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Spider-Man - Web of Fire

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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The Amazing Spider-Man : Web of Fire
??/??/1996
Edité par Sega
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive 32X
Genre:Action
Développeur: Blue Sky Software
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive 32X

Photo de la boite de Spider-Man - Web of Fire
Spider-Man - Web of Fire, capture d'écran Spider-Man - Web of Fire, capture d'écran Spider-Man - Web of Fire, capture d'écran
Tiens un jeu 32X avec Spiderman ??!! Le catalogue de cette « fausse vraie » console n’étant pas très fourni, et au vu de la qualité généralement douteuse des jeux mettant en scène l’homme araignée, il y a fort à parier que ce titre ne va pas casser des briques. Hé bien bizarrement…. c’est pire que ca !!

En effet, le soft qui nous intéresse aujourd'hui est bourré de défauts. Pourtant on peut sentir une envie de bien faire mais c’est raté et je dis bien raté, pas bâclé, ce qui est mieux que rien. Portrait de ce jeu qui ne restera pas dans les annales...


Scénario :

La trame scénaristique faisant ici office de toile de fond est on ne peut plus classique pour un jeu mettant en scène un super-héros. L’organisation nazie Hydra a placé une barrière de laser au dessus de New-York pour prendre la ville et ses habitants en otage. Alors déjà, ne rêvez pas, on ne vous expliquera à aucun moment pourquoi. Rançon ? Chantage ? Simple envie d’embêter le cadre moyen se rendant en travail ? A vous d’imaginer leur mobile !! Wou-Hou, le jeu dont vous êtes le héros !! Bref, aux commandes du héros tisseur de toiles, vous allez tout faire, ou presque, pour libérer la ville. Bon l’équipe de développement a imaginé cette histoire de laser surement pour pouvoir exploiter la puissance du champignon made by Sega et intégrer des effets visuels avec profondeur, hypothèse qui n'engage que moi bien sûr. Vous l’aurez donc compris, le scénario ne va pas loin. Suivant !!

Réalisation :

Commençons par les graphismes. Pas que ça soit moche, non, mais c’est bizarre….ca donne l’impression que le jeu est un mélange de différents éléments pas du tout adaptés pour apparaitre sur le même écran. Petite explication : Votre personnage et les ennemis sont modélisés un peu à la Mortal Kombat. Des acteurs ont ainsi été filmés et le tout a été retranscrit dans le jeu en 2D. Bon, en soi ce n’est pas moche et à cette époque c’était finalement de plus en plus à la mode de modéliser un jeu par ce genre de graphismes. Mais je trouve que dans ce titre, ça ne rend pas bien. L’exemple est flagrant avec Daredevil que vous pouvez appeler en ramassant les symboles DD, via une sorte d’attaque spéciale dans laquelle il se débarrasse des ennemis présent à l'écran. Ici, le souci vient du fait que le sprite est un peu grossier et qu’il est censé prendre appui sur le sol dans son mouvement. Crédible quand vous l’appelez en plein saut et qu’il rebondit dans le vide… Non vraiment, les personnages ne s’intègrent pas aux décors.

Tiens parlons en des décors !! Ils sont variés mais horriblement vides ! Vous passerez les premiers niveaux dans la ville, sur un pont et dans une usine en flamme (le seul décor à peu près correct) pour détruire les émetteurs qui génèrent les lasers. Suite à ça vous finissez dans le vaisseau de l’Hydra et dans un genre de base aquatique. Il n’y a pas de vie dans les niveaux, peu ou pas de détails, enfin rien qui donne envie de hurler de bonheur. C’est bien dommage pour un jeu qui se passe dans New-York où, jusqu’à preuve du contraire, il devrait y avoir du monde ! On sent quand même une volonté de bien faire de la part des développeurs, de profiter du surplus de puissance du 32X, mais c’est loin d’être réussi.

Pour ce qui est des menus, c’est le minimum syndical dans toute sa splendeur : « Start Game » et « Options », point !! Bon dans ce genre de jeu c’est plutôt courant mais on aurait apprécié une possibilité de continue via mot de passe (il y a tout de même un Cheat Code pour ça). Faute à moitié pardonnée.

Celle qui l’est moins, c’est le nombre d’ennemis que vous croisez dans le jeu. RIDICULE !! A peine quatre différents (hors boss). On vous balance le soldat de base Hydra, un soldat plus costaud, deux drones aériens et merci d’avoir joué !! Sérieusement, ils auraient pu se creuser un peu plus les méninges. Quatre pauvres ennemis dans TOUT le jeu, c’est honteux. Et je ne parle même pas des boss. On est loin des Bad-Guy charismatiques genre Venom, Octopus ou Kraven. Dites bonjour à…à qui ?? Honnêtement, et malgré que je connaisse pas mal l’univers de Spiderman, je ne sais pas d’où sortent ces gars la. Pourquoi aller piocher dans le fond du panier (et je parle pour la plupart des jeux adaptation de BD) pour choisir les boss ? Pourquoi ne pas prendre ceux qu’on a envie d’affronter ?? Et alors le boss final c’est pire : c’est un genre de gars qui se transforme en tous les boss précédents. Il faut donc tous se les retaper une seconde fois ! Et à la suite ma p’tite dame !! Bon cela dit, rien de catastrophique tellement ces ennemis sont simples à vaincre. Enfin à condition de dompter la jouabilité, ce qui n’est pas gagné…

Gameplay :

Hé bien je crois que notre ami Peter Parker aura rarement été aussi difficile à diriger. Les contrôles sont très classiques : un bouton pour lancer de la toile, un pour frapper, et un pour appeler Daredevil à la rescousse. Et là vous me dites : Où est le bouton de saut ?? Hé bien il n’y en a pas. Il faut vous servir de la direction haut sur la croix directionnelle pour faire bondir le tisseur. Une idée des plus mauvaises dans ce genre de jeu car les sauts se doivent d’être précis et contrôlés. Avec cette configuration, c’est juste un enfer !! D’ailleurs je ne comprends pas ce choix car dans la majorité des Beat’em all, il y a un bouton pour le saut. Alors pourquoi aller à contre courant de la production générale sur ce type de jeu ?? Pourquoi chercher à déstabiliser le joueur innocent ?? Le génie qui a eu cette idée ne doit surement plus pouvoir se regarder dans une glace !! Les coups ne sont pas variés, il y en trois tout au plus, et au final les combats ne deviennent qu’une répétition du schéma : je lance la toile pour paralyser l’ennemi, je le frappe jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est lassant et ennuyeux je trouve.

Bande-son :

On est plutôt dans le genre hideux. En effet, c’est très criard et on souffre plus qu’autre chose à l’écoute de la bande-son. Il n’y a pas grand-chose à rajouter si ce n’est que le compositeur devait faire des tests son qui ont mal tourné !! Un genre d’expérience maléfique destinée à tester la résistance auditive des joueurs !! Bref, les musiques ne sont vraiment pas inspirées. Même remarque pour les bruitages qui sont dans la même veine, insipides, plats, sans émotion (mais après tous quitte à rater une bande-son, autant aller jusqu’au bout).

Durée de vie :

Il y a peu de niveaux, seulement cinq (dont certains divisés en deux parties). Ils sont globalement très courts, de par leur structure réduite. Pour ne rien arranger, blasé par la répétitivité des combats, vous en viendrez rapidement à les survoler à l’aide de votre toile (jusqu’à épuisement de votre jauge pour être précis) ce qui vous permet de passer 80% du niveau la plupart du temps sans problème. Les boss sont simples, les ennemis peu résistants et pas très nombreux. Le jeu n’est donc pas difficile, mais globalement sa durée de vie va tenir au fait que, terrassé par l'ennui, vous ne le finirez pas au premier essai, ni au second, etc. Vous le finirez quand l’envie vous prendra de voir la fin, et surement avec un cheat-code. Cela dit, pour les acharnés, terminer le jeu d’une traite avec la maniabilité calamiteuse relance fortement la durée de vie. Je n’exagère pas : finir le premier niveau sans code et sans survoler avec la toile n’est pas simple, voire même très dur !! Vous finirez tristement dans le vide un nombre incalculable de fois pour peu que ça ne soit pas les ennemis et les pièges qui vous achèvent.

Conclusion :

Encore raté pour le tisseur !! Hormis quelques jeux pas trop mauvais, la plupart du temps c’est loupé et ici encore nous avons un exemple de jeu à licence bien pensé mais mal programmé. Il n’est pas maniable, pas très beau à cause de cet enchevêtrement d’éléments n’ayant rien à faire ensemble, les musiques sont à oublier. En bref, ce jeu est une petite curiosité, surtout pour sa présence su 32X à essayer mais pas forcément à acheter car il ne propose même pas de quoi satisfaire les fans. Un comble pour un jeu tiré d’une BD.

Scénario : 10

Réalisation : 8

Gameplay : 6

Bande-son : 6

Durée de vie : 5

Note finale : 6


Article publié le 24/11/2010 Jeu testé par Gaga