lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Sonic Adventure

Section Test.


Sonic Adventure
23/12/1998
Edité par Sega
________________________
Sonic Adventure
09/09/1999
Edité par Sega
________________________
Sonic Adventure
14/10/1999
Edité par Sega
________________________
Console: Sega Dreamcast
Genre:Plates-Formes
Développeur: Sonic Team
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Dreamcast

Photo de la boite de Sonic Adventure
Sonic Adventure, capture d'écran Sonic Adventure, capture d'écran Sonic Adventure, capture d'écran
Il était une fois un hérisson qui en avait assez de voir ses congénères écrasés sur les routes. Désireux de changer la place de ses semblables dans la société, il mangea de la soupe pour grandir et apprit à courir jusqu’à devenir plus rapide que l’éclair. Il fallut ensuite trouver un nom à la hauteur de ses nouvelles performances, et son choix se porta sur Sonic. Sorti initialement en 1991 sur Master System et Megadrive, le premier épisode des aventures du célèbre hérisson bleu avait su créer un univers à part entière, tout en se dotant d’un gameplay basé sur la vitesse qui en fera vite l’emblème de toute une marque. Trois ans plus tard, notre héros troquait son habit en deux dimensions contre une 3D isométrique, changement s’accompagnant malheureusement d’un cortège de problèmes en termes de maniabilité. Mais c’est bien en 1999, à l’occasion de la sortie de la Dreamcast, que nous verrons débarquer le premier épisode en full 3D mettant en scène notre cher Sonic. Passage à la 3D réussi ou perte de charisme ? Réponse à suivre…

Scénario (18/20)

Comme la plupart des jeux issus d’univers bon enfant, l’histoire de Sonic Adventure débute dans une période de paix. Sonic et ses amis sont venus à bout de l’immonde Robotnik et peuvent maintenant gouter à un repos bien mérité. Tail s’est ainsi remis au bricolage et a mis au point un avion ayant les Chaos Emeralds comme source d’énergie. Malheureusement, son prototype est très loin d’être au point et s’écrase. Le renard à deux queues est sauvé in-extremis par son véloce ami et parvient même à récupérer la Chaos Emerald avant que son avion n’explose. Hélas, Robotnik apparaît alors et s’empare de la pierre précieuse, pour la donner à une créature constituée d’eau nommée Chaos. Le plan de vilain bonhomme est simple : donner les sept Chaos Emeralds au monstre pour augmenter sa puissance et s’en servir pour rayer Station Square de la carte dans le but de construire sa propre ville à la place : Robotnikland. Le seul moyen pour Sonic et ses amis de contrecarrer les plans de leur ennemi juré consiste à récupérer les six autres Chaos Emeralds avant lui.

Durée de vie (19/20)

Le scénario reste donc dans la grande veine de ce que l’on pouvait voir dans les précédents épisodes : un grand méchant docteur maléfique et un hérisson qui se dresse contre lui. Cependant, un nouvel ajout vient enrichir de manière assez conséquente la trame de fond. En effet, vous pourrez désormais incarner, en plus de l’indétrônable mascotte de Sega, ses fidèles compagnons. Vous devrez donc, pour connaître tous les recoins du scénario, terminer l’aventure avec Sonic, Tail, Knuckles, Amy, E-102 Gamma et Big le chat, chacun ayant une fin bien spécifique. Vous aurez ainsi l’occasion de vivre cette croisade anti-Robotnik sous plusieurs points de vue avec à la clé des cinématiques vous aidant à suivre l’histoire très aboutie pour un jeu de plates-formes (même si l’on eut apprécié une traduction un peu plus soignée, les fautes de français étant monnaie courante lors de ces séquences). Boucler chacune de ces quêtes sera relativement rapide. Cependant, la Sonic Team a eu la bonne idée de rajouter toute une pléthore de bonus vous permettant de rallonger efficacement cette durée de vie. Ainsi, vous pourrez refaire les différents niveaux avec de nouveaux objectifs dont le remplissage vous permettra de récupérer des emblèmes. Vous aurez en effet pas moins de trois missions différentes pour chaque niveau, comme par exemple récupérer un certain nombre de rings, boucler le stage dans le temps imparti… Sachant que les objectifs pour chaque niveau varieront selon le personnage que vous aurez choisi, il vous faudra énormément de temps pour récupérer chacune des cent quatre vingt emblèmes disséminées aux quatre coins du monde. En outre, les développeurs ont intégré la possibilité d’élever de petites créatures à la manière d’un Tamagotchi, pour ensuite les faire participer à des mini-jeux, l’un d’entre eux étant même jouable sur la Visual Memory. Vous l’aurez compris, le contenu de Sonic Adventure en fait un titre au rapport qualité prix plus qu’intéressant pour le joueur qui ne verra la fin de son aventure qu’après de longues heures de jeu…

