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The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck
??/??/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Master System
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Game Gear-

Photo de la boite de The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck
The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck, capture d'écran The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck, capture d'écran The Lucky Dime Caper Starring Donald Duck, capture d'écran
Il fut un temps où les jeux estampillés Disney était de très bonne facture. Même si la figure emblématique de cette multinationale du dessin animé et du jeu vidéo reste incontestablement Mickey, de nombreux autres héros ont eu droit à leur passage sur console avec plus ou moins de succès. On peut ici penser à Picsou, Baloo ou encore Donald. C’est ce dernier, le canard en habits de marin qui se plait à parcourir le monde à l’aide de son avion, qui nous intéresse ici. C’est un an après la première aventure de la souris sur la console de salon de Sega, dans Castle Of Illusion (1990), que le volatile hystérique déboule sur les deux consoles de troisième génération de la firme américano japonaise dans une aventure pour le moins efficace. Petit coup d’œil dans le rétro avec la version Master System.

Scénario 14/20

Tout commence avec une cinématique de très bonne qualité (on reviendra sur cet aspect dans quelques lignes, un peu de patience) où l’on retrouve les six protagonistes de l’aventure. Réunis dans le bureau du canard à chapeau haut de forme, Riri, Fifi et Loulou ainsi que Donald écoutent religieusement les paroles de leur vieil oncle. C’est alors que ce radin de Picsou offre à chacun des trois frères (non, rien à voir avec un film de comédie française) une pièce de 10 cents alors que le pauvre marin regarde la scène sans rien dire. En arrière plan se distingue déjà la vicieuse Miss Tick, ennemie viscérale du vieux millionnaire, jalouse de son succès et sans cesse motivée par son ambition de devenir encore plus riche que ce pingre de canard. N’ayant pas vu ce qui se trame dans son dos, voilà que ce dernier sort une pièce de 10 cents de sa poche et commence à radoter sur le fait que ce sou est un porte bonheur, à l’origine de sa fortune, et que les petits canards tricolores doivent considérer leurs récents cadeaux de la même façon. Profitant de l’attention de l’auditoire à l’écoute de cette légende urbaine, la sorcière décide de sortir de sa cachette et de kidnapper les trois plus jeunes ainsi que leurs nouveaux fétiches. Afin de porter un coup au moral de son rival, elle dérobe aussi le sou à l’origine de la fortune de l’homme le plus riche de Canarville. C’est alors que Donald entre en jeu, l’oncle Picsou, inquiet pour ses trois neveux adorés mais surtout par la perte de sa pièce de 10 cents (quel matérialiste celui là), lui confie la mission d’aller les retrouver et de les ramener, avec un cadeau à la clé si la mission se voyait être un succès. Le marin aviateur ( ?) accepte illico presto et saute dans son engin afin de parcourir le monde à la rescousse de la fratrie. Une trame de fond légère mais assez efficace pour donner un sens à l’aventure, tout à fait dans la lignée de celles déjà vécues par la bande à Picsou dans la bande dessinée originale.

Réalisation 17/20

A l’image de la BD de laquelle le jeu s’est inspiré, les couleurs sont éclatantes et la 2D est du meilleur effet. On suit le canard à travers sept niveaux différents qui représentent, entre autres, une forêt canadienne, les pyramides d'Égypte, une île du Pacifique ou encore le Pôle sud. Ce ne sont donc pas moins de sept ambiances différentes modélisées par des décors somptueux, aux couleurs chatoyantes, et que l’on pourrait imaginer tout droit sortis d’une case de comic book. Les fonds de décors sont vraiment soignés et on sera attiré par le ciel violet de coucher de soleil en Amérique du sud, au même titre que l’on pourra apprécier les montagnes canadiennes et autres aurores boréales. Les ennemis que l’on croisera sont quant à eux très bien modélisés et ne se voient pas dérangés par quelque pixel disgracieux, ils sont également différents selon les niveaux et collent parfaitement au thème abordé par le cadre. On retrouvera, par exemple, des momies et des scorpions en Égypte, des condors dans la cordillère des Andes, des champignons dans la forêt ainsi que des monstres des neiges dans l’Antarctique… La console peut afficher plusieurs personnages à l’écran sans pour autant accuser aucun effet de clignotement ou de ralentissement pouvant entraver le bon déroulement de l’aventure. Les cut-scenes, notamment la cinématique d’intro sont de bonne facture et s’appuient sur une animation exemplaire. La console montre vraiment ce qu’elle a dans le ventre et a été exploitée de main de maitre par les développeurs de Sega.

On a vraiment l’impression d’évoluer dans un dessin animé tant l’animation est réussie et fluide. De plus, les développeurs ont eu la bonne idée d’adresser quelques clins d’œil à la personnalité de ce canard qui a égayé notre jeunesse. On pourra le voir taper du pieds, s’impatientant, alors que l’on aura lâché la manette 2 boutons plus de deux secondes. Donald suffoquera dans les niveaux plein de lave et grelotera sur la banquise.

L’affichage est quant à lui réduit à son strict minimum : en bas à gauche, une barre de temps et, dans les coin haut, à gauche, l’indicateur du nombre d’étoiles ramassées (décrites dans le prochain paragraphe). Il est dommage de ne pas avoir de chronomètre précis (avec des chiffres plutôt qu’une barre de progression) ou encore de ne pas voir son score ou le nombre de vies restantes.

Gameplay 16/20

Donald est bien connu, dans ses aventures originales, pour être un canard hystérique, pas forcément docile et n’agissant que selon sa propre volonté. Et bien ici il obéit parfaitement au détenteur de la manette, il saute avec le bouton 1 et frappe avec le 2, tout ceci avec une grande fluidité dans les mouvements. Le gameplay est varié, on est bien dans un jeu de Plates-formes classique avec quelques nuances qui font qu’on ne tombe pas dans la monotonie. On a, par exemple, un petit passage sous marin ainsi qu’un autre où Donald dévale une pente raide et où il doit éviter des obstacles en sautant.

Si, au niveau graphique, les niveaux ont une réelle personnalité avec leurs décors chatoyants, il en est de même pour la jouabilité, notamment dans le niveau du Pôle sud où le petit canard glisse sur la banquise et se fait repousser par des bourrasques de vent.

Pour terrasser ses ennemis, le marin a trois solutions. Il peut tout d’abord leur sauter dessus à la manière d’un Mario, les assommer à grands coups de maillet ou encore les faucher avec son frisbee s'il récupère l’item qui l’en rend capable. En ce qui concerne ces objets, Donald peut en récupérer de diverses natures mais toutes utiles à sa quête. Ainsi, en plus du fameux frisbee, il peut attraper des diamants qui augmenteront votre score ou encore des vies et des étoiles qui, une fois qu’il en aura attrapé cinq, rendra le personnage de Disney invincible pour une dizaine de secondes.

Il faut faire très attention, car Donald peut périr relativement facilement. Si un ennemi le touche une fois, il perd son arme, s'il est touché une deuxième fois, c’est le retour direct au début du niveau. Bien sûr, comme dans tout jeu de ce genre qui se respecte, le canard meurt s'il tombe dans un trou entre deux plates-formes. Le principal défaut de jouabilité se situe d’ailleurs dans ce domaine. Donald doit prendre un maximum d’élan afin de ne pas choir et périr dans des profondeurs abyssales, un détail qui peut paraitre handicapant au début mais qui se résout aisément une fois identifié.

Bande son 17/20

Encore un critère attestant de la bonne qualité de ce soft. Bien que les effets sonores ne soient pas tellement remarquables, les musiques sont quant à elles un régal pour les oreilles. Chaque niveau possède sa propre bande sonore, très bien rythmée et cohérente avec l’aventure, ce qui contribue amplement à affirmer le caractère de chaque lieu visité. Cette musique, en relation avec le chronomètre, s’accélère pour prévenir le joueur que le couperet ne va pas tarder à tomber. L’affrontement avec les boss de fin de niveau engendre une musique différente, un peu plus sinistre et rythmée que celles audibles durant les phases de Plates-formes.

Durée de vie 11/20

Le jeu pourrait se diviser en deux parties. Dans, la première, composée de trois niveaux, Donald doit porter secours à ses trois neveux, alors que dans la seconde, toujours divisée en trois niveaux, il doit pourchasser les corbeaux à la botte de Miss Tick afin de retrouver les pièces porte bonheur. Il existe un septième niveau que je ne décrirai pas de peur de spoiler. Dans les deux parties, le joueur peut choisir l’ordre dans lequel il appréhende les trois niveaux.

Sept niveaux c’est court et, une fois que l’on a repéré les mécanismes pour terrasser ses ennemis, le jeu se termine en un peu moins d’une heure et demi. Même si la présence du chronomètre se fait sentir grâce au changement de rythme musical, il est rare qu’il entraine la mort du héros. Il faut tout de même replacer ce critère dans son contexte car, à l’origine, les jeux Disney étaient réservés à un jeune public.

Conclusion 16/20

The Lucky Dime Caper est un bon jeu pour la console de salon de Sega et la version Game Gear, malgré quelques distinctions, y reste relativement similaire et demeure donc un soft de bonne qualité pour la grosse portable. Ce produit dérivé de l’univers Disney nous montre que Mickey n’est pas le seul héros de la firme américaine à avoir assez de charisme pour tenir la tête d’affiche d’une œuvre vidéo ludique. S’appuyant sur une réalisation graphique et sonore de premier ordre et une bonne maniabilité mais souffrant d’une faible durée de vie, cette aventure de la bande à Picsou a fait naitre un héros aujourd’hui devenu incontournable grâce, notamment, à l’excellent Quackshot sorti la même année mais aussi, plus récemment, à son rôle tenu dans la série des Kingdom Hearts.


Article publié le 10/03/2011 Jeu testé par Icarus