeu sans perdre de vie, pour espérer en voir la séquence finale. Votre vaisseau ne sera pas détruit non plus lorsqu'il touchera un mur ou un obstacle. Seuls les contacts avec les ennemis ou leurs tirs sera fatal. En revanche, chaque mort vous fait revenir au précédent check point, ce retour en arrière étant valable pour les boss. Pas de résurrection devant le boss de fin de niveau donc....

Pour ce qui est de l'agressivité de vos ennemis, le moins que l'on puisse dire c'est que les coccinelles cachent bien leur jeu. Tous les adversaires vous tireront littéralement dessus, c'est à dire que leur tir n'ira pas "tout droit" mais réellement dans votre direction, vous obligeant à être en constant mouvement pour éviter de vous faire détruire. Cela donne un aspect un peu plus "intelligent" à ces insectes qui deviennent vite redoutables lorsqu'ils envahissent l'écran. Si l'on ajoute à cela la taille peut être un peu trop grosse de votre héros, vous vous rendrez compte qu'à partir du level 3, les choses vont commencer à se corser sérieusement.

Vite, mon Bégon Vert

Techniquement parlant, Insector X n'est clairement pas une référence en la matière même s'il n'est pas non plus le plus laid des shoots de la console. Les décors assez variés ne sont en fait que des "tapisseries", donc sans aucune animation ou scrolling parallèle. Certains ont du charme (comme par exemple la ruche), mais d'autres comme la ville sont franchement laids. Cette totale absence d'animations rend le titre un peu morne, surtout que le ton des couleurs est assez fade dans l'ensemble. Mis à part quelques passages, on ne vous demandera pas non plus de slalomer entre les obstacles du décors, vous contentant d'avancer et de tirer sans réelle contemplation des niveaux et de leur architecture. De même, tous les ennemis sont d'assez petite taille, excepté pour les boss bien sûr, mais aucun ralentissement ne vient troubler la partie, même quand les tirs fusent de partout.

Enfin la bande sonore est très moyenne, pour ne pas dire anecdotique. Même en écrivant ce test je n'arrive plus à me souvenir des thèmes de chaque niveau, c'est dire leur impact sur l'oreille du joueur.

Pour un jeu de 1990, Insector X se place dans la moyenne acceptable des shoots, sans réelle fougue, fun particulier, ou génie de conception. Son univers assez original et son lifting graphique exclusif à la Megadrive en font un jeu à part pour les collectionneurs. Se contentant d'offrir le minimum syndical pour ne pas se retrouver dans la vague de daubes, Insector X ne va donc pas vous marquer, mais sera suffisamment sympa pour apprécier une petite partie ou deux sans jeter votre manette contre un mur...


Points forts :

- l'univers atypique
- aucun ralentissement
- des boss de grande taille
- une difficulté bien dosée
- une amélioration visuelle exclusive à la Megadrive


Points négatifs :

- techniquement assez limite
- pas très fun
- décors statiques
- bande son vite oubliée
- replay value nul



NOTE 09/20


Article publié le 21/06/2010 Jeu testé par Slaine