Gameplay (15/20)

Au niveau du principe de jeu, ce nouvel épisode emprunte énormément à Mario 64 en se divisant en deux phases bien distinctes : les phases d’exploration et les phases d’action. En effet, contrairement aux épisodes 2D, vous aurez ici une grande liberté et pourrez vous balader à votre guise dans la ville pour discuter avec les PNJ, récupérer des objets et autres power-up, ou tout simplement faire la course avec les voitures. C’est également lors de ces phases de jeu que le joueur pourra accéder aux entrées des niveaux qui marqueront le début des phases d’action dans lesquelles SA renoue avec les principes de base ayant fait la force de ses prédécesseurs : ennemis teigneux et grande vitesse dans les déplacements. Vous aurez ainsi le plaisir de retrouver les sensations des épisodes 2D transposées dans des environnements 3D regorgeant de bumpers, boucliers, invincibilité, anneaux et autres loopings, mettant en valeur un level-design tout simplement hallucinant de tous les points de vue. Les développeurs ont de plus eu l’idée intéressante d’ajouter des phases de jeu spéciales, obligeant notre hérisson à fuir en courant devant un orque (Willy, laisse moi tranquille !), dévaler une montagne en snowboard avec une avalanche aux trousse, voler à bord d’un vieux triplan ou encore s’échapper tant bien que mal d’une tornade. Notre héros aura d’ailleurs à sa disposition tout un panel de power-up lui permettant de courir encore plus vite, d’acquérir de nouveaux mouvements… Libre à vous ainsi d’appréhender les niveaux comme vous le souhaitez : courir le plus vite possible en les terminant en un temps record ou vous attarder ça et là pour ramasser tous les bonus présents.

Mais le plaisir du gameplay ne s’arrêtera pas là puisque sa richesse sera renforcée par le fait qu’il changera radicalement selon le personnage pour lequel vous opterez. Vous alternerez ainsi entre des courses effrénées (Sonic), des phases d’exploration poussées (Knuckles devra, à l’aide d’un radar, récupérer des fragments d’emeralds cachés dans les niveaux), une course contre la montre pour prendre Sonic de vitesse (Tail), des phases de shoot’em up (Gamma étant en mesure de locker ses ennemis pour ensuite les arroser à grands coups de missiles), des parties de pêche endiablées (Big essayant de rattraper sa grenouille à l’aide de sa canne à pêche) et enfin une fuite devant un robot plein de mauvaises intentions tout en essayant de récupérer son oiseau de compagnie à l’aide d’un marteau (Amy). Vous l’aurez compris, il vous sera difficile de vous ennuyer tant le contenu du soft sera varié, vous permettant de ne jamais ressentir la lassitude due à un jeu trop répétitif. Malheureusement, ce bilan élogieux est quelque peu noirci par deux points. D’une part, les caméras seront un réel problème puisqu’elles auront tendance à se placer devant votre personnage, posant ainsi de gros problèmes de visibilité. Ce problème sera d’autant plus grave du fait de la grande vitesse lors des phases de jeu mettant en scène Sonic, rendant ainsi le maniement de notre héros plutôt malaisé. Il m’est ainsi arrivé de rester bloqué dans un tunnel sans voir mon personnage et sans autre solution que rebooter ma console pour me tirer de ce mauvais pas. D’autre part, vous aurez certaines fois l’impression d’être plus spectateur qu’acteur, puisqu’il vous suffira lors de certaines phases de marteler votre manette pour sauter sur une succession de bumpers, ou de courir toujours tout droit sans vous préoccuper du reste. On pourrait donc lui reprocher cet aspect trop dirigiste, même si ce serait faire preuve de mauvaise foi que de lui en tenir rigueur, ces passages étant somme toute assez rares. Au niveau des contrôles, le tout se passe sans anicroche avec un stick remplissant à merveille son rôle puisque les commandes répondront au doigt et à l’œil sans le moindre temps de latence. Le gameplay de Sonic Adventure ne renie donc aucunement ses origines et fera ressentir aisément les sensations jouissives des épisodes 2D, malgré les problèmes de caméras extrêmement agaçants et nuisant grandement au plaisir de jeu…

