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G-Loc - Air Battle

Section Test.


G-Loc : Air Battle
26/02/1993
Edité par Sega
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G-Loc : Air Battle
12/09/1990
Edité par Sega
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G-Loc : Air Battle
??/01/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Arcade- Commodore 64- Commodore Amiga- Sega Game Gear- Sega Master System- ZX Spectrum-

Photo de la boite de G-Loc - Air Battle
G-Loc - Air Battle, capture d'écran G-Loc - Air Battle, capture d'écran G-Loc - Air Battle, capture d'écran
After Burner, fantastique shoot’em up sorti en 1987 sur Arcade puis porté sur Master System dans la foulée, avait marqué son époque par sa réalisation technique de grande classe et son gameplay des plus engageants. Pas étonnant qu’un tel phénomène ait fait des émules. Sorti trois ans plus tard en arcade puis porté sur sur Megadrive en 1993, G-Loc Air Battle ne renie en rien son illustre inspirateur en proposant au joueur de l’action soutenue à haute altitude. Est-il pour autant à la hauteur du jeu de Sega ? Décollage immédiat le temps d’un test…

Scénario (-)

Soldat, votre nation est en danger. L’aviation ennemie s’est lancée dans une grande offensive visant à sécuriser un couloir leur permettant d’acheminer sans risque leurs troupes jusqu’aux points névralgiques de notre cher pays. Affecté à un porte-avions envoyé en première ligne, vous êtes le dernier rempart face à cette invasion se préparant… Tout sauf original, ce scénario mettant une fois encore en scène un fier militaire en tant que dernier rempart face à une force ennemie représente uniquement un prétexte à l’action, vous permettant de dégommer moult appareils ennemis la conscience tranquille…

Gameplay (14/20)

Concrètement, G-Loc se présente comme un shoot’em up recélant énormément de similitudes avec l’illustre After Burner. Vous pilotez donc un appareil fictif ressemblant furieusement à un F-14 Tomcat dans un environnement modélisé en trois dimensions, vous octroyant ainsi une certaine liberté de déplacement. Attention néanmoins, cette liberté sera entravée par une agaçante limite du gameplay. En effet, vous ne pourrez déplacer votre chasseur qu’autour d’un axe invisible situé au centre de l’écran. Inutile dans ces conditions d’espérer pouvoir faire demi-tour pour dégommer un ennemi que l’on aurait laissé s’échapper. Cette limitation représente bien l’aspect le plus frustrant de cette maniabilité autrement très inspirée, puisque l’on aurait apprécié un peu plus de liberté au niveau de la trajectoire de l’avion… Concernant les déplacements, vous aurez donc la possibilité de pouvoir faire virer votre avion, d’effectuer des loopings ou encore de monter ou descendre. A ce niveau, plusieurs types de paramétrages seront disponibles afin de vous permettre de régler le niveau de réalisme correspondant le mieux à votre manière de jouer. Cette manœuvrabilité sera indispensable pour éviter les projectiles ennemis qui ne manqueront pas de vous prendre pour cible. Vous devrez donc constamment effectuer des manœuvres évasives afin d’empêcher les missiles vous poursuivant de toucher leur cible.

Concernant vos capacités offensives, vous aurez à votre disposition une mitrailleuse dotée de munitions illimitées, ainsi que des missiles air/air et air/sol diablement utiles pour augmenter votre pourcentage de réussite. Pour utiliser ces derniers, vous devrez attendre que votre réticule de visée se verrouille sur votre cible, après quoi il vous suffira de presser la détente pour toucher cette dernière à coup sûr. En nombre limité, ces projectiles pourront être achetés entre les missions en utilisant les points récoltés en fonction de vos prouesses. D’autres bonus seront également disponibles, comme des balles plus efficaces pour vos mitrailleuses ou un blindage plus épais pour le fuselage.

Ce dernier ne sera pas à prendre à la légère compte tenu du système de gestion des dégâts, assez poussé pour un jeu de 1992. En effet, votre chasseur se dégradera graduellement au fil des impacts ennemis, perdant ses systèmes de bord au fur et à mesure des dommages qu’il subira. Ne vous étonnez donc pas si votre radar ou vos missiles deviennent subitement inutilisables après une rafale bien placée de la part de votre adversaire. Cependant, une collision avec un avion ou un missile adverse ne vous laissera pas le temps de subir ces petits désagréments puisqu’elle conduira à la destruction immédiate de votre appareil… Concernant les phases de jeu, le soft alterne entre une vue cockpit et une vue à la troisième personne. La première, diablement immersive, sera remplacée par la seconde le plus souvent afin de détruire des cibles terrestres. On aurait cependant apprécié de pouvoir changer de caméra à volonté, au lieu de se voir imposer une vue qui variera plusieurs fois dans une même mission.

Chose intéressante, les développeurs ont intégré une dernière épreuve disponible en fin de mission, à savoir l’appontage sur le porte-avion. Vous devrez, pour éviter de vous écraser lamentablement, tenir compte du vent afin de corriger votre trajectoire et de vous poser comme une fleur sur la surface du mastodonte. Rassurez vous cependant, cette phase de jeu sera bien plus facile à réussir que dans Jet Fighter IV sur PC. Elle constituera donc un bon épilogue aux missions et renforcera l’immersion dans la peau du personnage. Un gameplay globalement intéressant donc, même si l’on aurait apprécié un peu plus de liberté au niveau des déplacements. A noter que la version arcade du soft proposait au joueur d’entrer dans une cabine sphérique retranscrivant toutes les sensations de pilotage, pour une immersion sans commune mesure avec cette mouture Megadrive…

Durée de vie (8/20)

Malheureusement, cette maniabilité efficace ne parviendra pas à contrer le principal défaut du jeu : sa répétitivité. Concrètement, le soft ne sera qu’une succession de missions quasi-identiques, dans lesquelles vous devrez abattre un nombre défini d’ennemis dans le temps imparti pour passer à la phase suivante. Au bout de deux niveaux, vous aurez donc le sentiment d’avoir fait le tour des possibilités offertes par le jeu et commencerez à sérieusement vous lasser de démolir ces avions se ressemblant tous sans trop savoir pourquoi. D’ailleurs, ces derniers ne vous opposeront qu’une résistance des plus timides, puisqu’ils n’auront que rarement le temps de vous tirer dessus avant que vous ne leur envoyiez un missile dans les six heures. Concrètement, votre ennemi le plus redoutable sera donc le temps, puisqu’il ne sera pas forcément aisé de détruire votre quota de chasseurs ennemis dans le temps imparti. Cela ne relancera clairement pas l’intérêt du soft, puisque perdre une vie sans même avoir été touché deviendra très frustrant à la longue. On ne passera donc finalement que peu de temps sur le soft, en raison de son aspect répétitif flagrant qui ne pourra que lasser le joueur au bout de quelques minutes de jeu.

Réalisation (15/20)

Graphiquement, G-Loc est assez inégal. D’un côté, on ne pourra qu’être impressionné par la réalisation entièrement basée sur la troisième dimension, provoquant une immersion immédiate dans le pilotage de votre appareil. Les différents effets visuels ainsi que l’animation parfaitement fluide de l’ensemble renforceront ce sentiment que les développeurs sont parvenus à exploiter la Megadrive au mieux de ses capacités techniques. L’impression de vitesse convaincante s’ajoutera à une modélisation efficace des appareils ennemis ainsi qu’à des effets visuels réussis pour offrir au joueur un rendu diablement efficace. Malheureusement, ce constat ne s’applique qu’aux phases en haute altitude ne nécessitant que peu d’éléments dans les décors. Dès lors que l’on devra détruire des cibles terrestres, on ne pourra qu’être horrifié par la modélisation des parois du canyon dans lequel on sera amené à se déplacer, ressemblant plus à des piliers qu’à autre chose. L’impression de défilement est certes efficace mais on attrapera vite mal aux yeux dans ces phases de jeu n’ayant clairement pas fait l’objet d’un soin particulier sur l’aspect esthétique. Bon point en revanche pour les séquences vidéo de fin de mission, qui renforceront cette ambiance patriotique si chère à des films américains comme Top Gun…

Bande son (14/20)

Cette impression sera renforcée d’office par la musique du menu faisant furieusement penser à l’OST du film de Tony Scott sorti six ans plus tôt. Cette tendance se confirmera d’ailleurs lors des missions avec des thèmes parfaitement raccord avec l’ambiance militaire du soft. On regrettera en revanche des bruitages un peu faiblards, le meilleur exemple restant la mitrailleuse dont le bruit ressemblera plus à du pop-corn en train de chauffer qu’à un canon d’avion de chasse. Pire : le bruit incessant de cette dernière finira par vous exaspérer au plus haut point. Fort heureusement, vous aurez la possibilité de désactiver les bruitages dans les options, ce qui fera perdre une part de son dynamisme au soft mais qui aura le mérite de le rendre supportable…

Conclusion (13/20)

G-Loc est incontestablement dotés de certains atouts en faisant un jeu important de la ludothèque Megadrive. Malheureusement, quelques lacunes de gameplay et surtout une répétitivité désarmante représenteront des écueils difficilement surmontables pour le joueur lambda. A essayer néanmoins, même si la lassitude commencera à pointer le bout de sonnez au bout de deux ou trois missions…


Article publié le 21/10/2014 Jeu testé par Manuwaza