lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Enduro Racer

Section Test.


Enduro Racer
18/05/1987
Edité par Sega
________________________
Enduro Racer
??/??/1987
Edité par Sega
________________________
Enduro Racer
??/??/1988
Edité par Sega
________________________
Console: Sega Master System
Genre:Course
Développeur: Sega
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Atari ST- Commodore 64- Commodore Amiga- Virtual Console WII-

Photo de la boite de Enduro Racer
Enduro Racer, capture d'écran Enduro Racer, capture d'écran Enduro Racer, capture d'écran
Même si aujourd’hui le phénomène semble un peu être tombé en désuétude, il fut un temps où les jeux de moto-cross étaient à la mode. Bien avant les Jeremy McGrath Supercross, Freestyle Motocross et autres Moto Racer sur PS1 et à l’époque où des hommes, des vrais, s’affrontaient sur les terrains de cross du monde entier en chevauchant des motos d’une cylindrée de 600cm³ équipées de moteurs 2 temps, Nintendo sortait son Excitebike. Ca c’était en 1986. L’année d’après, et dans la continuité de la guerre opposant Master System et Nes, Sega se sentit obligé de faire mieux que la concurrence et sortit Enduro Racer. Comme vous l’aurez compris, si le premier était plus axé course de moto-cross où il fallait finir devant les autres adversaires, ce tout nouveau jeu s’oriente, lui, vers l’enduro, un style dans lequel il faut finir une étape le plus rapidement possible sans se soucier des autres hommes casqués.
Plein gaz sur le test !!!!


Scénario (-)

Enduro Racer est un jeu de course de motos tout ce qu’il y a de plus classique, il n’y a pas de scénario, vous incarnez juste un pilote anonyme devant enchainer et gagner les course du championnat d’enduro. Original n’est-ce pas ?

Réalisation 15/20

A mon humble avis (je n’ai pas non plus envie de déclencher une joute verbale avec certaines personnes, mais bon, je me lance) la 8-bits de salon de chez SEGA était moins sujette aux phénomènes de clignotements que sa concurrente de chez Big-N. Enduro Racer n’en connait aucun, pas plus que de ralentissement d’ailleurs, il laisse juste apparaitre une animation fluide et sans rature.

Bon alors, en ce qui concerne les graphismes à proprement parler, on a aussi affaire à du tout bon. Si Excitebike optait pour une vue de côté pas forcément du plus bel effet, Enduro Racer prend le parti de nous afficher une vue en 3D isométrique d’une très bonne netteté. On peut y voir notre motard en découdre avec des buggys ou d’autres véhicules motorisés à deux roues très bien modélisés, sur des terrains accidentés aux multiples bosses et trous dans le sol. L’ancêtre de la 3D fait ici bien son œuvre, on a une très bonne impression de vitesse, grâce a la fluidité exemplaire du soft, et on peut voir arriver les obstacles assez rapidement pour avoir le temps de choisir quelle trajectoire prendre pour gagner un maximum de temps.

En ce qui concerne les environnements traversés au cours de nos folles échappées motorisées, ils seront au nombre de cinq que l’on visitera deux fois. Nous commencerons tout d’abord par battre la campagne tout en évitant les rochers placés le long du trajet, nous irons ensuite dans un désert où nous traverserons des ruines aux mille obstacles pour arriver dans un désert de sable rouge où il faudra slalomer entre les différents cactus et rochers. Nous nous rendrons ensuite dans des marécages où il faudra bien faire attention aux flaques d’eau vous ralentissant. Nous finirons ce petit tour d’horizon par une montagne parsemée de crevasses et autres arbres morts. Des décors qui, même s’ils sont peu nombreux, ont tout de même le bon goût d’être diversifiés avec un tracé assez différent à chaque fois bien que systématiquement en ligne droite, comprenez par là que l’on doit plus ou moins slalomer selon le parcours visité.

Voilà un bien beau panorama servi par une fluidité exemplaire rendant une bonne impression de vitesse, notre moto pouvant aller jusqu’à 263 km/h, vitesse à laquelle on peut tout de même se rendre compte de ce qui se passe à l’écran. Une impression de vitesse et une netteté qu’on ne retrouvait pas forcément sur tous les jeux de course de l’époque.

Gameplay 16/20

Abordons maintenant la jouabilité de ce soft. Elle est plutôt bonne, on se sert des touches de direction gauche et droite pour choisir sa direction de celle du bas pour faire un wheelie (une roue arrière si vous préférez) ce qui sera fort utile pour appréhender les bosses, du bouton 2 pour accélérer et du 1 pour freiner, ce que vous ne ferez pas souvent, il faut bien l’admettre tellement les courses seront effrénées. Le principe d’une course d’Enduro, c’est bien sûr de la finir le plus rapidement possible. Ici, vous aurez une minute par spéciale. Oui, vous l’aurez compris, 60 secondes, voilà pourquoi vous ne toucherez que très rarement, voire même jamais, à la pédale de frein. Vous devrez alors enchainer les bosses tout en évitant les obstacles qui vous ralentiront et endommageront votre monture, vous faisant perdre de précieuses secondes tout en amenuisant vos performances. Un indicateur de l’état de votre véhicule sera d’ailleurs visible en bas à droite de votre écran avec votre compteur de vitesse. Ces points de dégâts ne reviendront d’ailleurs pas à zéro à chaque nouvelle étape, la limite fatidique étant celle des 98. Et là, une fois atteints ces 98 points, vous vous dites que la moto explose et que c’est le Game Over. Eh bien non, les développeurs ont eu le bon goût de ne pas se laisser aller à la facilité. Le temps défilera alors deux fois plus vite, ce qui, soyons honnêtes, sera le plus souvent synonyme de fin de partie. Car oui, une fois la course perdue, on recommence toutes les étapes depuis le début… Vous vous en souvenez (du moins je l’espère), on doit passer la ligne d’arrivée en moins de soixante secondes pour aller au niveau suivant. Or, si jamais on y arrive avant ce délai, les secondes non utilisées s’additionnent à la minute du suivant, vous aurez donc grand intérêt à aller le plus vite possible.

Voilà pour le principe de jeu qui reste, somme toute, assez classique pour un jeu de course. Une fois de plus, les développeurs de chez SEGA ont fait preuve de l’ingéniosité qui leur était propre en ajoutant un côté « upgrade de la moto » fort intéressant. Je m’explique. Lors de chaque spéciale, vous aurez l’occasion de doubler des motos ou des buggys (ces derniers étant les plus difficiles à dépasser et n’hésiteront pas à vous rentrer dedans, vous endommageant gravement). Chaque véhicule doublé vous rapportera un point à la fin du niveau. Vous aurez alors l’occasion de faire évoluer votre véhicule en dépensant vos points durement gagnés. Il existe six améliorations différentes, directement en lien avec la mécanique et les performances de votre engin. Vous pourrez décider de renforcer votre guidon pour améliorer votre rapidité dans les virages, d’améliorer votre accélérateur ou vos pneus. Upgrader votre moteur vous octroiera une vitesse maximale plus élevée (jusqu’à 263km/h !!!) alors qu’opter pour de nouvelles suspensions ne vous fera plus perdre de vitesse lors des réceptions de bosses. Enfin, les accessoires réduiront les points de dommages emmagasinés par votre destrier. Un très bon point qui démarquera à coup sûr ce jeu de la concurrence.

Voilà pour le Gameplay qui allie avec brio aspects classiques et novateurs grâce à un ingénieux système de skills.

Bande son15/20

La musique s’en sort plutôt bien avec des musiques qui, même si elles ne vous resteront pas en tête une fois la console éteinte, auront le mérite de ne pas vous taper sur le système. Elles pourront même parfois paraitre plutôt bien orchestrées, si tant est que l’on s’attarde un tant soit peu sur leurs sonorités. Les bruitages sont quant à eux de bonne qualité, à l’image du vrombissement du moteur de votre moto. Même s’ils font aujourd’hui pâle figure face à ceux d’un Moto Racer, il ne s’en sortent pas moins admirablement bien pour une console 8-bits.

Durée de vie 11/20

Ceux qui auront suivi le début de cet article auront fait un savant calcul pour évaluer la durée de vie de ce soft. Je résume pour les autres. Il y a en tout et pour tout cinq environnements que l’on recommence une fois finis (le deuxième passage étant plus difficile que le premier du fait du nombre grandissant d’adversaires), ce qui fait dix niveaux au total. Chaque niveau doit être terminé en plus ou moins soixante secondes, ce qui équivaut à une minute, que je multiplie par dix, je retiens quatre, je prends la racine carrée de pi, en y associant la fonction y=ax+b,… ce qui nous donne une durée de vie de base de dix minutes environ. A priori, ce n’est pas énorme, mais il vous faudra surement recommencer plusieurs fois le jeu tant certains niveaux sont difficiles à boucler dans le temps imparti si on ne les connait pas bien. Le côté scoring sera un bon argument à la rejouabilité de ce soft, le score final se calculant grâce au temps total passé sur les pistes, de même que l’aspect évolution de notre deux roues motorisé. Le seul reproche que j’aurai à adresser à Enduro Racer est son absence de mode deux joueurs : on aurait grandement apprécié de s’affronter avec un ami sur des courses contre la montre afin de comparer ses meilleurs temps. Dommage…


Bonus anecdotique : la jaquette : 11/20

Encore une fois, SEGA nous gratifie d’une jaquette Master System insipide et sans saveur. Non pas qu’elle soit moche, celle-ci est d’une banalité sans nom. Mais que voit-on sur cette jaquette ? Dans le coin inférieur gauche on y aperçoit l’avant d’une moto-cross (jusqu’à son réservoir) roulant sur une bosse. Ouah que c’est palpitant tout ça !!! Ceux qui ont eu l’honneur de lire mes anciens tests Master System (notamment celui de Kung Fu Kid) se demanderont (tout comme moi) pourquoi ces messieurs de chez SEGA prenaient un malin plaisir à n’illustrer certaines de leurs jaquettes qu’avec des moitiés d’illustrations. Eh bien malheureusement, je n’ai pas de réponse à apporter à ce questionnement…

Conclusion 15/20

Enduro Racer est incontestablement un bon jeu que l’on se doit d’avoir essayé au moins une fois dans sa vie si l’on se dit adepte de la 8-bits de SEGA, si l’on aime bien les jeux de moto-cross ou tout simplement si l’on veut passer un bon moment en solo. Basé sur une action intense et nerveuse, ainsi que des graphismes et une animation de bonne qualité, sans oublier un Gameplay novateur, ce soft saura ravir ceux qui n’ont pas peur de la poussière et de l’adrénaline que procurent les sauts de tables à moto. Encore une boite à ajouter à votre collection de jeux Master System.

Sur ce, je vous quitte en passant sous la banderole « Finish » et vous souhaite un bon jeu. Vroum vroum !!!!


Article publié le 02/10/2011 Jeu testé par Icarus