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Haunting - Starring Polterguy

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Haunting Starring Polterguy
??/??/1993
Edité par Electronic Arts
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Haunting Starring Polterguy
??/??/1993
Edité par Electronic Arts
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Console: Sega Megadrive
Genre:Autres
Développeur: Electronic Arts
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Haunting - Starring Polterguy
Haunting - Starring Polterguy, capture d'écran Haunting - Starring Polterguy, capture d'écran Haunting - Starring Polterguy, capture d'écran
Vous êtes mort ! Et oui rares sont les jeux qui débutent d’entrée par un game over, mais rassurez vous, la boite ne contient pas qu’une cartouche vide, mais un excellent jeu, au style inclassable mais avec une très grande originalité et un fun omniprésent.

Scénario (15/20)

En effet vous débutez le jeu sous la forme d’un revenant verdâtre… Vous avez eu le malheur d’acheter un des skate board d’un escroc nommé Sardini qui a rogné sur la qualité de ses produits. L’inévitable s’est produit et vous pourrissez maintenant six pieds sous terre tandis que Sardini s’éclate dans les 4 luxueuses villas achetées avec le fruit de la vente de ses articles défectueux ! Qu’à cela ne tienne : vous êtes bien décidé à vous venger en pourrissant la vie de la famille Sardini en les effrayant avec vos nouveaux pouvoirs de possession de revenant pour qu’ils fuient les maisons dans lesquels ils vivent paisiblement.

Réalisation (12/20)

Le jeu est en 3D isométrique, pour bien voir les divers meubles et pièces des maisons et surtout les animations délirantes des objets qui vont pouvoir se transformer de façon effrayante. Les quatre maisons sont suffisamment grandes et bien réalisées, dommage qu’à l’époque les vrais effets de transparence n’existaient pas sur Megadrive car la découpe de certains murs est approximative et ce n’est parfois pas très lisible pour les objets en premier plan. Il aurait fallu pouvoir faire « tourner » les maisons pour changer de vue mais n’oublions pas que nous sommes sur 16 bits, tache quasi-impossible à gérer pour cette pauvre Megadrive.
Il y a tout de même assez d’objets différents pour faire oublier ce petit problème de lisibilité.
Les animations sont un régal à regarder et originales, on sent bien que les programmeurs se sont éclatés à transformer les différents objets en créatures délirantes : une baignoire va se remplir subitement de sang, un monstre hurlant va sortir d’une moulure de porte, une guitare électrique va onduler comme un serpent, bref tout est transformable (les objets modifiables brillent d’un petit éclat bleu) .

Gameplay (12/20)

Au début de l’aventure vous possédez une barre non pas de vie mais « d’ecto », une substance verdâtre qui va vous permettre de posséder les meubles des Sardini, possession qui transformera le mobilier en créatures effrayantes, cadavres pourrissants, animations fantomatiques mais qui feront flipper et fuir les occupants de la maison. Cette barre d’ecto a malheureusement tendance à diminuer rapidement et les deux seuls moyens d’en récupérer sont de ramasser l’ecto répandu au sol après la fuite d’un personnage d’une des pièces de la maison, ou (si la barre atteint zéro) d’aller dans les limbes (ou vous êtes automatiquement projeté) et de récupérer ce précieux liquide vert qui s’écoule des murs.

Attention, les limbes sont occupés par d’autres apparitions pas très accueillantes qui se feront un plaisir de vous faire disparaitre à tout jamais ! Que ce soit des crânes sauteurs, des mains qui sortent des murs, des cercueils surgissant du sol, ils mettront tout en œuvre pour vous retenir chez eux ! Le jeu est donc à terminer d’une traite (faire fuir les quatre occupants des quatre maisons soit 16 niveaux si l’on peut dire), il faudra donc gérer la partie limbes avec précautions car c’est le seul endroit ou vous pourrez perdre votre unique « vie » (il n’y a qu’un moyen de récupérer de l’énergie, ramasser dans le cachot une étoile d’ecto qui n’apparait que tous les 50000 points, autrement dit pratiquement jamais).

