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Soul Calibur

Section Test.


Soul Calibur
05/08/1999
Edité par Namco
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Soul Calibur
08/09/1999
Edité par Namco
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Soul Calibur
01/12/1999
Edité par Namco
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Console: Sega Dreamcast
Genre:Combat
Développeur: Namco
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade-

Photo de la boite de Soul Calibur
Soul Calibur, capture d'écran Soul Calibur, capture d'écran Soul Calibur, capture d'écran
Au milieu du torrent de jeux moyens voire carrément médiocres sortant chaque année, il arrive qu’une perle rare s’impose comme une référence en laissant un souvenir impérissable à tous ceux s’y étant essayé. Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui fait indéniablement partie de cette minorité. Second épisode d’une série comptant actuellement quatre épisodes (bientôt un cinquième sur next-gen), Soul Calibur avait réussi lors de sa sortie à infliger un sévère coup de vieux à tous les jeux 32 et 64 bits du moment. Portrait de ce premier essai de Namco sur 128 bits…

Scénario (18/20)

La défaite de Cervantes, capitaine pirate sous l’emprise de la maléfique Soul Edge, semblait avoir mis un terme à l’existence de l’arme maudite. Cette épée, quête ultime pour de nombreux combattants octroyant une énorme puissance à son possesseur, avait en effet été retrouvée par cet aventurier qui se l’était approprié en espérant profiter de sa puissance, mais qui n’avait récolté que la damnation éternelle. En effet, si cette arme offre à son porteur une puissance sans limites, elle a aussi pour effet de faire ressortir les vices de son porteur jusqu’à le transformer en démon. De farouches guerriers se dressèrent devant Cervantes et parvinrent à le vaincre, laissant ainsi son âme reposer en paix. Malheureusement, la Soul Edge subsista et fut récupérée par un chevalier du nom de Siegfried qui se crut en mesure de dompter son pouvoir maléfique pour profiter de sa puissance en toute sécurité… grossière erreur ! Comme Cervantes en son temps, le preux chevalier fut peu à peu transformé en monstre, perdant un peu plus son humanité au fur et à mesure que sa haine montait, amplifiée par l’épée maudite. Devenu Nightmare, Siegfried commença à semer la terreur aux quatre coins du monde. Une fois de plus, les protagonistes présents dans le premier opus vont devoir se dresser devant la Soul Edge pour la détruire une bonne fois pour toutes. Si le scénario n’est qu’un prétexte à l’action, il n’en est pas moins étonnamment recherché pour un jeu de baston. En outre, chaque personnage dispose d’un passé et d’une histoire propres qui viendront enrichir un peu plus encore la trame scénaristique permettant à Soulcalibur de se poser comme une véritable croisade contre le mal.

Durée de vie (20/20)

Et de la croisade, Soulcalibur n’aura pas que l’ambiance mais aussi la durée. C’est en effet à pas moins de sept modes de jeu que vous pourrez vous essayer. Passons rapidement sur les classiques modes Arcade, Versus, Practice, Team Battle, Time Attack et Survival que tout bon amateur de jeux de baston qui se respecte se doit de connaître et attardons nous quelques instants sur la spécificité du jeu de Namco, à savoir le mode Missions Battle qui sera sans conteste le plus prenant de tous les modes cités plus haut. Vous commencerez votre parcours par un court tutorial des commandes de jeu vous permettant de vous familiariser avec les différentes possibilités offertes par le gameplay (j’y reviendrai plus en détail dans le paragraphe correspondant), en vous entrainant avec un certain Edge Master. Après ce court parcours initiatique, vous serez amené à voyager aux quatre coins du monde en affrontant tous ceux se mettant en travers de votre route. Chaque mission sera accompagnée de certains handicaps comme par exemple vos pieds s’enfonçant dans le sable du désert, ralentissant vos mouvements du même coup. Rassurez vous cependant car vous aurez toujours le moyen de pallier à vos faiblesses pour finalement remporter la victoire. Au terme de chaque combat gagné, il vous sera octroyé un certain nombre de points (selon la difficulté de l’affrontement) que vous pourrez utiliser dans le musée pour acheter des morceaux de l’histoire de Soul Calibur ainsi que de splendides artworks. L’achat de certains d’entre eux vous permettra de débloquer de nouveaux personnages, de nouvelles arènes ainsi que de nouvelles Missions. Autant vous dire que ce mode de jeu, magnifiquement scénarisé par des textes exposés avant chaque combat, provoquera une grande immersion et vous gardera collé à votre téléviseur jusqu’à ce que vous l’ayez terminé à cent pour cent. Le mode arcade quant à lui sera un bon moyen de visionner les fins de chacun des dix personnages (plus quasiment le même nombre de protagonistes cachés). Enfin, le mode versus vous promettra d’épiques batailles entre amis, prolongeant un peu plus encore cette durée de vie déjà immense.

