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Taxi 2

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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Taxi 2
30/11/2000
Edité par Ubisoft
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Course
Développeur: Blue Sphere
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Game Boy Color- PC- Sony Playstation-

Photo de la boite de Taxi 2
Taxi 2, capture d'écran Taxi 2, capture d'écran Taxi 2, capture d'écran
Dans la famille des adaptations vidéo-ludiques ratées de longs métrages, je voudrais Taxi 2. Sorti quelques mois à peine après le film, cet épisode Dreamcast s’impose comme un fantastique nanar puisque l’on ne peut s’empêcher de penser que nos amis Emilien et Daniel auraient mieux fait de se cantonner au cinéma…

Scénario (-)

Un tel succès dans les salles ne pouvait qu’engendrer une adaptation sur toutes les consoles de salon. Vous allez donc avoir la joie de revivre les moments forts du film en suivant les péripéties de vos deux marseillais préférés. Un petit résumé du long métrage s’impose : le ministre Japonais en visite à Marseille pour signer un juteux contrat avec la France a été enlevé par un groupe de Yakuzas conservateurs désireux d’empêcher une telle chose de se produire. Ces derniers ont l’intention d’infliger un lavage de cerveau à leur cher ministre pour lui faire tuer le plus de personnes possible durant le défilé du 14 juillet et ainsi détruire une bonne fois pour toutes les relations diplomatiques entre l’hexagone et le pays du soleil levant. C’était sans compter sur Emilien, le pire flic de la cité phocéenne qui, aidé par son ami Daniel (chauffeur de Taxi de son état), va tout faire pour mettre des bâtons dans les roues des bandits Japonais. Si le scénario du film brillait plus par son humour omniprésent que par son aspect recherché, il n’en est malheureusement pas de même pour celui de son adaptation sur console puisque cette dernière ne vous permettra que de jouer les phases de conduite entrecoupées de séquences vidéo tirées du film pour scénariser tant bien que mal la progression.

Durée de vie (6/20)

Vous allez donc devoir mener à bien douze missions et vous mesurer aux redoutables Mitsubishi noires des Yakuzas pour sauver le ministre. Différents objectifs seront au programme, comme par exemple amener des personnes à un endroit précis, semer des poursuivants, battre Schlesser à la course etc etc. Si la volonté de varier les missions est louable, ces dernières resteront malgré cela très répétitives et feront bien vite naître en vous un sentiment de lassitude extrême. Globalement, n’espérez pas vous attarder plus de quelques heures sur un tel soft, tant le faible nombre de missions baissera la durée de vie jusqu’à son plus bas niveau. En plus du mode histoire, vous aurez la possibilité de vous essayer au mode Arcade qui vous proposera d’affronter Jean Louis Schlesser dans les circuits déjà terminés en mode histoire. Cependant, il y a fort à parier qu’une fois ce dernier mode terminé, vous n’ayez aucune envie de vous refaire les mêmes courses une seconde fois. Soulignons enfin l’absence d’un mode deux joueurs qui aurait eu de toutes façons bien du mal à sauver la longévité de Taxi 2.

Gameplay (7/20)

Ce dernier constat est d’autant plus vrai qu’il vous aurait été bien difficile de trouver quelqu’un désireux de jouer à un titre doté d’une maniabilité si désastreuse, malgré l’intégration de bonnes idées. Vous piloterez ainsi la célèbre Peugeot 406 blanche qui sera, au début de votre aventure, identique à n’importe quelle voiture de série. Seulement, vous obtiendrez au fil des missions de nouveaux power-ups pour votre bolide qui vous permettront d’en augmenter sensiblement les performances. Vous obtiendrez ainsi tour à tour de nombreux éléments allant de la carrosserie en titane pour une meilleure résistance, au booster vous permettant d’augmenter votre vitesse momentanément, à l’instar de la nitro dans Need For Speed. Attention toutefois à ne pas en abuser car remplir totalement votre jauge de booster aura pour effet de mettre instantanément votre moteur hors service pour cause de surchauffe. D’ailleurs, compte tenu de la maniabilité désastreuse, utiliser cette possibilité sera vivement déconseillé.

A cette jauge de booster s’ajouteront deux autres façons de perdre la partie, à savoir le compte à rebours (qui s’il arrive à zéro vous offrira un beau game over) et les dommages causés à votre véhicule. Cela m’amène au premier problème de ce gameplay, à savoir la pathétique gestion des dommages. En effet, cette dernière sera totalement aléatoire tant et si bien que vous vous poserez toujours la question de savoir si la collision imminente va vous éliminer ou non. Ainsi, culbuter une R5 à 150 km/h pourra vous être fatal alors que percuter un bus à 250 remplira à peine votre jauge de dommages. Le second gros problème de cette maniabilité résidera dans le comportement routier de votre voiture, tout simplement lamentable avec des virages souvent bien difficiles à négocier avec des commandes de direction aussi mauvaises. A ce titre bannissez immédiatement de votre esprit toute idée consistant à utiliser le stick, tant ce dernier sera sensible. Les failles dans le réalisme seront d’autant plus flagrantes lors de vos collisions qui vous feront rebondir comme une balle de tennis, vous empêchant bien souvent de vous remettre dans le bon sens avant la fin du compte à rebours. Vous aurez par ailleurs la stupeur de voir les véhicules que vous percuterez glisser sur la route puis repartir comme si de rien n’était. La jouabilité est ainsi des plus désagréables par son manque de réalisme et se prendre des murs à répétition ne sera pas sans en énerver plus d’un.

Réalisation (8/20)

Et oui, dans Taxi 2, rentrer en collision avec les murs et autres barrières est presque un sport national. La raison principale en est simple : les limitations techniques du soft induisent une apparition de certains obstacles extrêmement tardive tant et si bien que vous n’aurez pas le temps de les éviter. Ainsi, un rond point ne sera visible qu’une fois que votre capot sera rentré au contact de ce dernier, occasionnant au passage un rebond vous envoyant directement dans le mur situé non loin de là. Le manque de détails sera ainsi des plus problématiques puisque vous peinerez souvent à distinguer les décors de la piste, fonçant du même coup directement dans un mur qui vous sera fatal. Ceci dit, la laideur des textures baveuses composant les environnements sera nettement plus dangereuse pour votre santé que les innombrables chocs que vous ne manquerez pas de subir. Vous aurez également la stupeur de voir rouler de nombreuses briques peintes en couleur à vos côtés, briques probablement censées représenter des voitures.

Rassurez vous cependant car l’horrible aspect des phases de jeu ne représentera que bien peu de chose en comparaison des immondes séquences vidéo semblant tout droit issues du Mega-CD qui iront même jusqu’à se permettre quelques saccades. On en arriverait presque à se demander si les développeurs ont visionné leur jeu avant de le mettre sur le marché, tant le rendu général fait penser à la Playstation. On remarquera enfin avec amusement les grossières fautes d’orthographe dans les textes entre les niveaux. Il convient cependant de souligner les quelques aspects positifs de la réalisation technique du soft. Le premier est sans conteste la modélisation du tableau de bord de votre chère Peugeot, qui est étrangement d’une grande finesse. Vous aurez de plus droit à une impression de vitesse plus que convaincante ce qui, allié à la vue intérieure réussie, permettra une immersion presque correcte. Taxi 2 n’en est pas moins un jeu horriblement laid, à cent lieues d’exploiter toutes les possibilités de la Dreamcast.

Bande son (7/20)

Rassurez vous, la débâcle ne s’arrête pas là ! Vous trouviez le jeu désagréable à voir ? Attendez un peu de l’avoir entendu ! Entre les musiques tout sauf agréables et très peu variées (seulement au nombre de huit dans tout le jeu !) et les bruitages lamentables (particulièrement le bruit du moteur beaucoup trop monotone), difficile de résister à la tentation de couper le son de votre téléviseur. Mention bien cependant pour les voix empruntées à Frédéric Diefenthal, Sami Naceri et toute la clique, qui auront malheureusement la désagréable particularité d’être décalées par rapport à l’image lors des vidéos…

Conclusion (7/20)

Inutile de tergiverser : Taxi 2 est un mauvais jeu. Alliant des graphismes tout droit issus des jeux de première génération de la Playstation à un gameplay désagréable et frustrant à souhait, le titre d’Ubisoft réalise l’exploit de faire passer sa faible durée de vie comme un point positif. Un jeu à inscrire dans la liste déjà longue des mauvaises adaptations de films…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza