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Soldier of Fortune (Dreamcast)

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Soldier of Fortune
24/07/2001
Edité par Crave Entertainment
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Soldier of Fortune
??/??/2001
Edité par Crave Entertainment
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Console: Sega Dreamcast
Genre:FPS
Développeur: Raven Software
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: PC- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Soldier of Fortune (Dreamcast)
Soldier of Fortune (Dreamcast), capture d'écran Soldier of Fortune (Dreamcast), capture d'écran Soldier of Fortune (Dreamcast), capture d'écran
Soldier of Fortune n’est pas vraiment un des FPS les plus originaux jamais sortis, ni même l’un des meilleurs, mais pour qui ne demande pas grand-chose de plus qu’un bon massacre dans des environnements sympas et variés, il reste une référence. La Dreamcast semblait apprécier les conversions de jeux PC, en particulier de FPS. Du moins, quand elle était vivante… Half-Life n’aura ainsi jamais connu la petite spirale bleue (ou orange, si vous êtes nippon). Soldier of Fortune fait-il un bon palliatif à cette tragédie ?

Pas sûr… Loin de moi l’idée de dire du mal de ce jeu sur lequel j’ai passé environ sept-cent heures sur PC, mais cette conversion-ci n’est pas des plus soignées qu’il m’ait été donné d’essayer… Gardons cependant les remontrances pour plus tard, et rafraîchissons-nous la mémoire. Soldier of Fortune vous place dans les bottes du mercenaire américain John Mullins, engagé par Le Magasin, une organisation anti-terroriste secrète. L’aventure commence par une mission particulière : une prise d’otages dans le métro de New York. Il s’avère bien vite que ce bordel est lié au vol de plusieurs bombes nucléaires par une organisation terroriste dont il conviendra d’éliminer un à un les malchanceux membres. Comme ils sont riches, ils habitent un peu partout sur le globe : en Afrique, en Allemagne, au Japon, en Irak, en Sibérie… SoF nous propose donc un safari meurtrier à travers le monde. John Mullins pourra utiliser toute une variété d’armes (fusil à pompe, lance-flammes, Desert Eagle, mitraillettes diverses…) pour dézinguer du terroriste. Lesquels meurent en poussant des hurlements de douleur, en foutant du sang partout comme des gros crados et en laissant traîner leurs membres un peu partout. La plupart des niveaux du jeu sont très linéaires, il suffit en général d’aller tout droit, mais il arrive qu’on ne remarque pas un détail et qu’on reste bloqué quelques minutes. Certains passages sont censés se dérouler de manière discrète, mais il est bien difficile de résister à l’envie de flinguer tout le monde… Au final, on passe donc le jeu entier à courir dans tous les sens en tuant tout le monde. Mais bourrinisme ne veut pas dire inconscience (ah, si ?), il faudra parfois rester à couvert ou faire preuve d’un peu de subtilité pour espérer survivre (surtout vers la fin). Bref, du bon gros FPS bien tripant.

Le scénario est nul et n’est qu’un prétexte à nous trimballer aux quatre coins du globe, mais il reste plaisant dans son optique « chasse aux terroristes » forcenée. Les divers environnements sont vraiment réussis, majoritairement sombres et en intérieurs. Les passages à New York rappellent le mirifique Kingpin, et le reste nous fait découvrir des décors variés (ville en ruine, base militaire, gratte-ciel, château, mines…) aux ambiances simples mais mémorables. Et, entre le flingage de bidasse classique, on affrontera également des types recouverts de quinze gilets pare-balles ou même des hélicoptères ! Pour rester dans l’ambiance, les voix anglaises ont été conservées, et c’est tant mieux parce qu’elles sont plutôt réussies. Niveau musique par contre, on n’a qu’un accompagnement de circonstance pas vraiment marquant. Son volume sonore est d’ailleurs par défaut assez faible et la rend presque inaudible… Concernant la durée de vie enfin, SoF est un FPS relativement long, pas vraiment de quoi jouer de manière intensive plusieurs semaines d’affilée, mais tout de même de quoi tenir plusieurs jours. Intrinsèquement, SoF est donc un très bon jeu, mais ça vous le saviez sans doute déjà.

