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Ghouls n Ghosts

Section Test.


Dai Makai-Mura
03/08/1989
Edité par Sega
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Ghouls'n Ghosts
??/??/1989
Edité par Sega
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Ghouls'n Ghosts
??/??/1990
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Microsoft X-Box- Nec PC Engine- Sega Master System- Sharp X68000- Sony Playstation- Sony Playstation 2- Sony PSP- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Ghouls n Ghosts
Ghouls n Ghosts, capture d'écran Ghouls n Ghosts, capture d'écran Ghouls n Ghosts, capture d'écran
La série Ghosts'n Goblins est considérée encore actuellement comme l'une des plus difficiles. Que l'on soit gamer ou casual (comme disent les djeun's), s'essayer à ce morceau n'est pas de tout repos et vous y laisserez des plumes (voire toutes), et parfois quelques dents. Au nombre de trois (quatre si l'on prend en compte Ultimate Ghosts'n Goblins), les différents opus se ressemblent, Maître Capcom ne changeant pas le style, ni l'ambiance tout au long de la série. Ceci dit, chacun de ces volets possède ses propres caractéristiques et aujourd'hui, c'est sur le deuxième chapitre version Megadrive que l'on va se pencher, nous sommes en 1989...

Ambiance glauque...

Trois ans après les événements survenus dans le premier épisode, les démons sont de retour et assassinent la fiancée d'Arthur, la belle Guenièvre. Lucifer, le bourreau de la belle princesse, force notre héros à enfiler à nouveau son armure de chevalier, de s'armer jusqu'aux dents pour descendre dans les profondeurs et d'affronter son ennemi juré. Tout cela, pour sauver l'âme de sa bien-aimée...quel homme !

En route pour l'enfer

Nous voilà donc aux commandes d'Arthur, un chevalier plein de culot, armé de sa dague qu'il peut envoyer droit devant lui ou en l'air, pratique pour débusquer les ennemis aériens. Il se contrôle de manière classique de droite à gauche, de gauche à droite, grimpe les échelles, saute dans les trous (cela vous arrivera souvent croyez-moi), bondit de plateforme en plateforme, meurt en frôlant l'épiderme de n'importe quel ennemi qu'il soit vivant (volatile charognard, magicien, ogre, gargouille...) ou mort (squelettes, morts vivants et autres zombies...). Bref, la tâche paraît compliquée dans ce jeu de plateforme, clairement orientée vers les h@rdc0r3 G@m3r5. Le système de saut contribue grandement à cette difficulté, ne vous donnant pas l'occasion de changer de direction dans les airs. Chaque contact avec un élément néfaste du décor vous fera perdre votre armure et seul votre caleçon sera épargné, mignon certes, mais un deuxième choc et c'est la mort assurée, ne restera de vous qu'un tas d'os inutile. Vous l'aurez compris, un petit (voire long) temps d'adaptation est nécessaire pour maîtriser Arthur sur le bout des doigts.

Des armes, des armures, des trésors, des magiciens, des canards, des vieux !

Si Arthur ne possède au départ qu'une dague des plus classiques, celle-ci peut être remplacée par d'autres armes, toutes aussi utiles les unes que les autres. Une torche qui enflamme le passage devant notre chevalier, un petit poignard qu'Arthur peut lancer par trois devant lui, une hache qui part en diagonale ou encore un disque façon frisbee muni de pointes. Chaque arme possède deux évolutions, rendues possibles par l'acquisition de deux armures supplémentaires (la première en argent, la deuxième en or). Une première évolution changeant l'arme, en la rendant plus puissante et esthétiquement plus aboutie. Une deuxième évolution qui vous permet (en plus de la première évolution) de charger une jauge et de lâcher une attaque aussi jolie que dévastatrice. Toutes ces armes et armures vous seront dispersées dans différents coffres qui apparaissent au cours de la partie. Chouette me direz-vous, et bien oui mais non. Explications : Un coffre sur deux (environ) est en réalité un piège et contient un magicien qui tentera de vous jeter un sort pour vous transformer durant quelques instants en un vulgaire canard ou bien de vous expédier directement en maison de retraite en vous transformant en vieillard muni d'une canne. Comme toute chose a une fin, vous retrouverez votre apparence normale.

