Devilish
Section Test.
Devilish
29/03/1991
Edité par Genki
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Devilish
??/??/1991
Edité par Sage's Creation
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Devilish
??/??/1992
Edité par Sega
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Console: Sega Game Gear
Genre:Casse-Briques
Développeur: Sage Creation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Megadrive-
29/03/1991
Edité par Genki
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Devilish
??/??/1991
Edité par Sage's Creation
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Devilish
??/??/1992
Edité par Sega
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Console: Sega Game Gear
Genre:Casse-Briques
Développeur: Sage Creation
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Megadrive-
Un jeu, pas un film !
Une des différences les plus notables entre les jeux dits rétro et les jeux actuels ne serait-elle pas la volonté de justifier chaque jeu moderne par un scénario travaillé ? Autrefois on ne s’embarrassait pas forcément d’une tonne de fioritures ! On prétextait et cela suffisait ! Voyez par exemple le scénario de ce Devilish : Un prince et une princesse sont transformés par un démon nommé Y ! Ne me demandez pas pourquoi Y ! Soit il y en a toute une ribambelle en enfer et nous sommes tombés sur le Y, soit c’est un nom permettant d’éviter l’anonymat… Quoiqu’il en soit ce vil faquin a bel et bien transformé nos tourtereaux en « raquettes » de pierre. Bon, ceci dit il ne doit pas être si méchant que ça puisqu’il fournit à nos pauvres désespérés une boule bleue capable de détruire ce qu’elle touche. A moins qu’il ne s’agisse là d’un miracle divin ? Dieu aurait le sens de l’humour dans ce cas ! Notre mission sera dans tous les cas d’aider les protagonistes de cette histoire digne du Pulitzer à défaire le démon qui les a transformés et à retrouver leur apparence !
En haut, en bas, à droite, à gauche !
Le but de ce jeu est extrêmement simple et sa maniabilité l’est tout autant ! En bas de l’écran, le prince transformé en raquette de pierre, au dessus de lui la princesse qui a subi le même sort ! D’une pression sur le seul bouton utilisé par ce jeu, il est possible de changer l’agencement des deux raquettes, passant ainsi de la simple superposition de raquettes de même taille à une raquette du bas divisée en deux et occupant les côtés droit et gauche pendant que la raquette du milieu occupe l’espace central légèrement au dessus. Il est également possible de placer la raquette supérieure verticalement à droite ou à gauche de celle du bas, formant ainsi un angle à 90°. Enfin, d’une simple pression sur la croix de direction, vous pourrez orienter l’ensemble horizontalement ou bien encore la raquette princesse verticalement jusqu’au sommet de l’écran. Toutes ces manipulations ont pour but de contrôler la balle bleue mise à notre disposition afin de la faire progresser jusqu’à une zone finale où elle sera avalée ou bien jusqu’au boss de certains niveaux du jeu. La balle en question est indestructible et pourra percuter divers obstacles ou ennemis pour les détruire. Certains éléments sont indestructibles tandis que d’autres réclameront plusieurs impacts. Pour quiconque connait un tant soit peu Breakout, tout cela est on ne peut plus classique.
Pas de scénario mais une ambiance !
Ne pas proposer de scénario ne signifie pas proposer un jeu vide ! Bien au contraire, l’histoire de ce média nous a maintes fois prouvé le contraire. Un jeu c’est avant tout un amalgame de gameplay et d’ambiance ! De ce côté-là , Devilish tente le pari intéressant d’allier du classique à du nouveau. En effet, en utilisant le thème de l’enfer, les développeurs de Sage Création étaient certains d’avoir une base plus que bonne pour créer leur univers tout en s’assurant une frange de fans potentiels ! Dans les faits, Devilsh nous fait traverser des lieux archétype de la « dark fantasie », ou des rpg plus ou moins « ténébreux » comme les Ultima. On retrouve donc huit niveaux, chacun nous faisant voyager au milieu des zombies et autres créatures censées peupler l’enfer : Cimetière, passage souterrain, chutes d’eau, vieux château, prairie, volcan, monde de glace et enfin temple démoniaque.
Graphiquement ce n’est pas la panacée mais ce n’est pas laid non plus. Disons que les ennemis présents sont peu nombreux chaque fois et plutôt répétitifs. Les décors accentuent l’immersion mais ne sont pas pour autant exempts de tous reproches. L’environnement de jeu est chaque fois rempli de bloc à détruire ou d’obstacles à contourner. Il en ressort forcément que l’espace disponible pour afficher des décors particulièrement évocateurs est restreint. Les développeurs ont assez bien réussi leur pari de rendre tout très lisible mais moins de réellement différencier les environnements. Pourtant force est d’admettre que les détails sont présents. Le cimetière figure des tombes, le volcan met en scène des jets de lave, le vieux château et ses squelettes est plutôt parlant de même le monde de glace et son côté froid. De temps à autre, des « peintures/reliefs » sont même mis en valeur sur le sol. Mais quelque chose nous laisse sur notre faim ! Nous n’avons pas forcément l’impression de vraiment traverser les lieux dits ! Il faut dire que le temps est certainement en partie responsable de cet état de fait. Les niveaux se traversent en effet entre deux minutes et deux minutes trente avec un pic à presque quatre minutes pour le dernier, tout cela en tenant compte du temps requis pour vaincre les boss quand il y en a. Si dans un jeu de plate-forme cela pourrait être suffisant pour vraiment s’imprégner des lieux, ici ce n’est pas le cas et on traverse l’ensemble avec découverte mais aussi finalement une certaine monotonie.
Mais je chipote peut-être car encore une fois les graphismes ne sont pas mauvais du tout. Pour un si petit écran, la Game Gear s’en sort bien ! Les créatures sont parfaitement identifiables, les blocs sont très « lisibles » et évocateurs, les trajectoires de balles toujours compréhensibles. Il faudrait toutefois ajouter que, côté technique, ces trajectoires sont parfois étranges. Elles ne choquent pas mais on se rend compte qu’elles ne sont pas tout-à fait ce qu’elles devraient être. Souvent « mous », les ricochets sont lents et la balle donne l’impression d’absorber une partie de la force et de ne finalement pas prendre des angles aussi aigus qu’il faudrait. Mais c’est encore là un détail et ça ne nuit en rien au plaisir de jeu.
do si la sol fa mi re doooooooo
Côté son, c’est du tout bon ! Ambiance très travaillée, musique bien en accord et bruitages qui donnent l’illusion du nombre. Je ne dirais pas qu’on se souvient de la bande son mais elle accompagne plutôt bien les parties et il faut reconnaitre qu’un effort a été fait de ce côté-là  ! La Game Gear nous montre qu’elle peut sortir quelque chose de plutôt sympathique !
18 minutes 40Â !
C’est le temps qu’il faut pour terminer le jeu, du moins en théorie ! Chacun des huit niveaux impose un temps maximum pour le compléter. Il est évident que comme pour tout jeu on ne peut le réussir du premier coup, même si le terminer ne demandera pas forcément de longues heures de jeu !
Le principe du gameplay comme je l’ai exposé, est d’acheminer sa boule vers une espèce d’entonnoir qui l’absorbera et nous fera passer au niveau suivant. De temps à autre un boss viendra s’interposer mais ils sont peu nombreux (seulement trois). La plus grande difficulté tiendra à ne jamais laisser le projectile atteindre le bas de l’écran, sous les raquettes, sous peine de perte d’un crédit. Malheureusement pour le joueur cela se produit très rarement, d’abord parce que les environnements ne favorisent pas la chute de celui-ci mais plutôt ses rebonds, et parce qu’ensuite la raquette supérieure qu’on peut déplacer verticalement permet d’avoir une bonne partie du temps la balle en hauteur. A partir du niveau quatre, les choses se compliquent légèrement en imposant plus souvent du scrolling horizontal et des passages plus gênants dans lesquels la boule sera avalée quelques secondes ou percutée par des boules de feu par exemple mais rien n’est réellement difficile dans ce titre. Le chronomètre qui défile sera surtout un obstacle lors de l’affrontement final ! Le dernier boss devant être touché en un endroit peu accessible pour être détruit, il est très consommateur de secondes et à lui seul entamera la réserve de crédits qu’on se sera constituée assez facilement tout au long de notre périple. Il y a bien quelques bonus à prendre en cours de route comme cette transformation de la boule bleue en boule orange que rien n’arrête et qui détruira très rapidement tout ce qu’elle touchera pendant un laps de temps restreint mais encore une fois cela n’améliore pas la durée de vie.
J’aimerai ajouter pour terminer que si les développeurs avaient demandé à acheminer non pas la balle mais les raquettes, ce qui en plus semblerait plus logique, nous aurions eu affaire à un titre beaucoup plus corsé ! Au lieu de cela, il persiste parfois le sentiment, au moins dans les trois premiers niveaux, de ne faire que peu de choses au final pour progresser. La balle détruit des blocs mais il suffit d’en détruire sur une ligne verticale par exemple pour qu’elle se dirige toujours plus haut dans le niveau, emmenant avec elle au passage les raquettes qui ne sont stoppées par aucun obstacle. Il eut semblé plus intéressant de se servir de la balle pour libérer le passage aux prince et princesse transformés !
Veni vidi vici
On pourrait résumer l’expérience de jeu ainsi ! Ce titre est ridiculement court ! A tout casser on y jouera deux ou trois heures, le temps de recommencer après une défaite et surtout de vaincre ce satané boss de fin qui à lui seul constitue une bonne partie du temps de jeu. On pourra jouer en hard pour augmenter la difficulté et y passer plus de temps mais ça ne sera pas énormément plus difficile.
Les développeurs ont tout de même implémenté un mode Trial accessible dès le début du jeu, ce qui peut, si vous avez l’âme d’un « scoreur », rallonger drastiquement l’expérience que vous aurez avec Devilish. Six niveaux seront disponibles, les mêmes que dans le mode normal. Le but : parvenir au bout de chacun d’entre eux en un minimum de temps ! Il est possible de jouer à son rythme mais obtenir le record, qu’il soit d’or, de bronze, ou d’argent, sera une autre paire de manches que de terminer le jeu ! Les temps sont vraiment très courts et le challenge est corsé ! Malgré tout je ne suis pas certain que ce soit ce qui intéressera le plus l’acheteur de ce jeu. C’est une bonne chose de l’avoir ajouté mais corser la difficulté du mode normal aurait été bien mieux !
Ne soyons pas trop sévères !
Ce jeu est amusant, extrêmement facile, du moins dans les sept premiers niveaux il laisse sur sa fin. Pour autant la programmation est bonne, le concept est bon et l’amusement est présent. Disons qu’il aurait mérité mieux mais qu’en l’état il reste un bon jeu sur cette petite console qu’est la Game Gear.
Scénario : non significatif
Gameplay : 11/20 simple et amusant mais simpliste et trop facile!
Réalisation : 11/20 de qualité mais pas forcément très marquante, même passe-partout je dirai !
Bande son : 12/20 comme pour la réalisation mais un poil meilleure. Le petit rire sardonique au lancement du jeu fait sourire !
Durée de vie : 7/20 sans tenir compte du mode trial et du dernier boss qui semble être là pour faire durer, cette durée de vie est ridicule !
Conclusion : 10/20, parce que le jeu est amusant et tout de même plaisant mais je suis clément sur cette note là  !
Article publié le 11/01/2011
Jeu testé par Tanuki