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Aero Blasters

Section Test.


Aero Blasters
31/01/1991
Edité par Kaneko
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Air Buster
??/??/1991
Edité par Kaneko
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Kaneko
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Nec PC Engine-

Photo de la boite de Aero Blasters
Aero Blasters, capture d'écran Aero Blasters, capture d'écran Aero Blasters, capture d'écran
Petite boîte de développement, Kaneko n'est pas spécialement connue du grand public. Œuvrant principalement pour l'arcade et sous-traitant de Taito, sa série la plus populaire au pays du soleil levant se nomme Gals Panic, un puzzle-game coquin qui a connu de nombreuses suites. Sur Megadrive son titre le plus réputé est certainement DJ Boy, un beat them all sympathique tiré lui aussi du monde de l'arcade. Aero Blasters, autre jeu de ce même studio de développement qui nous intéresse aujourd'hui, fut également adapté sur Nec Pc Engine par Hudson Soft.

Kezako ?

Kenako n'est donc pas connu pour ses shoot them up, et c'est donc avec une certaine appréhension que l'on se lance sur ce Aero Blasters, titré Air Buster aux États-Unis.

Pour se replonger dans cette époque riche en jeux de qualité, sachez qu'en 1991, date de sortie d'Aero Blasters, existaient déjà Musha, Thunder Force 3 ou Gynoug et que quelques mois après sortait l'impressionnant Thunder Force 4. Autant dire que la concurrence était impitoyable et qu'il en fallait beaucoup pour émouvoir les joueurs avides de shoot them up sur la 16 bits de Sega.

Dans le titre qui nous intéresse aujourd'hui, ne cherchez pas de scénario : s'il en existe un, il n'apparaît que dans la notice en japonais (et donc incompréhensible pour la plupart des mortels) et n'ayant pas eu accès au manuel américain, je me garderai bien d'inventer une pseudo histoire. Aucune séquence en début de jeu, aucune séquence intermédiaire au fil des niveaux, aucune séquence de fin : on fait dans le minimalisme le plus total. Ce que l'on peut en dire c'est que vous pilotez une sorte d'avion de chasse futuriste et devez affronter une horde de méchas et autres vaisseaux extra terrestres qui ont tout l'air de vouloir envahir la terre.

A l'écran titre, outre le menu option vous permettant de paramétrer le niveau de difficulté (easy, normal et hard), le nombre de vie et de crédits, vous aurez l'agréable surprise de remarquer un mode deux joueurs. Point fort de ce titre, ce mode peu commun à l'époque se joue en coopération et apporte donc un plus non négligeable face aux autres shoots de cette période. Vous n'aurez toutefois pas le choix de votre vaisseau ou de votre personnage. Heureusement, le design des deux chasseurs est bien différent et évitera de se confondre dans le feu de l'action.

Ghost Buster....

Air Buster pour nos amis Ricains est donc un shoot them up à scrolling horizontal dans lequel vous allez parcourir six niveaux.

Tout commence alors que vous prenez votre envol au dessus d'une ville emplie de gratte ciel, jusqu'à ce qu'une attaque de destruction massive rende le paysage apocalyptique et vous mène au premier boss. Si ce premier stage, malgré ses lacunes graphiques (mais nous y reviendrons), a l'avantage de mettre dans l'ambiance, on ne peut malheureusement pas en dire autant des autres niveaux (appelés "Phases" dans le jeu). Le second vous transporte au sein d'une base dans laquelle vous retrouverez la classique accélération de l'animation avec des rétrécissements du décor et des ennemis arrivant à foison. Pas original mais efficace tout de même. Le début du troisième niveau annonçait des graphismes plus travaillés avec des scrollings parallèles sur fond de montagnes, mais très rapidement (on se demande même pourquoi) on grimpe en altitude pour se retrouver sur un fond bleu avec quelques nuages pour seuls compagnons. Dommage....

La suite du jeu se veut quelque peu originale avec deux stages dans l'espace dont la maniabilité est remaniée. Ici, la gravité n'étant plus la même, votre vaisseau ne pourra pas rester "fixe" et sera tout le temps en mouvement. Comprenez par là que si vous avancez une fois en appuyant sur la droite, il continuera sa route tant que vous n'appuierez pas sur une autre direction, et ainsi de suite. Il devient donc extrêmement difficile de le manœuvrer, surtout pour éviter les ennemis, leurs tirs et les débris de décors qui jalonnent le stage. Si ce concept est certes "original", il devient rapidement usant et terriblement énervant, pour ne pas dire totalement injouable dans certaines phases de niveau....