Gameplay (19/20)

Côté gameplay, les contrôles de base présents dans Soul Blade ont été conservés tout en étant agrémentés de nouveautés des plus intéressantes. La grande particularité du soft de Namco sorti sur Playstation était de proposer, contrairement à la plupart des jeux de baston, des combats à l’arme blanche. Ce nouvel opus reprend ce principe de base et vous proposera de faire votre choix parmi de nombreux personnages, chacun étant doté d’une arme et d’un style de combat bien particuliers. Vous devrez donc faire votre choix en fonction de votre manière de combattre. Vous aurez ainsi à votre disposition quatre boutons d’action, correspondant aux coups armés verticaux, horizontaux, coups de pied et garde. Chacun de ces trois coups de base sera plus ou moins utile selon la situation, un coup horizontal étant par exemple inefficace lorsque l’adversaire est baissé. En plus de ces coups de base, vous aurez la possibilité d’effectuer diverses manipulations spéciales en combinant ces touches avec le stick directionnel, ce qui vous permettra d’effectuer des combos dévastateurs. Et c’est bien là la force de Soul Calibur. En effet, il appartient à cette catégorie de jeux touchant un large public de par son apparente accessibilité couplée à sa technicité hors du commun. Cela peut, j’en conviens, paraître paradoxal et mérite donc une explication. Le titre de Namco offre une prise en main intuitive et immédiate permettant aux novices de réaliser assez rapidement quelques coups spéciaux et ainsi de s’amuser sans s’encombrer l’esprit avec moult manipulations complexes. Cependant, exploiter toutes les possibilités offertes par le gameplay demandera un entrainement acharné de la part du joueur, compte tenu du nombre astronomique de coups spéciaux disponibles pour chaque personnage. Une fois tout le panel de coup maitrisé, il sera alors possible d’effectuer des enchainements d’anthologie faisant passer Jet Li et autres Chow Yun Fat pour de ridicules amateurs. C’est en effet plus de cent coups spéciaux que vous allez devoir assimiler pour chaque personnage, certains demandant une grande dextérité pour être sortis du fait de la complexité des manipulations requises. Certains de ces coups auront pour effet de faire sauter la garde de votre adversaire. Affectueusement baptisés « Coups Imparables », ils vous seront d’un grand secours lors de certains combats en vous permettant de tromper la vigilance de certains adversaires assez robustes. Cet ajout s’accompagnera de la disparition de la jauge de garde présente dans Soul Blade.

Au rang des nouveautés, vous pourrez à tout moment, via un appui simultané sur X Y et B (ou bien sur la gâchette R) déclencher un Soul Charge. Cela aura pour effet d’augmenter sensiblement la puissance de vos coups pendant une durée limitée. Le titre de Namco propose également un système de contre assez évolué et vous offrant moult possibilités pour mettre votre adversaire dans une situation inconfortable. Ainsi, donner un coup à votre adversaire alors qu’il essaye de vous attaquer aura pour effet d’augmenter les dommages qui lui seront causés. De même, vous pourrez effectuer un Guard Impact qui ne sera pas sans rappeler le Parry de Street Fighter III. Cette spécificité vous permettra, via un appui sur simultané sur les touches avant et A au moment propice, de parer le coup adverse et d’enchainer sur une contre attaque prenant votre adversaire au dépourvu. La maitrise de cette possibilité nécessitera néanmoins un peu de pratique compte tenu du timing extrêmement serré nécessaire à son exécution. Enfin, que serait un fighting game sans les inévitables projections ? Soul Calibur pousse cependant cette possibilité à son paroxysme puisque vous effectuerez une projection différente selon votre position par rapport à l’adversaire. Certains personnages disposeront en outre de projections supplémentaires dans leur panel de coups spéciaux. Pour ce qui est de la maniabilité, Soul Calibur s’en sort avec les honneurs en vous donnant une liberté assez impressionnante. Vous pourrez en effet vous déplacer à volonté dans les environnements en trois dimensions, et ainsi tourner autour de votre adversaire pour le prendre par surprise en évitant ses coups. Cette liberté pourra aussi être mise à profit pour balancer votre adversaire en dehors du ring, ce qui pourra renverser une situation semblant désespérée maintenant ainsi le suspense jusqu’à l’ultime seconde du combat. Le nouveau jeu de Namco se présente donc aujourd’hui encore comme une référence en termes de gameplay, la maniabilité de cet épisode ayant été conservée dans les volets suivants.

Réalisation (20/20)

L’aspect le plus impressionnant de Soul Blade en son temps était sans conteste son aspect graphique faisant passer les derniers jeux Nintendo 64 pour de vagues ébauches. Force est de constater que son successeur a gardé ce trait de caractère puisqu’il s’impose comme l’un des plus sublimes jeux 128 bits. Même aujourd’hui, certains éditeurs parviennent à sortir sur Playstation 3 ou X-Box 360 des jeux à cent lieues de la qualité visuelle du titre de Namco. Dès l’allumage de votre console, le ton est donné puisque vous aurez droit à une splendide séquence vidéo, savant mélange de séquences utilisant le moteur du jeu et d’artworks, vous présentant les styles de combat de chacun des protagonistes présents dans le casting. Ce plaisir de retrouver les vaillants guerriers de Soul Blade laissera ensuite place à un émerveillement plus grand encore dès les premières minutes de jeu, puisque le rendu sera d’une qualité sans commune mesure avec celui de la version arcade. En effet, chaque élément a été entièrement repris pour offrir une modélisation digne de la Dreamcast : personnages comptant plus de polygones qu’un devoir de géométrie, décors animés d’une splendeur inégalée et entièrement modélisés en 3D temps réel, anti-aliasing à outrance, effets de lumière et climatiques (pluie, neige…) à vous couper le souffle… La liste est longue et peut être résumée par la phrase suivante : rien n’a été oublié. Les développeurs ont même poussé le perfectionnisme jusqu’à animer les visages des personnages, les rendant diablement expressifs avec leurs cheveux volant au vent et leurs expressions faciales des grands jours. Côté animation, la version européenne a même eu droit à la prise en charge du 60 hertz, permettant une vitesse d’affichage grandiose à faire pâlir d’envie un Tekken puisque Soul Calibur atteint allègrement les soixante images par seconde sans occasionner le moindre ralentissement ou bug d’affichage. Par ailleurs, l’animation de chaque personnage a été basée sur la motion capture, procédé régulièrement utilisé dans les jeux de Football et consistant à capturer les mouvements de véritables personnages via des capteurs cutanés. Le résultat d’un tel procédé ? Des mouvements ultra réalistes vous donnant à penser que vous êtes réellement en train de vous battre pour sauver votre peau. Bref, je défie quiconque ayant déjà eu la chance d’essayer cette claque visuelle de me soutenir qu’une Playstation 2 est supérieure à Une Dreamcast en termes de capacités d’affichage.

Bande son (19/20)

Niveau son, on est tout aussi bien loti avec des thèmes musicaux dignes d’être joués au conservatoire qui renforceront admirablement l’ambiance épique du titre. Les voix des personnages ne sont pas en reste puisque remarquablement expressives. Namco a, en outre, eu l’intelligence de conserver les voix originales en Japonais, échappant ainsi au piège du massacre lors de la traduction (tous ceux ayant joué aux DBZ budokai sur Playstation 2 verront de quoi je parle). Mention bien également pour les bruitages semblant directement sortis d’une production du cinéma asiatique. Soul Calibur est donc indéniablement aussi agréable à entendre qu’à regarder.

Conclusion (19/20)

Vous cherchiez un must ? N’allez pas plus loin, Soul Calibur est le jeu qu’il vous faut ! Vous devrez vous creuser les méninges longtemps pour trouver un quelconque défaut à cette œuvre d’art vidéo ludique. Le nouveau titre de Namco constituait à l’époque un tournant dans le monde du fighting games et passer à côté d’une telle splendeur ne serait ni plus ni moins qu’une impardonnable hérésie. A posséder pour tous les heureux propriétaires d’une Dreamcast. Les autres : commandez en une à Noël prochain, vous ne le regretterez pas !


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza