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Golden Axe 2

Section Test.


Golden Axe II
27/11/1991
Edité par Sega
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Golden Axe II
??/??/1991
Edité par Sega
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Golden Axe II
??/??/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Beat'em All
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sega Megadrive
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Golden Axe 2
Golden Axe 2, capture d'écran Golden Axe 2, capture d'écran Golden Axe 2, capture d'écran
Deux ans après un succès qui n'est pas à démentir, Sega sort en 1991 le deuxième épisode de ce monument du jeu vidéo qu'est Golden Axe. Un peu comme les films à succès, une suite inspire toujours la méfiance et crée parfois la déception. Évolution réelle ou coup marketing pour exploiter un filon si bien lancé? C'est que nous allons voir en rejouant à ce beatem'up moyenâgeux.

Dans cet opus, le grand méchant de l'histoire s'appelle Dark Glud qui après s'être emparé de la "Golden Axe" menace d'envahir le monde si tranquille depuis la fin du premier épisode. Un scénario tout ce qu’il y a de plus basique histoire de renvoyer le héros de votre choix faire le ménage à travers le royaume où les monstres et autres créatures maléfiques se répandent et prolifèrent de manière anarchique.


Bis répétita

Du côté des concepteurs, on a joué la carte de la continuité puisque le choix des personnages est strictement identique au premier épisode. On retrouve donc le nain à la hache Gilius, le bodybuildé Ax Battler et l'amazone Tyris Flare. La différence entre les héros se caractérise toujours par leur ratio puissance/pouvoirs magiques. Gilius est le plus maniable, Ax le plus costaud et Tyris dispose du plus gros réservoir de magie. Cela reste un avis personnel et subjectif mais j’ai trouvé que le choix d’un protagoniste ou d’un autre ne changeait pas de manière assez nette la façon de jouer, les différentes capacités n’étant pas assez marquées à mon goût, du moins pour les deux personnages masculins.

En ce qui concerne le maniement, pas de modification notable non plus puisque les techniques d'assaut sont globalement similaires. Il vous faudra enchaîner habilement les coups standards, les coups d'épaules, les coups sautés et le combo spécial « j’me débarrasse de tout ce qui m’entoure ». Sur ce dernier, une évolution est présente puisque par exemple, la roulade de Gilius se transforme dans cette version en toupie autour de sa hache, ce qui au passage est beaucoup plus agréable à l’œil. Un bouton est bien entendu réservé au lancement d'un sort, mais cela, nous y reviendrons un peu plus tard dans ce test.

La prise en main est aisée et la précision des coups est correcte. L'immersion dans l'action est immédiate et l'on prend plaisir à anticiper les techniques d'encerclement quasi-systématiques des ennemis.

On regrettera cependant toujours certains bugs dans la collision des personnages notamment avec les boss à grandes épées où l'alignement des pixels devra être parfait si vous voulez les frapper correctement. Autre point non corrigé dans cette version, la gestion des trajectoires de certains monstres. Comme ils ont tendance à tirer au plus court sans prendre en compte le décor pour vous agresser, il suffit à certains endroits de s'approcher d'un ravin pour qu'ils tombent dedans sans avoir à se battre. S'il est amusant de trouver l'astuce, il faut reconnaître que cela ressemble plus à un bug non corrigé qui décrédibilise le concept du beat them all.

Des évolutions de gameplay à minima

Rien de révolutionnaire dans la progression au sein de l'aventure. Le joueur parcourt villes du moyen âge, montagnes, enfers et châteaux dans un scrolling horizontal de gauche à droite. L'élimination systématique de tout ce qui se présente devant vous est la règle, comme dans tout bon jeu du genre qui se respecte.

Du côté des changements, c'est la gestion de la magie qui a été nettement améliorée. Si le premier épisode imposait une utilisation globale de toutes les fioles de potions collectées en même temps, on peut ici choisir de distiller les incantations petit à petit en cas de difficulté passagère et d'en choisir l'intensité selon le temps d'appui sur le bouton affecté à la fonction. Il s'agit ici d'une amélioration appréciable car dans Golden Axe premier du nom, le joueur avait naturellement tendance à "garder sa magie pour le boss". On retrouve avec plaisir certains éléments qui font le charme du premier épisode, comme la possibilité de chevaucher les montures des adversaires. Plus ou moins maniables, certaines d'entre-elles, comme par exemple celle qui crache du feu, s'avèrent tout de même assez efficaces. Pour le reste, il faut bien chercher les nouveautés. On appréciera malgré tout quelques détails sympathiques comme les squelettes gisant au sol qui se réveillent à votre passage ainsi que le remodelage des sortilèges. Ax Battler par exemple, dispose d'un sort d'invocation de tornades plus esthétique en lieu et place de son tremblement de terre.

Concernant les items à ramasser, pas grand-chose à se mettre sous la dent puisque seuls quelques livres de magie sont disponibles. L'intermède entre chaque monde est toujours là, il rajoutera à la collecte des grimoires la possibilité de récupérer des points de vie sous forme de poulets et de cakes en frappant les magiciens verts. Très peu sont distribués et ils ne sont pas forcément bien répartis, attention donc à ne pas trop vous faire toucher. La barre de vie file en effet très vite avec certains adversaires coriaces comme les squelettes. C’est un point assez décevant du titre car il s'agissait d'un axe d’amélioration parfaitement identifiable du premier épisode : on aurait bien aimé dans cette seconde mouture pouvoir ramasser des armes de jet, des vies cachées ou autre bonus surprise pendant les phases d’action. Bref, de quoi remplir de manière un peu plus significative le paragraphe consacré aux évolutions lorsqu’on teste une suite…

Des progrès techniques… à minima aussi

Graphiquement, de légers progrès ont été faits dans les traits de décors. Idem pour vos adversaires qui, s'ils sont exactement du même acabit que dans le premier opus, ont fait l'objet d'une amélioration au niveau de leur design et de leurs couleurs plus vives. D'une manière générale, il faut cependant reconnaître que malgré une tentative de très léger scrolling différentiel dans le niveau appelé "Dragon Throat", la qualité graphique du jeu est bien en dessous des possibilités techniques de la console. Si, par exemple, on compare les évolutions visuelles apportées dans la série Streets of Rage entre ses deux premiers épisodes à celles de Golden Axe, on a le sentiment qu’on ne s’est pas trop foulé du côté de chez Sega sur ce coup là.

Concernant l'ambiance musicale, les morceaux variés sont très agréables à l'oreille et immergent bien dans le jeu. Dommage que les bruitages ne suivent pas car dans l’action, on reste sur l’impression qu’ils sont limités aux mouvements de votre arme et aux cris d'agonie de vos ennemis pas franchement convaincants.

Une durée de vie passable

Il n'y a pas de quoi passer sa vie sur Golden Axe 2 car les sept niveaux (soit un de moins que pour son prédécesseur, tant qu'à faire...) sont assez courts. On arrive au dernier level en quarante-cinq minutes environ. Si la difficulté par défaut est correctement dosée, le jeu peut devenir franchement facile si l'on commence à toucher aux barres de vie et au nombre d'essais disponibles dans les options. Il y en a donc pour tous les goûts, les débutants pouvant commencer dans un mode facile qui ne comprend que les cinq premiers niveaux. Quant aux puristes, ils s'attelleront au mode hard qui ne pardonne aucune erreur. Durée de vie limitée donc, mais qui s'étend grâce à la possibilité d'y jouer à deux en coopération, ce qui s’avère toujours un bon moment à passer avec un jeu de ce style. Signalons aussi la présence du mode duel qui permet d’affronter les différents ennemis du jeu un par un en combat singulier, le but étant d’aller le plus loin possible avec une seule et unique vie. Même si l'on en aura rapidement fait le tour par lassitude, cette option s’avère être un bon entraînement pour les plus tenaces qui voudront étudier la technique de chaque adversaire rencontré au cours de l'aventure.

Conclusion : 12/20

C’est un sentiment mitigé qui se dégage d’une partie de Golden Axe 2. Le titre est amusant, s’avère être un bon défouloir, surtout à deux joueurs, et fait partie de l’Histoire du jeu vidéo. Sans être mauvais en soi, ce second épisode n'évite cependant pas le syndrome de la suite décevante car les efforts d'innovation et d'amélioration sont beaucoup trop légers. La nouvelle implantation de la magie, certes très bonne, a du mal à faire passer la pilule concernant la réutilisation de l'ensemble des personnages à l'identique, les graphismes très basiques et certains bugs d'un autre âge. C’est donc vraiment son côté « suite » qui est mauvais. Une connaissance me disait que la plus grosse différence entre les Golden Axe résidait dans l'étiquette de la cartouche. Certes, c'est un peu méchant et réducteur, mais derrière cet avis tranché, il faut reconnaître un fond de vrai. S'il s'agit d'une découverte ou de la constitution d’une collection, n'hésitez pas à vous l'offrir, mais je conseillerais aux possesseurs et fans du premier opus de passer leur chemin car l'impression de copie conforme risque de vous rester en travers de la gorge.


Article publié le 06/12/2012 Jeu testé par Christian