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Pier Solar

Section Test.


Pier Solar and the Great Architects
15/12/2010
Edité par Water Melon
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Pier Solar and the Great Architects
15/12/2010
Edité par Water Melon
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Pier Solar and the Great Architects
15/12/2010
Edité par Water Melon
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Console: Sega Mega-CD
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Water Melon
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Mega-CD

Photo de la boite de Pier Solar
Pier Solar, capture d'écran Pier Solar, capture d'écran Pier Solar, capture d'écran
Oyé, oyé, voici (enfin !) arriver dans nos vertes contrées l’un des jeux les plus attendus de la décennie. Et celui-ci sort sur Megadrive (la plus belle des consoles jamais créées, comment il y a du parti pris ??) Six ans, Pier Solar a mis six ans avant de sortir, dont deux longues années d’attente pour ceux qui avaient pré commandé le jeu (dont moi !). L’ouverture de la boite fut fébrile : l’enlever de son enveloppe bulle en provenance de Chine, découvrir son précieux sous blister rigide, bien protégé par du carton, le déblister (sacrilège !!! Me diront certains, mais bon si voulez le test je n’ai pas trop le choix !), ouvrir le boîtier cartonné (classieux, c'est-à-dire bien épais, mieux que Sonic & Knuckles, en guise de comparatif, pas la feuille à cigarette quoi) renfermant le CD-rom et la cartouche. On feuillette délicatement le livret intérieur afin de ne pas le froisser… Puis… L’escalade : on monte quatre à quatre les escaliers, ouvre l’armoire, fouille, délicatement, parmi le tas de consoles pour remettre la main sur ce « bip » de combo MegadriveII/Mega-CD II (oui là j’ai évité de prendre l’autre combo MDII/Mega-CD II/32X, plus encombrant, mais qui réserverait, parait-il, quelques surprises si utilisé avec le jeu… A vérifier. Perso, je n’ai pas (encore) essayé ! Je suis dubitatif) qui y dort, redescend ce « bip » d’escalier, en faisant bien attention de ne pas se prendre les pieds dans les fils de manettes et blocs secteur et de ne pas faire choir l’ensemble et de se retrouver, bêtement, la tête dans le mur, faire de la place, trouver une deuxième multiprise, parce que deux gros blocs d’alimentation, on peut pas les faire tenir côte à côte…On insère, doucement, la cartouche, place le CD-rom, On appuie sur ON, en espérant que l’ensemble fonctionne encore… Et là, on retient son souffle…Quand les premiers pixels se montrent et les premières notes se font entendre, l’émotion vous étreint et les frissons vous passent dans tout le corps…

Il était une fois…

…Un jeune homme répondant au doux nom de Hoston. Hélas pour lui, son père est très malade. Le seul moyen de lui faire recouvrer la santé, se trouve dans une plante bien spéciale. Seulement, celle-ci ne pousse qu’à un seul endroit : les grottes situées dans la forêt au Nord-ouest du village. L’ennui est que celles-ci sont interdites, en théorie, à toute personne tenant de près ou de loin à la vie, à cause des monstres horribles et méchants qui s’y terrent.

Malgré les mises en garde de sa mère et des habitants, ce féru de botanique qu’est Hoston décide de s’y rendre. Alors qu’il s’éclipse du domicile il bouscule Alina, sa meilleure amie. Il n’a alors d’autre choix que de lui narrer ses intentions. Celle-ci choisit de l’accompagner et lui propose d’exposer son plan à Edessot, un ami commun, mais qu’Alina considère comme son petit frère. Après avoir pris connaissance du projet, cet apôtre de la technologie et des sciences décide, malgré quelques réticences, de rejoindre le groupe. Cette expédition sera pour lui le test idéal pour sa dernière trouvaille.

Chemin faisant vous rencontrez vos premiers monstres, qui vous permettent de prendre en main le jeu, et ce, jusqu’à ce qu'Alina s’écrie : « Hoston, on a un problème ! » (Désolé, je n’ai pu résister à l’envie de la placer celle-là !). Au fin fond ce ces grottes vous vous préparez à combattre votre premier boss. Une fois celui-ci vaincu, vous accédez à une nouvelle salle qui, étrangement, dispose d’un système d’irrigation, d’une fontaine sculptée, faisant partie d’un vestige de jardin d’agrément. De plus, ses murs sont couverts d’écritures en langages des Anciens. C’est aussi dans cet espace que vous mettez la main sur l’objet de votre quête. Vous décidez de concert d’y retourner, une fois le géniteur de Hoston remis sur pieds, car ces écritures vous intriguent… Et là je vous préviens il y a un gros spoiler : Vous parvenez à sauver la vie du père, si...si... Je vous ai fait peur, n’est ce pas ?

