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Speed Devils

Section Test.


Speed Devils
18/11/1999
Edité par Ubisoft
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Speed Devils
14/10/1999
Edité par Ubisoft
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Speed Devils
??/??/1999
Edité par Ubisoft
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Course
Développeur: Ubisoft
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: PC-

Photo de la boite de Speed Devils
Speed Devils, capture d'écran Speed Devils, capture d'écran Speed Devils, capture d'écran
Speed Devils est l'adaptation de Speed Busters, un jeu de course sorti sur PC en 1998. Speed Busters était loin d'être un mauvais jeu, mais sa maniabilité rigide et sa grande difficulté ont quelque peu contrebalancé ses autres qualités (customisation des voitures, circuits loufoques bourrés de raccourcis et des scènes irréalistes ou spectaculaires). Fort heureusement les développeurs sortent un an plus tard cette mouture corrigée. Voyons donc de quoi il retourne.

Scénario /

Bien évidemment il n'y a pas de scénario, il s'agit seulement de progresser dans une sorte de championnat underground, un peu à l'instar de Crazy Cars III (sorti en 1992 sur PC et Amiga, entre autres). On peut donc parier sur l'issue des confrontations et affronter divers concurrents, l'objectif étant de gagner contre Driver X, le pilote imbattable. Notons que Speed Busters en avait un, lui, de scénario (débile) : un flic ayant gagné au loto décide d'organiser un grand tournoi et de donner plein de fric à celui qui irait le plus vite...

Gameplay (17/20)

Le jeu se compose d'un mode arcade, d'un mode championnat et du mode deux joueurs. Le premier permet de concourir sur les circuits débloqués en choisissant l'une des voitures débloquées. Les courses sont très paramétrables : activation du mode miroir, de l'inversion du circuit (attention dans ce cas aux raccourcis que vous voudrez prendre : certains mèneront à des culs-de-sac !), gestion de la météo, etc. Mais le vrai cœur du jeu, c'est le mode championnat : il y a quatre divisions, D, C, B et A. On commence bien sûr en D, et un bookmaker nous prête une vieille bagnole toute cabossée, voyant en nous un gros potentiel. A l'issue de chaque saison (composée de plusieurs courses), on peut, si l'on a amassé assez de points, passer à la division supérieure. Après chaque course, on gagne une certaine somme d'argent, argent que l'on récolte en accomplissant plusieurs exploits : terminer premier bien sûr, mais aussi passer le plus long temps en tête, "briser" les radars de la police (passer devant à une vitesse minimum), faire le meilleur tour ou être celui à atteindre la vitesse la plus élevée. Une fois la course finie, on se retrouve dans son garage où l'on peut acheter des accessoires pour sa voiture (différents types de pneus, amélioration du moteur, nitro, etc.), acheter ou vendre d'autres voitures, réparer son bolide, consulter le classement ou la météo de la prochaine course. Cette dernière donnée influant sur le choix des pneus (sec, super sec, pluie, neige, clouté) puisque ces derniers ont un comportement différent en fonction du terrain. Parfois, un personnage du championnat (ces derniers ayant tous un nom, un dessin et une voiture inédite) viendra vous défier pour un pari : arriverez-vous à briser trois radars de suite, à rester dans le trio de tête ou à passer tout le troisième tour devant tel concurrent ? Si ces objectifs sont assez difficiles à accomplir, ils permettent de remporter une belle somme d'argent. Et l'argent file vite dans Speed Devils, entre les réparations et la customisation des véhicules... Cela dit vous pouvez toujours refaire une autre saison même si vous avez assez de points pour passer à la division supérieure, histoire de vous faire un max de blé. Parfois, ce sera le bookmaker lui-même qui vous proposera un défi (en général très difficile) vous permettant de gagner de la nitro par exemple. Il existe encore un autre type de défi : la vendetta. Il s'agit de remporter une course contre un seul adversaire, et si vous gagnez, sa voiture est votre.

Le gameplay de Speed Devils est donc très riche, et les différentes récompenses alléchantes vous scotcheront à votre Dreamcast dans l'espoir qu'elles tombent en votre possession. Via le menu du concessionnaire, il est également possible d'admirer tous les véhicules à vendre, mais en général il est assez difficile de réunir assez d'argent pour s'en offrir un. Ces voitures sont toutes très réussies au niveau du design. Les moins puissantes sont sans doute les plus classes, du moins à mes yeux. Ce sont des bagnoles américaines des années cinquante à soixante-dix, avec tout ce que ça implique comme formes arrondies, ailerons et capots géants. Chaque voiture possède une dizaine voire plus de skins. Certaines sont de véritables œuvres d'art, d'autres sont de simples coloris. En tout cas, impossible de ne pas trouver la voiture de ses rêves dans tout ce choix. Ensuite, il y a une sorte de 4x4 puis de nombreuses voitures de sport plus modernes mais moins originales.

Au niveau des courses en elles-mêmes, elles sont truffées de raccourcis plus ou moins risqués à prendre. Il y a environ une dizaine de circuits en comptant les variations du temps (certains peuvent être joués en hiver, en été ou en automne) mais si au fil des saisons on finit par refaire les mêmes circuits, ce n'est jamais vraiment la même chose puisqu'ils sont soit inversés soit mis en mode miroir. Ajoutons à cela la possibilité de jouer la nuit (c'est totalement différent car on ne voit vraiment rien en dehors des halos des phares). Par contre les effets de lumière la nuit ne sont pas très crédibles.

Au début, on peut avoir l'impression que les voitures se traînent, mais cela disparait lorsqu'on en conduit une plus puissante ou qu'on l'a améliorée. En revanche, la conduite reste rigide dès que l'on souhaite tourner (ce qui arrive tout de même assez souvent). Ca tourne mal et lentement, et impossible de faire un beau dérapage bien propre. Dès lors que la voiture part un peu en couille, elle patine complètement, fait un tête-à-queue et fonce dans un mur. C'est alors l'occasion d'admirer les collisions, très chiantes et mal fichues : les caisses volent dans tous les sens de manière complètement irréaliste. C'est relativement dommage étant donné que c'est la seule vraie faiblesse du gameplay de Speed Devils.

Réalisation (17/20)

Graphiquement, Speed Devils est très agréable à l'œil. Les circuits sont bourrés de détails, les voitures très bien modélisées et leurs peintures originales (tout ça miroite un peu trop à mon goût mais bon). Les parcours, comme dans Speed Busters, sont parsemés d'évènements incroyables : un OVNI qui s'écrase sur un pont, un T-Rex échappé de studios de cinéma qui barre la route ou une avalanche : tous ces obstacles se feront un plaisir de vous compliquer la tâche. D'autres se contenteront d'être amusants ou impressionnants : une divinité aztèque qui se tient près d'une pyramide, une patrouille de chasseurs qui survole la piste en lâchant des fumées tricolores ou encore le requin de Jaws qui fait ses dents sur le pont que vous empruntez... Malheureusement les modèles 3D qui composent ces évènements sont bien plus mal animés que les voitures adverses par exemple : animation hachée, saccades... dommage.

Une chose qui est très soignée dans Speed Devils, c'est les menus. Plus particulièrement celui du garage, où tout est modélisé, comme chez le concessionnaire, on trimballe ainsi la caméra dans la pièce, le temps d'admirer les détails. Les différents concurrents ont droit chacun à une image, assez bien faite, ce qui permet de les différencier facilement. Par contre, la vidéo d'intro de Speed Busters, qui était excellente, disparaît dans Speed Devils, au profit de quelque chose de moins intéressant réalisé avec le moteur du jeu.

Bande-son (15/20)

Les musiques du jeu se révèlent très inspirées et collent parfaitement à l'ambiance de chaque circuit, mais au bout d'un moment on commence à les trouver assez lassantes, en particulier celle de Hollywood. Les bruitages sont dans la moyenne, tellement classiques qu'en fait je n'arrive pas à me les remémorer, cela dit ils ne sont pas du tout mauvais. Là encore, on regrettera la musique du menu principal de Speed Busters, qui était super...

Durée de vie (16/20)

Contrairement à Speed Busters, Speed Devils n'est pas très difficile. Seules certaines courses vous poseront des problèmes mais globalement, une fois qu'on s'est accommodé de la conduite un peu rigide, ça se passe plutôt bien. Du coup, le mode championnat peut s'avaler assez rapidement, d'autant qu'il est très prenant. Pour pallier à ce problème, je vous conseille de ne pas passer directement à la division supérieure une fois que vous avez amassé assez de points pour le faire, mais de recommencer une autre saison dans la même division. Vous gagnerez plus d'argent, ce qui vous permettra de plus profiter du contenu du jeu, et le plaisir sera prolongé. Reste ensuite un mode arcade pour se faire une course de temps en temps, et le mode deux joueurs bien sûr.

Conclusion (16/20)

Si vous avez aimé Speed Busters, vous ne manquerez pas d'être séduit par Speed Devils, tant les améliorations au niveau du gameplay sont importantes, même si tous les problèmes n'ont pas été corrigés, notamment au niveau de la conduite. Par contre, en ce qui concerne le contenu et la présentation, c'est cent fois mieux que dans le jeu original ! Speed Devils est donc un très bon jeu de course, l'un des meilleurs sur Dreamcast à côté d'autres titres comme Metropolis Street Racer ou Sega Rally 2. Son ambiance décalée et originale mérite le détour.


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Tony_Montana