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Zombie Revenge

Section Test.


Zombie Revenge
25/11/1999
Edité par Sega
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Zombie Revenge
31/12/1999
Edité par Sega
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Zombie Revenge
09/06/2000
Edité par Sega
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Beat'em All
Développeur: Sega
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Zombie Revenge
Zombie Revenge, capture d'écran Zombie Revenge, capture d'écran Zombie Revenge, capture d'écran
Les zombies, toujours célébrés comme il se doit au cinéma par des réalisateurs tel George Romero (La nuit des morts vivants) ont également eu droit à leur heure de gloire dans les adaptations officieuses ou inspirées de ces long-métrages en jeux vidéo. L'un des exemples les plus probants de ce phénomène de mode en vogue depuis les années 70 en version ludique est la série de jeux de tirs « The House of the Dead » réalisée et publiée par SEGA en arcade, puis adaptée sur consoles de salon – le deuxième volet, superbe, sorti sur cette même console, est testé dans nos colonnes. C'est cet univers contemporain peuplé de zombies au sang vert que les développeurs de Zombie Revenge ont choisi de retranscrire cette fois non pas dans un rail-shooter mais dans un beat-them-all.

L'AMS et ses agents, toujours en service depuis « The House of the Dead 2 » sont une fois de plus mis en avant ici, dans un scénario aussi léger qu'une plume de pigeon zombifié. Trois membres de cette organisation vont donc se mettre à la poursuite de Zed, responsable d'une épidémie de zombies en ville...

Très riche en armes diverses et variées ou en coups de pied et poing d'une violence rare, le soft fourmille d'idées de gameplay originales, à l'instar d'un Dynamite Cop sur le même support. Le tir, tout d'abord, est géré en fonction de la couleur d'une cible sphérique se fixant sur les adversaires de manière automatique. Quand la cible est verte, le tir ne fait qu'un effet limité; en attendant qu'elle devienne rouge, le joueur garantit à son personnage des dégâts maximaux sur le zombie. Et là, c'est l'explosion d'hémoglobine à la chlorophylle, une boucherie végétarienne qui ouvrirait ses portes en plein Tokyo: les zombies sont démembrés, décapités, réduits en charpie à coups de balles de revolver, de uzi et autres fusils à pompe. L'éventail des armes disponibles est d'ailleurs assez vaste et va jusqu'au « drill », cette sorte de foreuse portative permettant de transpercer les adversaires de part en part, en passant par le lance-flammes et la hachette. Mais le titre propose également des coups de corps-à-corps d'une violence inouïe : que ce soit aux pieds ou aux poings, nos protagonistes enchainent les coups pour faire des ravages dans le camp adverse et faire gicler la chlorophylle. Deux éléments peuvent mener à la mort du personnage : sa barre de vie réduite au minimum et son degré d'infection au virus zombifiant. Pour contrer et soigner ces divers dangers, il dispose tout au long du jeu d'herbes soignantes de couleur verte (encore!) - qui a dit Resident Evil?- et de kits de santé disséminés ça et là et récupérables sur les zombies. Les passages secrets permettant d'accéder à des caches d'armes ou de power-ups sont très nombreux et surtout très utiles au vu de la difficulté du jeu plus qu'excessive. On notera également la présence d'une touche de contre, fort utile pour se protéger des coups ennemis et des divers vomis de boss.

Sans trop flatter les rétines, SEGA nous offre une réalisation à la 3D propre et nette, avec une mention spéciale aux reflets sur l'eau, d'excellente facture. Les mouvements et déplacements des personnages sont par contre assez rigides, ce qui s'en ressent d'ailleurs au niveau du gameplay, à tel point qu'on se demande parfois s'ils ne sont pas un peu zombis eux-même dès le départ. Les articulations, elles aussi, manquent de souplesse et font que les membres se superposent de façon peu esthétique. En terme de 3D, Resident Evil Code Veronica était peut-être l'exemple à suivre le plus réussi sur Dreamcast; seulement le nombre d'adversaires à afficher et le déluge d'action y étaient moins explosifs, ce qui explique cette 3D juste limite mais plus dynamique et la pauvreté des textures des personnages principaux comme des zombies, sans parler des boss.

L'ambiance sonore colle parfaitement à l'action glauque et morbide du titre , et se compose principalement de bruits de coups et de voix gonflées à la testostérone, annonçant « machine gun » , « shotgun » et autres « drill » ou « antidote ». Une petite musique hitchcockienne accompagne l'action, tandis que le premier niveau, pour ne parler que de celui-là, propose un thème plus que dramatique, frôlant le troisième degré – comme tout le jeu d'ailleurs. On est malheureusement tellement loin de Koshiro et ses Streets of Rage...

En ce qui concerne la durée de vie, tout est question de prise en main: en solo, le jeu est un véritable calvaire, tant il est difficile; à deux, en connaissant les passages secrets et avec méthode, le jeu s'appréhende différemment et propose une expérience beaucoup plus encourageante, se terminant en quelques heures, comme tout bon beat-them-all qui se respecte. Les divers modes de jeu greffent quelques heures sup' au titre (mode un contre un, arcade mode et original mode,ainsi que boss mode), tout comme les cinq niveaux de difficulté.

Malgré toutes ces critiques, Zombie Revenge reste un bon jeu, plaisant à deux, mais en deçà d'un certain Dynamite Cop, beaucoup moins rigide dans le gameplay. L'attente du jeu avait été exagérée (certains le voyaient déjà comme un Streets of Rage 4), ce qui fait que la chute est d'autant plus rude. Zombie Revenge est donc un must-have sur Dreamcast pour tous les fans de beat them all à l'ancienne qui se respectent, et ce type de jeu se fait tellement rare... L'humour au troisième degré et parodique est également l'un des bons points du titre.

Scénario: 13 (pour le délire humoristique)
Gameplay: 14
Design: 13
Son: 12
Durée de vie: 14
Verdict: 14


Article publié le 07/12/2009 Jeu testé par Rhyscard