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Aladdin

Section Test.


Aladdin
??/??/1993
Edité par Sega
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Aladdin
??/??/1993
Edité par Sega
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Aladdin
??/??/1994
Edité par Sega
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Console: Sega Master System
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sims
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Commodore Amiga- Nintendo Game Boy- Nintendo Game Boy Advance- Nintendo Nes- Nintendo Super Nes- Sega Game Gear- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Aladdin
Aladdin, capture d'écran Aladdin, capture d'écran Aladdin, capture d'écran
« Aladdin sur Megadrive écrase toutes les autres versions », « Aladdin est une des fiertés de la Megadrive ». Voici la teneur des commentaire dithyrambiques que nous pouvions entendre dans les années 1990 à propos de cette fantastique adaptation 16 bits du film de Disney. Il eut été aisé d'oublier que, hormis cette déclinaison Megadrive très réussie et sa comparse Super Nintendo elle-aussi de bonne facture, d'autres versions virent le jour sur de multiples supports. Nous allons nous attaquer aujourd'hui à la mouture Master System qui est, vous le comprendrez au fil de ce test, loin d'être mauvaise. Attelons nous donc sans plus attendre à la lourde tâche de mettre en avant toutes ses innombrables qualités...

Scénario

Pour les rares d'entre-vous à n'avoir pas eu la chance de visionner le film culte de Disney, un petit point sur le scénario s'impose en tout premier lieu. Vous incarnez donc Aladdin, un jeune voleur vivant dans la ville d'Agrabah. Un beau jour, vous vous faites prendre en flagrant délit en volant une pomme. S'ensuit une poursuite où nous n'échappez qu'in extremis au marchand, et au terme de laquelle vous rencontrez une jeune femme du nom de Jasmine, pour qui vous avez un véritable coup de foudre qui semble d'ailleurs être réciproque. Seulement voilà, il s'avère que cette dernière n'est autre que la fille du sultan. Emprisonné par la Garde, vous rencontrez un vieillard vous indiquant qu'une lampe magique se trouve dans la caverne au sein de laquelle vous avez été jeté. Une fois récupérée, celle-ci révèle un Génie vous offrant trois vœux. Un bon moyen de vous échapper, mais aussi d'acquérir le prestige nécessaire pour être autorisé à courtiser la princesse.

Dans votre quête, vous vous retrouverez opposé à Jafar, grand vizir conseiller du sultan qui ourdit secrètement un plan machiavélique visant à prendre la place de ce dernier. Dans ses sombres desseins, prendre le contrôle de votre génie lui faciliterait certainement grandement la tâche...

Vous l'aurez compris, nous sommes ici face à une histoire envoûtante suivant de manière assez fidèle celle du film, au travers de séquences narratives en anglais. Toujours est-il que l'on a réellement envie de découvrir la suite, envie nous poussant toujours plus loin dans le jeu et dans le monde féerique d'Agrabah...

Réalisation

La version Megadrive d'Aladdin est bien connue pour posséder une réalisation technique exemplaire, surpassant même celle de la déclinaison Super Nintendo. J'ose pourtant prétendre que la mouture qui nous intéresse aujourd'hui n'a rien à envier à sa grande sœur. Aladdin sur Master System s'avère en effet impressionnant techniquement en comparaison de ce que l'on pouvait voir à l'époque sur les machines 8 bits. Le jeu est ainsi très coloré, et vous prendrez un véritable plaisir à regarder le coucher de soleil lors de votre fuite en compagnie de Jasmine. Les couleurs sont donc très belles, parfaitement choisies, tandis que les décors bénéficient d'une finesse appréciable. Les bâtiments profitent d'ailleurs eux aussi du même soin, de même que les personnages et tous les objets présents dans les environnements. A ce sujet, le titre offre ce que l'on pourrait appeler une véritable prouesse technique pour un soft issu de la génération 8 bits. Vous remarquerez ainsi rapidement que le décor est divisé en plusieurs parties ne bougeant pas à la même vitesse lorsque vous avancez. Ainsi verrez-vous, par exemple, les nuages traverser votre téléviseur plus lentement que les bâtiments. Même constat pour d'autres éléments comme les cailloux, ou le sol. D'une manière générale, chaque plan semble être doté d'une gestion propre et ce détail apporte indéniablement une véritable plus value au soft sur le plan visuel.

Les points positifs de cet Aladdin ne s'arrêtent pas là, et le titre peut compter sur de petites cinématiques entre chaque niveau afin d'offrir une scénarisation efficace et de justifier l’enchaînement des stages. Enfin, sachez que malgré tous ces atouts, cette version Master System a su rester fluide puisque vous ne subirez pas le moindre ralentissement et pourrez ainsi jouer en toute tranquillité. Une tranquillité hélas un peu trop marquée, la faute à une difficulté assez limitée.

Gameplay

Le challenge s'avère en effet plutôt limité ici, en grande partie à cause d'une IA beaucoup trop pauvre en ce qui concerne les adversaires. Bêtes au possible, les gardes pourront parfois manquer de vous voir alors que vous passerez pourtant à seulement quelques petits mètres d'eux. Une situation très courante, et il faudra vraiment le vouloir pour se faire attraper. Il convient néanmoins de souligner l'exception survenant lors d'une séquence d'infiltration au sein du palais, au cours de laquelle il vous arrivera de vous faire repérer à travers un mur... Un contraste assez étrange, vous en conviendrez...

Vous l'aurez pourtant compris, malgré cet aspect que l'on pourrait presque qualifier de bug, les rencontres avec les gardes ne constitueront pas la principale cause de mortalité, la palme revenant à la manette, et plus particulièrement à sa croix multidirectionnelle. Il est de notoriété publique que le joueur mauvais perdant accuse systématiquement son pad d'être la cause de ses mésaventures, mais ici, même le gamer de bonne foi ne pourra que pester après ce dernier. Ainsi aurez-vous souvent l'occasion de vous énerver lorsque vous mourrez à deux doigts de la fin du niveau. La raison ? Prenons l'exemple d'une situation dans laquelle vous devez sauter pour ensuite vous accrocher à une corniche située au dessus d'un précipice. Il ne sera pas rare que la croix directionnelle (si tant est que l'on puisse la qualifier ainsi), totalement inadaptée aux jeux de plates formes, ne vous amène à chuter dans le trou et vous fasse ainsi passer de vie à trépas.

Ce type de situations est d'autant plus frustrant qu'à côté de cela, la jouabilité est exemplaire. Le personnage répond vite et bien aux impulsions, restant maniable en toute circonstance. Finalement, je ne saurais que trop vous conseiller de brancher une manette Megadrive sur votre chère machine 8 bits, celle-ci ayant le bon goût d'être rétrocompatible avec sa grande sœur. Cela représente un bon moyen de s'affranchir du seul véritable défaut de cette maniabilité. Libre à vous cependant de vous infliger un handicap supplémentaire afin de compenser la facilité de l'ensemble et d'ainsi vous offrir un petit bonus en termes de challenge...

Le plus gros atout de ce gameplay réside dans sa variété, puisque vous aurez l'occasion au fil du temps de vous essayer à deux styles de jeu différents. Dans le premier, mis en scène lors de séquences de poursuite à pied ou sur le tapis volant, vous vous retrouverez à devoir esquiver les différents objets se trouvant sur votre trajectoire (hormis les bonus, bien entendu) tout en agissant sur la vitesse de votre personnage. Celui-ci se déplacera automatiquement dans un scrolling forcé sans retour en arrière possible. Le second style de jeu, plus classique, s'avérera axé plate-forme et vous devrez explorer les environnements à votre rythme afin de rallier la fin du niveau.

Je mentionnais quelques lignes plus haut brièvement les bonus, ceux-ci seront ramassables dans tous les niveaux et vous offriront différentes aides. Ainsi les pommes régénéreront-elle l'un de vos trois points de vie, tandis que le pain aura pour effet de remplir entièrement votre santé. Enfin, les cailloux seront dotés d'une double utilité, vous permettant non seulement d'assommer les gardes, mais aussi d'activer des mécanismes. A ce titre, il me paraît une fois encore important de revenir sur l'intelligence des adversaires, qui n'auront pas leur pareil, en recevant un projectile, pour partir dans la direction opposée pour ensuite revenir comme si rien ne s'était passé... Encore un comportement étrange posant de sérieuses questions sur la gestion de cet aspect par les développeurs...

Bande-son

Côté son, en revanche, le soft n'est sujet à aucune fausse note. D'un bout à l'autre de l'aventure, vous serez littéralement transporté dans l'univers d'Aladdin, en grande partie grâce à ces musiques mêlant adroitement les sonorités issues du film à des thèmes inédits s'inscrivant tous parfaitement dans l'atmosphère du long métrage. D'une manière générale, elles demeureront plutôt calmes, tout en collant admirablement aux situations proposées. Les bruitages répondront dans l'ensemble aux mêmes standards de qualité et, loin d'être négligés, parviendront à rythmer l'action de manière plus que convaincante. Tout juste pourrait-on reprocher un léger recyclage de certaines musiques, que vous retrouverez dans plusieurs niveaux. Un point pas franchement gênant dans la pratique.

Durée de vie

Comme mentionné plus haut, le soft s'avérera très facile. Par conséquent, un joueur moyen le terminera en moins d'une heure, tant à cause de l'intelligence limitée des adversaires qu'en raison du faible nombre de niveaux. S'y ajouteront des vies infinies, et surtout un système de mots de passe vous permettant d'abandonner votre partie quelque temps pour ensuite la reprendre comme si de rien n'était. Avec tout cela mis bout à bout, on en arriverait presque à penser qu'Aladdin misait beaucoup sur sa facilité. Un parti pris à l'intérêt discutable, puisque contrairement à de nombreux jeux de l'époque, la replay value sera ici des plus limitées puisque seule la volonté de retrouver l'ambiance du film vous poussera à ressortir la cartouche du placard dans lequel vous l'aurez rangée...

Conclusion

C'est indéniable, Aladdin est une réussite sur Master System avec sa réalisation impeccable et sa bande son enchanteresse. Mais il aurait pu accéder au rang de hit s'il avait proposé un challenge supérieur, garant d'une durée de vie conséquente. Sans nier les atouts de cette version que l'on prendra plaisir à découvrir, on ne pourra donc que déplorer son manque d'ambition. Dommage...


Scénario : 16/20 Une histoire sympathique, suivant fidèlement le film, qui constitue un bon prétexte à la progression.

Réalisation : 19/20 Irréprochable visuellement, le jeu ne pourra que vous séduire sur ce point.

Gameplay: 11/20 Aladdin est sujet à un sérieux problème de maniement dû à la croix directionnelle. Le personnage n'en est pas pour autant une horreur à contrôler, et la variété des séquences de jeu est un véritable plus.

Bande-son : 17/20 Les musiques et bruitages, de bonne facture, vous embarqueront rapidement pour un voyage au cœur de l'univers d'Aladdin...

Durée de vie : 8/20 Trop facile, le titre de Sega n'offre par conséquent qu'une durée de vie limitée, tant par son manque de challenge que par le faible nombre de niveaux.


Conclusion : 15/20


Article publié le 23/03/2014 Jeu testé par Katze