Qu’en est-il donc de ce portage ? D’un point de vue graphique tout d’abord, eh bien la Dreamcast n’était pas en retard sur son temps et offre un rendu très proche de la version PC. Alors forcément, Soldier of Fortune était déjà sorti sur PC depuis un an, et son moteur datait en plus d’il y a deux ans… On n’a donc pas vraiment droit à une claque graphique. L’ensemble est toutefois plus qu’honorable, les environnements ne sont pas trop répétitifs, la modélisation des personnages est correcte, les effets aussi… On pourra rechigner sur quelques textures baveuses et légers bugs graphiques, mais rien de grave… En revanche, s’il y a un point sur lequel on ne va pas se gêner pour gueuler, ce sont les temps de chargements. Je me souviens qu’ils étaient déjà assez longs sur PC, mais là je crois que c’est bien pire. Bon, c’est de l’ordre d’une minute, deux grand maximum, mais ils surviennent à peu près toutes les cinq minutes ! On a à peine le temps de se prendre au jeu et de vraiment commencer à prendre son pied que paf, on doit contempler un chargeur débile être rempli de balles pendant quatre-vingt-dix secondes. Tout simplement, ça casse le rythme, et ça décourage de faire de longues sessions de jeu. D’autant plus que le système de sauvegarde n’est pas des mieux fichus : il est automatique et sauvegarde donc au début de chaque niveau. Ce qui veut dire qu’il faut obligatoirement finir un niveau et se taper le chargement qui le suit pour pouvoir éteindre la console et reprendre plus tard sa partie là où on l’avait laissée.

Évidemment, ça aurait pu être pire, mais ce n’est pas tout. Les textes des menus ont été traduits par un singe bonobo aveugle : c’est tout simplement incompréhensible. On finit par s’y retrouver, mais les premiers tours dans les options sont assez hasardeux. Heureusement que les sous-titres des dialogues et que les briefings des missions ont été correctement traduits, eux. Concernant la maniabilité, le pad Dreamcast s’en sort très honorablement. La configuration par défaut utilise les boutons A, B, X et Y pour avancer, reculer et straffer, le stick analogique pour viser et la gâchette droite pour tirer. Jusque là, aucun problème. En revanche, ça se gâte pour la suite : la croix directionnelle sert à faire tout le reste : sauter, recharger, changer d’arme et d’objets, utiliser les items, s’accroupir et utiliser le mode de tir secondaire. En effet, selon que l’on presse ou non la gâchette gauche, les flèches ne servent pas à faire la même chose. D’accord, ça fait beaucoup de commandes pour un pad, mais dans les faits on s’emmêle toujours un peu les pinceaux. Dans le feu de l’action, on finit par s’envoyer une grenade dans le nez en voulant sauter dans un conduit étroit, on change d’arme au lieu de la recharger… C’est d’autant plus énervant que l’on ne peut changer d’arme que dans un seul sens, ce qui oblige à toutes les faire défiler, même celles qui n’ont plus de munitions (mieux vaut d’ailleurs les jeter).

Pour en finir avec les récriminations, j’ai noté que la localisation des dégâts était un peu moins précise. Sur PC, je me faisais une spécialité de l’émasculation au Uzi, chose ici bien difficile à faire. Et ce n’est même pas parce que la manette est moins précise que la souris. Pareil, quand on flingue un cadavre au sol, bien souvent sa tête et ses bras ne réagissent plus aux tirs. Enfin bon, ça, c’est un détail. Le plus grave, c’est l’absence de mode multijoueur. Eh oui ! Il y en avait un sur PC. Je n’en garde aucun souvenir précis, certes, mais il y en avait un ! Et en portant le jeu sur une machine aussi conviviale que la Dreamcast, dotée de quatre ports manettes, on le supprime, comme ça ? Je ne demande pas à ce qu’on concurrence Quake III Arena ou Unreal Tournament, m’enfin quand même, ç’aurait pu être sympa des deathmatchs bien gores non ? Du coup, on se retrouve tout seul sur le mode solo, à passer de fusillade en écran de chargement en soupirant…

Conclusion

Bon, faut quand même pas exagérer : Soldier of Fortune garde ses qualités en passant sur Dreamcast. Le mode solo est vraiment cool, il est simplement dommage qu’il soit plombé de temps de chargements aussi longs et fréquents. Mais ça ne parvient pas à rendre l’expérience trop désagréable. Seulement, si l’on rajoute les quelques cafouillages au pad et l’absence de multijoueur, ben je ne vois pas vraiment de raison de préférer cette version à l’originale sur PC…

Scénario (09/20)
Gameplay (16/20)
Durée de vie (15/20)
Réalisation (16/20)
Bande-son (14/20)

VERDICT : 14/20)


Article publié le 19/02/2010 Jeu testé par Tony_Montana