Réalisation (18/20)

Côté graphismes, le résultat s’avère extrêmement alléchant. Les développeurs sont parvenus à conserver l’aspect de l’univers originel, tout en le transposant à la 3D. Vous aurez ainsi la joie de parcourir des niveaux verdoyants, des environnements futuristes, des étendues sous-marines… Les fans de la première heure ne pourront qu’apprécier cette fidélité aux précédents épisodes puisque leur identité graphique sera palpable à tous les instants. Ces différents décors bénéficieront par ailleurs d’une finesse tout à fait remarquable, rendant ainsi la progression plaisante pour vos yeux. Mais la plus grande prouesse réside dans la vitesse d’affichage tout simplement bluffante (Sonic oblige). Vous ressentirez ainsi une fantastique impression de vitesse lors de vos déplacements, sensation aucunement trahie par un quelconque ralentissement. Rarement un jeu n’aura procuré un tel plaisir à foncer tête baissée, tant et si bien que vous en arriverez à vous sentir capable de laisser sur place une Chrysler Viper. Côté modélisation, les différents personnages bien connus des fans n’ont rien perdu de leur superbe par ce passage à la 3D et ont su conserver un rendu fin et soigné. Le bestiaire n’a lui non plus rien perdu en termes de variété, se montrant digne de celui de ses illustres prédécesseurs. On pourrait cependant reprocher à cet opus 128 bits quelques bugs d’affichage (un léger clipping notamment) ainsi que des textures parfois un peu fades faisant ressortir l’aspect cubique de certains bâtiments (défaut visible principalement dans la ville). Mais cela ne représentera que bien peu de chose en comparaison du rendu général du soft qui sera plus que satisfaisant tout en restant fidèle à l’univers du hérisson bleu.

Bande son (17/20)

Le même constat s’appliquera à la bande son puisque les bruitages sembleront sortir directement des opus Megadrive. Force est de constater que ces derniers n’ont pas pris une ride et ponctueront l’action à merveille. Malheureusement, le doublage des personnages (en anglais ou en japonais selon vos désirs) s’avérera moyen, faisant quelque peu perdre de sa superbe à cette bande son. Enfin, les musiques ne resteront pas dans les mémoires, sans toutefois être désagréables à entendre. Elles auront au moins le mérite de bien rythmer les phases d’action par leur aspect entrainant. Bonne bande son donc malgré tout, bénéficiant en outre de la qualité CD…

Conclusion (17/20)

Pour son arrivée dans la génération 128 bits, Sonic frappe très fort en proposant une véritable épopée qui ravira les fans de la première heure. Offrant une réalisation technique de haut vol ainsi qu’une durée de vie gigantesque, il aurait peu être le jeu de plates-formes ultime s’il n’avait pas été handicapé par d’agaçants problèmes de caméras rendant parfois la progression pénible. Il n’en reste pas moins un excellent jeu ayant contribué à faire une petite place pour la Dreamcast dans le cœur des collectionneurs.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza