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Wonder Boy (Game Gear)

Section Test.


Wonder Boy
08/12/1990
Edité par Sega
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Revenge of Drancon
??/??/1991
Edité par Sega
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Wonder Boy
??/??/1990
Edité par Sega
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Console: Sega Game Gear
Genre:Plates-Formes
Développeur: Westone
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade- Commodore 64- Nintendo WII- Sega Master System- Sony Playstation 2- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Wonder Boy (Game Gear)
Wonder Boy (Game Gear), capture d'écran Wonder Boy (Game Gear), capture d'écran Wonder Boy (Game Gear), capture d'écran
Voila un jeu que tout possesseur de Game Gear doit connaitre, du moins s’il s’est procuré la console dans les premiers mois de sa sortie. C’est un des premiers titres à avoir été disponibles et c’est également un des représentants d’une série débutée en arcade en 1986 et adaptée sur pas mal de supports.

Scénario : non significatif

Aucun, mais on comprend vite par l’intermédiaire du jeu et de la scène finale que notre héros, un dénommé Tom-Tom dans sa version Occidentale, devra parcourir le monde pour délivrer sa fiancée Tanya des griffes d’un horrible… monstre …nous dirons cela sachant que ce monstre en question se nomme Drancon, nom qui vaudra d’ailleurs au titre US de devenir « Revenge of Drancon ».

Gameplay : 13/20

Voila un jeu qui sent bon le désuet ! Un de ces titres typiques, au gameplay simple et pourtant plein de dynamisme. Tom-Tom pourra marcher, courir et sauter. Jusque là rien que du très normal ! La jouabilité se complexifie en réalité grâce à trois éléments. Mais n’allons pas trop vite et reprenons. Notre personnage devra donc se frayer un chemin jusqu’au boss de chacun des mondes qu’il traversera. Se frayer un chemin, cela veut dire éviter les créatures qui peuplent les lieux traversés ainsi que divers obstacles plus ou moins gênants comme des rochers dévalant des collines, des flammes ou encore des coups de tonnerre et autres bombes volcaniques. Le temps alloué pour franchir la totalité d’un niveau est symbolisé par une série de quinze barres figurant une jauge en haut de l’écran. Ne pas avoir atteint la fin d’un niveau avant la totale érosion de cette jauge est synonyme de mort, tout comme le sont les chutes dans l’eau ou les touchers de flammes.
Là où le concept du jeu devient vraiment intéressant, c’est au niveau du rythme. Si les premiers stages laisseront le temps de se dominer, la difficulté des suivants, disons à partir du quatrième, nécessitera de jouer vite ! C’est ainsi qu’apparaît l’utilité d’un bonus récurrent du jeu : le Skate-Board.

Celui-ci, comme d’autres bonus, se déniche dans des œufs qu’il faut casser, mais j’y reviendrai dans quelques instants. La planche à roulettes, donc, octroie à notre ami vêtu d’un pagne une vitesse de déplacement accrue, peut être un chouïa plus rapide que la course qu’on obtient en devant maintenir un bouton à la façon de Super Mario. Cette vitesse accrue est évidemment synonyme de gain de temps précieux mais aussi de saut plus long et de relative invincibilité. Je dis relative car vous serez autorisé à toucher une pierre sans perdre de temps et en gagnant des points, ou un ennemi/ flamme par exemple sans mourir immédiatement. Mais cette « touche » autorisée ne sera valable qu'une seule fois et supprimera le Skate. De même, cet objet ne permettra en aucun cas de survivre à une chute dans l’eau ou le vide. Avant d’aller plus loin et de préciser encore quelque chose sur cet objet, revenons comme j’avais dit sur les autres bonus !

Le second outil récurrent de Wonder Boy est bien évidemment le marteau. Bien plus pratique encore que la planche à roulettes, cette arme par excellence, trouvée elle aussi dans des œufs, est utilisable en la jetant. Elle dispose de « munitions » infinies et parcourt une certaine distance. Ceci permet de couvrir les zones de jeu en ayant un avantage certain sur les ennemis puisqu’au lieu de systématiquement devoir les éviter, on pourra les éliminer. Les œufs libèrent également un bonus d’invincibilité à la touche qui durera une dizaine de secondes, ou bien encore divers malus comme le champignon empoisonné réduisant la jauge de temps de quelques barres, et la mort la réduisant elle progressivement pendant quelques secondes. La durée de vie de ce titre étant particulièrement liée au gameplay, je vous invite à lire le paragraphe suivant pour plus de détails !

Durée de vie :17/20 pour les acharnés, moins de la moyenne pour les impatients !

Oui je sais, la durée d’un jeu est toujours liée à son gameplay mais c’est encore plus vrai pour Wonder Boy, au point d’en faire quelque chose d’à peine distinguable !

En effet jouer à Wonder Boy, c’est d’une part connaitre par cœur certains niveaux (pas tous) et d’autre part savoir conserver le marteau et dans une moindre mesure le Skate-board. Je devrais peut-être même plutôt parler de lien entre la technique et la durée de vie. Le jeu est en effet très difficile passés les quatre premiers niveaux. Il faudra être en mesure de conserver le marteau le plus longtemps possible sachant qu’on le perd à la suite d’une mort. Avancer prudemment est donc une nécessité mais cette prudence sera également synonyme de perte de temps et croyez-moi vous en aurez tout juste assez pour aller d’un point A à un point Z. Fort heureusement, des fruits apparaissent à intervalles très réguliers le long du périple de Tom-Tom. Bananes, fruits exotiques ou pommes seront autant de moyen de grappiller des secondes. Les avaler remplira effectivement vos jauges de quelques barres. Inutile de préciser qu’il est impossible de terminer le jeu sans s’adonner à la récolte de ces bonnes sources de vitamines !

En plus de la difficulté inhérente à la barre de temps, il convient d’ajouter celle inhérente au côté vicieux du game-design. Tout jeu de plateforme se respectant propose son lot d’éléments mouvants ou s’écroulant. Wonder Boy ne déroge donc pas à la règle et nous en fournit régulièrement. On ne peut peut être pas dire qu’ils sont plus nombreux que dans un autre titre mais je ne sais pas, il y a un petit quelque chose qui les rend différents et souvent difficiles à aborder. Non pas que le jeu saccade ou que les distances s’évaluent mal, non, plutôt que les enchainements de sauts de plateforme en plateforme s’écroulant ou de nuages en nuages tombants sont difficiles. Il s’agit là d’une vraie difficulté à l’ancienne.

Je pense que vous l’aurez compris ce jeu est difficile, voire trop. Passés les trois premiers niveaux on s’éloigne totalement de la sinécure pour tomber dans le jeu purement hardcore. Pourtant, il n’en a pas l’air le Wonder Boy ! La durée de vie du jeu est donc très fluctuante selon moi ! Soit on se sent l’âme d’un joueur puriste qui voudra terminer son jeu et on y passe le temps nécessaire, fait de frustration et de recommencements. Soit on laisse tomber après quelques parties sans chercher, ni à traverser les neuf fois quatre zones du jeu, ni à retrouver les poupées cachées dans le titre et permettant d’accéder à un dixième groupe de zones. Le genre de jeu qui se rapproche d’un Mario Lost Levels !

Ajoutons que la réalisation peut être un sérieux frein à l’entêtement du joueur ! Pourquoi ? Réponse paragraphe suivant !

Réalisation : 9/20

Bon soyons clair, WonderBoy plait puis lasse graphiquement. C’est bien simple, au début on se dit que le tout est mignon même si épuré, Game Gear oblige. On découvre avec une certaine candeur les arrière-plans de forêts, les petits nuages au dessus des flots. On observe les créatures et on attend avec une certaine impatience de voir ce que les développeurs nous ont réservé, comme dans chaque titre qui ne nous dégoûte pas dès le commencement en somme. Mais passées les quatre premières zones, que se passe t-il ? Nous retrouvons un environnement de type île. C’est assez surprenant dans la mesure où nous avions déjà traversé un niveau similaire. S’ensuivent des grottes puis de nouveau une forêt ! Aie, on commence alors à comprendre ! Le jeu réutilise les thèmes pour les environnements. Alors certes, ils y changent la disposition des ennemis et la progression n’est plus la même. Mais au final ne subsiste qu’une impression qui devient très lourde de toujours traverser les mêmes niveaux et de faire la même chose. Voici d’ailleurs la liste des environnements disponibles : forêt, ile, grotte, « plaine », désert, temple, montagne. Mais attention, qu’on ne s’y trompe pas, la forêt par exemple, sur l’ensemble des trente-six zones revient neuf fois ! La lassitude gagne et terminer le jeu devient plus une routine qu’un vrai moment de challenge agréable.

Alors certes le jeu reste plaisant et par rapport à sa version d’origine arcade, deux niveaux ont été ajoutés (ceux-ci apportent d’ailleurs un peu de variété dans le graphisme) mais tout de même, Wonder Boy peut être considéré comme lassant et conduire le joueur à lâcher prise ! Ceci est vraiment dommage car la difficulté donnait réellement envie, pour peu qu’on soit un minimum acharné, de récolter des points pour engranger les one-up et tenter l’aventure jusqu’au bout. Petit détail qui a son importance : tous les boss sont identiques, seule leur tête change !

J’aimerais souligner également que l’écran de la Game Gear, comme très souvent, affiche des trainées disgracieuses lors de scrolling rapides. Rien de vraiment nuisible et peut être pas imputable au jeu mais à remarquer tout de même.

Bande son : 7/20

Répétitif tout comme les graphismes. Pas grand-chose à en dire si ce n’est qu’elle finit par casser les oreilles si on ne parvient pas à en faire abstraction.

Conclusion : si on parvient à surmonter la frustration et les sempiternelles décors identiques alors 13/20

Qu’on ne se méprenne pas ! Je considère Wonder Boy comme un jeu relativement sympathique. Cependant des défauts rédhibitoires m’empêchent de le noter plus fortement. Il faut bien comprendre que le joueur lambda, de l’époque ou actuel, ne saurait finir ce jeu soit en particulier à cause d’un manque flagrant d’ambition du titre qui se répercutera sur la motivation de l’homme derrière les boutons  soit à cause d’une difficulté plutôt élevée !


Article publié le 29/01/2011 Jeu testé par Tanuki