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Asterix and the Great Rescue

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Asterix and the Great Rescue
??/06/1994
Edité par Sega
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Asterix and the Great Rescue
??/11/1993
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Plates-Formes
Développeur: Core Design
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Asterix and the Great Rescue
Asterix and the Great Rescue, capture d'écran Asterix and the Great Rescue, capture d'écran Asterix and the Great Rescue, capture d'écran
Asterix, notre héros national, connu dans divers pays et bla bla bla. Je ne vais pas vous refaire la présentation du gaulois comme lors de mon premier test. Le jeu qui nous intéresse aujourd'hui, créé par Core Design lui aussi, est tout simplement une insulte aux aventures du petit blond. Pourquoi cela? Réponse à suivre...

Bon, c'est quoi Asterix ?

Tout le monde connait Asterix, jusqu'aux plus jeunes générations qui en ont entendu parler par le biais des films ou des bandes dessinées en possession de leurs parents. M'est avis, donc, que les lecteurs devraient aller donner quelques leçons à ces messieurs de chez Core Design qui n'ont assuré que le strict minimum en termes de fidélité envers l'œuvre d'origine, à savoir mettre en scène deux gaulois partant en guerre contre les romains. En plus de ces hommes casqués, affrontera-t-on un bestiaire des plus étranges, composé de crabes géant, poissons au contact mortel, aigles tueurs, ou autres bonshommes de neige avides de vengeance. Un casting plutôt atypique, ne retranscrivant aucunement l'ambiance de l'univers du petit gaulois, et mettant en évidence un mauvais goût évident! Pour ne rien arranger, le titre ne peut compter que sur un scénario basique au possible uniquement mise en évidence dans le manuel. Ainsi apprendra-t-on en feuilletant ce dernier que le druide Panoramix a été enlevé (faut vraiment penser à ne pas le laisser seul ce vieil homme). Furieux, nos deux héros se lancent à la poursuite des ravisseurs, une course qui va les faire parcourir le monde avant d'enfin atterrir à Rome. Une histoire certes déjà vue dans les BD (Asterix et les Gots, La grande traversée...) qui aurait de fait pu faire office de lien entre le jeu et l'univers créé par Goscinny, mais dont la totale incohérence de l'ensemble (notamment dans l'enchainement des niveaux) réduit à néant tout espoir d'immersion dans ledit univers.

Presque la BD

Fort heureusement, les développeurs ont produit un réel effort pour coller au maximum à l'ambiance graphique des bandes dessinées. C'est du moins ce que l'on pense en découvrant un écran titre très prometteur, de même que l'effet de distorsion apparaissant lors de la validation des choix. Malheureusement, cela se gâte dès la partie lancée. Les sprites des personnages manquent clairement de finesse, et Asterix semble avoir pris vingt centimètres lors de son passage du papier au support électronique. Obelix n'est guère mieux loti, avec une modélisation assez étrange mais néanmoins plus agréable que le massacre en règle survenu pour le jeu suivant (The Power of Gods pour ne pas le nommer). Paradoxalement, ce sont les ennemis qui jouissent du meilleur traitement visuel, bien qu'un petit effort au niveau des détails n'eût pas été du luxe.

Concernant les décors, le même constat s'impose. On apprécie celui du premier niveau mettant en scène le village gaulois, pour ensuite rapidement déchanter avec les suivants comme par exemple le stage aquatique désespérément vide, ou bien cette affligeante faute de goût dans laquelle Asterix se balade un stage durant sur des...saucisses de Strasbourg géantes! Un léger mieux sera néanmoins observé une fois arrivé à Rome. Pour finir sur l'aspect technique, l'animation est elle aussi assez inégale. Les boss et nos deux héros ont visiblement fait l'objet d'un soin particulier, alors que d'autres adversaires n'auront pas leur pareil pour « glisser » sur l'écran pour vous attaquer. Navrant...

Arghhhhhh

Navrant, mais pas autant que la bande son du soft qui représente clairement son plus gros point faible! Il est de notoriété publique que le processeur sonore de la Megadrive est assez délicat à utiliser pour les développeurs. Loin d'être médiocre, il demandait aux développeurs de passer du temps sur l'aspect sonore de leur jeu afin de produire un résultat de qualité. Certains l'ont fait (Sonic), d'autres non. Asterix and the Great Rescue appartient hélas à cette seconde catégorie, et rentre avec brio dans le top cinq des pires bandes sons vues sur la 16 bits de Sega. Déjà horrible dès le début du jeu (le thème de l'écran titre en est plus que représentatif), la musique n'ira qu'en empirant pour finalement devenir quasi-inaudible. Le niveau de Rome, à titre d'exemple, nécessitera une pression rapide sur la touche « Mute » de votre télécommande sous peine de gagner un mal de crâne carabiné en récompense pour votre obstination! Quant aux bruitages, basiques au possible, un seul mot s'applique à eux : bâclé. Que dire d'autre lorsqu'un coup de poing dans le vide produit le même son qu'un autre dans la trogne d'un romain? Bref, une bande son abominable, qui justifie pleinement le titre de ce paragraphe!

Ça vient d'où ?

Finissons à présent la débâcle en faisant un petit point sur le gameplay ici mis en œuvre. On dirige donc l'un des deux héros (Asterix ou Obelix), dans un concept de jeu de plates-formes classique. Pour se défendre contre les légions romaines, nos amis disposent en plus de leurs poings et de la potion magique (les sangliers pour Obelix) d'autres potions utiles à des endroits bien précis et utilisables via la touche C (la combinaison de ce dernier avec haut permettant de sélectionner sa potion si tant est que l'on en ait plusieurs en stock). A titre d'exemple, la potion grenade permet de détruire certains murs, tandis que la potion nuage crée une plate-forme permettant d'atteindre des endroits auparavant inaccessibles. S'y ajoutent une potion d'invincibilité, et enfin une autre augmentant la hauteur des sauts. Finalement, ce système est plutôt une bonne idée, mais c'est dans sa mise en pratique que le bât blesse. L'usage des grenades est handicapé par un flagrant manque de précision, tandis que le système de sélection est laborieux voire même frustrant (impossibilité de revenir en arrière si l'on loupe la potion que l'on souhaitait utiliser). A noter enfin qu'il n'y aucune différence entre les personnages et que les poings ne sont pas utilisables pendant un saut.

Le pire ennemi que le joueur aura à affronter dans tous les niveaux du jeu reste cependant le puissant et immortel chrono. Chaque stage est en effet soumis à une limite de temps beaucoup trop restrictive, commençant à trois minutes pour le premier level (qui se termine au passage en dix secondes chrono) et finissant à vingt secondes dans les derniers mondes. Pour ne rien arranger, les collisions sont extrêmement mal gérées, rendant quasi-impossible le fait de porter un coup sans subir des dégâts... Une cause de perte de temps supplémentaire, contribuant à rendre le jeu encore plus difficile et frustrant.

Le ciel nous est tombé sur la tête

Première tentative de Core Design sur le mythe Asterix, The Great Rescue représente un échec cuisant avec sa fidélité toute relative envers la bande dessinée, une bande son épouvantable et une difficulté du même acabit. A éviter, ou à essayer par curiosité malsaine...

Scénario: 10/20 du vu et revu
Graphismes: 10/20 décors vides sans rapport avec la BD
Jouabilité : 07/20 bonnes idées mal exploités
Musiques : 01/20 Vive la touche sourdine
Durée de vie: 12/20 le jeu et sa difficulté vous tiendront un moment occupé
Animation: 10/20 très inégal

VERDICT : 08/20


Article publié le 28/06/2011 Jeu testé par Aglamau