Le but du jeu est donc de faire déguerpir Mimi (la fille), Tony (le fils), Flo (la mère), et Vito Sardini (le père) dans l’ordre qui vous plaira. Pour cela vous serez aidé par une carte de la maison (accessible en faisant pause) qui vous montrera dans quelle pièce ils se trouvent.
Les quatre larrons ont une jauge de « peur » qui va de CALME à TRES HAUTE (5 niveaux de peur), au fur et à mesure des possessions de objets, ce niveau va grandissant jusqu’au plus haut, qui se termine par une fuite effrénée de la maison (avec des animations hilarantes, quel plaisir de voir Mimi se pisser (vraiment !) dessus de frayeur en voyant une banale nappe de cuisine dégouliner subitement de sang). On peut juger aussi de leur état de peur en écoutant les battements de leur cœur, de plus en plus rapide. La quasi totalité de l’ameublement est susceptible d’être « possédée » par Polterguy et c’est ce qui contribue à la majeure partie de l’intérêt du soft.

Trois catégories d’objets peuvent être possédées :
-les objets de terreur (brillent d’une lumière bleue) : on s’en approche, on l’envoute, l’objet va vibrer légèrement pour attirer la victime et va ainsi se transformer.
-les objets automatiques (brillent d’une lumière jaune) : même principe que les objets de terreur sauf que c’est vous qui déclenchez la transformation lorsque qu’un habitant de la maison passe à proximité.
-les objets à commande manuelle (brillent d’une lumière verte) : ici on va animer un objet et pouvoir poursuivre la victime à travers la pièce (avec une main coupée par exemple), le niveau de peur ne grimpera pas mais les quantités d’ecto laissées par l’occupant effrayés seront plus importantes.

Il existe aussi quelques sorts vaudous que l’on ramasse dans les limbes comme zombifier un des Sardini pour effrayer un autre membre de la famille, lancer des boules de feu, mais ils ne sont pas tellement efficaces ni intéressants a utiliser. Seul le sort « nonos » sera utile puisqu’il consiste à occuper le chien des Sardini dans un coin de la maison, sale cabot qui a la faculté de vous voir et de vous faire perdre votre force ectoplasmique à vitesse grand V en aboyant.

Malheureusement il y a un point noir pour ce jeu: le déplacement du personnage incarné est une horreur. Il a tendance à « glisser » au sol comme dans les douches savonneuses d’une prison et a un peu de mal à passer les portes pour sortir d’une pièce, ce qui est un peu énervant quand il faut poursuivre sa victime pour lui mettre la pression et qu’on passe presque trois à quatre secondes pour se décoincer d’un montant de porte.

Durée de vie (12/20)

Assez courte malheureusement, venir à bout des quatre maisons ne vous prendra que deux heures maximum, peut être pas du premier coup car les bourrins qui n’auront pas bien géré le stock d’ecto se feront laminer dans les donjons (et il ne faut pas oublier qu’on n’a qu’une « vie »). Mais une fois fini, le jeu attirera encore les joueurs qui n’auront pas testé toutes les transformations possibles des objets, pas loin de 400 en totalité !

Bande son (16/20)

Fabuleuse ! Les musiques sont assez discrètes, pas très fortes et de ton assez lugubre, cela rappelle un peu l’ambiance des vieux films d’horreur de la Hammer, avec les Frankenstein et loups-garous grimés à l’ancienne à la gouache. En tout cas elles sont très bien adaptées à l’action et l’ambiance et pas lassantes, ce qui est déjà pas mal.

Conclusion (13.4/20)

Un des jeux à acquérir absolument sur Megadrive, jeu qui brille par une très bonne ambiance et une originalité qu’on ne trouvait pas à l’époque sur les autres jeux. Dommage cependant pour la maniabilité hasardeuse de polterguy qui gâche un peu la note finale.

VIDEO DU JEU :
http://www.youtube.com/watch?v=F6JgkyKLXtk&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=geEOneX0OXQ&feature=related


Article publié le 04/12/2008 Jeu testé par Grand_Barbare