Réalisation

Comme à l'accoutumée dans la série, l'ambiance se veut glauque et malsaine avec une pointe d'humour. Contrat plus que réussi et je vais vous dire pourquoi ma p'tite dame ! Déjà, les décors dans lesquels évolue notre petit héros sont sombres, l'action se déroulant dans la nuit. Les environnements choisis (grotte sombre, prairie vide et venteuse, arbres déracinés, souterrain débordant de magma, château en ruine...) contribuent grandement à ce contexte dramatique, angoissant et oppressant. D'autre part, les ennemis choisis (zombies, squelettes, plantes carnivores, chauve-souris, gargouilles, petits monstres en tous genres...) apportent leur pierre à cette ambiance maléfique. La musique ambiante présente également des caractéristiques très dramatiques, restant cependant très mélodieuse et recherchée. Les développeurs ont manifestement beaucoup travaillé sur l'ambiance, et ils ont eu raison car tout ce qui a été mis en œuvre confère au jeu une véritable identité unique. Côté graphismes, la Megadrive maîtrise son sujet, sans pour autant cracher ses tripes. Le tout est très joli, lisible. Même si les décors auraient pu être plus approfondis, n'oublions pas pour autant que le jeu est sorti au début de l'histoire de la Megadrive. L'animation est elle aussi maîtrisée avec brio, sans forcer. Le level design a fait l'objet d'un travail assez poussé, laissant parfois place à des phases de concentration dans les stages où toutes les plateformes bougent en permanence. Certains stages imposent un scrolling, renforçant l'aspect oppressant des niveaux déjà bien corsés.

Une comparaison Megadrive / Super Nintendo ?

Alors, je vous arrête tout de suite, je vous entends déjà dire : « La version Super Nintendo est supérieure en tous points, la version Megadrive est inférieure...blablabla ». Je vous remballe en deux secondes, car les deux versions n'ont rien à voir historiquement parlant. Il s'agit de deux jeux différents. Le Ghouls'n Ghosts sur Megadrive est le second opus alors que le Super Ghouls'n Ghosts est le troisième opus. Il n'y aurait de comparaison possible que s'il s'agissait d'un titre multi plateformes. Ceci dit, si vous devez absolument choisir un des deux épisodes au détriment de l'autre, je vous conseillerai bien entendu le troisième opus beaucoup plus accessible, plus abouti dans de nombreux domaines. Mais il serait réducteur de se priver de jouer à cet épisode Megadrive, à la fois plus difficile et plus « roots ».

Verdict

Souffrant de la comparaison (injustifiée) avec son petit frère sur Super Nintendo, Ghouls'n Ghosts reste cependant un jeu d'exception. Resplendissant par son ambiance gothique et chevaleresque, il ne laisse rien au hasard et la partie réalisation a fait l'objet d'une attention toute particulière. Sa difficulté extrême, décourageante vous bloquera certainement, mais l'envie de réussir est telle que vous vous accrocherez, pour le plus grand plaisir de votre égo. Un très bon épisode de Ghost'n Goblins, merci Capcom !


Histoire 13/20 : J'ai été touché par le scénario osé pour l'époque, un chevalier qui part défier Lucifer pour sauver l'âme de sa belle, assassinée.

Graphismes 15/20 : Tout est réuni pour être agréable à jouer esthétiquement parlant. Le tout sans ralentissement, même face à des Boss gigantesques !

Gameplay 15/20 : Rageante, exigeante, tout ce que vous voudrez ma p'tite dame, mais force est de constater que c'est une réussite, vu le succès qu'a rencontré la série. Ceci dit, une fois la prise en main effectuée, vous serez armé pour botter le cul de Lucifer.

Musique 15/20 : Une bande son très inquiétante, malveillante, mais merveilleusement bien imaginée, les messieurs de chez Capcom ont réussi à charmer nos oreilles.

Durée de vie 14/20 : De la persévérance, c'est tout ce dont vous aurez besoin pour terminer la petite dizaine de stages. Court ? Oui, mais terriblement dur !


NOTE GLOBALE 15/20


Article publié le 19/07/2010 Jeu testé par MaitreCoq