Heureusement le sixième et dernier level revient à une gravité normale, mais offre malgré tout l'expérience la plus compliquée du jeu. Vous y slalomerez entre des mécanismes en mouvement où l'espace vital entre chaque "cube" qui bouge correspond exactement à la longueur de votre vaisseau. Autant dire qu'il faudra avoir des doigts d'or pour ne pas perdre de vies.... Chaque niveau comptera son boss de bonne taille, qui ne sera néanmoins pas forcément très difficile à vaincre.

Mais qu'en est il du gameplay ?

Encore une fois on fait dans le classicisme absolu. Pour upgrader votre équipement, il va falloir détruire des vaisseaux "cargos" qui vont jeter les options nécessaires. Le problème est que ces options vont être vraiment "éjectées" à l'écran vous laissant peu de temps pour les attraper avant qu'elles ne tombent. Il arrive donc souvent que dans la précipitation on attrape la mauvaise option. Frustrant.

L'option "P" augmente votre puissance, "S" vous donne deux modules pour votre vaisseau, "M" apporte des missiles, "R" donne un tir vers l'arrière, "6" est un tir qui part dans les six directions, "H" est une sorte de satellite qui tourne autour de votre vaisseau pour tirer et "B" donne des petits boucliers qui se calent à l'avant de votre chasseur. Vous ne pourrez bien entendu pas cumuler un tir arrière avec des modules ou un tir "6", à vous donc de choisir l'armement qui convient à la situation... Si vous perdez une vie, votre arme revient à zéro. Aucune arme spéciale n'est de la partie, ni aucune bombe dévastatrice. C'est bien simple, vous n'avez qu'un seul bouton pour jouer. On ne peut pas faire plus simple et l'armement dont vous disposez fait souvent peine à voir à l'écran.

Satanés Moustiques: vite mon Aéro Sol:

Aero Blasters n'a pas grand chose pour plaire, ou plutôt faire la différence avec la sévère concurrence de la Megadrive. Sans être foncièrement mauvais il cumule cependant tout qu'il faut pour se fondre dans la masse sans vraiment réussir à en sortir en s'en démarquant par une quelconque qualité ou originalité marquante.

Les ennemis rencontrés sont sans grand intérêt, avec des méchas pas super détaillés, des vaisseaux spatiaux insipides, des croiseurs qui font "cheap", et des boss qui, bien que de bonne taille, ne font montre d'aucun caractère, charisme ou touche de créativité. Finalement, on s'ennuie ferme et seuls les niveaux 4 et 5 avec leur maniabilité "spatiale" franchement pénible, mais "originale" relèvent le niveau. Le dernier stage avec son labyrinthe mécanique est assez difficile, voire impossible à passer sans perdre une vie, ce qui aura pour conséquence d'affronter le dernier boss sans aucune arme upgradée.

Les musiques sont tellement classiques que je ne saurais même plus en fredonner une seule à quelques heures de ma dernière partie, et les bruitages sont d'un niais qu'ils fait penser à un vieux shoot Nes. Si les graphismes avaient été à la hauteur, peut être le soft aurait-il réussi à se démarquer du lot. Mais même à ce niveau, le constat est amère. Les décors sont affreusement vides sans scrolling différentiel ou effets spéciaux. Même le premier niveau qui est certainement le plus réussi du jeu visuellement parlant, propose des bâtiments d'un gris unis et tous identiques. Heureusement que l'animation ne souffre d'aucune saccade ou ralentissement. Son seul point fort restera finalement son mode deux joueurs en coopératif.

Pour moi, un shoot them up doit être nerveux, hyper maniable, créatif, difficile, avec une bande son de qualité et surtout fun. Là impossible de décerner l'un de ces qualificatifs à Aero Blasters, pourtant plus abouti que certaines daubes de l'époque, mais tellement ennuyeux qu'il en perd tout son intérêt.

Trouvable à un prix très raisonnable (environ 15 euros), ce titre uniquement dispo en import est parfait pour compléter sa collection de jeux Megadrive et faire une partie entre amis tous les dix ans, histoire de se rappeler que ce jeu existe.


Points forts :

- mode deux joueurs
- relativement difficile sur la fin
- aucun ralentissement même à deux joueurs


Points négatifs :

- Décors vides
- système d'armement classique
- aucun charisme
- musiques banales
- pas vraiment fun


NOTE 08/20


Article publié le 21/01/2011 Jeu testé par Slaine