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Bram Stoker s Dracula

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Bram Stoker's Dracula
??/??/1993
Edité par Sony Imagesoft
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Bram Stoker's Dracula
??/??/1993
Edité par Sony Imagesoft
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Console: Sega Megadrive
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Psygnosis
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy- Nintendo Nes- Nintendo Super Nes- Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Mega-CD-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Bram Stoker s Dracula
Bram Stoker s Dracula, capture d'écran Bram Stoker s Dracula, capture d'écran Bram Stoker s Dracula, capture d'écran
Ah ces années 90, époque bénie à laquelle tous les films sortis au cinéma ne faisaient pas forcément l’objet d’une adaptation vidéoludique. De nos jours, chaque candidat au box-office finit en effet en un jeu au mieux moyen et au pire totalement médiocre. La raison de cette triste tradition ? Elle tient en sept lettres : licence. Pourquoi prendre la peine de développer un jeu de qualité lorsque l’on sait pertinemment que ce qui est écrit sur la boite de ce dernier va le faire se vendre à des millions d’exemplaires ? Au siècle dernier (ça nous rajeunit pas !), les jeux à licence n’étaient pas forcément mieux lotis puisque de nombreuses bouses issues de films pourtant cultes virent le jour. Certaines de ces adaptations parvinrent pourtant à se faire une petite place dans le clan très fermés des bons jeux, comme par exemple la trilogie Star Wars ou bien l’excellent Stargate. Sorti en la même année que le film éponyme de Francis Ford Coppola, Bram Stoker’s Dracula se pose t’il en sérieux concurrent pour Castlevania, ou ira-t-il remplir les rangs déjà bien fournis des bouses immondes ? Réponse à suivre…

Scénario (-)

Adaptation d’un film ne suppose pas forcément un scénario à la hauteur. La seule trace de scénarisation à laquelle vous aurez droit ici résidera dans la courte scène d’introduction d’une minute présente au début du jeu. Hormis ce clin d’œil au long métrage, le jeu n’aura aucun lien avec le film l’ayant inspiré scénaristiquement parlant. Du coup, n’espérez pas avoir droit à des cut-scenes vous permettant de suivre l’histoire. Dommage, car la fidélité à l’œuvre d’origine n’est elle pas le principal atout d’un jeu à licence ? Finalement, on retiendra juste que le joueur incarne Jonathan Harker parti en croisade contre le comte Dracula qui a eu le malheur d’enlever sa bien aimée Mina, même si l’on appréciera la transition entre les niveaux basée sur les pages d’un livre se tournant.

Gameplay (8/20)

Cette désillusion passée, attaquons nous au soft en lui-même. Il se présente comme un jeu d’action/plates-formes ayant visiblement subi l’influence d’un certain Castlevania. Il est cependant regrettable que ce dernier n’ait pas influencé également la qualité de l’ensemble. Autant être clair d’office : la maniabilité est à mille lieues du gameplay aux petits oignons du jeu mettant en scène la famille Belmont. L’ami Harker n’aura donc à sa disposition qu’un panel de mouvements des plus limités, puisque se cantonnant au saut et à deux types d’attaques. D’une part, Il sera possible de se débarrasser des nombreux ennemis via un mouvement ressemblant vaguement à un coup d’épée. D’autre part, Jonathan pourra ramasser différentes armes (fusil, pistolet, dynamite…) lui permettant de tirer à distance sur ses adversaires, dans la limite des balles disponibles bien entendu. On peine d’ailleurs à comprendre comment un tir de pistolet peut venir à bout d’un squelette, et l’on aurait apprécié de pouvoir tirer autrement qu’horizontalement… Une maniabilité simple qui aurait pu être efficace sans cet agaçant temps de latence au niveau des commandes qui, allié à l’aspect pitoyable des attaques du héros, enlèveront à ce dernier une bonne part de son charisme. Rien que de voir les projectiles rebondir sur les murs comme de vulgaires balles de ping pong vous en dira long sur la gestion des collisions…

Réalisation (15/20)

Pourtant, l’aspect visuel du soft laissait augurer du meilleur. Basé sur une modélisation efficace du héros et un bestiaire varié, ce Bram Stoker’s Dracula aurait presque pu rivaliser avec son illustre concurrent si seulement il n’en avait pas été aussi proche en termes d’identité graphique. Tous les environnements rappelleront ainsi furieusement ceux de Castlevania, mais manqueront de cette patte graphique si particulière faisant rester un jeu dans les mémoires même vingt ans après sa sortie. Le level design est d’ailleurs globalement assez peu réussi, avec des stages étrangement agencés et dotés d’aberrations passablement gênantes. A titre d’exemple, on ne pourra que rester dubitatif devant le fait de sauter sur un seau accroché au mur qui fera office de plate-forme… L’ambiance sombre et gothique du film est néanmoins indéniablement présente et vous immergera dans cette atmosphère de ténèbres si particulière créée avec brio par Coppola dans son long métrage.

Bande son (13/20)

Les musiques, en revanche, ne contribuent aucunement à créer cette ambiance glauque. Outre le thème introductif, les différents morceaux rythmeront certes parfaitement l’action, mais n’auront rien à voir avec l’atmosphère inquiétante du film. Certains bruitages contribueront cependant à effrayer le joueur. Néanmoins, une bande son est un tout, et créer une ambiance sonore à part entière passe par une totale adéquation entre les musiques et les autres éléments acoustiques, adéquation qui semble être absente tout au long de la partie.

Durée de vie (8/20)

Abordons à présent la durée de vie du soft. Vous proposant neuf niveaux assez courts, il ne vous aurait pas tenu occupé plus d’une heure sans les problèmes liés à la maniabilité contribuant à créer une difficulté excessive. Les développeurs semblent avoir eu à cœur de combler le manque de challenge en rendant la progression du joueur le plus difficile possible. Par exemple, vous n’aurez qu’un temps d’invincibilité de quelques microsecondes lorsque vous subirez des dégâts. Il ne sera donc pas rare que vous perdiez énormément de santé à cause d’un seul et unique piège. D’ailleurs, la gestion des collisions posera de gros problèmes dans l’évitement de ces petites surprises puisqu’un pic sera toujours plus large qu’il ne le parait à l’écran. Inutile dans ces conditions d’espérer calculer vos sauts au millimètre près, le jeu ne vous permettant tout simplement pas de le faire. Idée intéressante, les développeurs ont tout de même le mérite de proposer une customisation très poussée de la difficulté. Cependant, on s’ennui très vite dès le premier niveau en raison du flagrant manque de rythme de l’ensemble, et devoir rechercher un vieillard pour ouvrir la porte de sortie dans tous les stages deviendra très vite lassant.

Conclusion (11/20)

Sans être un échec total, Bram Stoker’s Dracula est très loin d’être un bon jeu, la faute à d’agaçantes imperfections au niveau du gameplay. Tenter de rivaliser avec Castlevania était un pari audacieux et force est de constater que réaliser cet exploit n’est pas donné à tout le monde. Il y a fort à parier que Simon Belmont restera le roi des jeux d’action/plates-formes à ambiance vampirique pendant de longues années encore…


Article publié le 30/03/2012 Jeu testé par Manuwaza