Cependant, votre envie de retourner dans ces caves semble bien compromise, votre périple s’est répandu comme une traînée de poudre dans le village. Et il est décidé de renforcer la sécurité autour de la caverne. Grâce à l’invention d’Edessot, une sorte de GPS sur roues, qui a cartographié les cavités, vous espérez contourner l’obstacle. Or, une fois remis en route, celui-ci vous emmène dans une toute autre direction et se bloque devant une sorte de miroir surmonté d’un visage ressemblant furieusement à celui de la fontaine. C’est alors que vous vous retrouvez téléporté dans une autre portion des grottes. Celle-ci voit également ces murs couverts d’écritures, nettement moins amicales que dans le jardin. Elles renferment beaucoup de rancœur et de haine ! Alors que vous regagnez la sortie, vous vous faites cueillir par la garde et ramener manu militari dans votre village où l’autorité, représentée par le père d’Alina vous passe un sérieux savon ! Blessée par les propos tenus par ce dernier, jaloux de votre trouvaille, Alina décide de s’enfuir et de tenter de résoudre les mystères enfermés dans ces écritures. Bien entendu, vous décidez de vous lancer à sa recherche et de l’aider dans sa quête...

Mais, parce qu’il y a évidemment un mais, vous vous rendez compte que vous n’êtes pas les seuls à vous intéresser aux Anciens…. Et là je vais devoir m’arrêter, car ceux qui n’y ont pas encore joué vont vouloir me lyncher si je continue de narrer l’histoire…

Le chef d'Å“uvre

Pier Solar est un projet entièrement nouveau. J’entends par là qu’il s’agit d’un projet monté de A à Z par Water Melon, une équipe de fous... euh de passionnés. Et ce, contrairement aux derniers jeux édités par la Super Fighter Team (Beggar Prince et Legend of Wukong déjà sur MD) qui sont des transcriptions de jeux existants, chinois ou coréens (attention, il ne s’agit pas d’une critique, l’effort est très louable en soi) Pour plus d’info sur cette équipe, visitez leur site.

Pier Solar est donc un RPG au tour par tour, dont la particularité est de se voir adjoindre un CD pour le Mega-CD, ce qui permet d’améliorer le son. Ceci dit, le jeu peut aussi se jouer sans. Ainsi, la version « reprint » (épuisée, elle aussi, au moment du test) se voit amputée de cette extension (cependant celle-ci sera dispo en téléchargement afin de pouvoir être gravée)

Outre la quête principale, vous aurez droit à quelques quêtes annexes (par exemple, la chasse aux lapins ou la remise d’une lettre à une personne précise, en début de jeu) Votre équipe principale se compose de Hoston, Alina et Edessot, mais d’autres persos rejoindront votre groupe et le quitteront, parfois de manière dramatique… Vos trois héros pourront utiliser la magie, mais nous y reviendrons.

Concernant les équipements, chaque perso possède son type d’arme (qui peut vous adjoindre une attaque spéciale) et, suivant que ce soit des garçons ou des filles, peut porter tel ou tel type d’armure. Cependant, ces équipements vous coûteront, dès le départ, un bras (au sens figuré). En effet, ceux-ci sont hors de prix, et il vous faudra pratiquer de nombreux aller-retour entre les « donjons» et les villes afin d’obtenir quelque chose qui tienne la route pour le traverser. Et il en va de même pour les différentes herbes de soins ou baies vous permettant de regagner des HP ou MP.

Comme je le disais précédemment, vos persos sont capables d’utiliser la magie et gagneront différents sorts au fur et à mesure que ceux-ci engrangent de l’expérience. Si Edessot ne peut pas utiliser de sorts au départ, il en sera capable dès qu’il aura atteint le niveau 4 (basé sur l’élément feu). Hoston utilise des sorts offensifs basés sur ses capacités de botaniste. Alina, quant à elle, est plutôt spécialisée sur le soin et les sorts basés sur l’élément eau. Mais là aussi chaque sort coûte cher. Exemple : pour faire regagner 100 points de vie à un de vos collègues, vous vous ferez délester de 30 points de magie… sachant qu’au départ, Alina dispose au max de 90 points de magie, et que les ennemis frappent relativement fort… Vous userez avec parcimonie de ses services : en gros, en dernier recours. Notez que la montée de niveau est relativement longue (au bout de six, sept heures de jeu, vous n’atteindrez grosso modo que le niveau six) et l’apprentissage de nouveaux sorts s’en voit d’autant repoussé (un sort supplémentaire au max durant la même période)

En parlant des ennemis, les combats sont aléatoires (à la FF) et leur cadence correcte, ce n’est pas un pugilat toutes les secondes et demie, ce qui est quand même fort appréciable. Vous serez souvent en sous-effectif, mais rien d’insurmontable. Notez que vos adversaires peuvent être divisés en deux catégories : les terrestres et les aériens, ce qui vous obligera à mettre en place une certaine tactique. Ainsi, n’espérez pas toucher un aérien avec votre épée, car seules des pierres, de la dynamite ou des flèches peuvent en venir à bout. Les terrestres, quant à eux, peuvent se faire toucher par tout type d’armes. A prendre en compte également la notion de rang. Suivant le placement à l’avant ou à l’arrière, vos coups feront plus ou moins de dégâts, ou pourront être esquivés. Il en va de même pour votre groupe.

Bref, pour résumer, je n’ai jamais fait autant de « GAME OVER » sur un RPG. C’est d’autant plus énervant que je ne pense pas à sauvegarder régulièrement, donc je dois souvent me retaper tout un secteur… Pourtant vous pouvez sauvegarder à tout moment dans les donjons et dans les villes, mais pas sur la carte. L’envie d’en voir plus prend le dessus sur la raison… Chose amusante, lors d’un « jeu terminé », vous retrouvez votre équipe sur un écran noir avec quelques éléments de décor dans lequel vous pouvez vous balader. Ceux-ci échangent quelques phrases : l’un se demande quoi faire maintenant, et un autre conseille d’appuyer sur RESET. Original !

les tableaux, c’est beau !

Un mot me vient immédiatement à l’esprit : MAGNIFIQUE. Pier Solar explose tous les jeux sortis sur Megadrive. Les couleurs sont chatoyantes, les décors fins et détaillés (dans les forêts, à voir les feuilles tomber des arbres, on devine la légère brise). Water Melon est parvenu à hisser graphiquement ce jeu quasiment au niveau de Final Fantasy 6. Les environnements, villes sont détaillés, un peu moins les donjons, mais cela reste tout à fait convenable. Justement, en parlant de ceux-ci, vous y trouverez inévitablement des coffres, bien en vue, renfermant quelques précieux items (vu le prix qu’ils coûtent !), mais aussi d’autres coffres fermés à clé ou extrêmement bien cachés dans des pièces secrètes, dont rien dans le décor ne laisse deviner la présence, contrairement à FF6 (oui toujours !) où le corridor y menant apparaissait en noir plus clair. Ce même procédé est utilisé pour résoudre l’énigme d’une salle qui vous permet d’avancer dans le donjon… Et franchement, par moments, c’en devient "pervers"… A en rester bloqué une heure dans une salle, ou faire de nombreux allers retours inutiles, avant de trouver, par un pur hasard, la solution…

Mais revenons au sujet initial de ce paragraphe. Vos personnages sont relativement bien détaillés : Chaque nouveau protagoniste sera introduit par un tableau plein écran le représentant. Lors des phases de combat, vous verrez apparaître dans un cadre leurs bobines, de moins en moins souriantes au fur et à mesure que ceux-ci perdent leurs points de vie ou subissent divers mauvais sorts de la part de vos ennemis. Ces derniers sont tout aussi variés et "originaux" que le reste, même si certains ne sont pas très beaux (dans le même temps vous aurez moins envie de vous apitoyer sur leur sort) ou pas très réussis.

Les villes étapes sont elles aussi variées dans leurs architectures, mais l’intérieur des habitations l’est beaucoup moins, à croire qu’il y a eu une descente d’huissiers et que tous les meubles ont été saisis : il ne reste que des caisses et des hamacs dans certaines d’entre elles…

Comment cela se joue t-il ? (Avec une manette !!! Ooooh, Bah, elle est bien pourrie celle-là, elle ne va pas plaire à Tanuki !!)

En tout premier lieu, sachez que les textes de Pier Solar ont été traduits en trois langues : Anglais, Allemand et…..Français !!! Nos compatriotes anglophobes n’ont pas été oubliés (c’est une boutade). De fait ce jeu est très accessible. Autre petite chose, mais là, il s’agit plus d’un manque d’habitude de ma part : les avatars ont un langage très familier par moment. Oui je suis trop formaté aux personnages qui vouvoient et disent « zuteeuuuhhhh aloreeeuuuhhhh! » au lieu de « merdeeeuu ! Fait ch**r ! P***in !» (J’exagère un peu là)

Concernant les combats, à chaque tour apparaissent deux menus : le premier permet de choisir la fuite, le combat automatique, manuel et les options. Je conseille d’éviter comme la peste le combat auto, au risque de vous en mordre les doigts : par exemple, l’I.A. met à plat les MP d’Alina en trois tours, se contentant de soigner, même quand cela n’est pas réellement utile… Super !!!

Une fois le combat manuel sélectionné, vous arrivez à un deuxième menu où vous choisissez l’attaque, la magie, la défense ou l’utilisation d’items. Classique me rétorquerez-vous. Cependant il existe un quatrième choix : le Ki. Qu’est-ce donc que le Ki ?? Certaines attaques ou certains sorts nécessitent, pour être utilisés, un niveau de concentration plus ou moins élevé. Le Ki représente ces niveaux, au nombre de cinq. Si vous allez au-delà de cinq, vous retombez à zéro. La particularité est que vous pouvez faire don de ce Ki à n’importe quel compagnon de route, ce qui est commode car ce dernier ne perd pas, de fait, un tour de jeu.

Une petite chose me gène cependant, mais là je parlerai plus du confort de jeu : pour connaître le nombre de HP/MP de vos persos en mode déplacement, vous devez partir dans l’inventaire et passer de perso en perso. Il aurait été souhaitable qu’un petit tableau soit en permanence visible, mais bon, je suis légèrement tatillon là.

Autre petit défaut, mais il s’agit plus d’un gimmick du genre : autant vos persos sont capables de trancher leurs ennemis à coup d’épée ou de haches ou de les brûler au trentième degré à coup de sorts de feu, autant ces premiers sont incapables de couper ou brûler une malheureuse haie qui barre la route de leur prochaine destination ou sortie du « labyrinthe », vous obligeant à faire tout le tour, à user vos précieux items jusqu’au dernier pour enfin trouver la solution au tout début du « donjon »… Les BOULES !!! Heureusement que ceux-ci ne sont trop vastes.

D’où peut venir cette douce mélopée ??

Comme indiqué dans l’ourse, Pier Solar utilise une spécificité technique : il s'appuie à la fois la Megadrive et le Mega-CD, une première à ma connaissance sur ce système. Si le CD est installé, au moment de la mise en route, ces pistes audio prennent la place de celles de la cartouche, et j’avoue après test que cela s’entend : le son est beaucoup plus « cristallin » et profond. Dommage que je ne puisse pas le brancher sur mon Home-cinéma.

Sinon, les compositions sont dans l’ensemble de bonne facture, même si quelques unes sont moins inspirées ou plus « simplistes ». Celle accompagnant les combats est rythmée, quoiqu’un peu « gonflante » avec le temps, comme toutes les musiques de combat de tous les RPG si l’on y réfléchit.

Verdict :

La Megadrive ne pouvait espérer meilleur hommage pour fêter dignement ses vingt ans. Pier Solar est un petit bijou que tout amateur de RPG adorateur de la console se doit de posséder. On attend avec impatience le prochain jeu de Water Melon, en espérant que cela prenne moins de temps. Un excellent « investissement »

Graphismes : 18/20
Animation/ jouabilité : 16/20
Musiques/bruitages : 18/20

TOTAL : 18/20


Article publié le 26/02/2011 Jeu testé par Le_Marbrier