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The King of Fighters 2000

Section Test.


The King of Fighters 2000
21/12/2000
Edité par SNK
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Combat
Développeur: SNK
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- SNK Neo Geo- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de The King of Fighters 2000
The King of Fighters 2000, capture d'écran The King of Fighters 2000, capture d'écran The King of Fighters 2000, capture d'écran
La série des King of Fighters existe depuis maintenant 1994. Et vlan, prenez ca dans les dents, ça ne nous rajeunit pas !! Entre le premier épisode et le dernier sorti à ce jour, cette saga a connu de nombreux changements tant scénaristiques que dans le système de jeu, mais c’est ce septième épisode qui apparait le plus clairement comme une rupture dans la série. Pour commencer, le traditionnel scénario autour du groupe Orochi disparait pour laisser place à l’intrigante organisation NEST et se concentrer d’avantage sur Kyo et le nouveau héros K’. Ensuite, le système de combat à trois combattants jusqu’alors de rigueur passe à quatre (ce quatrième combattant pouvant être appelé en renfort à tout moment).

Alors ok vous allez me dire : mais as-tu joué au 99 car tout cela apparait déjà dedans ? Tu n’es qu’un ignoble ignare, indigne de jouer à la série de SNK !!! Retourne jouer à Time Killer, à Ultraman ou à King of Monster et laisse le vrai combat aux puristes !!

Ok, réponse : Le 99 a posé les bases de ces éléments mais, d’une part, laisse le joueur sur sa faim avec un scénario qui reste très flou et, d’autre part, son système de striker, aussi intéressant soit-il, est pulvérisé par la qualité de celui du 2000. Pas convaincu ? Je m’en vais vous présenter tout ça et répondre à la question : pourquoi je pense que la version Dreamcast de ce titre est la meilleure tous supports confondus ?


Scénario :

Bon j’en vois deux ou trois qui s’excitent… On se calme !!! The King of Fighters 2000 reste un jeu de combat et l’histoire n’est qu’un prétexte pour que ces excités de la baston se collent des bourres piffes au point de ne plus savoir pourquoi. Ceci dit, la série a toujours su se démarquer du lot (comme souvent dans les jeux de baston de la firme) et propose depuis le premier épisode une trame scénaristique continue qui c’est étoffée au fur et à mesure des suites. Cette envie de développer une histoire, aussi série B soit-elle, aide pas mal à se mettre dans le bain et apporte au jeu de la profondeur. Pour ce nouveau millénaire, le scénario délaisse Orochi et sa clique pour développer une histoire partant sur une nouvelle base. Le 99 nous présentait K’ et son groupe ainsi qu’un tout nouveau boss : Krizalid. Ces deux nouveaux protagonistes semblaient liés mais l'on n'en apprenait au final pas vraiment plus que ça à la fin. Tout au mieux on comprend que les deux sont plus ou moins des sortes de clones et que Krizalid appartient à une organisation qui organisait ce tournoi pour repérer de puissants guerriers et c’est tout… Ah si, on apprend que cette organisation s’appelle NEST. Voila voila fin du jeu à l’année prochaine !!!

Dans le 2000, les forces militaires dirigées par Heidern pourchassent le NEST et ses membres pour découvrir ce qu’ils mijotent !!! Wahouuuuu ca claque !! Voila du scénario béton !!! Bon c’est naze certes, mais ce qui me pousse à affirmer que le scénario me parait plus sympa dans cet épisode, ce sont les fins de quelques personnages qui nous en apprennent un peu plus sur eux et sur le NEST. Ainsi, on découvre un peu plus l’histoire des combattants comme K’, Whip, Kula ou encore Zero (le boss de fin) ce qui apporte à l’histoire générale de la série et qui concrétise les implications du NEST et leurs raisons pour organiser le King of Fighters.

Mais bon comme je disais au final on s’en tamponne un peu quand même…

Réalisation :

Du grand art !! La firme reine de la baston arcade a toujours assuré dans la réalisation générale de ses jeux. Pour la version Dreamcast de cette cuvée 2000 des rois du combat (oui j’ose et j’assume), les graphismes sont de toute beauté. C’est coloré, fin, bien dessiné, y compris le character design qui possède un charisme de malade (pour la dernière fois avant que les élèves maternels de Playmore viennent griffonner les dessins des épisodes suivants). Bref ça en jette de tous les côtés et on en prend plein les mirettes.

Il y a pas mal de stages et on peut en compter plusieurs qui sont exclusifs à la console de Sega, pour la plupart des anciens niveaux de KOF ou d’autres sagas comme Fatal Fury. Ils sont bien remplis, il y a des effets qui les rendent plus vivants et plus sympas : la tempête dans le désert est plutôt bien foutue avec le sable qui se soulève suivant les mouvements des personnages ou encore le niveau « Garbage Dump » où le mur à l’arrière plan est défoncé par un véhicule de chantier. Le même soin n’a pas été apporté à tous les décors mais globalement c’est très agréable à l’œil.

Le système de Striker est toujours présent, une touche permet d’appeler un quatrième combattant en plein affrontement pour venir vous prêter main forte quelques secondes durant. Le recours à leurs talents est tout de même limité, alors utilisez les avec intelligence. C’est d’ailleurs un point intéressant : ce système est plutôt stratégique car vous pouvez appeler votre compagnon pour faire un combo, rattraper le personnage en l’air, l’achever après une fury bien placé, enfin les possibilités stratégiques sont immenses. Alors pourquoi le système Striker du 2000 est mieux ?? La suite en dessous…

Et maintenant j’arrive au point ultime du jeu, l’apothéose du jeu de combat, le bouquet final de la série : le choix des personnages. De base, vous disposez déjà d’un nombre de 36 personnages jouables, boss caché inclus, et tous différents (pas de Ryu, Ken et compagnie à la Street Fighter), ce qui est énorme, sachant que chaque protagoniste peut être choisi en striker. Sans entrer dans le détail, on retrouve les équipes habituelles, Hero, Fatal Fury, Women, Ikari, Psycho Solider, Korean, etc plus quelques nouvelles têtes et réajustement dans les équipes.

Alors si vous êtes déjà impressionné par ce choix de base, ne lisez pas la suite car je décline toute responsabilité en cas d’arrêt cardiaque…vous voila prévenus… Au moment de chaque sélection de striker, et c’est là que je trouve le système du 2000 bien plus imposant, vous pouvez remplacer le personnage de base par un autre acteur hors choix des persos. Comprenez donc par là, un personnage que vous ne pouvez sélectionner qu'en guise de renfort. Il y en a au moins un par personnage normal et parfois deux voire trois pour certains. Alors si je calcule bien on obtient un total de…36 jouables + 45 strikers…. 81 personnages au total dans le jeu !!!!! C’est du jamais vu !!!!! Alors je vois de mauvaises langue venir, oui mais on ne peut pas jouer avec, ils viennent attaquer et s’en vont. Mais je ne suis pas d’accord car on peut les appeler, ils prennent quand même part au combat et, en réglant les options, on peut avoir des strikers infinis et donc spamer l’adversaire avec ce perso, ce qui au final revient à jouer avec même si il n’a qu’un seul coup. Quand les deux joueurs s’y mettent, c’est de la folie (oui c’est du vécu). Et puis merde c’est toujours un plaisir de les voir surgir sachant que SNK fait un magnifique clin d’œil à toute sa carrière en reprenant des personnages de tous horizons (Samuraï Spirits, Burning Fight, Metal Slug, Ikari Soldier, Mark of the Wolves, etc.) La liste est longue, très longue (et d’autant plus pour la version PS2 qui en comporte 4 ou 5 de plus). Voila je crois que j’ai été clair : Ce jeu m’a énormément séduit pour son système de striker, la tonne impressionnante de combinaisons possible et les clins d’œil en veux tu en voila sur l’histoire de SNK.

Gameplay :

Les commandes sont très classiques par rapport à ce qui a déjà été fait dans tous les jeux de ce genre. Différents coups de poing et de pied de plusieurs puissances sont attribués aux touches, chaque personnage possède une projection, cette dernière s’effectuant en pressant la direction opposée. Enfin que du classique quoi !! Les combattants ont tous une liste importante de coups spéciaux qui se réalisent par des quarts de cercle ou autres, on peut facilement lancer des combos pour peu qu’on maitrise bien un personnage et ils sont tous équipés (oui dit comme ça, ça fait voiture) de deux ou trois fury à balancer dans la tronche de l’adversaire avec des combinaisons un peu plus complexes. Le tout répond bien et les fans de longue date y trouveront leur compte car les anciens combattants possèdent de nouvelles attaques à apprendre.

Bande-son :

Les compositions sont de qualité, sur ce point, rien à redire et les nouveaux morceaux sont sympas même si peu d’entre eux se démarquent vraiment. C’est un bon fond musical, honnête, qui est sublimé par la présence, malheureusement uniquement dans le mode Gallery, de musiques issues des anciens titres de SNK. Ici encore, la version Dreamcast s’est vu agrémentée de quelques morceaux exclusifs dont celui du Striker de King (King Lion de Kizuna Encounter) qui m’a pas mal marqué pour l’ambiance boss de fin très prenante du thème, et la musique de Kula, Ice Place. Cette dernière est magnifique, tout au piano, avec une orchestration puissante sur le thème principal du titre, une ambiance discrète, glaciale, étrange (à l’image du personnage), bref une musique qui m’a marqué et qui vous marquera aussi j’en suis certain (à tel point que ce morceau squatte mon mp3 depuis pas mal de temps !!).

Durée de vie :

Une chose est certaine : vous reviendrez encore et encore sur cet épisode de KOF. Il est bourré de qualités et propose tellement de combinaisons pour les affrontements qu’il faut du temps pour vraiment découvrir tous les persos et tous les Strikers. Seul, le mode arcade propose déjà une bonne longévité avec les fins de chaque équipe à réaliser et un mode practice pour s’exercer. Il y a aussi un mode Gallery dans lequel vous débloquez diverses illustrations et vidéos du jeu au fur et à mesure, ce qui représente une possibilité sympathique pour les fans de artworks et autres bonus artistique. On évoquera aussi le mode puzzle qui propose, comme son nom l’indique, de recomposer les images de la Gallery à partir de puzzles (non mais qu’est ce que fout un jeu de puzzle dans KOF….ARGH non je ne m’énerverai pas !!!). Mais ce qui a toujours fait l’intérêt et la longévité des jeux de combat, c’est le mode deux joueurs, identique au mode solo en termes de système de jeu. Rien à dire de particulier si ce n’est que vous allez enchainer les parties à un rythme de dingue sans voir les heures passer. Ce n’est que du bonheur !!

Conclusion :

Vous l’aurez remarqué, ce KOF est mon préféré !! Avec le 95 et les remakes 2002 et 98 sortis en 2008-2009, il accède sans peine au top du top de la série, au panthéon du jeu de combat. On n’en finit pas de revenir dessus, il est beau, complet, jouable, rythmé et très original. Ceci est valable pour toutes les versions mais il y a une foule de petits plus pour la version Dreamcast qui la rendent plus complète (il y a davantage de Strikers surprise sur PS2 mais ils ont osé enlever la musique de Kula et les niveaux supplémentaires donc j’adhère moins). Ce KOF, comme je le disais en introduction, est une rupture dans la série de par ses caractéristiques mais aussi parce qu'il marque la fin d’une ère. En effet, cet épisode représente le chant du cygne de SNK qui, criblé de dettes, cessera son activité en 2000 et se verra racheté par les ignobles gribouilleurs de Playmore (oui j’ai clairement une dent contre le style graphique des épisodes suivants). SNK n’aura pas survécu au passage vers un nouveau millénaire mais ses licences lui auront heureusement survécu. Mais je ne peux m’empêcher de voir le dernier volet « maison » de cette grande saga comme l'émouvant baroude d’honneur d’une compagnie mourante désireuse de faire rêver une dernière fois ses fans. C’est un pari réussi tant le jeu rend hommage à l’histoire de la firme via les personnages, les niveaux et les musiques en présence, ce qui est un aspect des plus plaisants pour les nostalgiques tels que moi.

Pour des raisons techniques, les images proviennent de la version Neo Geo.

Scénario : 13

Réalisation : 18

Gameplay : 16

Musiques : 14

Durée de vie : 17

Note Finale : 17


Article publié le 03/10/2010 Jeu testé par Gaga