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Baku Baku Animal

Section Test.


Baku Baku Animal : Sekai Shiiku Gakari Senshuken
26/01/1996
Edité par Sega
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Baku Baku
??/??/1996
Edité par Sega
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Baku Baku
??/??/1996
Edité par Sega
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Console: Sega Game Gear
Genre:Puzzle-Game
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Sega Master System- Sega Saturn-

Photo de la boite de Baku Baku Animal
Baku Baku Animal, capture d'écran Baku Baku Animal, capture d'écran Baku Baku Animal, capture d'écran
En 1989 sortait sur Nintendo Nes l’inoubliable Tetris qui allait bouleverser le monde du jeu vidéo en devenant la référence ultime en termes de Puzzle-Game ainsi que le créateur d’un genre à part entière. Accessible à tous, cette catégorie fleurissante de best seller (ou pas) a pu tantôt torturer les neurones de certains, tantôt rendre accros les autres. Et même si Nintendo avait frappé fort, Sega, n’était pas en reste dans l’univers des casses têtes avec, entre autres, l’excellent Columns sorti en 1990. C’est alors que, six ans plus tard, sortait l’étonnant Baku Baku Animal sur trois des consoles de la marque américano japonaise. Review de la version Game Gear.

Scénario 15/20

Même si ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui avec, à la volée, Might and Magic : Clash Of Heroes ou bien Henry Hatsworth sur DS, en 1996, force est de constater que la plupart des Puzzle-Games (je ne les ai pas tous testé alors je ne m’avance pas sur le nombre exact) étaient totalement dénués de scénario. Alors oui, ceux qui ont déjà pu jouer à ce soft pourront hurler : « 15 c’est pas un peu beaucoup Monsieur Icarus ? », à cela votre serviteur rétorquera la chose suivante. En effet le scénario n’est pas très alambiqué, point de rebondissements, de trahisons, de retournements de situation ou encore de retrouvailles entre le héros et son père disparu depuis vingt longues années alors que sa mère souffrait d’une maladie incurable… mais une histoire qui donne un sens à l’aventure. Alors que la plupart des autres créations du genre nous balancent sans crier gare dans le premier tableau une fois le bouton Start pressé, BBA nous met dans la peau du jeune Polly, tout de rose vêtu, vivant dans un royaume far far away. Le petit bonhomme couleur Malabar ne vit que pour une chose : il aime s’occuper des animaux. Alors, quand cette petite fille pourrie gâtée de princesse, collectionneuse d’animaux de son état, demande à son géniteur un nouveau joujou, ce dernier, dépassé par les évènements, décide de lancer un grand concours dédie à la recherche d’une personne apte à s'occuper de toute cette animalerie. Bien sûr, le jeune Polly (même s'il est petit, il ne répond pas au nom de Pocket) décide de se lancer dans l’aventure en empruntant un chemin parsemé d’embuches où il devra affronter d’autres potentiels dresseurs d’animaux (rien à voir avec Pokemon) afin de faire ses preuves. Chacun d’entre eux vous contera d’ailleurs son histoire avant de vous défier.

Voilà, ce n’est pas du Martin Scorcese, mais on a quand même plus l’impression d’enchainer les tableaux dans un but précis, ce qui reste un atout pour le jeu.

Réalisation 14/20

Comme un grand nombre de produits sortis sur les deux 8-bits de chez Sega, les deux moutures sont graphiquement identiques. Baku Baku Animal ne déroge pas à la règle, ce qui n’est cependant pas pour nous déplaire. En effet, c’est coloré, c’est mignon tout plein et l’animation est fluide. Ce qui fait le petit plus de la portable réside dans la taille de son écran, les personnages ainsi que les blocs sont de meilleure qualité et éclatants que sur un tube cathodique. L’aventure étant (un peu) scénarisée, les développeurs ont inséré une cinématique avant et une autre après chaque combat. On y verra vos adversaires vous défier puis pleurer leur mère ou jubiler (selon le résultat), tout ceci avec des mimiques animées du plus bel effet sur console portable. Lors de ces combats, on ne fait pas dans le détail et on ne s’embête pas avec des fioritures, c’est simple mais efficace. Notre aire de jeu prend un peu plus de la moitié gauche de l’écran et n’est aucunement décorée, celle de l’ennemi, se situant quant à elle dans le coin inférieur droit. En haut à droite sont les blocs à venir alors qu’à gauche défile le chronomètre. Le coin supérieur droit affiche la photo du challenger ainsi que l’ampleur de l’attaque que chacun va encaisser au prochain tour.

Gameplay 17/20

On est dans un Puzzle-Game, vu le peu de technicité nécessaire, les actions sont heureusement précises, la console répond bien aux pressions du joueur sur les boutons. En ce qui concerne le principe, le soft se distingue clairement d’un Tetris ou d’un Columns, on a deux styles d’éléments en rapport avec la zoologie. Tout d’abord les blocs représentant des animaux, de quatre types (panda, lapin, chien et singe), les autre blocs faisant office de nourriture, à savoir du bambou, des carottes, des os et des bananes. Le but est donc d’associer à chaque glouton d’animal sa nourriture afin de faire disparaitre ces éléments qui arrivent par blocs de deux que l’on peut faire pivoter à gauche ou à droite. Un animal ne peut disparaitre que s'il a mangé et, n’étant pas cannibales, deux mammifères côte à côte ne peuvent pas disparaitre sans la présence de condiments entre eux. Le premier qui arrive au point le plus haut de son aire de jeu est déclaré perdant. Dans cette optique, des enchainements d’attaques (plus de deux blocs disparus) vous feront envoyer des paquets de blocs sur l’aire de jeu adverse, ce qui mettra votre rival en difficulté. Contrairement à Tetris, les blocs ne sont pas soudés et un élément posé dans le vide tombera ainsi forcément un étage plus bas, ce qui bien sûr vous amènera à faire des combos du plus bel effet et d'une efficacité redoutable dans ce genre de soft. Petit bonus : à partir d’un certain niveau, des pièces frappées d’un B feront leur apparition. Elles se révèleront très pratiques car elles feront disparaitre tous les éléments affublés du même symbole que celui avec lequel elles rentreront en contact (ex : si un B touche un chien, tous les chiens du tableau disparaissent). Comme dans un grand nombre de jeux concurrents, la vitesse de chute des blocs s’intensifie avec le temps. Un principe de jeu qui sait se démarquer de la concurrence, d’autant plus qu’avec la liaison par câble, il est possible de défier un ami afin de définir qui est le meilleur nourrisseur d’animaux !

Au rang des bémols, ou pourra citer la petite taille de l’aire de jeu, cette dernière ne se composant que de huit cases en hauteur et six en largeur, ce qui réduit forcément le temps de jeu. Il est a noter que ce petit désagrément est aussi présent sur la version Master System, ce qui est dommage du fait de la capacité d’un écran de télévision. Deuxième point noir, il n’y a pas de scores, ce qui est quand même très dommage pour un puzzle-game et n’appelle pas le joueur à venir s’user les pouces pour comparer ses high scores avec ceux de ses camarades…

Bande Son 16/20

Les musiques sont de bonne qualité et diffèrent pour chaque adversaire, ce qui évite la monotonie par la redondance. Nous sommes face à des sonorités fantaisistes et entrainantes qui nous feraient facilement retomber en enfance. Le rythme s’intensifie dès que l’on approche un peu trop du haut de l’écran, ce qui rend le moment particulièrement oppressant. Les bruitages sont quant à eux convaincants, dans la droite lignée de ceux d’autres Puzzle-Game sortis sur consoles de troisième génération. Lorsque l’on envoie des pénalités à l’adversaire, un petit jingle retentit tous les dix blocs, nous prévenant d’une attaque de grande ampleur. Malheureusement, l’action devenant tellement intense passé un certain niveau, on se concentre tellement sur l’image que le son devient complètement secondaire, jusqu’à ne plus envahir notre esprit. Peut être que les femmes l’entendent encore ? Après tout, il parait qu’elles peuvent faire deux choses à la fois.

Pour les réécouter ou les entendre plus calmement, les développeurs ont eu l’idée de mettre à l’écoute, via le menu Options, les quatorze thèmes musicaux et les trente cinq effets sonores.

Durée de vie 13/20

En solo, une seule campagne est disponible en trois niveaux de difficulté. Selon votre choix, le nombre de niveaux change ainsi que l’histoire (légèrement). Malheureusement, contrairement à sa référence, le soft n’est pas endless et souffre même d’une durée de vie assez maigre. Avec son système de mots de passe, un joueur muni d’un papier et d’un stylo n’aura pas besoin de plus de deux heures pour voir le bout de l’aventure dans les trois difficultés. Fort heureusement, un mode multi-joueurs est possible pour peu que vous ayez un câble ainsi qu’un ami possédant la console et sa cartouche. Dans ce cas, vous n’arrêterez les grosses portables que lorsque l’un ou l’autre aura avoué sa cuisante défaite.

Comme tout titre du genre, BBA est parfait pour une petite partie rapide de temps en temps.

Conclusion 16/20

Baku Baku Animal est entré dans la sphère des casses tête à une époque où beaucoup de bases étaient posées mais où tout restait à faire. S’appuyant sur un univers mimi tout plein et un concept aussi original que scénarisé, le soft a su se distinguer des prédécesseurs et, même s’il ne parait pas si intemporel que Tetris lui-même, a traversé les années sans trop de rides.

Une cartouche à posséder pour tout ceux qui emportent encore la grosse console à six piles dans les transports en commun.


Article publié le 16/03/2011 Jeu testé par Icarus