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Hokuto no Ken

Section Test.


Hokuto no Ken
20/07/1986
Edité par Sega
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Black Belt
??/??/1986
Edité par Sega
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Black Belt
??/??/1986
Edité par Sega
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Console: Sega Master System
Genre:Beat'em All
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Sega Master System
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Hokuto no Ken
Hokuto no Ken, capture d'écran Hokuto no Ken, capture d'écran Hokuto no Ken, capture d'écran
C'est en 1986, alors que l'anime Hokuto no Ken battait son plein et que le film venait de sortir quelques mois plus tôt, que la 8-bits de Sega voit débarquer l'adaptation vidéoludique du manga de Buronson et Hara, et non pas de l'anime (ça a son importance). Il s'agira du premier jeu vidéo estampillé Hokuto no Ken, qui remportera son succès sur l'archipel nippon grâce à la notoriété de l'œuvre dont il est inspiré. On peut également noter qu'il existe deux autres versions de ce soft : une version occidentale destinée à l'Europe et aux Etats-Unis, mais qui a été complètement remaniée, le jeu voyant son scénario original disparaître au profit d'une banale histoire de kidnapping et de vengeance, ainsi que ses sprites et stages être modifiés et sa difficulté être revue à la baisse (notamment grâce à l'apparition de bonus de vie), en plus d’être rebaptisé Black Belt pour l’occasion ; l'autre version, beaucoup plus récente, fait partie de la gamme de remake Sega pour Playstation 2 "Sega Ages", il s'agit donc d'un version améliorée en 3D cel-shading, mais reprenant grandement son ancêtre. Mais la version qui nous intéresse ici, est celle par qui tout a commencé...

Scénario

L'histoire se déroule de l'arrivée de Ken à Southern Cross et se termine par son combat final contre son frère Raoh, c'est donc lé première époque du manga qui est couverte ici, dans ses plus grandes lignes tout du moins. Le joueur aura donc droit de revivre les affrontements contre Shin, l'armée de Godland, Devil (obéissant à Jackal), Souther et Raoh ; et même un affrontement contre Toki à la prison de Cassandra, alors que ce combat doit avoir lieu plus tard, mais cette modification a été faite pour les besoins du jeu étant donné qu'à part Raoh, chaque boss correspond à un niveau. Bref les fans seront contents de suivre les aventures de l'homme aux sept cicatrices malgré les blancs entre certains chapitres, l'histoire entière ne pouvant être comptée sur une cartouche Master System. Je conclurai en disant qu'il est sympathique de voir quelques lignes de textes (en japonais évidemment) faire un point sur le scénario après certains boss.

Jouabilité (15/20)

Le gros point fort du jeu, hormis sa licence, est son gameplay à la fois simple (niveau Master System quoi) et sacrément efficace : il s'agit d'un beat'em all sur une seule ligne où les adversaires surgissent des deux côtés de l'écran ; pour leur faire face, notre Kenshirô national possède un arsenal de techniques issues de l'art ancestral du Hokuto Shinken qui vous permettrons de faire littéralement voler vos adversaires en éclats. Ce fameux arsenal se compose d'un coup de poing et de pied, réalisables également au sol, ainsi que d'un coup de pied sauté ; justement, en parlant de saut, leur hauteur est variable suivant la pression sur la touche HAUT. Bien évidemment, cela peut paraître simpliste comme gameplay surtout comparé à un certain Double Dragon, mais ne jugeons pas la bête trop vite.

En effet, derrière l'aspect bourrin du titre se cache la stratégie du combat, cette dernière se décline en deux types : la stratégie contre les ennemis de base et celle contre les boss et sous-boss. Dans le premier cas de figure, ce côté tactique sera relativement superficiel puisqu'il s'agira tout simplement de choisir le coup le mieux adapté à votre position par rapport à vos adversaires : le coup de pied ayant une plus longue portée vous garantira la sécurité, mais vous ne ferez pas toujours ce que vous voulez, donc si un malheureux s'approche trop près pour user de vos jambes n'hésitez pas en lui envoyer un bon vieux pain dans la face. Le deuxième cas, relativement classiques à l'époque, consistera à trouver le point faible des boss pour les vaincre, toute autre façon de faire étant inefficace. Et autant vous le dire, pour certains d'entre eux, la connaissance de l'histoire originale s'impose ; je prendrai comme exemple Souther qui nécessitera la méthode la plus particulière, il faut réduire son énergie à zéro en le frappant chaque fois avec une attaque différente, son corps s'adaptant aux coups, une fois ceci fait, le bougre ne s'écroule pas, il faut alors le pousser à nous attaquer par en haut pour l'achever comme dans le manga. Il s'agit là de la tactique la plus compliquée pour venir à bout d'un boss, les autres sont plus évidentes mais offrent tout de même un challenge de taille.

Je conclurai ce paragraphe concernant la jouabilité, en abordant les contrôles de Kenshirô, ce dernier manque de précision dans ses sauts qui le rendront souvent vulnérable, cette technique est donc à proscrire contre les ennemis classiques. Les autres déplacements et les coups se font sans accroches, je mettrai toutefois un bémol quant à la gestion de collisions, en effet la première partie risque d'en énerver plus d'un puisque pour toucher un ennemi, il faudra que le poing ou le pied de Ken touche précisément l'adversaire et non pas que ça soit son bras ou sa jambe, il ne faudra donc pas trop attendre pour frapper un adversaire. Si ce phénomène est déroutant au départ, on s'y habitue rapidement et on profite pleinement du jeu.

Durée de vie (8/20)

Le jeu compte 6 chapitres répartis sur 5 niveaux, le dernier chapitre étant un simple boss sans phase d'aventure au préalable. Les fans seront ravis de retrouver de nombreux personnages en tant que sous-boss, notamment les quatre valets de Shin, le sergent de Godland, Fox, Uigur ou encore les gardiens de Toki. Cette liste ne reprend que les principaux sous-boss, le soft en compte d'autres et il est clair que ce grand nombre et cette variété constitue un des points forts du jeu. Mais bien sûr ce n'est pas tout car vous devrez bien entendu affronter les 6 boss du jeu : Shin qui a la fâcheuse manie de se déplacer en sautillant, le colonel de Godland et ses boomerang, le gigantesque Devil, Toki proche de la perfection, Souther et son corps mystérieux et enfin le majestueux Raoh.

La durée de vie dépendra beaucoup de votre niveau, de votre motivation et de votre goût du jeu, étant donné que le jeu est d'une difficulté assez élevée, il faudra s'entraîner avant d'avoir le niveau requis pour le terminer et cela passe notamment par l'apprentissage des méthodes à employer pour vaincre les boss. Le titre rebutera donc les moins motivés, pour les autres aucun problème pour le finir après un temps d'adaptation, seulement voilà, une fois que l'on s'est amélioré le soft se termine vite...trop vite. Et c'est là que le seconde souffle de la durée de vie ne dépendra que du degré auquel vous avez accroché à cet opus Master System des aventures de Kenshirô ; en effet, si vous passez de bons moments devant ce jeu, que vous être fans de Hokuto no Ken, ou les deux, vous reviendrez volontiers de temps à autre vous refaire une petite partie ; si ce n'est pas le cas la rejouabilité est inexistante, malgré un mode deux joueurs par alternance non négligeable.

Réalisation (12/20)

Les graphismes n'assurent que le minimum syndical, ils sont donc relativement moyens, ce qui est excusable par le fait que le soit sorti moins d'un an après la console. Les sprites sont petits et peu détaillés, toutefois, ils sont d'une qualité suffisante pour reconnaître les personnages de la bande dessinée. Cependant, il est important de noter que lors des combats contre les boss, le style graphique change : les persos deviennent imposants et détaillés et leur animation gagne en fluidité. Un petit mot concernant les ennemis : on ne retrouve malheureusement qu'un type d'adversaire par stage, pas très variés les uns des autres, mais en revanche, les fans constateront avec joie la présence d'un petit plus qui montre la grande fidélité par rapport à l'œuvre originale : les ennemis explosent une fois vaincus. Au niveau des stages, ils sont un peu trop vides et répétitifs ; deux décors (désert et ville) sont même utilisés deux fois à travers le jeu ; on notera cependant un superbe effet de défilement au niveau du sol dans le désert. Durant les séquences contre les boss, les background subissent également une amélioration graphique et se trouvent par conséquent plus fouillés et plus remplis.

Bande sonore (10/20)

Les musiques font partie des ces innombrables fonds sonores de jeux vidéos : ceux qui rentrent dans une oreille pour ressortir par une autre. Comme je l'ai dit plus haut, le jeu s'inspire du manga et non de l'anime, on ne retrouvera donc aucune musique officielle, ce qui est dommage vu leur qualité. Les sons se limitent aux bruits des coups, des sauts et des explosions qui se ressemblent tous les uns les autres, donc pas très varié au niveau bruitages.

Conclusion (13/20)

Le 64eme héritier du Hokuto Shinken s'en sort avec les honneurs pour cette première adaptation sur console, même s'il faut l'avouer on voit rapidement que le jeu est sorti assez tôt sur Master System, notamment par sa mauvaise utilisation des qualités techniques de la machines. Cependant, malgré ses graphismes peu attrayants et son ambiance sonore assez plate, Hokuto no Ken offre un gameplay vraiment jouissif et bien speed, allié avec une bonne exploitation de la licence, chose qui se fera plus que rare par la suite tant la quasi-totalité des jeux Hokuto no Ken sont médiocres.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Kain